ANALYSE/ETUDE CRITIQUE DE DOCUMENT(S)

L’analyse de (1 ou 2) document(s) est une explication de document(s) : grâce à vos connaissances, vous devez rendre le document plus compréhensible. Idéalement, vous devez parvenir à évaluer l’intérêt du document pour traiter du sujet en question : le document est-il intéressant/fiable/complet? Est-ce un document scientifique ou de la propagande?…

Par rapport à la simple analyse (simple explication du/des document(s)), l’étude critique (conseils en italiques sur cette page) suppose d’approfondir davantage l’aspect critique, qui peut alors devenir central dans la construction de l’argumentation : on pourra alors organiser celle-ci selon quelques grands axes qui peuvent être combinés :
– Critique positive/négative;
– Critique externe (nature, auteur, date, contexte historique, publication, réception, postérité…)/interne (le propos du document, lui-même);
– Si l’étude porte sur 2 documents : les confronter;
– Les questions à se poser sur le(s) document(s) seront par exemple : Est-ce intéressant? Est-ce exhaustif ou partiel? Est-ce d’actualité ou dépassé? Est-ce impartial? Est-ce scientifique, journalistique, de propagande?

Cet exercice comprend une consigne et un ou deux document(s) (texte, image…) accompagné de son paratexte. Exemple :

1. Rédigez au propre l’INTRODUCTION :

  • Présentation du/des document(s) : nature, titre, auteur, date, contexte historique (ce qui se passe à ce moment-là, à cet endroit-là et qui peut expliquer le/les document(s))
  • Problématique = consigne (à reformuler éventuellement)

2. Préparez le DÉVELOPPEMENT en faisant un brouillon rapide, sans rédiger intégralement : décomposer la consigne en fonction des propositions, de la ponctuation, des mots de liaison vous permet d’obtenir le plan à adopter (de 2 à 4 parties). Soit dans l’exemple présent, 2 parties : l’émigration massive des Européens et l’européanisation du monde (cause et/puis conséquence, dans la perspective chronologique, historique).
Si le document est un texte : numérotez les lignes de 5 en 5.
S’il y a 2 documents, on évite généralement de les expliquer dans 2 parties séparées : vous devez les mettre en relation, les confronter, les comparer ensemble tout au long de votre analyse. Mais parfois, quand ils illustrent 2 périodes distinctes par exemple, il sera plus judicieux de les aborder successivement.
Examinez/lisez le(s) document(s) et identifiez les extraits correspondant aux différentes parties suggérées par la consigne (soulignez avec des couleurs différentes):

Puis rédigez directement le développement : 2 à 4 parties équilibrées et espacées (sauts de ligne –> paragraphes), composées de sous-parties (alinéas) chacune composée de :

  • Une citation du document : courte description ou si c’est un texte, simple indication des lignes correspondantes : (l. 2 à 3) par exemple;
  • Des explications et des exemples tirées de vos connaissances personnelles;
  • La critique.

Exemple : L’Amérique du Nord constitue la destination privilégiée des émigrants européens (l. 2 à 3). Les compagnies de steamers transatlantiques européennes sont florissantes (l. 5 à 9) : 70 millions d’Européens quittent le continent durant les 50 ans qui précèdent la Première guerre mondiale.

Hambourg est effectivement un des principaux port d’émigration européenne mais surtout allemande (ce que l’auteur ne dit pas), qui constitue un quart de l’immigration aux Etats-Unis vers 1900. Par ailleurs l’Amérique du Nord n’est pas la seule destination : l’Australie et l’Afrique du Sud sont aussi visées. 

3. Rédigez au propre la CONCLUSION :

  1. Un résumé rapide (une phrase) de chacune des parties
  2. Une réponse claire à la problématique, en utilisant les mots de la consigne et en mettant en évidence les apports et les limites (critique) des documents pour traiter du sujet.
  3. Exemple de conclusion critique :
    Le document soumis à notre étude, contemporain des évènements, truffé de détails, donne une très intéressante description journalistique. Mais il mérite d’être complété par une approche plus scientifique, historique, prenant en compte le temps long et la grande diversité des situations, des raisons et des destinations des migrants.

En complément, consultez les fiches de méthode dans les manuels.

LES ESPACES RURAUX : MULTIFONCTIONNALITE OU FRAGMENTATION?

Introduction :
–> A partir de ces photographies, identifiez les  caractéristiques générales des espaces ruraux.

