Cendrillon, Vous connaissez ?

Dans le cadre de l’étude de Cendrillon de Joël Pommerat, les élèves ont décidé de revisiter le personnage de la Fée, la bonne marraine de Cendrillon.  Pour mémoire, la Fée que nous connaissions tous :

La fée dit alors à Cendrillon : 

« Eh bien ! voilà de quoi aller au bal : n’es-tu pas bien aise ? — Oui, mais est-ce que j’irai comme cela, avec mes vilains habits ? » — Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits d’or et d’argent, tout chamarrés de pierreries ; elle lui donna ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde. Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse ; mais sa marraine lui recommanda, sur toutes choses, de ne pas passer minuit, l’avertissant que, si elle demeurait au bal un moment davantage, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses laquais des lézards, et que ses beaux habits reprendraient leur première forme.

Après avoir comparé les choix de représentation de la fée, ils ont proposé leur propre interprétation du personnage 

Venez découvrir « Les fausses confidences » de Marivaux

Les classes de 1C et 1F vous transmettent leurs impressions de lecture.

 

  • ACTE I

« Un début de pièce intrigant. L’hypocrisie et la thématique du masque sont les éléments principaux de la pièce » (Matéo D)

« Dorante, le neveu de M. REMY met en place un stratagème pour conquérir le cœur d’Araminte » (Maëlys R) 

Toutefois, ce stratagème va-t-il réussir?

« Acte plein de découvertes en terme de personnage et d’intrigue ». Tout cela, pour Clément F s’accompagne d’un « style théâtral moderne » créant de ce fait une « comédie du valet ».

« Je me suis retrouvé plongé dans une intrigue in media res s’ouvrant sur la mise en place d’un stratagème d’illusion orchestré par Dubois. La tromperie est issue de la virtuosité du valet » (Henri B).

Cette pièce nous propose aussi une réflexion sur le « badinage » (Joyce) ainsi que sur « le sens des mots » (Henri)

 

  • ACTE II

« Je trouve que cet acte est rempli de mauvaise foi de la part d’Araminte mais aussi des valets. » / « Un acte plein de rebondissements » (Lucie C.)

Cet acte, selon Luna, nous ouvre les portes du trompeur, trompé et s’avère hautement comique.

Marie constate que la manipulation apparaît comme un processus guidant les personnages vers la vérité. Est- ce la réalité? L’acte III nous le confirmera certainement.

Marton, une victime du stratagème telle Lisette dans « On ne badine pas avec l’amour ».

 

 

  • ACTE III

« Retour à la tradition italienne avec Arlequin », (Valentine) – Véritable parenthèse comique dans cette œuvre.

Un acte plus sérieux avec thématique de l’argent. Cette dimension est également soulevée par Arthur qui perçoit un langage plus sombre fait de manipulation  : Les conversations de Dubois « lui permettent surtout de répandre des rumeurs et de semer le doute dans l’esprit des personnages ».

Cet acte, pour Noa, sonne comme une « victoire de l’amour »

 

Les élèves vous proposent un résumé de cette magnifique pièce sous la forme d’un nuage de mots

site nuagedemots.co

Et si nous réfléchissions aux définitions de l’Art

Nous avons souhaité orienté notre année de Première autour du concept de l’Art en essayant d’appréhender ses définitions ainsi que ses caractéristiques. Venez prendre connaissance du nuage de mots créé par la première F.

Etude du mot « ART »- Première F

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-> Selon vous, L’art doit-il être beau? ( Nous attendons vos réponses !!!)

Cette bulle imaginative fut précédée d’une écoute attentive d’un audio de France culture. 

Mathieu et Aristide (Première F)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faustine, Aesane et Maëlys (Première C)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à Lucie (C), première F, pour ce superbe tableau consacré à « Baudelaire et l’Art »

Lucie Chasseloup (Première F)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les premières et Baudelaire

Baudelaire ! Baudelaire ! Baudelaire ! Voilà le slogan de début d’année, pour quatre classes de seconde, suite à la rencontre avec les Fleurs du Mal 🙂 Cette découverte fort enrichissante s’est achevée par des exposés centrés autour des grandes thématiques de cet auteur.

