La directrice d’une école primaire démissionne à cause de deux enfants turbulents. Quelle ne fut pas la surprise des élèves lorsqu’ils découvrent que leur nouveau professeur est un troll…

     Mon prof est un troll de Dennis Kelly nous raconte, avec humour et ironie, l’histoire plaisante de deux jeunes enfants. Alice et Max sont confrontés à des problèmes face auxquels ils sont impuissants, comme le fait qu’aucun adulte n’accepte de les écouter et de les croire sur le fait que leur prof est un troll. La particularité de cette pièce est que, bien qu’elle soit destinée à de jeunes enfants, elle aborde des sujets complexes comme la place de l’enfant dans le monde, l’acceptation de l’autre ou encore l’égoïsme. Cela est très plaisant pour le lecteur car ce sont des sujets intemporels qui nous touchent tous. La pièce est plaisante à lire, simple et efficace et le vocabulaire employé est accessible. Prenez le temps de lire cette jolie pièce à vos enfants et inculquez leur de vrais valeurs !

   En 2015, Anaïs Coq l’a mise en scène dans une représentation dynamique pour un jeune public bilingue. Cela prouve une fois encore la volonté de transmettre des messages universels aux générations futures (et à leurs parents!).

Kelly, Dennis. Mon prof est un troll. L’Arche, 2010. 81 p.

Traduit de l’anglais par Philippe Le Moine et Pauline Sales.

Aurelia Lefebvre – 1ère L

La pièce commence avec la voix de Claudie, une employée du magasin de la compagnie Blocq. Blocq est le patron de cette entreprise. Claudie parle d’Estelle, une jeune fille aux airs innocents. Cette pièce fait un peu penser à un film avec un narrateur personnage. Claudie raconte ce qu’il s’est passé et nous le « voyons » au fur et à mesure en lisant la pièce. Blocq est un être arrogant au coeur de pierre. Tout le monde le trouve odieux sauf Estelle, d’ailleurs celle-ci était bien vu par le patron, elle en était même amoureuse. Un jour, Blocq apprend qu’il a une maladie incurable en phase terminale et décide de léguer son entreprise aux employés de son magasin en échange de quelque chose à la hauteur de son image, qui décrirait sa vie. Estelle propose alors… une pièce de théâtre!

Joël Pommerat parle de la société, d’économie, d’art. De simples ouvriers peuvent-ils gérer eux-mêmes une entreprise? Vont-ils réussir à mettre en scène la vie de Blocq qui était si insupportable? Le cadeau que leur a fait leur patron est-il empoisonné ?

La pièce n’est pas toute calme, il y a énormément de disputes, des scènes de drague… Le titre de la pièce est Ma Chambre Froide or l’auteur ne fait presque pas allusion à ce lieu donc c’est un peu bizarre comme titre je trouve. Estelle parle un jour à son voisin de « sa » chambre froide, elle a bien insisté dessus, je cite « ma chambre froide ». Le voisin lui répond alors « votre chambre froide? » et elle lui explique que, comme elle y passe énormément de temps et qu’il n’y a presque qu’elle qui y va c’est comme si c’était la sienne. Estelle est battue par son mari policier, elle est amoureuse de Blocq, qui est en train de mourir, et son voisin n’est pas désagréable à regarder, il est plutôt gentil et c’est grâce à lui qu’elle n’est plus avec son mari. Sa chambre froide symbolise sa vie qui est si triste et froide.

Comme on s’y attendait Blocq meurt en sachant qu’Estelle l’aimait et qu’il n’aura pas sa pièce de théâtre, les nouveaux patrons de cette entreprise font n’importe quoi, ils sont perdus, et la suite ne les aides pas…

Estelle va-t-elle disparaître pour toujours ou va-t-elle revenir en sachant que ses amis sont dans une mauvaise posture? Va-t-elle se rapprocher de son voisin qui lui plait?

Je vous laisse le découvrir par vous-même en lisant cette pièce qui est agréable et facile à lire, avec une histoire qui cache un message, je ne vous en direz pas plus, je vous laisse le découvrir.

La première représentation de cette pièce a eu lieu le 2 mars 2011. Joël Pommerat a reçu le Molière de l’auteur francophone vivant Ma chambre froide.

Pommerat, Joël. Ma chambre froide. Actes Sud, 01-09-2011. 101 p.

 

Chloé Kastner, 1èreL

La pièce débute lorsque Gus et Léa se retrouvent seuls au milieu de nulle part, seuls face à leur histoire d’amour, regardant dans la même direction. C’est peut-être cela le but d’une vie, trouver quelqu’un qui regarde dans la même direction que nous ?

Les scènes s’enchaînent au fur et à mesure, des disputes  éclatent, fusent alors les reproches sur leurs défauts réciproques (rondeurs, crédulité, tabagisme…), autant de reproches qui dénoncent les méfaits de la société de consommation actuelle!

Lors d’une scène que je trouve primordiale, Gus met une cassette dans un petit magnéto  et nous conte alors sa rencontre avec Léa. Ce magnéto prend alors un rôle important, celui de magnéto de la vie dont nous rembobinons le fil dans cette pièce. En effet, par ce biais, Gus se rend compte que le but de sa vie n’est rien d’autre que de vivre heureux aux côtés de Léa !

Nos deux personnages vont se perdre et se retrouver, pour au final toujours traverser les difficultés ensemble, pauvres en argent mais riches en belles pensées et amour, un livre en somme basé sur la belle équation 1+1 =1

« Enfin tout ce qui c’était passé avant toi, était balayé d’un seul coup par ta rencontre. Tout avant, n’avait été qu’une longue attente de toi ».

Pièce agréable à lire, qui m’a énormément plu et a suscité chez moi une vive émotion dont les mots d’ordre sont romantisme et road trip de toute une existence.

Cette pièce fut jouée dernièrement en 2012.

Durringer, Xavier. Ex-voto. Hatier, 2009. 89p.

Caroline Kmiec, 1 L 

Dans le cadre du Prix littéraire Carnot 2024 dont la thématique est « Œuvre et destin, destin d’une œuvre » , vous trouverez sur ce blog les critiques issues des lectures effectuées par les élèves de 1ère2 (ainsi que celles des élèves des années précédentes sur d’autres thématiques).

Comme le laisse suggérer le thème retenu cette année, les œuvres lues abordent les notions de destin, de fatalité, autant de parcours de vie parfois construits, souvent subis, par des personnages issus de l’imagination de leurs créateurs-trices ou d’histoires réellement vécues. Mais le destin est aussi celui des œuvres en elles-mêmes. Ayant reçu un prix ou étant à l’origine d’un scandale, elles nous rappellent que la littérature s’alimente aux sources de nos sociétés, les interroge et en est le baromètre !

Comme les années précédentes, un vote des meilleures critiques vous sera proposé en fin d’année.  Les lauréat-es se verront remettre des récompenses.
D’autres productions seront également produites tout au long de l’année et des sorties culturelles sont envisagées ! 

Bonne lecture à toutes et à tous !

M. Deteuf 

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