Des éléments de correction ci-dessous :

CORRECTION de l’introduction :
Les espaces ruraux sont des espaces anthropisés, c’est-à-dire profondément transformés par les sociétés, contrairement aux espaces dits « naturels », mais pas entièrement artificialisés comme les espaces urbains. Ils présentent des densités de population généralement plus faibles que les villes, mais pas toujours (deltas et vallées agricoles parfois très denses).
La fonction dominante de ces espaces est depuis toujours agricole, nourricière, mais pas seulement : leur multifonctionnalité est ancienne (cultures non alimentaires, extraction, transports, cultes, loisirs aujourd’hui…).
La singularité des espaces ruraux par rapport aux villes se situe dans ses paysages où domine la végétation et surtout peut-être, dans un mode de vie, une façon d’habiter : proximité avec la nature, distances parcourues (mobilités par la route), solidarités villageoises, silence, lenteur…
L’espace rural représente aujourd’hui 1/4 de la surface terrestre et 3 milliards de personnes, les villes seulement 1% de l’espace pour 4,5 milliards de personnes. L’espace périurbain constitue un entre-deux complexe.

Problématique : Comment les espaces ruraux se transforment-ils?
I. LA FRAGMENTATION DES ESPACES RURAUX
–> Etude de cas : Mutations agricoles et recomposition des espaces ruraux en Inde
A partir du texte ci-dessous, réalisez les deux premières parties d’un croquis de l’Inde (La 3e partie sera ajoutée plus tard.).
A imprimer ou à réaliser dans Powerpoint ou Impress par exemple (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…) en copiant le fond de carte (Clic-droit sur l’image, Copier puis Coller dans un document Powerpoint/Impress).

DOCUMENT : Mutations agricoles et recomposition des espaces ruraux en Inde

Des espaces agricoles inégalement productifs
La population indienne est encore aux deux tiers rurale. Lancée après la crise alimentaire de 1965, la « révolution verte » a fait disparaître les disettes mais sans résoudre la malnutrition. Fondée sur l’utilisation de semences à haut rendement, l’irrigation et les engrais, elle ne s’est appliquée qu’aux grandes exploitations de blé et de riz et dans les régions propices : vallées et deltas du Nord (Gujarat, Penjab, Haryana, West Bengal) et du Sud du Telangana, sans toucher les zones centrales et occidentales semi-arides vouées à la culture paysanne, vivrière du millet. En parallèle, se sont développées les cultures exportatrices du coton (Est du pays), du thé et de l’arachide (Sud) et de la canne à sucre (vallée du Gange). Aujourd’hui, l’Inde est le premier producteur mondial de thé, de lait et de protéagineux, le deuxième pour le riz, le blé et la canne à sucre, devenant ainsi une grande puissance agricole exportatrice. Mais ces succès commerciaux ont un coût : la contamination des sols est générale dans les régions d’agriculture intensive et la pratique des brûlis aggrave la pollution atmosphérique. En 1984, une fuite de gaz dans une usine de pesticides à Bhopal (symbole « + » sur la carte politique ci-dessous) tua plusieurs milliers de personnes et causa plusieurs dizaines de milliers d’affections et d’invalidités chroniques.

Les mutations en cours des espaces ruraux
La situation générale des paysans est encore précaire ce qui les pousse à se tourner vers d’autres activités en développement dans les villes, entraînant un important exode rural, mais aussi dans l’industrie rurale (production de biens de consommation et de pièces détachées) dans la vallée du Gange et sur la côte est principalement. Dans l’Himachal Pradesh au Nord, à l’Est du Bangladesh et dans le Kerala au Sud, le tourisme constitue également des compléments de revenus. Par ailleurs, une urbanisation rapide et peu maîtrisée crée un mitage périurbain en périphérie des grandes villes (symbole « x » sur la carte politique) qui empiète sur les espaces agricoles, dépossédant de nombreux paysans de leurs terres et les poussant vers les bidonvilles.

Fragmentation des espaces ruraux et conflits agricoles
Cette paupérisation, qui touche en particulier les plus pauvres, exclus de la société indienne comme les intouchables, entraîne des tensions et des revendications que structure le mouvement naxalite d’inspiration maoïste, revendiquant la violence dans le Nord-Est, du Bengale au Telangana. Le gouvernement indien considère ce mouvement comme la principale menace à la sécurité du pays. En outre, depuis une vingtaine d’années, l’Inde est devenu un terrain d’affrontement entre l’entreprise étatsunienne Monsanto, le géant des semences génétiquement modifiées (OGM) installé dans la Silicon Valley indienne de Bangalore (Karnataka), et des associations paysannes qui se sentant dépossédées de leurs cultures, poussées à l’endettement et au suicide, intentent des actions politiques et en justice.