Venez les découvrir grâce à ces photographies. 

Hugo et Raphaël (Première F) – Alchimie et la beauté dans le spleen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enzo et Brivaël (Première F) – La beauté de la ville

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dichotomie baudelairienne entre Nature et contre-nature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Analyse du poème « La Beauté » – Première C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’importance des sens pour Baudelaire – Première C

Les caractéristiques de la beauté traditionnelle : Ronsard et le personnage de Vénus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thaïs (Première F) – la beauté sensorielle accompagnée de l’analyse de 3 poèmes

 

The SQUARE : le carre sans limites

Les carrés, une simple forme ou un pure symbole ?  Provocateur serait-il le mot pour définir « The square »?

En effet , « The square » réalisé par Ruben Östlund, a reçu la palme d’or en 2017, celle-ci a toutefois été remise en cause. Effectivement, ce film intriguant et attrayant d’autre part n’est pas aimé de tous et a été réalisé dans le but de créer un certain malaise chez les spectateurs. Christian, un jeune conservateur de musée d’art contemporain, va être confronté et va mener un combat acharné contre la vie. Depuis cette fameuse journée où son téléphone et son porte-monnaie furent volés, son pire cauchemar prit alors place. Il va, afin de partager ses idées et créativité, créer une exposition, intitulée ‘the square » dans le but d’inciter les visiteurs à l’altruisme et à rappeler leur devoir à l’égard de leurs prochains. Dans celle-ci paix et altruisme règnent. 

Le carré, une simple forme géométrique, est un réalité un véritable symbole. En effet, il représente de nombreuses choses telles que la perfection, le sérieux, la rigueur, ou encore la sécurité… Ses côtés lisses et droits représentent les traits viriles et la masculinité, il est en opposition avec le cercle qui représente la féminité, en outre celui-ci est défini par le cycle, la fantaisie et l’absence de codes . 

Dans ce film,  on observe une abondance de carrés, on en retrouve énormément dans le décor du film. Tout d’abord nous pouvons observer que l’appartement de Christian en est rempli, en partant de la décoration, en passant par les meubles et enfin par la forme des pièces, le tout dans des tons sombres et modernes. La présence de carrés permet de créer un environnement rassurant et protecteur à Christian. Cependant, ce foisonnement de carrés montre aussi une irréfutable isolement vis à vis du monde extérieur, en outre le personnage est dans sa bulle, dans son inaltérable lieu de sécurité. Cet enfermement perpétuel ne permet donc pas à Christian de s’ouvrir au monde extérieur, et donc de sortir implicitement du carré. Une fois s’en être extirpé par obligation, notre héros déchu se retrouvera nez à nez avec le monde qui l’entoure, complètement désemparé et perdu de tout repère. Cette authentique forme géométrique est montrée comme un lieu de confiance et de paix absolu, comme lorsque l’exposition « the square » est visitée par Christian et ses deux jeunes filles. Dans celle-ci nous retrouvons à l’entrée un carré destiné au dépôt de tout objet de valeur. C’est là que confiance et crédulité doivent se mettre en place envers son prochain. Malheureusement, tout débordement est résolument possible dans la vie courante.

Le cadrage, tout aussi déstabilisant que le film, est en effet problématique, pourquoi ? Nous spectateurs sommes restreints à la vision d’un personnage lors d’un dialogue, ce qui est d’autant plus dérangeant. Nous sommes coincés dans un carré, un cadre, continuellement, ce qui est très perturbant au visionnage. Le réalisateur a voulu jouer sur la restriction des libertés et ainsi a voulu la dénoncer à travers le film. 

