Le monde entier est une chanson française (5)

«Dans le port d`Amsterdam, Y a des marins qui chantent »

Cette chanson de Brel, toujours ce Grand Jacques comme on l’appelle, date de 1964 et a été adaptée par de nombreux artistes, tel le génial Bowie.

Aussi, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles et noter le crescendo narratif et interprétatif «Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent », «Y a des marins qui dorment », «Y a des marins qui meurent », «Y a des marins qui naissent », …« Se mouchent dans les étoiles » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes voeux de réussite à mon intrépide étudiant, aux qualités vocales indéniables,  Derin Eralp, qui a présenté un intéressant  exposé argumentatif  sur cette chanson de Jacques Brel et son appartenance à la culture punk

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Fcw4SRGcY_E[/youtube]

La version de David Bowie, qui a tant apprécié cette chanson pré-punk :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4uPZIG5BHD4[/youtube]

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent

Les rêves qui les hantent Au large d`Amsterdam

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dorment

Comme des oriflammes Le long des berges mornes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui meurent

Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs

Mais dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui naissent

Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui mangent

Sur des nappes trop blanches Des poissons ruisselants

Ils vous montrent des dents A croquer la fortune

A décroisser la lune A bouffer des haubans

Et ça sent la morue Jusque dans le cœur des frites

Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus

Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête

Referment leur braguette Et sortent en rotant

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dansent

En se frottant la panse Sur la panse des femmes

Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré

D`un accordéon rance Ils se tordent le cou

Pour mieux s`entendre rire Jusqu`à ce que tout à coup

L`accordéon expire Alors le geste grave

Alors le regard fier Ils ramènent leur batave Jusqu`en pleine lumière

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé Des putains d`Amsterdam

De Hambourg ou d`ailleurs Enfin ils boivent aux dames

Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes infidèles

Dans le port d`Amsterdam Dans le port d`Amsterdam.

Version en anglais :

In the port of Amsterdam there’s a sailor who sings Of the dreams that he brings from the wide open sea In the port of Amsterdam there’s a sailor who sleeps While the river bank weeps to the old willow tree In the port of Amsterdam there’s a sailor who dies Full of beer, full of cries in a drunken town fight In the port of Amsterdam there’s a sailor who’s born On a hot muggy morn by the dawn’s early light In the port of Amsterdam where the sailors all meet There’s a sailor who eats only fish heads and tails And he’ll show you his teeth that have rotted too soon That can haul up the sails that can swallow the moon And he yells to the cook with his arms open wide « Hey, bring me more fish, throw it down by my side » And he wants so to belch but he’s too full to try So he stands up and laughs and he zips up his fly In the port of Amsterdam you can see sailors dance Paunches bursting their pants grinding women to porch They’ve forgotten the tune that their whiskey voice croaked Splitting the night with the roar of their jokes And they turn and they dance and they laugh and they lust Till the rancid sound of the accordion bursts And then out of the night with their pride in their pants And the sluts that they tow underneath the street lamps In the port of Amsterdam there’s a sailor who drinks And he drinks and he drinks and he drinks once again He’ll drink to the health of the whores of Amsterdam Who’ve given their bodies to a thousand other men Yeah, they’ve bargained their virtue, their goodness all gone For a few dirty coins, well, he just can’t go on Throws his nose to the sky and he aims it up above And he pisses like I cry on the unfaithful love In the port of Amsterdam In the port of Amsterdam

Le mot juste

Objectifs :

  • CO : comprendre une chanson sur le voyage, la vie, le départ, le choix
  • PE / PO : écrire à la manière de « Si tu crois que…, on + futur… »
  • Culture : découvrir un chanteur de qualité, aux mots justes, Bertrand Belin, fils de pêcheur quiberonnais, dont l’album Hypernuit a reçu le Grand prix du Disque de l’Académie Charles-Cros.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2ogfobKUNtg[/youtube]

CAMELIA JORDANA
Si tu crois que là-bas
Si tu crois qu’il y a mieux pour toi
Va

BERTRAND BELIN
S’il t’en coûte de voir une route
Sans l’emprunter
Va
On t’oubliera
On peut faire ça

CAMELIA JORDANA
Mais pour l’heure
Pour notre bonheur

DUO
Soigne tes adieux
Tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici

Seulement le beau geste

Seulement le mot juste
Soigne tes adieux
Tu veux
Nous attendons cher ami
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste

BERTRAND BELIN
Si tu crois que là-bas
La pluie ne mouille pas
Les gens comme toi
Va

CAMELIA JORDANA
Si tu crois que là bas
Les chiens n’aboient pas
Sur les gens comme toi
Va

BERTRAND BELIN
On t’oubliera
Ça, on sait faire ça

DUO
Mais pour l’heure
Pour notre bonheur
Soigne tes adieux
Tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste
Nous attendons cher ami
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste
Soigne tes adieux tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste

L’art du portrait (1): « enseigner le français, c’est mon engagement, ma pensée humaniste de fraternité et de liberté »

Voici un article, issu du FDLM n°409, plein de peps où une professeur de FLE témoigne d’une vie consacrée au FLE, c’est-à-dire à la rencontre, à l’accueil et au don.

Objectifs :  (pour les enseignants ) à l’occasion de la semaine de la Francophonie, du 18 au 26 mars

  • lire un témoignage dynamique qui donne envie d’entrer en cours, de partager la langue, de transmettre un message d’ouverture à l’autre
  • réfléchir sur son parcours, son propre engagement, sur ses pratiques (Cf: photos de la page de droite)

(pour les étudiants)

  • CE : lire un article de presse FLE, qui désacralise l’enseignant par la découverte d’un exceptionnel parcours d’une vie consacrée à la transmission d’une langue et de ses valeurs
  • Lexique : 1) pays et nationalité : retrouver le parcours de Maria Luisa en la suivant pays par pays, année par année ( vie personnelle /  travail / diplômes- si séance en lien avec la rédaction d’un CV) / 2) les expressions idiomatiques (un vrai périple, tomber en amour, un travail de Don Quichotte, prendre du recul, pour de bon)
  • PE : s’interroger sur la place des langues à la manière de Maria Luisa, en complétant la phrase « Je parle en …, mais je …en … »

Rufin et la Passion francophone

Nouvelle à étudier la semaine de la Francophonie, bien sûr !

Lire le début sur passion francophone

Objectifs :

  • CO : comprendre un écrivain et le travail d’écriture en visionnant la vidéo où l’auteur présente son recueil de nouvelles Sept histoires qui reviennent de loin :[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xix162_jean-christophe-rufin-sept-histoires-qui-reviennent-de-loin_news[/dailymotion]
  • CE : lire une nouvelle Passion francophone et comprendre l’essentiel (situation d’énonciation, synthèse), expliquer le titre, faire le lien avec ce qu’en dit Jean-Christophe Rufin dans la vidéo, repérer dans le texte les clichés sur la culture française et les Français
  • PO : s’expimer sur sa propre « passion » francophone, sa propre image de la France et des Français

Je m’en vais … en France !

Objectifs :

  • découvrir un chanteur français « tendance » : Vianney, chanteur vadrouilleur adepte du vélo et du scooter électrique (à repérer dans les paroles)
  • CE : relever les expressions idiomatiques et les références littéraires et culturelles (le conte, la Bible)
  • PO : à partir du clip, s’exprimer sur les caractéristiques de la culture française telle qu’elle apparaît dans les paysages et les personnages présentés

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eLYyCFuPCX8[/youtube]

J’ai troqué mes cliques et mes claques
Contre des cloques et des flaques
Mon sac à dos pour oublier
Qu’avant c’est toi qui me pesais
Ce qui m’emmène, ce qui m’entraîne
C’est ma peine, ma peine plus que la haine
Oh ma route, oh ma plaine
Dieu que je l’aime
Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vaisEt ce qui perle sur mon front
Gouttes de pluie, gouttes de froid
Donne des ailes, donne dont
L’envie de m’éloigner de toi
Et mes larmes, et mes armes
Sont ma peine, ma peine plus que la haine
Et mes larmes, mes larmes
Dieu que j’ai malEt tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
Où tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais

Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais
Je m’en vais

A la conquête de Méliès

Pour fêter les premiers froids et les 155 ans de Méliès, ce 8 décembre, redécouvrir l’auteur des premiers trucages au cinéma et des premiers films de fiction !