Fond de carte à imprimer ou Clic-droit sur l’image, Copier puis Coller dans un document Powerpoint/Impress (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…) :

En complément : pages 172-175 du manuel de géographie

–> Lecture des pages 176-183 du manuel de géographie + Fiche de la page 182 selon le plan du livre ou (plus ambitieux) selon celui-ci:

1. L’agriculture, fonction principale des espaces ruraux

  • Rural = agricole –> Alimentation
  • Déterminismes : Sols, pentes, climats, eau
  • Mais adaptations : Engrais, terrassements, irrigation
  • 1er secteur d’activité mondial :
    • Agriculture = 1 milliard de personnes
    • 80% des sources de revenus dans les PMA/PVD
  • Mais nombre d’agriculteurs en recul

2. L’agriculture productiviste recompose les espaces ruraux

  • Agriculture productiviste (intensive, industrielle, spéculative) = irrigation, intrants, engrais, produits phytosanitaires, serres, hors-sol, sélection, OGM, mécanisation
    • –> Cultures commerciales : cacao, blé, soja, coton, canne à sucre –> Extension des surfaces cultivées, fronts pionniers, accaparement des terres
    • –> Recul et paupérisation de la paysannerie traditionnelle, vivrière, d’autosubsistance (PMA, PEVD)
    • –> Exode rural –> Transition urbaine –> Ruraux = 45%
    • MAIS renaissance rurale dans les PD (néo-ruraux/aménités) à embourgeoisement
  • –> Transformation des paysages :
    • Déprise agricole : friches, reforestation
    • Désertification
    • Nouvelles fonctions liées à l’urbanisation : périurbanisation, loisirs –> Nouvelles mobilités (pendulaires, saisonnières) et mitage
    • Mais aussi : remembrements, nouvelles cultures (bétail, soja, huile de palme, colza) et déforestations (/espaces « naturels ») dans les PMA/PVD
  • –> Conséquences :
    • Sécurité alimentaire
    • MAIS problèmes environnementaux (pollutions, épuisement des sols), sociaux (accès à la terre), sanitaires (aliments contaminés), culturels (standardisation)
    • –> Agriculture « bio », labellisation, circuits courts, commerce équitable
  • Renforcement de la dépendance agriculture-rural/urbain
    • Domination depuis les métropoles (bourses) de quelques pays, institutions (OMC, UE) et FTN sur des marchés mondialisés
    • Importance des ports –> Restructurations

II. DE NOUVELLES FONCTIONS ET DES CONFLITS D’USAGE

–> Etude de cas : Mutations agricoles et recomposition des espaces ruraux en Inde (suite)
A partir du texte ci-joint, réalisez la 3e partie du croquis de l’Inde.
A imprimer ou à réaliser directement dans Powerpoint ou Impress par exemple (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…).
En complément : pages 172-175 du manuel de géographie

CORRECTION du croquis : Mutations agricoles et recomposition des espaces ruraux en Inde
1. Des espaces agricoles inégalement productifs
Régions touchées par la « révolution verte » (blé et riz)
Cultures exportatrices (coton, thé, arachide et canne à sucre)
Exportations (thé, lait, riz, blé…)
Contamination des sols
Catastrophe de Bhopal (usine de pesticides)
Régions centrales et occidentales semi-arides (millet)
2. Les mutations en cours des espaces ruraux
Essor de l’industrie rurale (biens de consommation et pièces détachées)
Tourisme
Mitage périurbain en périphérie des grandes villes
Exode rural
Bidonvilles
3. Fragmentation des espaces ruraux et conflits agricoles

Actions du mouvement naxalite
Implantation de Monsanto, en conflit avec des associations paysannes

–> A partir de ces photographies de paysages français, rédigez 2 paragraphes répondant au plan suivant :

1. Une multifonctionnalité croissante… (Quelles sont les différentes fonctions des espaces ruraux?)

CORRECTION :

  • Multifonctionnalité :
    • Extraction
    • Industrie rurale (districts « marshalliens »)
    • Tourisme rural, loisirs à Folklorisation des identités, patrimonialisation des paysages, labels
    • Economie résidentielle
    • Pluriactivité : transformation des productions, agrotourisme

2. … qui entraîne des conflits d’usage. (Quels sont les conflits entre ces différentes activités quant à l’usage de l’espace rural?)

CORRECTION :

  • Concurrences :
    • Etalement urbain/campagnes
    • Protection/exploitation
    • Entre différentes fonctions productives
    • Résidence/villégiature (dépossession, marginalisation/gentrification rurale)
    • Pauvres/riches (accaparement des terres)
    • –> Fragmentation
  • –> Enjeux :
    • Foncier
    • Eau
    • Qualité de vie (NIMBY)
  • –> Politique (ZAD, Zone à défendre ou Zone d’aménagement différé?, action directe, politique, judiciaire…)

Des éléments de correction ci-dessous :

III. LA FRANCE : DES ESPACES RURAUX MULTIFONCTIONNELS, ENTRE INITIATIVES LOCALES ET POLITIQUES EUROPEENNES
1. Les mutations des espaces ruraux français
–> A partir des 14 photos de paysages français ci-dessus : En un paragraphe, présentez les mutations des espaces ruraux en France. Pensez à citer les lieux évoqués. + Texte à trous d’autoévalution (Pronote)
Vocabulaire à employer :
Urbanisation
Artificialisation
Périurbanisation
Mitage
Remembrements
Embourgeoisement
Fragmentation
Multifonctionnalité
Déforestation
Dégradations
Redynamisation
Economie résidentielle
En complément : pages 208 à 211 du manuel de géographie

CORRECTION du texte à trous : L’exode rural a accéléré l’urbanisation et engendré la périurbanisation, zone hybride peuplée de citadins dans un environnement campagnard qui recule sous l’effet de l’artificialisation (lotissements, infrastructures…) qui conduit au mitage.

