L’AFRIQUE AUSTRALE : UN ESPACE EN PROFONDE MUTATION

Introduction :
Afrique australe = 10 pays au sud de la forêt équatoriale (sauf îles), ne pas confondre avec l’Afrique du Sud, pays le plus austral de la zone

L’Afrique australe, Herman Moll, 1701

–> (30mn) L’Afrique australe façon puzzle à télécharger

CORRECTION : dans le manuel…

Problématique : Quelle est la situation de l’Afrique australe au regard des milieux, du développement et des mobilités (les 3 axes du programme de géographie de Seconde) ?

I. DES MILIEUX FRAGILES SOUS PRESSION

–> (1h) Etude de cas : Les parcs naturels d’Afrique australe : des territoires de conflits à télécharger

CORRECTION :

1. Immense pays aux climats variés, l’Afrique du Sud met en avant un patrimoine paysager spectaculaire : montagnes (Table Mountain), falaises, grottes, fleuves, plages, îles (Robben Island), caps, fonds sous-marins ainsi que ses richesses faunistiques : savane (parc Kruger), baleines. Elle propose aussi de nombreux sites historiques liés à l’Apartheid ou à l’activité minière.
2. Les peace parks sont sensés promouvoir l’intégration et la coopération régionales, la conservation patrimoniale, le développement durable via l’éco-tourisme et la gestion participative, mais les réalisations sont encore peu approfondies.
3. Ils ont été créés après la fin de l’Apartheid et la fin de la guerre civile au Mozambique (1991-1992) et sont sensés incarner l’ouverture des frontières et la coopération internationale, longtemps impossibles.
4. Mais ces parcs sont aussi une survivance des logiques de ségrégation de la période coloniale et d’Apartheid et illustrent encore bien souvent les inégalités qui existent entre les différentes communautés : descendants de colons riches ou de colonisés pauvres. Ils sont encore le plus souvent des espaces de loisirs réservés à une élite (white people) dans lesquels les populations indigènes fait figuration et sert de caution morale au travers de projets de développement. D’où l’expression d’apartheid vert.
5. En conclusion, ces ressources naturelles sont depuis le début (période coloniale) les instruments d’une domination politique de la minorité coloniale sur les populations indigènes, parquées ou déplacées. Longtemps zones de non-droit permettant les trafics frontaliers, elles sont vues aujourd’hui comme l’outil d’une coopération internationale qui sert essentiellement les ambitions de la puissance sudafricaine en Afrique australe, principale destination touristique de la région.

–> (1h) Fichez la page 252 du manuel

CORRECTION :

  • Richesses : ressources minières et pétrole (Angola, Mozambique) contrôlées par des Firmes transnationales (FTN) sud-africaines, nord-américaines et chinoises
  • Faiblesse : peu d’eau, très mal répartie
  • Pression démographique et développement –>

    • Désertification (périphéries du Kalahari et du Namib)
    • Dégradation des sols
    • Déforestation (bois de chauffe, Zimbabwe, Zambie)
    • Insécurité alimentaire (Malawi)
    • Pollutions industrielles sur les côtes
    • Pillage des ressources halieutiques
    • Réchauffement climatique
  • –> Mesures de protection encore très superficielles : aires protégées mais « parcs de papier »…

II. UNE FORTE CROISSANCE ACCENTUE LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT

–> (1h) Etude de cas – Cultures, mondialisation et développement en Afrique du Sud à télécharger

CORRECTION :

1. Une bonne partie des séquences du clip ont été tournées à Johannesburg, la capitale sud-africaine et pôle de la conurbation du gauteng, métropole régionale de l’Afrique australe.
2. Le clip de cette artiste française chantant en anglais à propos d’une chanteuse sud-africaine met en évidence les cultures sud-africaines traditionnelles (rythmes, danses, vêtements, rapport à la nature africaine) mais aussi les influences d’une culture mondialisée (uniformes scolaires hérités de la colonisation britannique, danse hip-hop, basket-ball, fresques (influence de Keith Harig?), architecture verticale des centres d’affaires, urbanisme de l’industrie et de l’automobile). Le Gauteng est une métropole mondialisée… et influente : Miriam Makeba inspire Jain.
3. Le clip montre les contrastes entre une ville moderne et riche (gratte-ciels) et une grande pauvreté (images fugaces de townships). On devine derrière ces images le sort peu enviable de la majorité de la population ségréguée et exploitée sur critères racistes durant l’Apartheid. Le document 4 fait écho à l’illustration de Norman Rockwell intitulée The Problem We All Live With (1964), montrant une des première jeunes filles d’origine africaine de la Nouvelle-Orléans à être acceptée à l’école. C’est une icône du Mouvement des droits civiques étatsunien contre la ségrégation raciste comme l’est Nelson Mandela en Afrique du Sud.
4. Ce clip tourné en Afrique du Sud ne donne qu’une idée très brève et superficielle de ce pays. C’est le format du clip qui veut ça : court et saccadé. Les images retouchées sont des mises en scène jouées en costumes devant des décors sélectionnés et aménagés pour un produire un effet artistique qui ne recherche pas le réalisme. La production est européenne pour un public international et jeune. Le rendu général est très consensuel, presque aseptisé. Bref, ce document plutôt intéressant à analyser car riche en références géographiques, ne donne toutefois pas une idée très fiable de l’Afrique du Sud…

