Une nounou pas comme les autres

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Le livre que je vais vous présenter a remporté de nombreux prix, dont le Prix Goncourt en 2016,  le prix littéraire le plus prestigieux. Et ce n’est pas un hasard si Chanson douce de Leïla Slimani a pu le remporter. Paru en août 2016, Chanson douce est une véritable plongée dans les méandres de la psychologie humaine dont l’incipit du roman nous annonce la couleur : deux enfants assassinés, Adam mort et Mila envoyée à l’hôpital dans un état critique, respirant à l’aide d’un tuyau… elle ne s’en sortira pas ! Mais qui est donc Louise, la nounou qui les a tués ? Les parents ne se doutaient-t-ils donc de rien ?

Louise est une femme qui s’est toujours occupée d’enfants. Son mari mort, sa fille partie à l’autre bout du monde, elle a été engagée pour être la nourrice de deux jeunes enfants, Adam et Mila. Leur mère, Myriam, a tout de suite été touchée par cette femme qu’elle décrit comme semblable à une poupée. Avec son esprit enfantin, Louise est une nourrice parfaite, et Myriam et son mari Paul ne cessent de vanter ses exploits. Elle prend toujours soin des enfants, comme si ils étaient les siens. Mais comment faire quand tous les problèmes de Louise (re)font surface ? Entre les menaces d’expulsion, son propriétaire qui s’acharne sur elle et ses problèmes d’argent, ses employeurs lui mettent la pression et lui en demandent toujours plus sans se soucier d’elle ! Louise était-elle consciente de ses actes lorsqu’elle a tué les enfants ? Toutes ces pressions accumulées depuis tant d’années ont-elles eu raison d’elle, la détruisant psychologiquement ?

Chanson douce est un vrai travail sur la psychologie, montrant comment une personne douce, gentille et adorable peut devenir  une personne horrible, capable de meurtre si on profite trop d’elle, sans vouloir chercher qui elle est ou ce qu’elle a pu vivre, nous poussant ainsi à nous demander si les parents n’ont pas leur part de responsabilité dans ces meurtres.

C’est un roman extraordinaire et très profond que je vous recommande de lire. Alors que l’on croit voir rapidement la façon dont les meurtres se sont déroulés, on va plutôt vivre l’histoire de Louise et des parents qui l’ont embauchée. Finalement on se retrouve à suivre son histoire, très touchante, avec beaucoup d’empathie pour elle. On essaye de comprendre pourquoi elle a agi de la sorte et on se demande : est-ce vraiment elle le monstre dans cette histoire ? J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre et j’espère que si vous aussi vous choisissez de le lire, vous prendrez alors autant de plaisir.

Histoire passionnante et très touchante, Chanson Douce est un livre merveilleux à lire et intéressant à découvrir. En lisant ce roman on a toujours envie de connaître la suite, ce qui va se passer pour Louise, pour les enfants. Je n’avais jamais envie de m’arrêter de le lire tellement l’histoire est prenante !

Slimani, LeïlaChanson douce. Gallimard, 01-05-2018. 244 p.

Joyce Hoffmann Debomy, 1ère ES2

Un été inoubliable

La maison abandonnée de Joel A. Sutherland est un roman publié en janvier 2017 qui nous conte l’histoire de quatre jeunes amis collégiens : Jacob, Hanna, son frère Hayden et Ichiro. Malheureusement pour eux, comme c’est le dernier été qu’ils passent ensemble, ils veulent le rendre inoubliable. Aussi, avec tout ce qui va se passer, ils ne l’oublieront pas avant longtemps…

