L’argent, une perte d’humanité?

Il y a tellement de choses à dire sur la pièce Monkey Money de Carole Thibaut. Mais avant tout, il faut que vous sachiez que cette pièce est, à mon sens, un chef d’œuvre de la littérature française ! Après avoir lu cette « critique », je vous incite vivement  à courir le plus vite possible jusqu’à la librairie ou bibliothèque de votre ville, de vous procurer ce livre et de le dévorer comme moi même je l’ai fait.

Carole Thibaut a parfaitement créé une histoire autour de la perte d’humanité de la société dans laquelle les gens à qui il en reste encore sont montrés du doigt.

Cette société est divisée par un mur, d’un côté les riches, de l’autre les pauvres. Cela ne vous fait pas penser à quelque chose ? Évidement, nous pensons directement au rideau de fer après la Seconde Guerre mondiale, mais aussi au mur invisible qui sépare le Nord du monde, c’est-à-dire les pays riches au Sud où l’on trouve les pays en voie de développement.

Je trouve que cette image que l’autrice nous renvoie nous donne envie de changer cette société, de la faire tomber. Dans la pièce, une minorité  des personnages en ont envie également mais les autres acceptent leur sort sans rechigner. Ils deviennent des bêtes sans cœur, qui n’éprouvent plus de sentiments, et qui n’ont qu’un point commun : avoir par n’importe quel moyen de l’argent ! Dans cette société, pour être quelqu’un il faut avoir de l’argent, l’amour et la morale n’ont pas leur place.

Carole Thibaut a fait le choix d’utiliser 3 acteurs pour jouer 6 personnages, un dans le monde des riches et un dans le monde des pauvres. Elle a fait ce choix pour créer de l’empathie chez les personnages riches envers les pauvres, pour leur montrer que derrière une différence il y a un Homme comme eux.

Comment sauver cette société chaotique ? Comment rendre leur part d’humanité aux hommes ? Ce mur finit-il par se briser ? Que deviennent les personnages ?  À vous de trouver les réponses à ces questions en lisant ou en assistant à la représentation de cette pièce !

Extrait de la représentation de Monkey Money de Carole Thibaut

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Rg1hyKJ4d6I

 

THIBAUT, Carole, Monkey Money, Lansman Editeur, 2015, 95p.

Sofia Mezouari 1ère L

Quand la tolérance rencontre l’intolérance

Début des années soixante, Mathilde revient en France dans la maison familiale dirigée par son petit frère Adrien après quinze ans passés en Algérie avec ses deux enfants Edouard et Fatima. Cette pièce raconte l’histoire tumultueuse d’une famille déchirée par la différence.

L’Algérie, l’acceptation des autres, l’héritage, les relations frère/sœur… tant de thèmes abordés dans cette pièce de théâtre qui nous fera réfléchir sur le monde qui nous entoure.

Je vais vous avouer que je n’étais pas emballée à l’idée de lire cette pièce, le résumé ne me plaisait pas. Je l’ai choisie par contre car elle allait parler de l’Algérie. J’ai pris du temps avant de m’y mettre, les premières pages ont été dures mais j’ai fini par lire avec beaucoup d’enthousiasme ce que je ne regrette pas car, contrairement à ce que je pensais, j’ai apprécié cette pièce.  Ce que j’aime c’est vraiment le mélange des cultures, d’un côté il y a Adrien et ses enfants qui sont très refermés sur les traditions françaises, les bonnes manières, etc.. de l’autre il y a Mathilde qui est l’opposée. Ayant vécu en Algérie elle a une richesse d’esprit que son frère n’a pas. Cette pièce parle également de l’enfermement comme on peut le voir grâce à l’image du mur qui entoure la maison. Nous pouvons dès lors comprendre que la question centrale de la pièce est « quelle est  ma patrie ?»

Plusieurs détails sont sympathiques comme le fait que l’auteur ajoute des passages en arabes, ou le noms des 5 prières qui nomment  les actes et scènes.

J’ai certes apprécié cette pièce mais je trouve cependant que certaines scènes ne lui apportent rien, et qu’il y’a beaucoup de sujets abordés. Je trouve dommage d’avoir alourdi ce texte.

Je vous conseille  vivement de lire, ou d’assister à cette pièce de théâtre, elle vous fera réfléchir et vous apportera une leçon de vie. La fin vous surprendra sûrement autant que moi elle m’a surprise, on finit sur une note qui fait légèrement sourire mais qui exprime bien le fait que la tolérance à malheureusement ses limites.

https://www.youtube.com/watch?v=VxxRj_MBc5I

Interview du metteur en scène Arnaud Meunier sur Le retour au désert de Bernard-Marie Koltès

 

Koltès, Bernard-Marie. Le retour au désert suivi de Cent ans d’histoire de la famille Serpenoise. Minuit, 2009. 94p

 

Sofia Mezouari 1ère L