Objectifs :

  • culturel : découvrir un film moins connu que « Le voyage dans la lune »,  réalisé en 1902 et inspiré de l’actualité qui suit ardemment les expéditions polaires de l’époque. Le professeur Maboul parviendra au pôle à bord d’un aérobus, après un voyage plein de péripéties.
  • artistique : la poésie, le fantastique, la vision du futur dans le passé au cinéma
  • PE / les différents points de vue : réécrire l’histoire selon le point de vue des suffragettes, du savant chinois, du professeur Maboul et du Géant des Neiges
  • PO : raconter l’aventure des sept savants et leur rencontre avec le Géant des Neiges  avec ses propres mots / faire des liens avec le film hommage de Scorsese  « Hugo Cabret »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_aX7DPoY9gE[/youtube]

Le Tour du Monde en 72 jours

«  Amiens, 25 janvier
Jamais douté du succès de Nellie Bly, son intrépidité le laissait prévoir.
Hourra ! Pour elle et pour le directeur du World !
Hourra ! Hourra !  »

(Jules Verne dans l‘Echo de la Somme, journal qui a publié plusieurs de ses nouvelles)

Objectifs :

  • CE : lire l’article ci-dessous et répondre aux questions essentielles : qui est Nelly Bly ? quelles sont ses qualités, notamment celles nécessaires au journalisme ? quelle vision a-t-elle de son métier ? quelle différence entre journaliste, reporter et journaliste d’investigation ? à quelles difficultés est-elle confrontée ?
  • PO : réfléchir sur le rôle du journaliste, sa neutralité, son engagement / à mettre en rapport avec les difficultés des journalistes dans certaines parties du monde : quelles menaces ? quelles conséquences ? quelles qualités sont alors nécessaires ?
  • Littérature : comprendre le lien entre Jules Verne et Nelly Bly

Texte : Nellie Bly

Elizabeth Jane Cochrane, dite Nellie Bly est née le 5 mai 1864 à Cochran’s Mills dans le Comté d’Armstrong (Pennsylvanie) et morte le 27 janvier 1922 à New York. Figure légendaire de la presse américaine, première femme à avoir réalisé un tour du monde sans être accompagnée par un homme pour les besoins d’un reportage. L’intrépide Nellie Bly, pionnière du reportage clandestin, fait de l’infiltration sa marque de fabrique, que ce soit dans un asile ou dans une fabrique de conserves.

La journaliste d’investigation vers 1880 :

Nellie_Bly_2

En plein essor du journalisme embarqué, dépêcher un reporter pour battre un record fictif du tour du monde était une bonne idée. Envoyer une femme en était une meilleure encore. Lorsque Nellie Bly entreprend sa circumnavigation en novembre 1889 pour le journal New York World, elle part seule, chargée d’un unique sac à main de voyage. Son objectif : coiffer au poteau Phileas Fogg, le héros britannique du roman de Jules Vernes, Le Tour du monde en 80 jours. Costume de voyage – cape, veste bleue à col haut, jupe, long manteau de tartan et mallette de cuir –, Nellie Bly boucle en 72 jours une ode à l’audace et à la détermination sans jamais se départir de son impeccable autodérision. Après 10 jours dans un asile, le succès inouï de cette nouvelle aventure consacre Nellie Bly comme figure de la lutte pour l’émancipation des femmes et pionnière du journalisme d’investigation.

« Comment m’est venue cette idée ? Remonter aux origines des idées peut parfois s’avérer compliqué. Elles sont le combustible même des journalistes, une denrée malheureusement trop rare sur le marché… mais pas impossible à dénicher. Celle-ci m’est apparue un beau dimanche après que j’eus passé la journée puis une bonne partie de la nuit à ferrer un sujet. J’avais l’habitude de me creuser la tête le dimanche et de soumettre le résultat au bon vouloir de mon rédacteur en chef le lendemain. Or ce jour-là, rien n’avait surgi à mon esprit et à trois heures du matin j’étais encore à me tourner dans mon lit épuisée et migraineuse. Agacée par mon manque d’imagination, je finis par me désespérer : Qu’est-ce que j’aimerais être à l’autre bout de la planète !… Tiens, mais pourquoi pas ? songeai-je. Des vacances me feraient le plus grand bien… je pourrais entreprendre un tour du monde ! »

© DR

Heureux qui comme Ulysse …

Ulysse, Jason, Joachim du Bellay, des voyageurs heureux de « retourn(er) vivre entre (leurs) parents le reste de (leur) âge » !