La moitié du territoire français est consacrée à l’agriculture mais elle recule depuis 50 ans.  Cette déprise agricole conduit à la formation de friches et à un retour de la végétation « naturelle ». La France est une puissance agricole largement autosuffisante et le 4e exportateur mondial de produits agricoles.

L’agriculture française s’est transformée sous les effets du libre-échange et de la mondialisation qui ont encouragé la constitution de grandes exploitations intensives. Cela a conduit à la faillite et au regroupement de plus petites exploitations et de leurs parcelles (remembrements), ce qui a considérablement modifié les paysages (destruction des bocages au profit de l’openfield). Ce productivisme, la mécanisation, l’emploi massif d’engrais et de produits phytosanitaires entraîne de nombreuses dégradations : pollutions, épuisement des sols, atteintes à la biodiversité. En réaction, on observe le développement encore timide de labels « biologiques » et de circuits de distribution courts.

Autre recomposition majeure est l’apparition de nouvelles formes de multifonctionnalités : si l’extraction et l’industrie rurale ont toujours existé, on observe le développement du tourisme, de la production d’énergies renouvelables ou de nouvelles économies résidentielles liées à l’arrivée de néo-ruraux. Dans les zones les plus isolées au contraire, les massifs montagneux en particulier, on observe un net vieillissement et la paupérisation des populations.

Ces recompositions et une multifonctionnalité croissante entraînent une fragmentation des espaces et de nombreux conflits d’usage.

2. Les acteurs des espaces ruraux en France
–> Etude de cas : Rural!, Etienne Davodeau, 2002 (Extraits de la BD ici ) + Texte à trous d’autoévalution (Pronote)
Quels sont les acteurs en présence ?
Quelles activités trouve-t-on sur ce territoire ?
Quels sont les conflits d’usage ?
Comment sont-ils gérés ?
En complément : pages 210-211 du manuel de géographie
Des éléments de correction ci-dessous :

CORRECTION du texte à trous : Les acteurs de la vie rurale se déclinent à différentes échelles :

  • L’Union européenne (UE) a favorisé grâce à la Politique agricole commune (PAC) certains grands groupes de l’industrie agroalimentaire (IAA) et les grandes exploitations intensives. Elle cherche encore timidement à corriger le tir avec le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER –> aides à l’agriculture « biologique » par exemple).
  • L’Etat français propose désormais les dispositifs des zones de revitalisation rurale (ZRR –> exemptions fiscales), des pôles d’excellence rurale et diverses certifications visant à la patrimonialisation des espaces ruraux (Réserves naturelles ou Appellation d’origine protégée (AOP) des produits par exemple). Mais dans certaines régions, le sentiment d’abandon (fermeture de services publics) a alimenté le mouvement des Gilets jaunes.
  • Les Régions sont le niveau administratif privilégié pour l’attribution des aides du Fonds européen agricole pour le développement rural.
  • Les intercommunalités (regroupements de communes) sont pensées comme un maillon permettant de prendre en compte les recompositions des espaces ruraux, notamment la désertification.
  • Les populations changent : les non-agriculteurs (télétravail, retraités, étrangers…) sont de plus en plus nombreux ce qui entraîne parfois l’embourgeoisement (gentrification) et des conflits d’usage (autoroute A87 contre agriculture « biologique » par exemple). Afin de les résoudre, ils engagent des actions diverses : associations, rassemblements, manifestations, pressions sur les responsables politiques, actions en justice, actions illégales, « Zones à défendre » (ZAD, comme à Notre-Dame-des-Landes)…
3. Une typologie des espaces ruraux français

–> (Durée : 1h) Croquis à compléter à partir d’un texte :

En France, des espaces ruraux multifonctionnels

Les espaces ruraux français connaissent de fortes mutations. Il n’y a pas une campagne française, mais des campagnes aux fonctions très diverses.

Les campagnes dynamiques proches des grandes villes
La périurbanisation s’est largement diffusée dans les périphéries urbaines, plus ou moins largement selon l’importance de la ville. Elles sont caractérisées par une forte croissance résidentielle et une économie diversifiée : agriculture, centres commerciaux, lotissements s’y côtoient.

Les campagnes résidentielles et touristiques
Bordant les littoraux de la Manche, de l’océan Atlantique et de la Méditerranée, occupant les espaces montagnards (Pyrénées, Alpes…), ou remontant dans les vallées (vallée du Rhône, couloir alsacien…), mais aussi outre-mer, ces campagnes se sont ouvertes au tourisme. Sports d’hiver, parcs naturels, économie résidentielle… ont revitalisé des espaces ruraux à faibles revenus et éloignés des services courants.

