Je l’aime à mourir

Livre Le Fantôme de l'Opéra | Gallimard BD

Tome 1 Source : https://www.gallimard-bd.fr/9782070631704/le-fantome-de-l-opera-1.html

Le fantôme de l’Opéra est à l’origine une œuvre de Gaston Leroux. Elle a été reprise par Christophe Gaultier qui en a fait une bande dessinée en 2013. Ce dernier était initialement dans l’animation et a collaboré au long-métrage Les Triplettes de Belleville puis a finalement décidé de se consacrer entièrement à la bande dessinée. Il nous offre ici une histoire remplie de sombres mystères.

Cette bande dessinée en deux tomes nous présente l’Opéra Garnier qui se situe à Paris. Nous sommes en 1869, l’année du changement de propriétaire : Monsieur De Poligny cède sa place à Monsieur Moncharmin. Celui-ci est mis dans la confidence de l’existence d’un fantôme au sein de l’Opéra et à qui il faut réserver la loge numéro 5 et verser la somme de 20 000 francs chaque mois ! Trouvant cela absurde il refuse d’y croire. Le soir même, durant la représentation, un soit disant suicide va venir confronter le nouveau directeur à la réalité : Il y a bien un fantôme dans l’Opéra ! En  poursuivant la lecture, on apprend que le spectre occupe les lieux depuis un moment et qu’il est tombé amoureux d’une cantatrice nommée Ingrid. Amour que partage également Pierre, un  spectateur qui vient plusieurs fois dans la semaine revoir son amour de jeunesse sur scène. Par le biais de multiples ruses, le fantôme manipule Ingrid, notamment en se faisant passer pour l’ange de la musique dont lui parlait souvent son défunt père. Etant sous son emprise, la jeune artiste est maintenant forcée de devenir son épouse, mais par amour, Pierre est prêt à tout pour la défendre. Parviendra-t-il à la sauver de cette situation absurde ? 

Livre Le Fantôme de l'Opéra | Gallimard BD

Tome 2 Source : https://www.gallimard-bd.fr/9782070639373/le-fantome-de-l-opera-2.html

J’ai aimée cette bande dessinée car, malgré les couleurs sombres et lugubres utilisées par la coloriste Marie Galopin, malgré les vignettes présentant des visages fermés et effrayés, elle met en avant deux histoires d’amour. Celles de deux hommes prêts à donner leur vie pour celle qu’ils aiment… Pour moi cette bande dessinée montre la sincérité qu’il faut avoir envers les gens avant qu’il ne soit trop tard et prouve également jusqu’où une personne peut aller par amour. En plus de faire passer une morale à l’intérieure d’un récit très mystérieux, Le fantôme de l’Opéra est basé sur des « faits réels » puisqu’à la fin du 19ème siècle des accidents inexpliqués ont eu lieu à l’Opéra Garnier ! J’ai aussi adorée le message de fin qui, finalement, reprend une phrase emblématique qu’on peut être amené à se dire dans la vie : « Quand on aime, on doit laisser partir »

Pour ces raisons je mets la note de 4 étoiles à cette bande dessinée !

 

Gaultier, Christophe. Le fantôme de l’Opéra, T1. Gallimard, 03/2011. 55 p. Fétiche. ISBN 978-2-07-063170-4                              

Gaultier, Christophe. Le fantôme de l’Opéra, T2. Gallimard, 09/2013. 56 p. Fétiche. ISBN 978-2-07-063937-3

Rachel TOURSEL, 1ST2S1

Une nouvelle espèce d’individus

Boris Vian est né en 1920 et a connu la maladie très jeune. Il décède en 1959 à l’âge de 39 ans, mais conscient de la courte vie qu’il va avoir, il profite de chaque instant grâce à ses multiples talents puisqu’il est écrivain, poète, parolier, chanteur, critique musical, jazzman (trompettiste) ou encore directeur artistique français.

Boris Vian en 1948, photo Studio Harcourt rognée. Source : https://www.babelio.com/auteur/ Boris -Vian/2053/photos

Dans sa carrière d’écrivain, en 1948, Boris Vian a écrit le roman Et on tuera tous les affreux dans lequel il mélange enlèvement, histoire criminelle et enquête. Dans ce récit l’auteur présente Rock Bailey, jeune homme âgé de 19 ans voulant préserver sa virginité jusqu’à ses 20 ans ! Lors d’une soirée il se fait droguer et enlever pour être emmené dans un endroit très étrange où ses ravisseurs vont tenter de le forcer à avoir des relations sexuelles avec une très jolie femme ! Au même instant un crime est commis. Libéré, Rock confie son histoire à son ami Gary Kilian et ensemble ils vont mener l’enquête qui va aboutir à la découverte de photos chirurgicales qui vont bouleverser nos deux amis. Ils vont être confronté à des meurtres, des conflits, de nombreuses femmes… au grand désespoir de Rock. Le point d’orgue de cette histoire sera une découverte glaçante : un docteur nommé Schutz qui n’aime pas les gens laids et veut créer une nouvelle race d’individus tous aussi parfaits les uns que les autres… d’où cette phrase tirée du roman et prononcée par le docteur : « Chez moi, un slogan : On tuera tous les affreux…C’est amusant n’est-ce pas ? »

Le récit commence avec une histoire d’enlèvement et la tentative d’une relation sexuelle forcée ce qui nous plonge instantanément dans l’intrigue puisqu’on se pose plein de questions. Mais au moment où l’enquête débute, cela devient très, voire trop, détaillée pour moi. Il y a énormément de prénoms qui se rajoutent au fils de l’histoire ainsi que de nombreux événements et déplacements et on finit par perdre le fil. Cependant, ce livre pose la question de l’eugénisme, c’est à dire essayer d’améliorer l’espèce humaine. Il ne faut pas oublier que ce roman a été écrit en 1948, soit trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et les expériences des nazis ! Ce roman pose aussi une autre question : pensez-vous que la beauté n’est que physique ? Et pourquoi devrions nous toutes et tous être beaux ou belles ? 

Source : https://www.livredepoche .com/livre/et-tuera-tous-les-affreux-9782253146162

Grâce au travail réalisé dans le cadre du prix littéraire Carnot, je sais que Boris Vian à un style d’écriture particulier. Dans ce roman, par exemple, il reprend les caractéristiques du « roman noir ». En effet, l’histoire nous donne une vision pessimiste de la société, des meurtres sont commis et la violence et très présente. Cela nous ouvre les yeux sur la société des années 1950 qui pourrait nous sembler idéale.

J’ai trouvé le début du roman intéressant, mais le dénouement m’a moins satisfaite malgré l’humour noir qu’insère l’auteur. Cependant Boris Vian y est visionnaire puisque le culte de la beauté est au cœur de son récit, culte qui est encore très présent dans notre société actuelle !

Pour ces raisons, j’attribue la note de deux étoiles à ce livre.

Bonne lecture à vous !

Vian, Boris. Et on tuera tous les affreux. Librairie Générale Française, 03/2021. 221 p. Le Livre de poche, 14616. ISBN 978-2-253-14616-2

TOURSEL Rachel 1ST2S1