Ulysse et les sirenesmosaïque romaine, Bardo, Tunis

Objectifs :

  • la biographie de Joachim du Bellay et sa rencontre avec Pierre de Ronsard avec qui il fonda La Pléiade / voyage à Rome où il découvre une ville débauchée : la mythique Rome
  • littérature : le sonnet : poème à forme fixe de la Renaissance de deux quatrains et deux tercets
  • mythologie : deux héros voyageurs de la mythologie grecque : Ulysse et Jason
  • analyse textuelle : a) la mélancolie : douleur nostalgique  b) l’opposition et le contraste : la grande Rome ne peut rivaliser face au petit village natal
  • PO / PE : l’humanisme : la vie est-elle un voyage ? le voyage est-il une quête ?

jasontoison

Jason apportant la toison à son oncle Pélias, peinture, IV s. avt J-C

Le musée de Liré, village natal du poète : musée Joachim du Bellay

Un élève a tellement apprécié ce texte et sa mise en musique par Ridan qu’il en a fait un remix ! à voir et à écouter :[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=WefxVZLhm9U[/youtube]

L’Europe est-elle Johnny ?

L’argumentation à travers une campagne de MSF : a) repérer idée directrice, arguments et exemples à partir d’une vidéo. b) relever le lexique exprimant l’indignation. c) donner son avis sur la gestion des migrants par l’Europe, la Turquie, sur la lutte de MSF.

Présentation de la lutte de MSF contre les chasseurs de migrants :
Médecins sans Frontières« Un million de personnes ont fui par la mer vers l’Europe en 2015, risquant leur vie à bord d’embarcations de fortune, faute d’alternative. Les États européens ont un par un fermé leurs frontières et décidé en mars 2016 de renvoyer vers la Turquie les réfugiés accostant en Grèce. MSF mène des opérations de sauvetage en Méditerranée, et intervient en Grèce, en Italie, sur la route des Balkans et dans le Nord de la France. Vous aussi, dites #JenesuispasJohnny et contestez avec nous les politiques migratoires de l’UE qui brutalisent et refoulent les populations cherchant refuge en Europe, les condamnant à la clandestinité et à l’extrême précarité. »

Sélectionner les épisodes à visionner avec les élèves sur Je ne suis pas Johnny

Du pays des Amazones aux îles Indigo

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GT3NBRwCEEo[/youtube]

lire Du pays des Amazones aux îles Indigo – Atlas des géographes d’Orbae de François Place, Éditons Casterman/Gallimard

carte-Candaa

carte du golfe de Candâa, François Place, Du Pays des Amazones aux îles Indigo, 2000, p. 41.

Objectifs :

  • s’initier aux espaces géographiques : lecture de cartes, de paysages à l’aide de cet article incroyable : perception des espaces
  • lire des légendes, des images
  • imaginer une histoire à partir d’une image extraite de l’Atlas ou du superbe site de François Place

Présentation par l’éditeur : Suivant une progression alphabétique, François Place a choisi de nous faire découvrir un atlas inconnu. Neuf histoires, épiques ou poétiques, proches des récits de voyages ou des contes vont présenter chacune un pays imaginaire. Le lecteur voyageur se laisse envoûter à chaque escale, attiré qu’il est par la nouveauté et l’étrangeté d’un monde si différent du sien. La magie règne dans l’invitation au voyage comme dans l’utilisation des mots, des dessins, des couleurs. De superbes aquarelles accompagnent chaque expédition et de minutieux dessins se rajoutent à la fin du récit de chacune en complément d’informations. L’illusion est totale, et le rêve s’enracine en offrant de multiples lectures, preuve que le voyage est réussi ! Un très bel ouvrage hors du temps qui va combler bien des lecteurs-rêveurs, jeunes et moins jeunes, et leur donner l’envie de poursuivre le voyage avec les deux prochains volumes annoncés… jusqu’à la lettre Z.

