Un dialogue qui tourne au cauchemar !

Dans Le dieu du carnage, pièce de Yasmina Reza, quatre parents vont en découdre autour d’une altercation entre leurs fils respectifs. Véronique et Michel invitent Annette et Alain à rédiger un constat à l’amiable. Chaque couple soutient son enfant car durant cette rencontre de nombreux désaccords vont émerger. Annette et Alain défendent Ferdinand qui a défiguré son camarade de classe, Bruno. Alain est un avocat surbooké pour qui cet incident est une perte de temps; Annette est une mère de famille totalement débordée, dépassée par son ado de fils. Bruno 11 ans est asthmatique, il est le fils de Véronique et Michel. Lui est vendeur en gros articles ménagers et elle est une femme pris par son temps et très concernée par la faim dans le monde. Au début de la pièce les parents s’entendent bien et font preuve d’amabilité. Michel dit « On ne vous a rien proposé, café, thé, est-ce qu’il reste du clafoutis Véro ? Un clafoutis exceptionnel ! » (p15, ligne 145), mais la discussion va tourner au cauchemar. Véronique : « Quand elle dit que son connard a bien fait de cogner le notre. » (p76, ligne 1623). Les gros-mots commencent à sortir de la bouche des couples et les relations tournent vinaigre. Les coups de fils intempestifs d’Alain énervent tout le monde, en particulier, Annette, sa femme. La discussion va finir avec un portable dans l’eau et des tulipes détruites. Les disputes à répétition vont rythmer l’histoire, tout cela avec une dose d’humour noir.  Les familles s’étripent, les couples explosent…

Ferdinand frappe Bruno mais la victime est tout de même coupable. C’est ce qui se passe souvent dans la vraie vie. Chaque parent va défendre son propre enfant. L’auteur nous fait comprendre grâce à sa pièce que peu importe la situation, les parents défendent la plupart du temps leur enfant. Ce qui est parfois complètement absurde !

J’ai détesté le passage du clafoutis qui revient beaucoup trop souvent dans la discussion entre ces quatre personnages (p16, 17, 25 et 26), cela rend le dialogue ennuyant. Cependant j’ai beaucoup aimé le fait que les couples se disputent entre eux. Cela rend l’histoire amusante et les adultes finissent par réagir comme des enfants. « Annette se dirige vers Alain, lui arrache le portable et… après avoir brièvement cherché ou le mettre… le plonge dans le vase de tulipes. » (p66, ligne 1375). Une réaction puérile de la part d’Annette mais tellement amusante pour nous, les lecteurs.

Pour conclure, j’ai aimé cette pièce de théâtre, aux dialogues, certes ordinaires, mais agréables à lire. Une histoire banale mais l »humour employé dans le texte entre ces personnages fait rire le lecteur et nous emplit de bonheur, ce qui est passionnant dans cette pièce !

Reza, YasminaLe dieu du carnage. Magnard, 01-04-2011. 107 p.

Source : https://www.france.no/stavanger/ agenda-stavanger/le-dieu-du-carnage-blodig-alvor-de-yasmina-reza/ Le Rogaland teater présente « Le Dieu du carnage » de Yasmina Réza, une comédie piquante et caustique !

 

Belliny PRADAT, 1ES2

Un homme bavard et une femme muette !

Dans cette critique, je vais m’intéresser à la pièce de théâtre Votre regard de Cédric Bonfils, dans laquelle un émigré va se confier à une inconnue qui reste silencieuse. Cette femme, seule avec son enfant, semble perdue, déprimée. elle dort avec un couteau à la main! Elle qui a tant hurlé et pleuré dans la rue, va-t-elle subitement se réveiller ? Cédric Bonfils crée du suspense. Un sentiment d’angoisse prend le lecteur dès le début de l’histoire.

L’émigré raconte sa vie de sans papiers, l’exil, l’absence de travail, à cette pauvre femme qu’il a vue en difficulté dans la rue. Il marchait tranquillement, comme d’habitude « Dans les rues, dans les parcs, sur les places, sur les parkings et au bord de la rivière ». Cet homme se remémore certains de ces lieux où il passe pratiquement toutes ses journées. Cette femme est accompagnée d’un enfant qui dort dans la chambre d’à côté. Elle tient bizarrement un couteau à la main. L’homme la questionne pour essayer de comprendre ce qui lui est arrivé. Elle ne répond à aucune de ces questions. Elle a les yeux fermés tout au long de l’histoire. Elle semble vouloir se suicider. « Je vous vois là, toute seule, hurler, pleurer, prêt à aiguiser le couteau dans la plaie » .

