Le mal est partout !

Source : http://www.encoredunoir.com/ 2019/07/la-loterie-et-autres-contes-noirs -de-shirley-jackson.html

Shirley Jackson (1916-1965) est une écrivaine américaine spécialiste du récit d’horreur et fantastique, connue pour ses livres Nous avons toujours vécu au château, roman policier publié le 21 septembre 1962 et La Maison hantée publié en 1959 (qui a donné lieu à la série The Haunting of Hill House sortie en 2018 et disponible sur Netflix). Elle est considérée comme une figure phare du roman noir gothique.

La Loterie et Autres Contes Noirs a été publié en 1948 et traduit de l’anglais (États-Unis) par Fabienne Duvigneau. Ce recueil présente plusieurs nouvelles terrifiantes, dérangeantes et angoissantes qui sollicitent l’imagination des lecteurs. Toutes les histoires se passent dans une petite ville avec des commerces de proximité, des maisons aux pelouses impeccables et aux salons confortables, et pourtant des choses bizarres vont se passer. Sans qu’on n’ait rien vu venir, le mal est déjà parmi nous ! Shirley Jackson crée une mise en situation des personnages dans laquelle chaque lecteur peut se retrouver, notamment à travers des événements que tout le monde peut rencontrer dans la vie de tous les jours.

Shirley Jackson en (1916-1965) Sourhttps://en.wikipedia.org/wiki/ Shirley_Jackson

Ensuite, la plume diabolique de Shirley Jackson m’a transportée dans les différents univers de ces récits. J’ai remarqué que dans ce recueil les nouvelles n’ont pas obligatoirement de point final, c’est parfois au lecteur d’imaginer la fin tragique de l’histoire. Cela renforce encore la noirceur de ses textes.

J’ai beaucoup apprécié La Loterie et autres Contes Noirs. Il se lit rapidement, les intrigues sont mystérieuses et on ne sait jamais quand le mal va surgir, cela devient même très angoissant car tout au long du récit – comme par exemple dans la nouvelle La loterie – le déroulement de l’histoire est apaisant et en un rien de temps on est vite surpris par ce qui arrive. J’ai particulièrement aimé la nouvelle Quelle idée. On s’imagine vite la vie banale des gens ordinaires qu’elle met en scène et en peu de temps tout bascule dans l’angoisse suite à la pulsion meurtrière d’une femme au foyer qui tout d’un coup n’a qu’un seul objectif : tuer son mari ! On est face à un retournement de situation dans une vie sans histoire, ancrée dans la routine des personnages. Un simple regard, un simple geste ou une simple pensée peuvent tout changer !

Ainsi je vous recommande de lire ce recueil constitué de petites histoires faciles à lire mais féroces (la monstruosité se cache dans la banalité et donc, potentiellement, dans chacun d’entre nous), très intéressantes, et avec des fins qui vous laisseront perplexes et indécis.

De plus, j’ai réussi à donner envie de lire ce recueil à quelqu’un de ma famille, simplement en lui présentant une seule nouvelle qu’il a dévorée. Tout comme moi il a apprécié le déroulement du récit, la présentation tranquille des différents personnages et la chute. Il a même très envie de se procurer ce recueil pour découvrir les autres histoires…

Donc, comme lui, n’hésitez pas à le lire !

Jackson, Shirley. La loterie et autres contes noirs. Rivages, 02/2019. 250 p. Rivages/Noir. ISBN 978-2-7436-4642-4

Manon LAVARDE,  1ère1

Les mythes de l’ennui !

Alberto Breccia (1919-1993) est un auteur de bandes dessinées argentin. Dans ses œuvres, Breccia invente son propre genre avec son propre style : des graphismes sombres et angoissants, des dessins pas toujours précis et détaillés. L’auteur de cette BD, Les Mythes de Cthulhu, a voulu transcrire le monde fantastique et délirant de Lovecraft pour permettre au lecteur de mieux se plonger dans cet univers.

H.P. Lovecraft (1890-1937) est un écrivain américain célèbre, connu pour ses récits fantastiques, d’horreur et de science-fiction. 

Source : http://bdzoom.com/127675/a ctualites/%C2%AB-les-mythes-de-cthulhu-%C2%BB-vont-a-nouveau-hanter-vos-nuits/

Les mythes de Cthulhlu est une bande dessinée en noir et blanc qui a été publiée en 1974. Ce recueil fantastique, voire d’horreur, reprend plusieurs histoire importantes des récits d’H.P. Lovecraft. Cette BD est une adaptation des nouvelles suivantes : Le Cérémonial (1923), Le Monstre sur le Seuil (1937), Le Cauchemard d’Innsmouth (1942), La Cité sans Nom (1921), L’abomination de Dunnwitch (1929), L’appel de Cthulhu (1928), La couleur tombée du ciel (1927) et Celui qui chuchotait dans les ténèbres (1935).

Pour chaque histoire Alberto Breccia adapte son style, prend un ton différent en passant du réalisme à l’abstrait, ce qui pour moi est très difficile à comprendre. J’ai eu du mal à me projeter.