Nous pouvons conclure que Runben Östlund a voulu montrer que lorsque nous sommes dans « un carré » nous sommes dans une zone de confort et de sécurité pleinement fourni de repères, mais également dans une zone où les libertés sont restreintes. Mais lorsque nous franchissons la limite de celui-ci, nous nous retrouvons désemparé et libre dans le monde qui nous entoure. 

Nous pouvons retenir que ce film à plusieurs objectifs concrets, la satire sociale, et la notion d’œuvre d’art qui est remise en cause. Ce film est destiné à un public bien particulier, il nécessite une analyse pointilleuse des différents symboles présents, tels que les carrés. Par conséquent certaines personnes peuvent comprendre, analyser le film et l’adorer, tandis que d’autres peuvent ne pas le comprendre et alors ne pas l’aimer. Ces deux contrastes très différents soulignent le fait que The square n’est pas un film commun et qu’il est d’autant plus intrigant. Les plus curieux d’entre vous, et les amoureux du cinéma pourraient alors trouver satisfaction.

Lilia Chagraoui

Et qu’en ont-ils pensé ?

Les premières E reviennent sur leur expérience du Prix Goncourt des Lycéens 

Par Jeanne Guillaume

C’est la rentrée ! J’apprends que ma classe est choisie pour participer au prix Goncourt des lycéens. Il me semble pour comprendre l’étendue de notre travail, qu’il convient dans un premier temps de présenter le prix Goncourt et  le prix Goncourt des lycéens.

Le prix Goncourt est un prix littéraire fondé en 1902, qui récompense chaque année un auteur parmi les romans publiés de l’année en cours. II a été créé par Edmond de Goncourt. Il s’agit du plus ancien prix littéraires français. C’est un prix très prestigieux.

Le prix Goncourt des lycéens a été créé en 1988. C’est un prix littéraire organisé par la FNAC et l’éducation nationale. Le jury est donc, quant à lui, constitué d’environ 2000 élèves. Ce n’est donc jamais le même jury d’une année sur l’autre. Nous sommes les futurs lecteurs de ces auteurs, notre avis est donc important.

Notre travail consiste à lire chacun au moins quatre romans, parmi les quatorze sélectionnés. Il s’agit de lire, résumer le livre, s’intéresser à l’auteur, à son style, à son thème…

Puis dans un deuxième temps de déterminer ensemble, celui qui fera l’unanimité, expliquer en quoi ce livre nous a plu, a retenu notre attention.

Je vais tenir ce journal en deux temps. Je vais d’abord y retracer mes lectures, livrer mes impressions, donner mon avis sur les romans.  Puis, une deuxième partie sera consacrée aux grands rendez-vous, et à l’enrichissement que ceux-ci m’ont apporté.

Mes lectures

Mi-septembre, je me lance dans ma première lecture : Soif, un roman étonnant écrit par la célèbre Amélie Nothomb. Ayant déjà résumé ce livre sur le support de la classroom, je vais tenter d’être concise. Amélie Nothomb ne manque pas d’imagination ! Elle se glisse dans la peau de Jésus Christ et nous livre ses pensées lors de sa condamnation et après sa résurrection. Elle nous présente un homme qui aime la vie, doté de sens exacerbés.

=> J’ai lu ce livre avec beaucoup de curiosité, et ce, en un week-end (14-15 septembre), le thème étant très déconcertant. Le point de vue d’Amélie Nothomb m’a beaucoup intéressé, j’ai découvert un Jésus plus épicurien que celui des Evangiles.

Nous somme fin septembre, je choisis de lire Les choses humaines de Karine Tuil. C’est une romancière discrète, juriste de formation. Elle s’est inspirée d’un fait réel, l’affaire d’une jeune étudiante victime d’un viol sur le campus de l’université de Stanford en 2015. Dans ce roman, elle nous emmène chez les Farel, une famille de pouvoir et médiatisée, où en apparence tout semble parfait. Mais un scandale éclate, le fils Alexandre est accusé de viol.