Les campagnes agricoles et industrielles
Ces territoires ruraux (Bassin parisien, Bretagne…), sont à l’origine de la puissance agricole de la France. Outre-mer, cela se traduit par des cultures tropicales spéculatives héritières des plantations coloniales. L’industrie est présente dans les villes moyennes, notamment celle du secteur agroalimentaire.

Les campagnes vieillies à faible densité
Ces campagnes occupent une diagonale qui s’étire des Pyrénées jusqu’au Nord-Est en passant par le Massif central et une partie des régions de l’Ouest. Certaines sont classifiées en espaces hyper-ruraux. L’agriculture y est difficile, les densités de population et d’équipements faibles, au point que l’on parle pour ces territoires, d’une « diagonale du vide ».

Fond de carte ci-dessous à imprimer ou à réaliser directement dans Powerpoint ou Impress par exemple (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…).
En complément : pages 206-207 et 225 du manuel de géographie
CORRECTION : (Voir couleurs dans le texte ci-dessus en guise de légende)
FIN du chapitre

ANALYSE DE DOCUMENT – La mise en œuvre du projet républicain

Cf. : Leçon sur LA MISE EN OEUVRE DU PROJET REPUBLICAIN et fiche de méthode de l’ANALYSE DE DOCUMENT(S)

CORRECTION façon plan détaillé :

Introduction :
Le document que nous allons analyser est un tableau peint par Alfred-Henry Bramtot en 1890, intitulé Le suffrage universel. Les dernières décennies du XIXe siècle en France sont marquées par l’affirmation durable de la IIIe République, mais aussi par des mouvements de contestation boulangiste et anarchiste. Ce tableau est une commande devant servir à décorer la Mairie des Lilas à Paris.

Nous allons voir comment il met en évidence les valeurs républicaines ainsi que les moyens de leur diffusion dans une société qui s’unifie progressivement.

1. Les valeurs républicaines
  • La souveraineté de la nation/du peuple :
    • Titre de l’œuvre : Le suffrage universel, expression de la volonté populaire
    • Variété des tenues, professions, classes sociales : bourgeois, boucher, ouvrier/paysan, professeur…
    • MAIS CRITIQUE : exclusion des femmes, mineures politiques (jeune fille et Marianne tronquées)
  • L’égalité : ouvrier, paysan, artisan et bourgeois égaux en droits MAIS CRITIQUE : pas d’isoloir, qui garantit l’indépendance du vote
  • Le parlementarisme, la délégation : le bulletin transmis de l’« instituteur » au « maire » (le scrutateur)
  • Les libertés fondamentales : bonnet phrygien de Marianne

Transition : Le tableau de Bramtot illustre le déroulement, les gestes et les valeurs politiques héritées de la Révolution française (drapeau tricolore présent deux fois sur le tableau) mais qu’il reste à faire adopter par tous les Français.

2. Les moyens de diffusion des valeurs républicaines
  • Le maire, représentant et intermédiaire de proximité du peuple et de l’Etat, élu au suffrage universel masculin et son administration (plusieurs assesseurs)
  • L’école républicaine, souvent associée au bâtiment de la mairie : lois Ferry 1881-1885 –> Ecole gratuite, obligatoire jusqu’à 13 ans et laïque (égalitaire MAIS CRITIQUE garçons et filles séparés avec programmes différents, genrés) –> Instruction et langue française pour tous : importance de l’écriture, très présente dans le tableau
  • Le patriotisme revanchard contre l’Allemagne, le service militaire obligatoire pour tous (1889), les bataillons scolaires, la colonisation
  • Les symboles : Marianne, le drapeau…

Conclusion :
Les valeurs républicaines inspirées de la Révolution française s’enracinent durablement dans les premiers temps de la IIIe République, grâce aux élus locaux, courroies de transmission entre l’Etat et les citoyens, mais aussi grâce à l’école de la République et à l’armée, devenues obligatoires, véritables creuset de la nation française. La tableau de Bramtot, exposé dans une mairie est conçu comme une œuvre de propagande  exaltant les valeurs républicaines. Les adversaires de la République perdent alors rapidement leur influence (monarchistes, anarchistes persécutés) et en 1914, c’est une France pratiquement unanime qui entrera en guerre.

