Raconter une histoire à partir d’un témoignage télévisé

A partir d’une vidéo extraite d’une célèbre émission française, Tout le monde veut prendre sa place avec Nagui, on peut demander aux élèves d’imaginer à l’écrit et / ou à l’oral l’aventure qui est arrivée à la jeune femme :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2m4i4w_fabi-mov_tv[/dailymotion]

  1. Le contexte : où ? quand ? qui et avec qui (« les trois personnes ») ? pourquoi se trouvait-elle dans ce lieu ?
  2. Repérage des gestes (« il est passé là, comme ça ») et des mots clés ( pirogue, machette, chef, serpent, eau …)
  3. L’aventure : déroulement suivant le schéma narratif (situation initiale / événement perturbateur / épreuves / événement de résolution / situation finale)
  4. Les sentiments éprouvés par la narratrice (« j’étais tétanisée », « je me suis recroquevillée », « il a hurlé », « personne n’a pensé à vous sauver ? »,  » peur »…)

Variantes :

  • demander aux apprenants de raconter cette histoire de façon humoristique ou dramatique
  • autour de cette vidéo : imaginer quelle question le présentateur a posé à la jeune femme et pourquoi il l’a posée; supposer l’effet que la jeune femme a voulu faire sur le présentateur et sur le public

Cyrano de Bergerac jamais botté en touche !

Pour mettre, avec humour, un adversaire (ou faquin !)  sur la touche …

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yBDDvjaLxMM[/youtube]

« LE VICOMTE

Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule.

CYRANO, ôtant son chapeau et saluant comme si le vicomte venait de se présenter

Ah ?… Et moi, Cyrano-Savinien-Hercule

De Bergerac.

Rires.

LE VICOMTE, exaspéré

Bouffon !

CYRANO, poussant un cri comme lorsqu’on est saisi d’une crampe

Ay !…

LE VICOMTE, qui remontait, se retournant

Qu’est-ce encor qu’il dit ?

CYRANO, avec des grimaces de douleur

Il faut la remuer car elle s’engourdit…

– Ce que c’est que de la laisser inoccupée !

– Ay !…

LE VICOMTE

Qu’avez-vous ?

CYRANO

J’ai des fourmis dans mon épée !

LE VICOMTE, tirant la sienne

Soit !

CYRANO

Je vais vous donner un petit coup charmant.

LE VICOMTE, méprisant

Poète !…

CYRANO

Oui, monsieur, poète ! et tellement,

Qu’en ferraillant je vais- hop ! – à l’improvisade,

Vous composer une ballade.

LE VICOMTE

Une ballade ?

CYRANO

Vous ne vous doutez pas de ce que c’est, je crois ?

LE VICOMTE

Mais…

CYRANO, récitant comme une leçon

La ballade, donc, se compose de trois

Couplets de huit vers…

LE VICOMTE, piétinant

Oh !

CYRANO, continuant

Et d’un envoi de quatre…

LE VICOMTE

Vous…

CYRANO

Je vais tout ensemble en faire une et me battre,

Et vous toucher, monsieur, au dernier vers.

LE VICOMTE

Non !

CYRANO

Non ?

Déclamant

« Ballade du duel qu’en l’hôtel bourguignon

Monsieur de Bergerac eut avec un bélître ! »

LE VICOMTE

Qu’est-ce que ça, s’il vous plaît ?

CYRANO

C’est le titre.

LA SALLE, surexcitée au plus haut point

Place ! -Très amusant ! -Rangez-vous ! -Pas de bruits !

Tableau. Cercle de curieux au parterre, les marquis et les officiers mêlés aux bourgeois et aux gens du peuple ; les pages grimpés sur des épaules pour mieux voir. Toutes les femmes debout dans les loges. A droite, De Guiche et ses gentilshommes. A gauche, Le Bret, Ragueneau, Cuigy, etc.

CYRANO, fermant une seconde les yeux

Attendez !… je choisis mes rimes… Là, j’y suis.

Il fait ce qu’il dit, à mesure.

Je jette avec grâce mon feutre,

Je fais lentement l’abandon

Du grand manteau qui me calfeutre,

Et je tire mon espadon ;

Elégant comme Céladon,

Agile comme Scaramouche,

Je vous préviens, cher Mirmydon,

Qu’à la fin de l’envoi je touche !

Premiers engagements de fer.

Vous auriez bien dû rester neutre ;

Où vais-je vous larder, dindon ?…

Dans le flanc, sous votre maheutre ?…

Au coeur, sous votre bleu cordon ?…

– Les coquilles tintent, ding-don !

Ma pointe voltige : une mouche !

Décidément… c’est au bedon,

Qu’à la fin de l’envoi je touche.

Il me manque une rime en eutre…

Vous rompez, plus blanc qu’amidon ?

C’est pour me fournir le mot pleutre !

– Tac ! je pare la pointe dont

Vous espériez me faire don :

– J’ouvre la ligne,- je la bouche…

Tiens bien ta broche, Laridon !

A la fin de l’envoi, je touche

Il annonce solennellement

ENVOI

Prince, demande à Dieu pardon !

Je quarte du pied, j’escarmouche,

je coupe, je feinte…

Se fendant.

Hé ! là donc

Le vicomte chancelle ; Cyrano salue.