=> C’est peut-être, parce qu’il traite un sujet d’actualité dans lequel j’ai pu m’identifier, que ce roman m’a captivé.

Il traite en effet la problématique du féminisme dans notre société. Karine Tuil condamne le pouvoir que les hommes exercent sur les femmes dans certains milieux. Elle met aussi en lumière le pouvoir des médias : aujourd’hui les accusés sont d’abord jugés par le «tribunal médiatique» et les réseaux sociaux. J’ai été happée par la mécanique judiciaire que Karine Tuil met en place. Ce roman très contemporain qui parle de notre époque est donc mon «coup de cœur» pour le prix Goncourt.

Début octobre, je décide de lire Tous les hommes n’habitent le monde de la même façon de Jean Paul Dubois. Paul Hansen est en prison à Montréal. Il partage sa cellule avec Patick Hotton un vrai caïd. On comprend rapidement que Paul, le narrateur, a commis l’irréparable mais on ne connaît ni les raisons, ni les circonstances de cet acte.  Le lecteur cherche à comprendre pourquoi un homme qui dégage une certaine sagesse est arrivé là où il est : en prison. Tout le roman repose sur cette intrigue. Le récit est donc une succession de passage où le héros évoque sa vie en prison et se repasse le film de sa vie. Paul nous raconte d’une part les difficultés de l’enfermement, le froid, le bruit, les odeurs, la nourriture, les rats…Et d’autre part, il nous raconte sa vie d’avant. Le soir, pour s’apaiser, ceux qu’il aime lui «rendent visite» : son père un pasteur, sa femme Winona,une indienne, et son chien Jouk. Il se souvient combien il était heureux avec eux.

=> Malgré des passages que j’ai trouvés parfois denses dans la deuxième partie du roman, concernant le cadre canadien dans lequel Paul évolue, j’ai apprécié ce livre. A travers les yeux de Paul, j’ai pu découvrir le milieu carcéral. Les réflexions incongrues de Patrick, son compère, m’ont souvent fait sourire. J’ai pu découvrir l’histoire d’une belle personne loyale et bienveillante, qui, poussée à bout, commet l’impensable.

Comme Karine Tuil, Jean Paul Dubois nous pousse à nous interroger sur la complexité de la nature humaine.

Mi-octobre, beaucoup de travail scolaire, les interros tombent et les devoirs maisons s’enchaînent, je fais une pause dans mes lectures.

Les vacances de la Toussaint m’offrent du temps libre pour m’investir dans une nouvelle lecture. Me voilà invitée à partager le deuil d’Anne Pauly. A la lecture de la première page, je commence à regretter mon choix. J’espère que ce livre ne sera pas trop macabre…

Le père de la narratrice, qui est aussi l’auteure, vient de mourir. Anne Pauly nous emmène dans cette chambre d’hôpital où elle assiste à la crise cardiaque de son père. Jean-Pierre est veuf, c’est un homme malade unijambiste qui a priori n’ a pas très bonne réputation. Elle nous avoue que son père est un homme médiocre, violent qui a eu des soucis avec l’alcool. Puis, elle doit préparer l’inhumation avec son frère Jean-François. Son frère ressent une grande colère, il a peu d’estime pour cet homme. Quant à Anne, ses sentiments sont plus ambivalents. Au fond d’elle, elle est persuadée que son père n’est pas cet homme oisif, mais un être sensible et délicat. Malgré ses défauts, elle l’aime. Elle lui trouve des excuses, selon elle «les individus ne sont que le résultat d’une concrétion d’atavisme». Il m’ a semblé ici que l’auteure rendait hommage à Zola et à son principe d’hérédité. Anne Pauly, narratrice et auteure, sait combien elle ressemble à son père. Au cours du récit, elle retourne dans sa maison d’enfance trier les affaires. Elle s’attache aux objets. Dans cette description d’objets, elle revoit, revit  l’environnement dans lequel vivait son père. Mais en fait, dans ces objets elle cherche à saisir sa vraie personnalité. La lettre qu’elle reçoit d’une amie d’enfance de son père lui confirme ce qu’elle pensait. Enfin, elle découvre qu’il a été un jeune homme contemplatif. Elle le voit finalement comme une sorte de poète incompris, vulnérable, qui n’ a pas trouvé sa place dans la société, car issu d’un milieu modeste.