PRISE DE NOTES/FICHE DE LECTURE

  • Utilisez les titres, sous-titres et le plan proposé
  • Relevez les définitions proposées (Rubrique Notions et Vocabulaire dans le manuel)
  • Résumez les paragraphes en utilisant abréviations, symboles, listes à puces et en conservant les éléments surlignés ou en gras
  • Eliminez tous les mots inutiles :
    Par ex.: « Les rois de France prennent leurs décisions (édits et ordonnances) seuls, dans le cadre de conseils spécialisés, sans convoquer les états généraux du royaume, qui pouvaient par leur avis, limiter leur pouvoir. Le Parlement de Paris qui enregistre les décisions royales et peut faire des remontrances, ne s’oppose plus aux rois »
    –> En résumé : « Pouvoir royal croissant (édits et ordonnances) –> Etats généraux et Parlement de Paris privés de leurs prérogatives (Ex. : remontrances) »
  • Evitez d’accumuler trop d’exemples (évènements, personnages, lieux, dates…): pour chaque idée, ne notez que le plus significatif
  • Reproduisez les schémas proposés

En complément :

  • 2nde : pages 298-299 du manuel de géographie
  • 1ère : page 223 du manuel de géographie

PERMANENCES ET MUTATIONS DE LA SOCIETE FRANCAISE JUSQU’EN 1914

Problématique : Comment la France répond-elle aux défis sociaux générés par l’industrialisation?

I. UN PAYS RURAL EN VOIE D’INDUSTRIALISATION
–> Réalisez une fiche de lecture des pages 178-183 du manuel d’histoire – Fiche METHODE en suivant le plan proposé ci-dessous :
1. Un pays majoritairement rural…
2. … confronté à la 2e industrialisation

 

II. UNE SOCIETE FRAGMENTEE QUI SE TRANSFORME
–> Etude de cas : Fourmies (Nord), 1er mai 1891 : dans le contexte critique de la Grande Dépression, soumis à la peur du licenciement et à des conditions de travail qui se dégradent encore, les ouvriers textiles organisent une grève et des manifestations. Les tensions se mutliplient avec l’armée qui tire sur la foule. Bilan : 9 morts, surtout des jeunes et 35 blessés. Répondre aux questions sur documents ci-joints :

–> Réalisez une fiche de lecture de la page 188 du manuel d’histoire – Fiche METHODE
  1. La question sociale (suite…)

Le développement des grandes concentrations ouvrières, comme à Fourmies (1er centre mondial de la laine peignée) entraîne l’essor de la conscience d’appartenir à une classe particulière. Le « monde ouvrier » se structure :

  • Création en 1895 du 1er syndicat français, la Confédération générale du travail (CGT), anticapitaliste
  • Fondation en 1904 par Jean Jaurès de L’Humanité, quotidien socialiste
  • Création en 1905 du parti politique Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO)
  • Multiplication des mouvements sociaux : grèves, manifestations…

Cette lutte de classe permet aux ouvriers de conquérir de nouveau droits :

  • Débuts d’une protection sociale contre les accidents du travail
  • Limitation de la journée de travail à 10h
  • Repos hebdomadaire
  • Interdiction du travail des enfants de moins de 12 ans
  1. La France, pays d’immigration

La transition démographique rapide de la France entraîne un vieillissement précoce de la population et le manque de main-d’œuvre se fait sentir dans l’industrie. Pour y pallier, la France fait appel à de nombreux travailleurs immigrés italiens, espagnols, belges, allemands, polonais… Ceux-ci constituent parfois des communautés nombreuses qui se regroupent dans certains bassins ou quartier ouvriers (Ex. : Napolitains à proximité du Vieux Port de Marseille).

Ces jeunes hommes (pour la plupart) bénéficient alors de conditions de naturalisation favorables. L’instauration d’un droit du sol et du service militaire obligatoire contribue à leur intégration, ainsi qu’à fournir les rangs de l’armée…

Cependant, les étrangers restent longtemps isolés, discriminés (« Babis » italiens, « Manja tomata » espagnols dans le Sud), voire persécutés en temps de crise (Massacre impuni de 9 ouvriers italiens à Aigues-Mortes en 1893).

  1. La lente émancipation des femmes

Les femmes restent soumises au Code Napoléon (1804), expression d’une société patriarcale qui en fait des mineures politiques et économiques. Elles représentent pourtant désormais 40% de la population active et leurs conditions de travail sont souvent bien pires que celles des hommes (rémunérations très inférieures).

Néanmoins, l’émancipation professionnelle profite de l’essor de l’éducation (ouvertures de lycées de filles) et de nouveaux métiers dans la santé, l’éducation, l’administration ou le commerce. En 1907, les femmes mariées sont enfin libres de leur salaire, sans contrôle masculin.

Les mentalités évoluent et certaines pratiques pourtant interdites se développent : unions libres, avortements clandestins. Ces évolutions débouchent sur l’essor du féminisme (1882 : Ligue française des droits de la femme).

Conclusion :
La période 1900-1914 est une période où le chômage, la misère et les inégalités sont plutôt en hausse, mais entre la grande Dépression et la Première Guerre mondiale, elle fait figure de « Belle Epoque ».

FIN du chapitre

LE MODELE BRITANNIQUE ET SON INFLUENCE (XVIIe-XVIIIe siècles)

Face au modèle français absolutiste triomphant sur le continent européen, l’Angleterre propose un système monarchique limité par la pratique parlementaire et par les progrès du libéralisme.
Mais avant tout, une petite mise-au-point cartographique avec des couleurs atroces :

Problématique : Pourquoi l’Angleterre devient-elle un modèle politique en Europe aux XVIIe-XVIIIe siècles ?