« La sacoche s’ouvrit avec un grincement qui ressemblait à un cri rouillé […] datant des années 1800, rouillés, mais encore tranchants et éclaboussés de sang aussi clair et rouge que l’aile d’un cardinal. » Nos quatre amis ne seront pas prêt d’oublier cette fin d’été et la « Fin de l’été », nom de lancienne propriété des Stockwell, abandonnée depuis leurs morts. Mais pourquoi une maison si grande et importante dans l’histoire de la petite ville de Valeton est-elle abandonnée? Que s’est-il réellement passé là-bas? C’est ce que Jacob et ses amis vont essayer de découvrir. Lors d’une balade à bord d’une barque sur le lac, Jacob et Ichiro vont découvrir une petite île où se situe la « Fin de l’été« . Mais ils se rendront vite compte que cette maison et son histoire n’ont rien de normale lorsqu’ils remarqueront qu’ils sont attirés par cette île mystérieuse sans pouvoir s’en détacher. Ils vont alors chercher ce qui a bien pu se passer en embarquant leur deux autres amis, Hanna et Hayden.

Source image : https://www.babelio.com/livres/Sutherland-La-maison-abandonnee/1031452

J’ai trouvé ce livre vraiment intéressant. J’ai beaucoup aimé la façon dont il est écrit, c’est à dire une écriture simple qui permet de comprendre ce que pense notre héro Jacob, d’avoir son ressenti tout au long de l’histoire. De plus je trouve le roman très captivant, on y trouve beaucoup de rebondissements et ce jusqu’à la fin du livre. Des passages parfois angoissants, tout en étant pas trop « gores » pour les plus sensibles, nous permettent ainsi de nous plonger encore plus dans le livre et captivent toujours plus notre attention. On voit également toute l’amitié très touchante entre Jacob et Ichiro, notamment à travers le déchirement que va provoquer le déménagement de ce dernier au Japon.

Je vous recommande ce livre très captivant, au récit est vraiment intéressant. L’auteur à réussi à travers ce roman à nous faire vivre l’histoire, laquelle est excitante et nous fait nous poser de nombreuses questions.

 

 

Sutherland, Joël A.. La maison abandonnéeActes sud junior, 2018.286 p.

 

 

Joyce Hoffmann Debomy, 1ère ES2

Un masque de fantôme

Cette fois ci, ma critique se porte sur le film Au revoir là-haut dont le réalisateur est Albert Dupontel. Ce film, qui sorti en France en 2017, est une adaptation du célèbre roman éponyme de Pierre Lemaitre. C’est grâce à cette adaptation qu’Albert Dupontel remporta 5 césars, notamment le césar de la meilleure adaptation et celui du meilleur réalisateur. Au revoir là-haut est un film sur le thème de la guerre où l’on suit principalement  l’histoire de trois personnages  après la Première Guerre mondiale :Albert Maillard, Edouard Péricourt et celle du malveillant Henri-d’Aulnay Pradelle.

Dans ce film, nous suivons donc l’histoire de ces trois hommes et la façon dont leur vie continue après la guerre, surtout pour le pauvre Edouard. Pour lui, comment faire pour reprendre une vie normale en étant devenu une gueule cassé ? Comment et où vivre quand on fait croire à sa famille que l’on est mort au front?  Malgré la difficulté Edouard ne laissera pas tout tomber. Possédant un immense talent pour le dessin, il profite de son don pour cacher son visage à l’aide de masques qu’il fabrique lui-même. Albert, qui restera au côté de son ami Edouard, avec l’aide de Louise, jeune orpheline qu’ils ont rencontré, décideront de se venger de l’Etat qui les considère comme des moins que rien bien  qu’ils aient servis pendant le conflit. Le plan est simple : l’Etat cherchant une personne pouvant leur construire un monument aux morts, Edouard présentera alors ses  dessins, sous un faux nom, et encaissera alors l’argent sans jamais rien envoyé en retour.