Finalement, ce récit de deuil est un livre émouvant, parfois drôle. Son père est un personnage loufoque, qu’elle admire pour son esprit original.

Pendant les vacances, je prépare également les commentaires sur le sujet de la scène de rencontre. A cette occasion, je constate que Marguerite Duras a obtenu le prix Goncourt pour L’Amant en 1984. L’Amant est une oeuvre complexe. Marguerite Duras ne recherche pas à reproduire la réalité. Ainsi les noms, les lieux sont accessoires. Son écriture est très particulière, inclassable. Dès sa sortie, L’Amant connaît un important succès, c’est un événement dans le milieu littéraire. Et avec le prix Goncourt, les ventes explosent.

Dans ce travail, je vois également qu’une autre œuvre conseillée par Mme Bailleul pour nos lectures, le roman La joueuse de Go de Shan Sa, a obtenu le prix Goncourt en 2001.-

Les grands rendez-vous

Le Grand Jour !

Le 08 octobre, nous partons pour Paris, à l’Auditorium du Campus de Jussieu, rencontrer les auteurs, 12 sont présents. Nous sommes 13 lycées à participer à cette rencontre. Dans une salle de conférence, nous exposons nos questions, que nous avons préalablement préparées en cours les semaines précédentes. Je suis impressionnée, puis ravie de rencontrer celui ou celle que j’ai lu depuis la rentrée. C’est un grand privilège !

J prends des notes concernant les différentes interventions. Je suis  particulièrement sensible à celle de Karine Tuil qui nous explique l’ossature de son roman. Elle n’avait pas, au départ, l’histoire complète en tête, le dénouement s’est construit au fur et à mesure de son écriture. Elle a beaucoup travaillé son sujet avant de se lancer dans l’écriture, à la manière des écrivains réalistes. Elle s’est immergée dans des procès d’assises, a interrogé des victimes et des avocats…

Mon entretien avec Karine Tuil :

J’ai la chance de pouvoir discuter avec Karine Tuil et à cette occasion de pouvoir dédicacer mon livre. Je lui fais part de mon trouble concernant mon ressenti par rapport aux personnages. Le procès se déroulant du point de vue d’Alexandre, j’ai eu de l’empathie pour ce personnage qui avait souvent la parole par rapport à Mila. Mila n’a pas les mots pour exprimer sa souffrance, alors qu’Alexandre sait convaincre. Karine Tuil m’explique que c’est une démarche volontaire de sa part, pour mesurer l’impact du déni sur la cour, mais qu’elle considère que la victime est bien Mila.

=> Pour Karine Tuil, «l’écrivain est celui qui observe la société, en révèle les conflits et les tabous, pointe du doigt ce qui dérange». En analysant les mœurs de notre société, elle nous aide à mieux la comprendre.

Cet entretien avec Karine Tuil est un bon moment, très enrichissant ! J’ai rencontré une personne accessible qui m’a fait part de son leitmotiv avec humilité.

 

Par Albane Lepesqueur 

 

 

Prix Goncourt des Lycéens : 1°E dans l’aventure !!

Créé et organise? par la Fnac et le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse, avec l’accord de l’Académie Goncourt, il engage près de 2 000 lycéens dans la lecture passionnée des romans. Pour la première fois à Rey, ce sont les premières E qui auront le privilège de participer à ce prestigieux prix littéraire. 