 I. L’INVENTION DE LA MONARCHIE PARLEMENTAIRE

–> Etude de cas – Répondre aux questions sur documents ci-joints :

En complément : pages 200-201 du manuel d’histoire

–> Fichez la page 204 du manuel d’histoire – Fiche METHODE
En complément : pages 192-203 du manuel d’histoire

CORRECTION du texte à trous (Pronote) : Depuis 1215, le pouvoir des rois d’Angleterre est limité par une charte (Magna Carta) octroyée à leurs seigneurs qui prévoit la séparation des pouvoirs où le Parlement (Chambre des Lords + Chambre des Communes) vote les impôts et les projets de loi. La monarchie évolue vers un régime libéral, qui garantit les libertés. La philosophie y connaît un essor remarquable avec Thomas More (L’Utopie) et John Locke (Les deux traités du gouvernement civil) par exemple.

Charles Ier Stuart (1625-1649) aspirant à l’absolutisme provoque une guerre civile. Défait, jugé et décapité (régicide), lui succède une république rapidement confisquée par Oliver Cromwell qui exerce une dictature militaire jusqu’à son renversement (1658). Lui succèdent Charles II puis Jacques II, renversé lui aussi, lors de la Glorieuse Révolution (1689). Guillaume d’Orange, prince étranger est appelé à régner à condition de respecter les limites de la monarchie :

  • L’Habeas Corpus Act de 1679 qui garantit la sûreté des sujets, l’Etat de droit pour tous et la fin de l’arbitraire
  • Le Bill of Rights de 1689, sorte de constitution qui garantit les droits et libertés (contrat social)
  • Le Parlement exerce la réalité du pouvoir : le roi nomme 1er ministre le chef du parti majoritaire aux Communes (MAIS le suffrage est censitaire (en fonction de la richesse) et les riches lords anglicans restent très majoritaires)

Loin d’être une démocratie, la monarchie anglaise propose néanmoins un autre modèle politique où le pouvoir royal est tempéré par des lois votées par un parlement élu.

II. UN NOUVEAU MODELE ECONOMIQUE ET SOCIAL

L’Angleterre connaît alors un dynamisme démographique urbain et économique remarquable. Londres est déjà une des plus grandes métropoles européennes avec 500000 habitants. Une bourgeoisie de commerçants, de négociants, d’armateurs et de financiers s’enrichit grâce au commerce atlantique et indien. Les activités intellectuelles facilitées par la liberté de la presse (1695) génèrent un mouvement appelé Enlightenment qui se diffuse dans les coffee-houses, la Royal Society (présence de Isaac Newton) qui influence les philosophes du continent : Voltaire, très impressionné par la monarchie parlementaire, publie ses Lettres anglaises en 1734.

III. LA NAISSANCE DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE

Suite à la terrible guerre de Sept Ans, L’Angleterre a besoin de renflouer son budget et impose de nouveaux impôts à ses treize colonies d’Amérique du Nord, qui disposent d’un statut d’autonomie (self-government). Les colons réagissent violemment en 1770 en s’opposant au déchargement de livraisons anglaises dans le port de Boston (Boston Tea Party) et instituent une assemblée, le Congrès qui proclame la Déclaration d’indépendance, inspirée du modèle libéral anglais en 1776.

–> Etude de cas – Répondre aux questions sur document ci-joints :

CORRECTION des questions sur document : Une longue guerre à la fois civile et internationale (intervention française) débouche sur la création des Etats-Unis d’Amérique en 1787, une république obtenue par l’insurrection et fondée par des représentants élus (le Congrès) sur la souveraineté nationale, le fédéralisme (forte autonomie des différents Etats), la séparation des pouvoirs, l’égalité en droit, le suffrage et pour la première fois, des droits de l’homme (bonheur, sûreté mais aussi insurrection !). Ces droits excluent cependant et pour longtemps les femmes, les Amérindiens et les esclaves.

La guerre d’indépendance :

Conclusion :
Des insurrections et le régicide dans le cas anglais, ont mené au parlementarisme, sous forme de monarchie parlementaire en Angleterre, de république aux Etats-Unis, mais aussi encouragé la philosophie de Lumières et les droits de l’homme.
FIN du chapitre

L’AFFIRMATION DE L’ETAT DANS LE ROYAUME DE FRANCE (XVIe-XVIIIe siècles)

Aux XVIe-XVIIIe siècles, la France est dirigée par une monarchie fondée sur le droit divin (baptême de Clovis) et l’hérédité dynastique avec primogéniture mâle. Le roi est le souverain mais des lois fondamentales encadrent son pouvoir. Son adage est : « Une foi, une loi, un roi. »

Problématique : Comment l’Etat absolu s’affirme-t-il en France aux XVIe et XVIIe siècles?