–> (1h) Fichez la page 258 du manuel

CORRECTION :

  • Forte croissance économique et économie de rente (exportation de matières premières)
  • Mais doublement de la population d’ici 2050 ?! –> Besoins croissants (santé, éducation, logements, transports…) dans le cadre d’une transition urbaine rapide et très inégalitaire (bidonvilles, ségrégation) –>
    • Extrême pauvreté très présente
    • Problèmes sanitaires (SIDA)
    • Essor limité d’une classe moyenne (« Black Diamonds» en Afrique du Sud)
  • Région soumise à une mondialisation très inégalitaire elle aussi :
    • Interfaces mondiales : Afrique du Sud dominant la région (60% du PIB de la zone, puissance industrielle, G20, BRICS), grandes métropoles (Johannesburg, Le Cap, Luanda) et littoraux
    • Pays enclavés : Zambie, Zimbabwe, Malawi
    • A une autre échelle, mêmes contrastes entre le CBD de Johannesburg et les townships et bantoustans (ghettos imposés durant l’Apartheid)
    • Pillage des ressources minières par les FTN et accaparement des terres (land-grabbing) par la Chine, l’Inde, le Brésil

III. DES MOBILITES QUI TRANSFORMENT LES TERRITOIRES

–> (1h) Fichez la page 266 du manuel

CORRECTION :

  • Immigration européenne jusqu’en 2000 puis en provenance de Chine, d’Inde et d’Afrique (y compris Afrique centrale (guerres))
  • Principale destination : l’Afrique du Sud (fin de l’apartheid à partir de 1991, accords régionaux de libre circulation) puis vers les EUA et l’Europe
  • Tourisme en croissance : Afrique du Sud, Namibie, Botswana (parcs, safaris, tourisme balnéaire)
  • –> Transformations territoriales :
    • Barrière électrifiée Botswana/Zambie
    • Camps de réfugiés en Zambie
    • Rémittences
    • Diffusion du SIDA
    • Fuite des cerveaux (« brain drain »)

–> (1h) Croquis récapitulatif à compléter à partir d’un texte ci-dessous (fond de carte à télécharger et à compléter dans Powerpoint/Impress (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…).

L’Afrique australe, des contrastes de richesse et de développement

L’Afrique australe possède un sous-sol très riche
En effet, plusieurs États d’Afrique australe disposent d’importantes ressources naturelles. L’Afrique du Sud, le Zimbabwe et la Zambie exploitent de nombreux minerais (charbon, cuivre, fer, or…) ; en Angola et au Mozambique, les grands gisements d’hydrocarbures offshore sont proches des capitales Luanda et Maputo.

Un espace marqué par d’importantes disparités de développement
Si l’Afrique du Sud fait figure de puissance régionale intégrée à la mondialisation, ses voisins immédiats (Namibie, Botswana), apparaissent comme des pays à revenu intermédiaire, alors que tous les autres États sont des PMA. Au sein de cet espace géographique, la région urbaine du Gauteng, en Afrique du Sud, est à la fois un pôle économique majeur et un grand pôle d’attraction migratoire.

Des mobilités qui révèlent l’inégal développement des États
À cet égard, l’Afrique du Sud reçoit l’essentiel des migrations régionales, dirigées vers le Gauteng et les grandes métropoles comme Johannesburg ou Le Cap. Dans une moindre mesure, les États disposant de ressources naturelles sont aussi des pôles attractifs comme l’Angola en raison de ses ressources pétrolières.

CORRECTION :

FIN du chapitre et du programme d’histoire-géographie de Seconde…

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