Les 14 ouvrages sont les suivants :
Santiago H. Amigorena, Le ghetto interieur — P.O.L
Nathacha Appanah, Le ciel par-dessus le toit — Gallimard
Dominique Barberis, Un dimanche a Ville-d’Avray – Arléa
Jean-Luc Coatalem, Le pari du fils — Stock
Louis-Philippe Dalembert, Mur Mediterranee — Sabine Wespieser
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la meme facon —L’Olivier
Héléne Gaudy, Un monde sans rivage — Actes Sud
Hubert Mingarelli, La terre invisible — Buchet Chastel
Amélie Nothomb, Soif — Albin Michel
Anne Pauly, Avant que j’oublie — Verdier
Abel Quentin, Soeur —L’Observatoire
Olivier Rolin, Extérieur monde – Gallimard
Sébastien Spitzer, Le cœur battant du monde– Albin Michel
Karine Tuil, Les choses humaines — Gallimard

La suite du programme est connue : durant deux mois, les premières E vont lire les ouvrages, étudier, débattre et rencontrer tous les auteurs en lice. Ces échanges littéraires aboutiront au choix des 3 finalistes que les délégués régionaux iront défendre lors de délibérations régionales le mardi 12 novembre à Rennes. Puis, les délégués nationaux se rendront ensuite aux délibérations nationales, le jeudi 14 novembre au matin qui  seront suivies de la proclamation du lauréat à 12 h 45. Vous pourrez retrouver les travaux des premières E sur le blog du lycée ou sur le compte instagram : institutionrey.

 

Lycéens au cinéma : saison 2

Cette année, la programmation de lycéens au cinéma auxquels participent les secondes 4.5 et 6 est haute en couleur. Nous passerons du rire aux larmes, de la peur à la surprise, de la satire à la polémique parce que le cinéma, c’est tout cela et bien plus encore ….

La parole est laissée aux élèves qui ont jeté un regard critique sur l’un des films les plus célèbres du cinéma internationale. 

 

      La projection du film Psychose a eu lieu le vendredi 9 novembre au cinéma l’Omnia. Le film Psychose parle de Marion Cranes, une femme sérieuse, qui travaille depuis 10 ans dans l’agence Lowery. Sa vie est ennuyeuse et elle entretient une relation sentimentale avec Sam Loomis. Un jour son patron va lui demander de déposer 40 000 dollars à la banque mais elle va décider de s’enfuir avec, afin d’échapper à sa vie monotone. Elle va se retrouver au motel de Norman Bates là où toutes les hostilités vont commencer. 

  J’ai trouvé ce film intéressant après l’avoir analysé en classe. Psychose est le pilier de nombreux films de serial killer que l’on connait aujourd’hui. La réalisation reste d’actualité, même si c’est un film des années 60, réalisé en noir et blanc avec des différents faux raccords. Par exemple la scène des escaliers fut une scène assez complexe à réaliser, Hitchcock a tout de même réussi à la filmer avec les moyens de l’époque. Le montage des images est réussi, il arrive encore aujourd’hui à nous procurer de nombreuses émotions telles que de l’angoisse voire même de la frayeur ; lorsque l’on voit Arbogast, le détective, chargé de récupérer l’argent volé, dévaler les escaliers puis mourir. Les images sont choisies de manière méthodique. Aucune n’est là pour faire jolie. Elles ont toutes une importance cruciale. Les musiques aussi ne sont pas composées par Bernard Herrmann au hasard, ce sont elles qui mènent la danse et l’intrigue du film.

   La scène mythique de la douche provoque de l’effroi et conditionne psychologiquement le spectateur pour la suite du film, elle lance les hostilités :  c’est une scène de renaissance pour Marion qui a décidé de rendre l’argent, elle se lave donc de ses péchés mais elle est coupée de court par l’attaque foudroyante de son meurtrier. Cette scène est brutale mais en réfléchissant bien on remarque qu’on ne voit pas distinctement le meurtre, ce sont seulement les images, les cris et les coups de couteau qui mènent à penser que le meurtre a eu lieu. Ce sont les images qui tues Marion. Le spectateur est piégé dans une machination perverse tout comme Marion maintenant décédée. Cet enfermement est mis en valeur dans cette séquence avec de nombreuses formes géométriques comme le pommeau de douche avec l’eau qui jaillit ; l’eau et le sang mêlés s’évacuant par le trou de la baignoire pour former un tourbillon vertigineux, mais aussi l’œil de Marion Cranes sans vie. Cette séquence marque un arrêt brutal et scinde l’histoire en deux.