Cette pièce de théâtre révèle une vérité sur notre vie à tous, une évidence :  « On rencontre quelqu’un On rend service à quelqu’un On ne sait pas qui aide qui On accepte seulement que cela ait lieu » (p.16). L’auteur ne raconte que des choses universelles dans son livre comme l’indiquent les mots suivants : « Oui, des bras, des jambes, des muscles, un cœur qui bat – l’équipement de base on pourrait dire » (p.20), ici, une énumération ordinaire est utilisée pour sûrement essayer de toucher le lecteur. L’homme sans papiers en dit beaucoup trop sur lui. Pourtant il ne connait pas cette femme. Il va lui parler de sa mère qui s’inquiète toujours pour lui, ou encore de ses conquêtes avec ces ex-femmes. Mais, pourquoi a-t-il autant besoin de parler à cette femme qui tient une arme blanche à la main ? Un émigré qui étale sa vie comme si c’était la dernière fois qu’il pouvait sortir un mot de sa propre bouche ! Ainsi avons-nous dun côté une femme en détresse dont on ne sait rien et qui ne parle pas et de l’autre un émigré qui montre son besoin de communiquer, lui qui, habituellement, doit être confronté à la solitude. Cependant ce qu’il dit nous permet de comprendre qu’il est SDF, comme lorsqu’il dit :  » J’ai longé des terrasses de restaurants jusqu’à ce que les gens s’en aillent pour me glisser entre les tables et piquer les restes avant le passage du serveur. » Il trouve de la nourriture comme il le peut. Des répétitions de mots comme  « personne », « quelqu’un » « on ne sait pas », reviennent selon moi trop souvent dans cette pièce de théâtre mais montrent que l’homme a besoin de parler. Même si cette femme ne l’écoute pas, cela ne le dérange pas, cela l’arrange même sûrement et lui évite de se faire juger. Cette situation rend la pièce particulièrement ennuyante mais nous permet cependant de comprendre la vie de l’émigré.

J’ai peu aimé ce livre, je n’ai pas très accroché à l’histoire, le suspense disparaît tout au long de la lecture. Des banalités, des énumérations, des répétitions qui assomment l’histoire. Malgré tout, ce livre raconte une histoire touchante qui m’a personnellement attristée lorsque je me suis posée la question de savoir si cette femme est encore vivante.

Bonfils, CédricVotre regard. Espaces 34, 2016. 33 p.

Cédric Bonfils, né en 1979, sort de l’ENSATT (département d’écriture dramatique) en 2006. Il est l’auteur d’une dizaine de pièces aux Editions Espaces 34. Il écrit également de la poésie, des nouvelles. Il anime aussi des ateliers d’écriture.

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Représentation de Votre regard, mise en scène Guillaume Béguin.
Avec Cédric Djedje.

https://www.leprogramme.ch/theatre/votre-regard/sloop4%C2%A0-murmures/geneve/poche-gve

 

Belliny Pradat, 1ère ES.2

Je te donne du mien pour une nouvelle vie

Baptiste Beaulieu, médecin, Agnès Ledig, sage-femme et Martin Wincler, médecin généraliste racontent trois histoires extraordinaires. Ils décrivent des événements incroyables mais vrais !

Dans la première nouvelle, Rebecca Townsend, une jeune américaine décède accidentellement. Grâce à elle un incroyable mouvement de dons et de solidarité voit le jour. Dans la seconde nouvelle, Gaëlle rencontre Julien. Julien viens pour la première fois donner son sang. Un événement marquant bouleverse sa vie – les attentats de Paris ont touché un de ses proches – il prend donc la décision d’aider le monde à sa façon après ce qu’il a vécu. Julien surmonte alors sa peur des aiguilles et sauve, lui aussi, des vies comme Gaëlle le fait depuis ses dix-huit ans. Dans la dernière nouvelle, à soixante-dix ans, Rachel confie des dizaines d’histoires à sa nièce. Elle transmet un peu d’elle-même. Vous allez voir que cent soixante-dix-sept est un chiffre exceptionnel pour elle !

Ces auteurs s’engagent à réveiller le monde, à faire bouger la société et sensibiliser la population. Dans sa nouvelle, Agnès Ledig fais parler Julien « […] j’ai essayé de me mettre à la place des victimes des terroristes, ils ont vécu l’horreur et ils l’ont affrontée parce qu’ils n’avaient pas le choix, alors ma petite peur des aiguilles est soudain devenue ridicule et ma capacité à la dépasser s’est imposée en moi. » (Page 38). Une autre citation d’Agnès Ledig de la part de Gaëlle marque une prise de conscience face à ce monde égoïste « Quand on meurt, les gens se rende compte des choses et obtiennent de la bonté. » (Page 27).

https://www.sante-sur-le-net.com/don-du-sang-geste-simple-vies-sauvees/

En revanche, j’aurais adoré en avoir plus. Ces trois nouvelles se lisent trop vite. Par exemple, dans la troisième histoire il y a très peu de dialogue entre Rachel et la jeune femme. Cependant, ce livre est le meilleur pour faire réagir le monde car aujourd’hui, malheureusement, la plupart des personnes ne pensent qu’à elles-mêmes, il y a beaucoup trop d’égoïsme à mon goût. Ces histoires incitent les gens à faire des dons. Les auteurs remercient tous les donneurs de leur générosité, ce qui les encourage à continuer.

Pour finir, ce recueil de nouvelles raconte tout de même un monde merveilleux puisqu’un million de malades sont sauvés chaque année, grâce, et rien qu’avec vos dons. Merci aux auteurs de ces nouvelles, vous allez peut être faire changer d’avis quelques personnes qui iront donner leur sang et réussiront aussi à combattre leur peur des aiguilles. Pour ma part, vous m’avez convaincu.

Soyons tous unis pour sauver des vies !

Beaulieu, Baptiste / Winckler, Martin / Ledig, Agnès. Je te donne : 3 histoire d’amour. Librio, 01-05-2016. 71 p.

 

 

 

 

 

 

 

Source: http://0620056z.esidoc.fr/search.php?lookfor=3histoires+d%27amour

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PRADAT Belliny

1ère ES.2