La moisson au bord de la mer

Daudet est souvent associé à La Provence, pourtant un de ses plus beaux Contes du lundi peint une Bretagne impressionniste.  Grâce à plusieurs voyages à Nantes et dans le Morbihan, son regard juste et léger fait d’un paysage humble et familier un tableau piquant et original  : daudet la moisson au bord de la mer

Objectifs :

  • CE : 1) lire une nouvelle réaliste du XIXème siècle sans intrigue (texte descriptif) 2) statut du narrateur : nouvelle écrite à la première personne du pluriel dans la partie « Caprices et souvenirs »
  • artistique (séance interdisciplinaire)  : l’impressionnisme en peinture et en littérature

gauguin ronde

La ronde des petites filles, Gauguin, 1888 (scène de danse paysanne (détails, contrastes et divers tons jaunes)

gauguin paysage

Paysage breton avec cochons, Gauguin, 1888 (océan, clocher et maisons blanches)

gauguin bergere

La Bergère bretonne, Gauguin, 1886 (paysage cadré et peint à la manière impressionniste)

La Bretagne du conte  : Daudet a séjourné à Piriac-sur-Mer en 1874 et en a peint l’atmosphère « Ils ressemblent bien à leur pays , à ce sol rocailleux et résistant, si minéral, que les routes- même au soleil- prennent une teinte noire pailletée d’étincelles de cuivre et d’étain. »

daudet-3La moisson du goémon :

daudet-goemonier

La sublime marée haute

La Marée Haute de Lhasa de Sela, extrait de l’album trilingue The living road, 2003
(pochette illustrée par l’artiste)
 the living road
Objectifs :
  • francophonie : découvrir une chanteuse américo-mexicaine, immigrée au Québec et à Marseille
  • CE/ CO : comprendre -et fredonner – des paroles simples mais émotivement très fortes
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dJ60T7jlRgo[/youtube]
La route chante
Quand je m’en vais
Je fais trois pas?
La route se tait
La route est noire
À perte de vue
Je fais trois pas?
La route n’est plus
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le coe?ur n’a
Pas assez
Mains de dentelle
Figure de bois
Le corps en brique
Les yeux qui piquent
Mains de dentelle
Figure de bois
Je fais trois pas?
Et tu es là
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le c?oeur n’a
Pas assez

« le sommeil est plus important qu’on croit, et la musique plus puissante qu’on pense »

Le Voyage du prince Tudorpah, inspiré des contes orientaux, un conte à écouter :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=B7xTtpu7_TE[/youtube]

Objectifs :

  • le conte, une histoire parlée : statut du conteur, du narrateur, de l’auditeur
  • conte traditionnel et conte contemporain : 1) origine, popularité, comparaison culturelle 2) conte raconté / retrancrit / oralisé
  • PE : imaginer un conte à partir de l’affiche (titre, lieu, quête, personnages : adjuvants, opposants, anima- humains transformés-, surnaturels ou allégoriques, destinateur et destinataire , merveilleux, morale)
  • PO : oraliser le conte (diction, interprétation, jeu)

Comment écouter le conte ? sur un site d’écoute à la demande tel que Deezer : album le voyage du prince Tudorpah ou commander le CD sur le site des Editions éveil et découvertes avec  extraits à écouter

Intérêt des deux pratiques de classe ci-dessous : entraînement à la compréhension sans déchiffrage(ni texte, ni image), compétence à la reformulation,  débat interprétatif, acculturation (le conte, l’Orient)

  1. en classe inversée (lecture autonome) : épisode par épisode telle des capsules audio avec feuille de route
  2. en lecture magistrale : chaque jour, une écoute.

Un site pour comprendre  : Le voyage du Prince Tudorpah

tudorpah

BRÈVE PRÉSENTATION PAR L’ÉDITEUR

Le sommeil est plus précieux qu’on ne le croît et le pouvoir de la musique est plus fort qu’il n’y paraît. Une menace pèse sur le royaume des Nuages Roses. Son jeune Prince a perdu le sommeil. Pour le retrouver, il devra partir en quête d’un remède. Ce conte emprunte à la tradition du conte musical indien, du conte oriental et des classiques européens. ARTHUR H, musicien chanteur consacré au talent et à la créativité incontestables a prêté son timbre à la narration du Voyage.

LES AUTEURS : DENIS TESTE ET GILLES LEROUX

Musicien ecclectique, guitariste et joueur de sitar, Denis TESTE est à l’origine de ce conte pour enfants. Il endosse les rôles de co-auteur, co-compositeur, arrangeur, musicien et comédien. Gilles LEROUX, co-auteur et directeur artistique a mis son stylo et ses voix dans l’aventure de ce conte.