Pourtant pas très fan des films de guerre, je trouve l’adaptation d’Albert Dupontel vraiment belle. Edouard est un personnage très touchant, ne parlant déjà plus à sa famille, il a tout perdu dans cette bataille en voulant seulement sauver son ami. Ses masques qu’il fabrique son vraiment très jolis et son  talent est incroyable. Le personnage d’Albert est lui aussi génial. Le voir perdre son travail et sa fiancée nous fait de la peine. Il a toujours été là pour aider son ami Edouard et il est le premier à se rendre compte de qui est vraiment Pradelle. La lutte entre ces deux personnages nous pousse alors à nous demander : est-ce que l’un des deux va réussir à tuer l’autre? La fin qui nous ramène alors au début du film est vraiment incroyable car c’est un dénouement auquel on ne s’attend pas du tout ! Ce que je trouve dommage dans ce film et que l’on voit Edouard arnaquer une seule personne et je trouve assez compliqué le lien qui unit l’histoire de la famille d’Edouard à celle de Pradelle. En voyant les scènes dans la maison familiale des Péricourt, j’étais  un peu perdue.

Mais Au revoir là-haut est un très beau film que je vous conseille d’aller voir. Il est touchant et suivre l’histoire d’Edouard et d’Albert est très passionnant, on entre facilement dans le récit. On peut se poser beaucoup de questions sur le film et le seul moyen d’avoir des réponses et de le voir en entier.

 

Bande annonce du film Au revoir là-haut

Source : https://www.youtube.com/watch?v=fw0h4PZ3zRY

Joyce Hoffmann Debomy, 1ère ES2

 

 

Une maladie, un combat

C’est avec émotion que je vais vous présenter Ma mère, le crabe et moi, roman de Anne Percin également auteur de Comment (bien) rater ses vacances. Ce livre montre le combat d’une mère contre la maladie, chose qui malheureusement peut arriver à n’importe qui. Mais comment sa fille Tania, jeune collégienne, va-t-elle le vivre?

Tania n’est pas une fille comme les autres: timide, innocente mais pourtant fan de loups garous ensanglantés et autres mythes. Elle vit avec sa mère une existence paisible. Mais tout va changer lorsqu’elle va découvrir sur l’historique de sa mère les mots « sein » et « cancer ». Tania va alors nous raconter sa vie depuis ce jour.

Ce roman nous montre qu’il ne faut jamais perdre espoir et toujours aller de l’avant. C’est une très belle leçon de vie, comme nous le dit  Tania en parlant de sa mère comme « un exemple d’optimisme » d’un « modèle de positive-attitude » et d’une winneuse ». Voir le parcours de cette mère malade à travers les yeux de sa fille permet ainsi aux lecteurs de se mettre à sa place. Réagirions-nous tous de la même façon si nous étions à sa place? Dans ce genre de situation il ne faut jamais baisser les bras et garder la tête haute. Avoir une maladie n’est pas une honte, on n’en devient pas contagieux pour autant. Voilà ce que nous apprends le livre !

Ma mère, le crabe et moi est un live très touchant, à travers ce combat nous pouvons suivre l’évolution de Tania qui a gagné en maturité. Le vocabulaire employé par Anne Percin n’est pas compliqué et permet ainsi  aux lecteurs de comprendre le livre sans aucune difficulté et donc de mieux le vivre. Cependant la fin m’a laissée sur ma faim puisqu’en lisant les dernières lignes je m’attendais à une suite et non à une fin assez brutale, ce qui casse un peu le livre. On observe que le personnage de Tania  à très vite grandit sans que l’on s’y attend, notamment avec sa relation avec les garçons nous donnant l’impression d’avoir raté des passages du livre.  

Ce livre est donc une très bonne lecture avec des traits d’humour et l’on s’attache à Tania et sa mère ainsi que leur combat qu’elles vivent ensemble et que nous avons l’impression de vivre avec elles. Je recommande donc ce roman, qui peut être encore plus touchant si on a connu – de près ou de loin – cette situation, et qui peut redonner de l’espoir.

Percin, Anne. Ma mère, le crabe et moi. Éditions du Rouergue, 01-09-2015. 126 p

 

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Blog de Anne Percin: http://annepercin.blogspot.com/

  Joyce Hoffmann Debomy, 1ES2