Le libéralisme sous toutes ses formes

https://www.decitre.fr/livres/le-liberalisme-9782803671595.html

Le Libéralisme est une bande dessinée visant à décortiquer, comme son nom l’indique, le terme « libéralisme » de long en large, des premiers libéraux à ceux de nos jours. Tout cela écrit et dessiné avec beaucoup d’humour par le dessinateur Romain Dutreix et le philosophe Pierre Zaoui. Un livre destiné aux grands comme aux petits.

Cette bande dessinée définit le libéralisme à travers deux personnages principaux du siècle des lumières, les philosophes David Hume et Montesquieu. Les fantômes de ces deux intellectuels vont se retrouver à fin de dialoguer sur la situation du Royaume-Uni en proie au Brexit. Ils vont se rendre compte qu’ils ont peut-être raté quelque chose sur leur courant de pensée, Hume et Montesquieu ne le pensaient pas tant changer. En effet, au Royaume-Uni, autant dans le camp des « in » que celui des « out », tout le monde se dit être issu du libéralisme des lumières. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé depuis leur mort, les deux penseurs vont se rendre dans une librairie et y découvrir par hasard un livre intitulé Le Libéralisme, relatant l’histoire de celui, des lumières à nos jours. Ils vont ainsi tenter de comprendre ce courant très complexe et abstrait tout au long de l’histoire tout en faisant de surprenantes découvertes !

J’ai été extrêmement surpris par cette lecture très instructive. Je m’attendais à une lecture redondante, mais ce fut extrêmement passionnant. En effet le format bande dessinée est très ludique. Il est parfaitement bien adapté au « jeune public », comme aux plus âgés en quête de savoir. Il est donc plus facile de comprendre la définition du libéralisme grâce à des vignettes. Le libéralisme, c’est « autant un désir de justice nouvelle, que d’une nouvelle « soif sacrée de l’or », autant un désir d’ordre, que d’un désir de révolution, autant d’un désir de libération, que d’un désir de soumission des masses au travail, autant d’un désir de paix et de solidarité, que d’un désir de lutte perpétuelle pour la domination« . Dans cette citation d’une des « courtes » définitions données par les auteurs, nous comprenons que le libéralisme est une doctrine difficile à appréhender car elle est fondée sur de multiples paradoxes tous autant attachés les uns que les autres à ce mouvement. Tout cela gravite autour d’une base, l’argent, le moteur de toute ambition. C’est là, la difficulté de la question : « Qu’est ce que le libéralisme ? ». La problématique pour les auteurs étant de définir de manière simple et explicite ce terme inextricablement contradictoire pour qu’il soit compréhensible et accessible à tous. Et cette bande dessinée a majestueusement bien répondu à cette problématique car je vous assure qu’une fois terminée, vous serez incollable sur la question.

https://www.estrepublicain.fr/blog/2018/03/22/bd-bedetheque-liberalisme-les-fantomes-sont-des-liberaux-dutreix

Le Libéralisme, contrairement à ce qu’on pourrait croireaà de l’humour à revendre à toutes les planches. En effet, sont représentées un grand nombre de personnalités de tous horizons, des chefs d’États, des politiques, des écologistes et bien plus encore… C’est ce qui fait tout le charme de cette bande dessinée. Il y a une alchimie particulière entre le texte et l’image qui illustre celui-ci. En effet, à chaque vignette nous retrouvons une idée expliquée par les dialogues entre les personnalités mais aussi par le dessin de manière humoristique. Tout cela crée une structure très claire et permet au lecteur d’être guidé à travers ce méandre libéral. C’est là qu’est la force de la bande dessinée, expliquer des choses compliquées, le libéralisme, avec des mots simples, des images et une bonne dose d’humour.

En conclusion, je vous conseille fortement de lire cette bande dessinée qui vous fera méditer sur ce complexe courant de pensée qu’est le libéralisme. Après votre lecture, je vous promets que vous parviendrez à comprendre les enjeux complexes qui structures notre monde, et que vous aborderez la vision de celui-ci d’une autre manière.