  De plus, le personnage de Norman Bates joué par Anthony Perkins est fascinant dans sa dualité psychologique où l’innocence cohabite avec la folie meurtrière la plus sauvage. C’est un personnage vraiment intriguant dans sa manière d’agir et de parler, sa complexité est due à sa double personnalité. Avec ce personnage, Hitchcock joue avec nous et nous mène en bateau tout du long, jusqu’à la scène de la découverte du corps de la mère de Norman. À ce moment précis que nous comprenons tout le film et la personnalité de Norman, hanté par sa mère. Lors de la scène finale, Norman est au commissariat et on entend sa mère lui parler alors qu’il a la bouche complètement fermée ; à ce moment précis, le spectateur est totalement immergé dans sa psychose.

  Néanmoins, le film est très long, il met près de quarante minutes avant de véritablement débuter. Avant, Psychose n’est qu’un film noir classique sans scènes d’épouvantes ; ce n’est qu’une vague mise en scène d’événements, retardé par le vol des 40 000 dollars. C’est donc la scène de la douche qui fait démarrer le film et l’enquête ; la véritable intrigue commence alors.

  Pour conclure, j’ai apprécié ce film malgré son long commencement, il était enrichissant. Je trouve aussi que ce film nous montre comment les images nous envoûtent et nous manipulent. Hitchcock joue avec le spectateur ce n’est qu’une fois le film fini qu’on s’en rend compte ; il nous fait croire ce qu’il veut. 

Anaïs seconde 6

 

Autre point de vue, celui de THIBAULT, seconde 6

  « Psychose » réalisé par Alfred Hitchcock en 1960 est tiré du roman « Psycho » de Robert Bloch et constitue le 47e long-métrage du réalisateur. Le rôle titre est tenue par Anthony Perkins, un grand acteur de l’époque et la musique, non moins célèbre, a été composée par Bernard Herrmann. L’action se déroule principalement dans un motel, où s’arrêtent un certain nombre de personnages, dont Marion Crane qui est sauvagement assassinée dans sa douche. Ensuite vient l’enquête qui permet de soupçonner Norman Bates. Ce n’est qu’à la fin du film que le spectateur a la confirmation qu’il est bien l’auteur de ce crime. C’est, en fait, un psychopathe qui agit sous les ordres de sa mère, qu’il a empaillée! 

   J’ai trouvé ce film à la fois terrifiant et excellent pour son époque, mais le style est daté. Pour un jeune spectateur de 2018, il manque des effets spéciaux, ce qui rend l’histoire peu vraisemblable. Pendant la scène où Arbogast tombe dans les escaliers, par exemple nous n’avons pas l’impression qu’il tombe réellement. Néanmoins, Hitchcock a fait un énorme travail pour garder le suspense, car c’est seulement à la toute fin du film que l’on comprend que Norman Bates est en fait le tueur et qu’il incarne le rôle de sa mère. La musique de Bernard Hermann est très irritante et stridante, et ainsi amplifie l’horreur du film. Pendant la scène de la douche notamment la musique s’accélère et s’intensifie et rend la scène encore plus dure a regarder. De plus, le rôle de Norman Bates est très surprenant et très bien interprété par Anthony Perkins. Pendant le scène où il nettoie la douche, il est actif et méthodique et ne dit pas un mot. Son sang froid est particulièrement glaçant.

   Mon impression globale sur ce film est globalement très positive mais je trouve que cette oeuvre pourrait être plus spectaculaire si elle était réalisée avec les moyens d’aujourd’hui. Ce film deviendrait un « vrai » film d’horreur.