A la fin de l’envoi, je touche.

Acclamations. Applaudissements dans les loges. Des fleurs et des mouchoirs tombent. Les officiers entourent et félicitent Cyrano. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-poxxofku98[/youtube]

Cyrano de Bergerac acte 1 scène 4
Edmond Rostand  Texte intégral

Aux Champs Elysées

Juste pour le plaisir et chanter l’avenue, chanter l’amour !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ObeDLFcceJ0[/youtube]

Je m’baladais sur l’avenue
Le coeur ouvert à l’inconnu
J’avais envie de dire bonjour

Je m’baladais sur l’avenue
Le coeur ouvert à l’inconnu
J’avais envie de dire bonjour
À n’importe qui
N’importe qui ce fut toi
Je t’ai dit n’importe quoi
Il suffisait de te parler
Pour t’apprivoiserAux Champs-Élysées
Aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie
À midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez
Aux Champs-Élysées

Tu m’as dit « J’ai rendez-vous
Dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare à la main
Du soir au matin »
Alors je t’ai accompagnée
On a chanté, on a dansé
Et l’on n’a même pas pensé
À s’embrasser

Aux Champs-Élysées
Aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie
À midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez
Aux Champs-Élysées

Hier soir deux inconnus
Et ce matin sur l’avenue
Deux amoureux tout étourdis
Par la longue nuit
Et de l’Étoile à la Concorde
Un orchestre à mille cordes
Tous les oiseaux du point du jour
Chantent l’amour

Aux Champs-Élysées
Aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie
À midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez
Aux Champs-Élysées

Voyager, sans Joachim Du Bellay

Pour l’acquisition de la culture humaniste : Histoire et mythologie . La Grèce antique. L’Iliade et l’Odyssée.

Objectifs possibles :

  • Prendre conscience de l’impact des auteurs de la Pléiade sur les artistes de la Renaissance et d’aujourd’hui.
  • S’interroger sur les choix d’écriture d’un poète et les mettre en relation.
  • Savoir exprimer ses goûts par un lexique approprié,
  • savoir justifier en citant un texte d’auteur

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=WefxVZLhm9U[/youtube]

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

J. Du Bellay (1522-1560)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GWlLNpJE1zI[/youtube]

A Paris, il n’y a pas de parking…selon Riff Cohen

A Paris
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CeMtEa5QhcA[/youtube]
A Paris y a pas d’parking
A Paris y a des parfums
A Paris des beaux sacs à main
Et parfois des paroissiens

Y a du parquet dans les maisons
Y a mon parrain sur le balcon
Y a des couleurs et des partis
Des parodies de ces partis

A Paris y a pas d’parking
A Paris y a des parfums
A Paris des beaux sacs à main
Et parfois des paroissiens

Des magazines, des paravents
Des parapluies et des sorties
Des sens uniques, des partisans
Des particules des points virgules

A Paris y a pas d’parking
A Paris y a des parfums
A Paris des beaux sacs à main
Et parfois des paroissiens

Y a des anglais y a des bavards
Des paresseux et des boulevards
Y a des concierges, du tintamarre
Des romans et des mille feuilles

A Paris y a pas d’parking
Dans les studios il fait trop chaud
A Paris y a pas d’parking

Mais qu’elle est belle,

la tour Eiffel !

Tu paries ?

Cette chanson et son clip sont l’occasion de  :

  • relever les clichés sur Paris et la France en général
  • écrire un texte à oraliser sur le même modèle : « A Paris, y a pas … / A Paris, y a … » ou toute ville rattachée à des clichés « A Istanbul, y a pas … / A Istanbul, y a … »
  • lire un article sur la chanteuse : C’est le retour du soleil

Le tableau blanc : “Si le monde était clair, l’art ne serait pas.” A. Camus

La pièce de théâtre, deux fois moliérisées, de Yasmina Reza : « Art » mis en scène par Patrice Kerbrat.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=BCIyBbD0QwA[/youtube]

A visionner, au moins les vingt premières minutes,  après avoir fait quelques activités orales, telles que :

  • EO : Décrire et donner son avis : décrivez le tableau de Kazimir Malevich « Composition suprématiste : carré blanc sur fond blanc », 1918. Qu’en pensez-vous ? Voudriez-vous l’accrocher chez vous ? Pourquoi ? pensez-vous qu’il faut beaucoup d’argent pour l’acquérir ? Expliquez.
  • Imaginer un dialogue. 1) Serge a acheté ce tableau. Son ami Marc est sceptique. 2) Son ami Yvan se veut plus compréhensif. Jouez les scènes deux à deux puis en trio.
  • Regardez le début de la pièce de théâtre. Partagez-vous l’avis d’un des trois personnages ? Quelle est votre propre définition de l’art ? L’art doit-il être cher pour être beau ou beau pour être cher ? Que pensez-vous de la citation de Camus ?

640px-Kazimir_Malevich_-_'Suprematist_Composition-_White_on_White',_oil_on_canvas,_1918,_Museum_of_Modern_Art

 

Huile sur toile- Malevitch a utilisé deux blancs d’origines différentes : « l’un froid et très légèrement bleuté, pour le carré, l’autre chaud et un peu ocre, pour le fond…L’abîme libre blanc, l’infini sont devant vous»