Sur les traces de la romanité lyonnaise!

Ce vendredi 22 octobre, les élèves de 2nde 4 et de 2nde Histoire des Arts se sont rendus à Lyon pour visiter le Musée gallo-romain de Fourvière et le site des Trois Gaules. Une journée ensoleillée sous le signe de la romanité… de quoi bien commencer les congés !

Détail des tables claudiennes de 48 ap JC

Première station : « Lugdunum, Musée et théâtres antiques » comme le veut dorénavant la titulature officielle de ce qu’on appelait jadis le Musée Gallo-romain de Lyon Fourvière ! Pris en charge par les médiateurs du musée, nos historiens en herbe ont déambulé dans le site conçu avec maestria par Bernard Zehrfuss au mitan des années 1970. Ils ont pu réfléchir à l’usage de la citoyenneté dans l’empire romain. Qu’est-ce qu’être citoyen à Rome ? Comment le devient-on ? Que cela implique-t-il ? Pour ce faire, les médiateurs ont exploité les objets issus des collections archéologiques du musée, parmi lesquels, évidemment, la Table claudienne de 48 ! Mais aussi certaines inscriptions ou mosaïques de premier ordre qui nous renseignent sur la vie du citoyen romain de Lugdunum. De quoi alimenter le cours de 2nde !

A Lugdunum sur les traces de la romanité

L’autre groupe (car oui, deux groupes il y avait !) a réfléchi quant à lui à la notion de romanisation dans le cadre d’une visite intitulée « Rome export ». La culture comme un moyen de domination ! Du soft power avant la lettre en somme ! Là encore, le musée a été mobilisé pour montrer comment les Gaulois sont devenus Romains ! « Garum et circenses » comme dirait l’autre ! Du garum et des jeux !

Après une pause déjeuner bienvenue place Sathonay, à l’ombre du sergent Blandan et des marronniers mordorés, nous avons rejoint Nicolas Hirsch, archéologue au SAVL (Service Archéologique de la Ville de Lyon) qui nous a présenté en détail, avec humour et rigueur, l’amphithéâtre des Trois Gaules. Ce tas de pierre a priori sans intérêt pour le béotien a soudain repris vie ! Nous étions, si ! si ! en compagnie des représentants des tribus gauloises venues discuter de l’impôt (déjà !) et rendre hommage à Rome dont le sanctuaire jouxtait l’édifice. Et puis, las de palabrer, nous « zappions » tel un homo téléviscus du XXème siècle finissant et nous assistions aux jeux : une chasse exotique, un combat de gladiateurs… Bref, du péplum ! En mieux car en moins kitsch… et en vrai, in situ ! A l’issue de cette présentation, Nicolas Hirsch a présenté le métier d’archéologue et le dialogue a été noué avec nos élèves dont il est peu de dire qu’ils ont su se montrer exemplaires ! De là à ce que tous nos 2ndes finissent archéologues ?

Quoi qu’il en soit, Oriane partage avec nous son bilan de la journée. Merci à elle!

« Le vendredi 22 octobre, la classe de seconde histoire des arts (HIDA) est allée en sortie à Lyon visiter le musée gallo-romain de Lugdunum, son théâtre antique sur la colline de Fourvière et l’amphithéâtre des Trois Gaules sur la colline de la Croix Rousse.

L’amphithéâtre et le théâtre étaient séparés et sur deux collines différentes pour différencier les affaires de la cité (municipales) et les affaires de l’Empire (nationales). La différence entre un amphithéâtre et un théâtre est qu’un théâtre est en forme de demi-cercle tandis qu’un amphithéâtre (tiré du latin amphitheatrum, lui-même issu du grec amphitéatron, signifie littéralement « lieu où l’on regarde des deux côtés ») l’amphithéâtre est donc en forme de cercle, d’ellipse pour être plus précis. Le matin, nous avons rencontré Nicolas Hirsh, un archéologue passionné qui nous a fait découvrir l’amphithéâtre avec une touche d’humour. La visite que nous avons faite dans ces vestiges a été très enrichissante. En effet, il nous en a appris plus sur comment fonctionnait son métier, nous avons appris que son métier se divisait en plusieurs parties, la première, celle bien connue des fouilles, une seconde en laboratoire ou avec des spécialiste (un céramologue quand on trouve de la céramique, etc.) et une dernière où ils écrivent leur rapport. Tout cela sans compter la partie communication, médiation dont nous avons été les témoins.

Aux Trois Gaules à la découverte de l’archéologie

Pour revenir à l’amphithéâtre… Il est composé, en son centre, d’une arène de sable où se déroulaient les spectacles. Les égouts passaient dans l’amphithéâtre, ils ont donc été couverts d’un plancher maintenant disparu. De nombreux gradins entouraient cette arène, tous recouverts de marbre blanc. Les meilleures places étaient au niveau du milieu de la longueur, elles étaient réservées à la personne qui offrait le spectacle à tout ce petit monde ou à l’empereur quand il était là. Cela s’appelait le pulvinar (le carré VIP de l’époque!). Malheureusement, il ne reste plus grand chose de cet amphithéâtre, seulement un morceau du corps de pierre et quelques bouts de marbre.

La seconde partie de la journée, nous avons, dans un premier temps, visité nous-mêmes le théâtre antique. Puis nous avons été accueillis par une médiatrice très sympathique qui nous a fait visiter le musée et nous a parlé de la fondation de Lugdunum. Une récente découverte laisse supposer qu’un village gaulois existait avant l’arrivée des Romains et la création de la colonie de Lugdunum par Lucius Munatius Plancus. Elle nous a ensuite parlé de la joyeuse succession des empereurs, c’est-à-dire trahison, prise du pouvoir par la force, assassinats, … notamment de Claude et Caracalla tous les deux nés à Lyon et morts assassinés. Enfin, que des choses joyeuses! Cette visite a été pour nous une expérience très enrichissante et nous a beaucoup appris sur les Romains, leurs modes de divertissement ainsi que sur leur politique, leur culture et leur religion. »

Flânerie dans l’amphithéâtre de Lyon

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