Les mythes de Cthulhu est une bande dessinée que je n’ai vraiment pas appréciée. Si les images sont superbes, avec ces êtres monstrueux et disproportionnés, je trouve que le fait qu’il n’y ait jamais de bulles – c’est toujours le narrateur qui parle et raconte l’histoire – pose problème parce que l’on ne sait pas ce que pensent ou ressentent les personnages. De plus cette bande dessinée n’est pas accrocheuse. Tout au long de ma lecture je me suis sentie de moins en moins prise par l’histoire et l’ambiance. En effet, il est très difficile de comprendre les différentes histoires présentées même si Lovecraft emploie des termes compliqués qui sont sûrement difficiles à transcrire dans un dessin. Par exemple je n’ai pas particulièrement apprécié Le Cérémonial car l’histoire part dans deux directions différentes et est complexe. Je me suis vite perdue dans la compréhension de l’intrigue. Les dessins sont lugubres et intrigants et en noir et blanc, donc pas du tout explicites.

Source : http://www.alberto-breccia.net/ les-mythes-de-cthulhu/

Finalement, je ne vous conseille pas de lire ce livre car il faut avant tout comprendre le contexte des histoires de Lovecraft, l’importance de l’étrange créature qui se nomme Cthulhu, et pouvoir entrer dans la tête de l’auteur pour connaître sa façon de penser et comprendre sa façon d’écrire. Selon moi il n’y a pas d’obligation à lire cette adaptation d’H.P. Lovecraft par Alberto Breccia, mais il faudrait peut-être avant tout connaitre le monde particulier de Lovecraft, comprendre les différents mondes entre les humains et les monstres et pourquoi Cthulhu est si importante dans ces histoires.

Lovecraft, H.P. / Breccia, Alberto. Les mythes de cthulhuRackham, 2018. 128 p.

LAVARDE Manon 1ère1

Veux-tu être mon ami ?

Source : https://booknode.com/ca _tome_1 _3_0845632

Stephen King est un maître incontesté du suspense et de l’épouvante. Il fait partie de ces écrivains qu’il n’est plus besoin de présenter. Carrie, CujoSimetierre, Shinning…  sont autant de romans et de films adaptés de ses histoires et de ses nouvelles mondialement célèbres.

Ça  (tome 1) a été publié en 1986 et sera le roman le plus vendu cette année-là aux Etats-Unis. C’est un roman mêlant horreur et imaginaire, mais il aborde plus particulièrement des thèmes déjà d’actualité à l’époque à laquelle se déroule la première partie du roman, en 1957, et pendant la seconde époque, celle des années 80, à savoir le harcèlement, le racisme, l’homophobie et la violence conjugale. Dans ce livre le « Monstre » apparaît sous la forme d’un clown, donc un personnage qui est censé être sympathique et joyeux, surtout avec les enfants, mais qui se révèle être en fait imprévisible, effrayant et sans pitié pour les gamins naïfs et influençables, en prenant souvent l’aspect de personnes disparues pour pourvoir les attirer.

Dans un premier temps, ce roman nous révèle les secrets de la ville de Derry. L’histoire commence en 1957, année où « la terreur s’incarna dans un bateau en papier journal ». Un jour de forte pluie, un jeune garçon, Georgie, court gaiement le long d’un trottoir à côté de son bateau de papier que lui a construit son grand frère Bill; le bateau descend rapidement au fil de l’eau qui coule dans le caniveau puis disparait dans une bouche d’égout. L’enfant met un genou à terre, se penche vers le trou sombre en espérant apercevoir et récupérer son jouet et voit deux yeux jaunes le fixer. Un clown nommé « Grippe-Sou » apparaît dans la pénombre, un immense sourire carnassier sur son visage maquillé, tenant dans une main un lot de ballons colorés et dans l’autre le bateau en papier. Qu’arrivera-t-il à Georgie après avoir rencontré le clown ? Quels souvenirs, quelles angoisses et quelles terreurs resurgirons de cette rencontre entre le bien et le mal ?

Par la suite le récit nous fait rapidement découvrir des jeunes adolescents très proches et unis (qui formeront un groupe qu’ils appelleront le « Club des ratés » ). 28 ans plus tard ils se retrouveront pour revivre un passé terrifiant qui se répétera dans leur présent et fera remonter la terreur de leur enfance.

De manière générale l’auteur détaille énormément les scènes et décrit longuement les personnages, ce qui peut devenir souvent lassant. Il utilise beaucoup d’aller-retours dans le temps, ce qui peut être compliqué pour le lecteur mais est en fait nécessaire pour comprendre le bon déroulement de l’histoire, en entremêlant passé, présent et futur.     

Source : https://www.ecranlarge.com/films /news/996956

Je vous conseille de lire ce livre si vous aimez les histoires qui font peur et qui peuvent vous mettre dans la peau des personnages et ainsi comprendre ce qu’ils ressentent. De plus, cette histoire met en avant certains problèmes de société tel que le racisme, la violence conjugale, qui sont encore malheureusement présents de nos jours. Mais le roman reste tout de même très compliqué à lire, principalement à cause des descriptions qui s’étalent sur un grand nombre de pages et aussi parce que le récit se perd régulièrement dans le flux temporel.

King, Stephen. Ça (tome 1). Ça (tome 1)799 p. 638p.   

Manon LAVARDE 1ère1