I. L’AFFIRMATION DE L’ETAT MODERNE (1515-1660)

–> Etude de cas : 1539 – L’ordonnance de Villers-Cotterêts (Cf. document et questions ci-joints). Répondre par écrit aux questions sur le document fourni en classe :
–> Consultez votre manuel d’histoire pages 156-171 et fichez la page 172 – Fiche METHODE

CORRECTION :

De François Ier (1515-1547) à Louis XIV (1638-1715), les rois de France développent l’administration du royaume :

  • En 1539, l’ordonnance de Villers-Cotterêts instaure les registres paroissiaux (ancêtre de l’état civil) pour mieux contrôler la population, et le français comme langue unique des actes officiels pour unifier le royaume.
  • Un conseil des affaires et des conseils spécialisés remplacent le conseil féodal des seigneurs, qui perdent leur influence.
  • Un chancelier préside le conseil des affaires en l’absence du roi, entouré des ministres, du garde des sceaux, de notaires et de secrétaires de plus en plus nombreux.
  • Un contrôleur général des finances contrôle les levées d’impôts par les fermiers généraux puis les intendants qui alimentent le Trésor.
  • Les rois cultivent l’image du « beau prince », joue du prestige des artistes (Leonard de Vinci à lac cour de François Ier) et sont itinérants pour aller au-devant de leur peuple.
  • En 1516, un concordat avec le pape donne au roi l’autorité sur les ecclésiastiques : ce système est appelé gallicanisme.
  • Le domaine royal s’étend à tout le royaume et les rois montrent une volonté d’expansion (Guerre d’Italie, exploration du Canada, colonisation des Antilles).

L’administration en une langue unique, les efforts économiques et militaires renforcent le pouvoir royal. Mais les rois rencontrent de nombreuses résistances : protestants et nobles de la Ligue catholique durant les Guerres de religion, états généraux provinciaux ou encore nobles, Parlement de Paris et Parisiens durant la Fronde (1648-1653).

II. L’ETAT ABSOLUTISTE SOUS LOUIS XIV…

–> Etude de cas : 1682 – Installation de Louis XIV à Versailles (Cf. document et questions ci-joints). Répondre par écrit aux questions sur le document fourni en classe :
–> Fichez la page 178 du manuel d’histoire – Fiche METHODE

CORRECTION :

Le long règne de Louis XIV (1638-1715) permet l’affirmation d’un pouvoir royal absolu. Des intendants sont délégués dans les généralités pour se charger des tâches de police, de justice, des finances : un nouvel impôt individuel pour tous (par tête), la capitation sert à financer :

  • (CORRECTION des questions sur document 🙂 La mise en scène du pouvoir royal au château de Versailles où le roi et sa famille occupent une position très centrale, entourée de l’administration, entre une nature domestiquée chargée de références mythologiques antiques (le parc) et un royaume vers lequel rayonne le pouvoir royal émanant de cet immense édifice orienté selon la course du Soleil et véritable centre culturel (architecture classique, mécénat royal (Racine, Molière, Lully), académies).
    Depuis son « château », la monarchie se protège de l’agitation d’un peuple parisien prompt à l’insurrection, mis à distance, et met en place les moyens de contrôler une noblesse par le passé frondeuse (contestataire), attirée par les aides financières du roi, de nombreuses distractions et soumise à l’étiquette (règles de vie de la cour).
  • La force militaire grâce à une économie de guerre, une marine royale renouvelée, des conquêtes au Nord-Est, protégées par des citadelles fortifiées par Vauban
  • La puissance économique grâce à Colbert, contrôleur général des finances, promoteur du mercantilisme selon lequel l’Etat doit protéger l’économie : construction de manufactures royales, de ports (Sète) et de canaux, protectionnisme douanier (taxes élevées à l’importation), politique coloniale avec la création des Compagnies des Indes et du Levant

III. … ET LES CONTESTATIONS QU’IL SUSCITE

–> Fichez la page 182 du manuel d’histoire – Fiche METHODE

Mais le pouvoir absolu du roi se heurte à de nombreuses contestations au XVIIIe siècle :

  • Les Parlements, cours de justice et d’enregistrement des décrets royaux, jaloux de leurs droits historiques, peuvent émettre des remontrances
  • Les persécutions des protestants (dragonnades) et la révocation de l’édit de Nantes en 1685 provoquent des violences (révolte des camisards dans les Cévennes) et des exils.
  • Les crises économiques récurrentes à partir de 1690 entraînent de nombreuses révoltes frumentaires (alimentaires).
  • Enfin, la philosophie des Lumières qui s’impose comme un mouvement intellectuel majeur fait la promotion de la séparation des pouvoirs (Montesquieu), du parlementarisme et des libertés (Voltaire), de l’égalité en droit (Rousseau) ou du libéralisme économique (physiocrates).

FIN du chapitre