Zaoui Pierre et Romain Dutreix. Le Libéralisme. La petite bédéthèque des savoirs, 03/2018. 103p Éditions Le Lombard. ISBN 978-2-8036-7159-5

Léandre FURMANIAK, 1ère1

L’argent ne coule pas à flots

Source : https://www.librairiedialogues.fr/ livre/424938-l-ile-au-tresor-robert-louis-stevenson-folio

L’île au trésor est un roman d’aventure du célèbre écrivain écossais et grand voyageur du XIXème siècle, Robert Louis Stevenson. Vous comprendrez à travers cette lecture la place dominante qu’a l’argent sur la société du XVIIIème siècle.

Ce roman nous fait part de l’histoire de Jim Hawkins, fils du gérant d’une auberge, « L’Amiral Benbow » en Angleterre. Un jour, un sinistre personnage du nom de Billy Bones s’installe à cette auberge pendant quelques temps. Billy Bones est un « vieux loup de mer » comme on le surnomme, un pirate, ivrogne, colérique et sans pitié en possession d’un trésor d’une valeur inestimable. Il est recherché par un groupe de pirates mal intentionné, mené par l’aveugle Pew. Le danger plane terriblement sur l’auberge mais Billy Bones meurt d’une crise d’apoplexie. Ce dernier a laissé dans sa malle de voyage la carte qui définit l’emplacement de son trésor. Jim, informé de cette nouvelle, ce précipite chercher cette fameuse carte afin de la livrer au seigneur Trelawney et au docteur Livesey avant que les brigands ne s’en emparent. Après examen de la carte le seigneur décide donc de prendre la mer depuis le port de Bristol, en Angleterre, à la recherche de ce fameux trésor.

Parviendront-ils à échapper aux nombreuses mutineries qui planent sur leur navire « l’Hispaniola » ? Trouveront-il le fameux trésor du pirate Billy Jones ?

J’ai tout simplement adoré ma lecture car l’auteur a su laisser planer de nombreux mystères tout au long du roman, qui, par leur force, renforcent l’intrigue. L’histoire est extrêmement bien narrée, dans le sens où nous restons attachés à un fil conducteur qui est la recherche du trésor et qui nous guide et tend le suspense jusqu’aux dernières pages. Le personnage de Jim Hawkins est très intéressant dans la mesure où l’audace de sa jeunesse, bien que dangereuse, sauvera le groupe plus d’une fois par ses étonnantes prouesses. De plus l’auteur, Robert Louis Stevenson était un grand voyageur. Il a su transmettre ses nombreuses expériences de voyages à travers son œuvre, afin de la rendre d’autant plus réaliste et précise sur les détails de son récit.

Ce roman est d’autant plus intéressant qu’il fait part au lecteur de la notion de « voyage ». En effet, à l’époque, tout voyage n’était pas aussi aisé que de ne nos jours. Nous le comprenons rapidement car tout le récit de cette œuvre est basé sur une expédition qui a duré quelques mois. Cela rend compte de la difficulté à cette époque de s’engager dans quelconque entreprise tout en considérant les nombreux risques engendrés et la possible faillite de celle-ci. Par exemple, certains marins ont frôlé la mort à cause d’une simple fièvre, chose qui de nos jours semblerait impossible dans un pays développé et muni des équipements adéquats. Le lecteur est ainsi plongé dans un monde qu’il ne connaît pas, et est lancé à la découverte de celui-ci à travers cette fameuse chasse au trésor. De plus, Jim Hawkins qui est le personnage principal est aussi le narrateur de l’histoire, cela renforce ce côté réaliste du roman car le récit de Jim est précis, détaillé et agrémenté du vocabulaire spécifique à la navigation. Cela montre bien les nombreuses recherches effectuées par l’auteur et la passion impliquée dans son œuvre.

Pour finir, je vous conseille fortement cette lecture qui ne vous décevra pas j’en suis sûr. Vous serez confrontés aux dures réalités de la vie au XVIIIème siècle et des enjeux de ce monde. La recherche de richesse qui aveugle et fait rêver tous bons pirates et hommes de bonnes familles, mais aussi un désir pour chacun d’accomplissement d’une entreprise réussie et de la renommée qui l’accompagne !