Navigateur solitaire …

Objectifs :

  • lexical : les transports, le paysage (citadin, marin), le numérique
  • grammatical : les prépositions (lieux, déplacements : prendre l’ascenseur / être dans un ascenseur / aller vers l’ascenseur…)
  • PE : rédiger une courte histoire à partir du clip, qui commence par « C’est l’histoire d’un homme qui, en voiture, regarde un caillou noir … »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wR0SQmPDMus[/youtube]

Mabel, une nouvelle de Somerset Maugham

Maugham est né et a vécu ses dix premières années à Paris : très jeune, comme tous les petits Français, il lit avec plaisir les Fables de La Fontaine :  « It was France that educated me, France that taught me to value beauty, distinction, wit and good sense, France that taught me to write. »

les 4 hollandais

Objectifs :

  • lire une nouvelle d’un auteur francophile
  • suivre et tracer un itinéraire sur une carte du monde
  • pénétrer discrètement dans la littérature de l’espionnage : ouvrir sur d’autres nouvelles, B.D. ou romans francophones (Katiba de J-C. Rufin, Comment j’ai liquidé le siècle de F. Vasseur, Lady S de P. Aymond et J. Van Hamme…)

A lire et à faire lire :

Les quatre Hollandais : et vingt-neuf autres nouvelles  en anglais  mabel dans le texte ou traduit de l’anglais par Joseph Dobrinsky (in Muze, n°83,  avril 2016) mabel1mabel2mabel3mabel4

Présentation par l’éditeur du recueil de nouvelles Les quatre Hollandais et 29 autres nouvelles :

Les trente nouvelles qui composent ce recueil, écrites par Somerset Maugham avant la Seconde Guerre mondiale, ont pour cadre la Malaisie, à l’époque de l’Empire colonial anglais. Maugham fait la part belle aux voyages et aux colonies et dépeint, au travers de portraits au scalpel, ceux qui ont fait le choix des îles, ces « Européens, [ces] fonctionnaires, planteurs, commerçants qui passaient en Malaisie leurs années actives ». L’auteur prend toujours le soin d’affubler ces personnages ordinaires d’un trait psychologique qui va bouleverser leur vie, d’inclure à son histoire un événement fortuit qui va irrémédiablement changer le cours des choses. Ainsi, les passions peuvent éclater et faire des ravages… On croise alors le chemin de ces quatre Hollandais, ces marins qui parcourent les mers du Pacifique et dont l’amitié à toute épreuve fait l’admiration de tous, jusqu’à l’arrivée d’une jeune Malaise à bord de leur navire… Ici et dans les nouvelles qui suivent, Somerset Maugham se fait l’analyste impitoyable de tous les secrets que peuvent receler le cœur humain.

le carnet de voyage peut-il être numérique ?

 Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n’en connaissent qu’une page. Saint-Augustin

Qu’est-ce qu’un carnet de voyage ? Est-ce prendre le temps de s’arrêter dans un lieu et d’éveiller ses cinq sens pour ressentir l’instant présent inscrit dans l’infini ? Est-ce respirer un moment de vie sans smartphone, sans selfie ? d’écouter le monde, les passants, les marchands ?

Car pour réaliser un carnet de voyage, il faut un voyage ! même tout petit, mais un voyage, tout de même. Il faut aussi réinventer, refaire et défaire, peindre, dessiner, coller et effacer.

Les lycéens ont choisi de ne mettre dans leur poche que téléphones, carte de transport et petite monnaie. Voici quelques-unes de leurs productions :

Le quartier Pierre Loti

Le quartier de Nisantasi

Le quartier touristique de Sultanahmet :

 

Comment appeler ces carnets de voyage où carnet, crayon, pinceau et colle sont remplacés par le multifonctionnel, rapide et impersonnel IPhone ?

Le carnet de voyage

Feuilleter des carnets de voyage pour découvrir ce genre littéraire et artistique.

Quelques carnets remarquables :

  • la référence : Eugène Delacroix, Carnets marocains

carnet-de-croquis-du-maroc-1832

  • l’oublié sous le poids de la littérature, Victor Hugo, le dessinateur qui manie les mots, la gouache, l’encre de Chine, l’aquarelle et où la Bretagne est colorée de sombres traits. Exposition au lycée NDS d’Istanbul : Les Orientales

hugo_dessins

  • Sophie Abraham, une jeune carnettiste, venue en résidence au lycée SB, en partenariat avec l’Institut Français d’Istanbul. Elle a présenté ses carnets et proposé diverses techniques pour créer son propre carnet de voyage dont voici quelques pages :

istanbultrajet ploviv melnik2sofia - Copieasie europe

Candide « le meilleur des mondes possibles » ou Jacques l’optimiste ?

