A la recherche de moi-même

Julie Maroh est une autrice française de bandes dessinées. Son oeuvre la plus célèbre, celle que j’ai lue pour le Prix littéraire Carnot, est Le bleu est une couleur chaude qui a été lauréate du Prix du Public au Festival d’Angoulême en 2011.

Cette BD retrace l’histoire d’une jeune fille, Clémentine, qui est amoureuse d’une fille, Emma. L’intrigue se déroule à Lille, dans le Nord de la France. A la mort de Clémentine, suite à une maladie, Emma va se rendre chez les parents de celle-ci pour respecter les dernières volontés de son amie. Quelques années auparavant, quand les parents de Clémentine apprennent qu’elle aime les filles, ils la mettent à la porte. Suite à cela, on suit la vie de la jeune fille qui découvre le monde des personnes homosexuelles et qui essaye de s’accepter telle qu’elle est réellement, notamment grâce à Emma qui va quitter sa copine pour elle. Elles vont toutes les deux vivre une belle histoire d’amour jusqu’au jour où tout va basculer…Résultat de recherche d'images pour "le bleu est une couleur chaude"

J’ai adoré cette histoire car elle est émouvante et touchante. Certain(e)s adolescent(e)s qui se cherchent peuvent se retrouver au travers de cette bande dessinée qui peut les amener à réfléchir d’une manière différente. Celle-ci amène une vision différente de l’homosexualité qui peut être mal vue par certaines personnes, alors que les homosexuels sont des personnes tout à fait normales. Sachant que dans notre société actuelle il y a beaucoup de débat vis-à-vis des personnes homosexuelles cette lecture peut être intéressante pour tout le monde ; enfants, ados, adultes, personnes âgées. Elle est accessible à tous car son sujet d’actualité, qui peut toucher tout le monde, est traité par l’autrice d’une manière très simple ce qui rend la lecture fluide et agréable. De plus, le graphisme est très beau, on arrive à bien distinguer chaque mouvement pendant les actions. Les dessins sont marqués par le bleu qui rappelle Emma car elle a les cheveux bleus, il y a donc un travail symbolique de la part de Julie Maroh puisque le reste est en nuance de gris.

Si vous vous cherchez, ou si vous voulez avoir un point de vue différent de celui que la société actuelle renvoie parfois sur l’homosexualité, je vous conseille vivement de vous plonger dans cette BD autant passionnante qu’émouvante.

 

 

 

Maroh, JulieLe bleu est une couleur chaude. Glénat, 01-03-2010. 156 p.

Chloé DELPLANQUE, 1ES2

Un souvenir lourd à porter

Claire Norton est une auteure qui a publié à ce jour un seul et unique roman intitulé En ton âme et conscience. Pour l’écriture de celui-ci elle s’est inspirées de rencontres faites dans le milieu hospitalier.

Ce roman relate l’histoire d’Evan, un brillant chirurgien qui excelle dans sa carrière et qui a une vie sociale bien remplie. Cependant, cela cache un triste événement qui s’est passé durant son enfance; l’enlèvement de sa petite sœur Kelsie alors qu’ils se baladaient sur les quais. Pourtant ce lourd souvenir, ainsi que la culpabilité de ne pas avoir pût sauver sa petite sœur, reviennent très souvent en boucle dans sa tête. Un jour en sortant d’une dure journée de travail il rencontre un petit garçon qui lui dit que Kelsie est en danger ce qui va le bouleverser. Que réserve alors cette rencontre à Evan ?

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En ton âme et conscience est un roman accessible à tous, avec une lecture fluide. Il est émouvant sans être ennuyant ce qui le rend passionnant. On se demande tout au long de l’histoire si Evan va retrouver sa sœur ou non, si celle-ci est vivante ou pas. Même les personnes n’aimant pas lire peuvent prendre beaucoup de plaisir à cette lecture, alors n’hésitez pas !

 

 

Norton,Claire. En ton âme et conscience. Robert Laffont . 419 p.

Chloé Delplanque, 1ES2 

Une nouvelle vie, pour une meilleure vie ?

Antoine Ozanam est un scénariste de bande dessinée, c’est l’un des principaux auteurs du label Casterman, pour lequel il a écrit 13 albums, dont celui dont je vais vous parler; Gueule noire. Lelis, est un dessinateur brésilien dont la particularité est la couleur directe sans encrage. Cette BD retrace l’histoire d’un jeune homme qui doit descendre à la mine mais qui, se rendant compte que cela le tue peu à peu, décide de quitter le Nord de la France pour aller vivre à Paris.

Marcel, fils et frère de mineur, doit aller travailler à la mine comme tout le monde. Seulement, sachant que cette tâche ingrate tue les mineurs peu à peu, il décide de quitter le Nord de la France suite au décès de son père à cause d’un coup de Grisou. Mais l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, et le jeune Marcel va vite le découvrir. En effet, en arrivant à Paris il trouve du travail « en traversant la rue », c’est-à-dire très facilement ! Mais à Paris ce n’est pas plus reposant que dans le Nord, et les ouvriers ne sont pas mieux traités. Dans la capitale, il retrouve son ami Jacek avec qui il avait travaillé à la mine et qui avait quitté le Nord bien avant lui. Celui-ci va l’entraîner dans de drôles d’affaires et ces péripéties vont le pousser à retourner dans sa région natale… dans les mines qu’il avait pourtant tant haï…

http://www.musee-les-mineurs.fr/activites-pedagogiques/les-visites-des-colleges/

Cet ouvrage raconte bien la vie que les mineurs avaient autrefois, une vie très difficile, hantée par la maladie, la mort… L’auteur a voulu montrer que même en voulant fuir, la vie n’est pas forcément meilleure ailleurs, loin de nos proches, loin de nos repères et que peut importe ce qu’il peut se passer, le destin finit toujours par nous rattraper. Nous serons là où nous devrons être, en train de faire ce que nous devons faire avec les gens avec qui nous devrons être. Même si cela ne nous plaît pas, un jour nous n’avons plus le choix et on se rend compte de la chance qu’on a de posséder ce que l’on a.

Dès les premières pages de cette BD, Lelis nous plonge dans l’ambiance de la mine, du charbon avec ce style de dessin assez particulier où tout est en noir et blanc, où le noir fait référence à la mine, au charbon, à l’ambiance sombre qui y règne, hanté par la maladie. Ce choix artistique est contraignant à certains moments car nous n’arrivons pas à bien distinguer les personnes et à comprendre ce qu’ils font. Cependant, peu à peu nous nous habituons à ce style, et la simplicité d’écriture d’Antoine Onazam rend la lecture fluide et rapide. Autrement dit le style de dessin particulier de Lelis et l’écriture très simple d’Onazam se marient parfaitement et apporte à cette BD une qualité presque sans faille.

La bande dessinée narre la vie des mineurs dans le Nord de la France, tout en nous faisant comprendre qu’en voulant forcer notre destin, en omettant certaines choses, celui-ci finit toujours par nous rattraper, nous n’en sommes pas maître, nous ne pouvons changer les choses. Onazam et Lelis arrivent à nous faire comprendre cela d’une manière très simple grâce à leurs deux styles qui se conjuguent parfaitement en prenant comme fil rouge la vie des mineurs.

Lelis / OzanamGueule noireCasterman, 2015. 100p.

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Chloé DELPLANQUE , 1ES2