Bonne lecture à vous et… bon voyage !

Stevenson, Robert Louis. L’île au trésor, Folio Classique. 313p. ISBN: 978-2-7434-0671-4

Léandre FURMANIAK, 1ère1

« Un coffre-fort ne suit pas un corbillard »

Un cadeau est un roman qui dénonce le pouvoir que peut exercer l’argent sur notre société actuelle, tout cela à travers une histoire remarquablement touchante. Une histoire signée Eliane Girard !

Ce roman rend compte d’une histoire bouleversante, et presque comique. Celle de Félicien, un jeune dessinateur d’Île-de-France, tracassé par un cadeau qu’il voudrait offrir à Laure, sa copine, pour ses 30 ans. Mais attention, ce n’est pas n’importe quel cadeau, c’est une paire de bottes à… 869.95 euros tout de même ! Félicien le sait, il a fait une erreur, une grosse erreur. Il devient même paranoïaque rien qu’a l’idée d’y penser, 869.95 euros, le prix de son loyer ! Tout au long de l’histoire ce nombre va lui tourner dans la tête, et ses extravagantes péripéties vont d’autant plus remuer le couteau dans la plaie.

J’ai été agréablement surpris par ce livre, c’est un plongeon totalement réussi dans la triste réalité qu’est le quotidien pour beaucoup d’entre nous. L’argent ne coule pas à flot, et il y aura toujours un moment où le compte bancaire criera famine ! En effet Félicien subit de plein fouet le stress et la culpabilité liés à un achat bien trop onéreux pour son modeste revenu. Cette situation est généralisée dans notre monde d’aujourd’hui où la finance gouverne et où les revenus des plus modestes subissent les terribles effets de la mondialisation. A en croire que se faire plaisir est destiné uniquement aux riches ! Comme le disait si bien Sacha Guitry : « Le luxe est une affaire d’argent. L’élégance est une question d’éducation ». En somme, Félicien est un homme simple, bien éduqué, donc élégant mais le luxe n’est pas pour lui… il n’en a tout simplement pas les moyens !

Source: https://www.livredepoche.com/livre/un-cadeau-9782253005100

Ce roman n’en est pas moins comique. Félicien encaisse une multitude d’événements et de « coups » tel un boxeur tapant dans le vide, comme quand il enchaine cette extravagante nuit dans le métro parisien auprès de quelques SDF qui lui en font voir de toutes les couleurs. Des SDF certes pauvres mais bien riches moralement ! Ses péripéties se succèdent tour à tour à grands coups de malchance. L’histoire en devient même drôle. Le style fluide de l’écriture colle bien avec le sujet de l’œuvre, on y trouve une importante réflexion de Félicien sur son achat qui le tracasse du début à la fin de l’histoire. Aussi, il ne faut  pas  grand-chose pour qu’on ressente de l’empathie envers ce personnage, et c’est bien ce dernier mot, l’empathie, qui est déterminante dans la lecture de ce livre. Ses malheurs successifs qui s’enchainent à tour de bras créent en nous une véritable compassion envers ce personnage malchanceux. L’auteure nous transmet une multitude de sentiments, tous différents les uns des autres, avec une facilité déconcertante, ce qui rend ce livre si agréable à lire !

Pour finir, je vous conseille fortement de lire ce roman qui vous fera profondément réfléchir sur notre société et le pouvoir de l’argent si omniprésent. Par ailleurs, laissez-vous déborder d’empathie pour Félicien et baladez-vous à travers cette lecture chargée d’émotions et de rebondissements, vous ne serez pas déçu par cette passionnante lecture !

Lisez Un cadeau, je vous le promets, il ne coûte pas 869.95 €…

 

Girard, Eliane. Un cadeau. Librairie Générale Française, 02/2015. 121p. Le Livre de poche. ISBN 978-2-253-00510-0

Léandre Furmaniak, 1ère1