Ouvrir les yeux sur le monde ?

Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.

Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes […] il fallait dire que tout est au mieux. ” extrait du chapitre 1, Candide

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AAdGGLIxrwM[/youtube]

On peut proposer aux élèves de visionner ce clip de l’artiste techno « transversale » : Jacques et de commenter la vidéo et la vision de l’artiste en la confrontant à l’optimisme de Pangloss, du philosophe allemand Leibniz et du jeune Candide.

Pour en savoir plus sur Jacques  : « Tout est magnifique »

Raconter une histoire à partir d’un témoignage télévisé

A partir d’une vidéo extraite d’une célèbre émission française, Tout le monde veut prendre sa place avec Nagui, on peut demander aux élèves d’imaginer à l’écrit et / ou à l’oral l’aventure qui est arrivée à la jeune femme :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2m4i4w_fabi-mov_tv[/dailymotion]

  1. Le contexte : où ? quand ? qui et avec qui (« les trois personnes ») ? pourquoi se trouvait-elle dans ce lieu ?
  2. Repérage des gestes (« il est passé là, comme ça ») et des mots clés ( pirogue, machette, chef, serpent, eau …)
  3. L’aventure : déroulement suivant le schéma narratif (situation initiale / événement perturbateur / épreuves / événement de résolution / situation finale)
  4. Les sentiments éprouvés par la narratrice (« j’étais tétanisée », « je me suis recroquevillée », « il a hurlé », « personne n’a pensé à vous sauver ? »,  » peur »…)

Variantes :

  • demander aux apprenants de raconter cette histoire de façon humoristique ou dramatique
  • autour de cette vidéo : imaginer quelle question le présentateur a posé à la jeune femme et pourquoi il l’a posée; supposer l’effet que la jeune femme a voulu faire sur le présentateur et sur le public

Voyager, sans Joachim Du Bellay

Pour l’acquisition de la culture humaniste : Histoire et mythologie . La Grèce antique. L’Iliade et l’Odyssée.

Objectifs possibles :

  • Prendre conscience de l’impact des auteurs de la Pléiade sur les artistes de la Renaissance et d’aujourd’hui.
  • S’interroger sur les choix d’écriture d’un poète et les mettre en relation.
  • Savoir exprimer ses goûts par un lexique approprié,
  • savoir justifier en citant un texte d’auteur

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=WefxVZLhm9U[/youtube]

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

J. Du Bellay (1522-1560)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GWlLNpJE1zI[/youtube]

Voyage au Centre de la Terre

« Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l’une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg.
La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine.
« Bon, me dis-je, s’il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des hommes, va pousser des cris de détresse.
— Déjà M. Lidenbrock ! s’écria la bonne Marthe stupéfaite, en entrebâillant la porte de la salle à manger.
— Oui, Marthe ; mais le dîner a le droit de ne point être cuit, car il n’est pas deux heures. La demie vient à peine de sonner à Saint-Michel.
— Alors pourquoi M. Lidenbrock rentre-t-il ?
— Il nous le dira vraisemblablement.
— Le voilà ! je me sauve ; monsieur Axel, vous lui ferez entendre raison. »
Et la bonne Marthe regagna son laboratoire culinaire. »

Envie de lire la suite ? Alors, bon voyage au Centre de la Terre !

Le Petit Prince de Saint-Exupéry

Etudier le Petit Prince de Saint-Exupéry, c’est faciliter l’approche de la littérature française en douceur :  un conte mondialement connu et traduit, un texte universel…pour tous les âges.

Fiche pédagogique : La grammaire par un texte de littérature française contemporaine le petit prince (1)  : L’incipit du Petit Prince de Saint-Exupéry

Boa Constrictor Digesting Elephant Drawing 2 from The Little Prince 1

Objectifs : La grammaire par le texte littéraire

  • interculturel : lire un texte de littérature française de référence appartenant au patrimoine mondial
  • grammatical : révision des principaux temps de l’indicatif et de l’impératif présent.
  • communicatifs : situer un événement dans le temps / exprimer un sentiment
  • méthodologique : décrire et commenter une image