Le monde entier est une chanson française (1)

« Le monde entier est un cactus »

Nombre de francophones fredonnent cette chanson, dynamique et drôle, de Jacques Dutronc, notre fameuse « vieille canaille » française. Pourtant, peu connaissent la reprise du groupe de pop anglaise, The Last Shadow Puppets, en 2016.

Or, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jacques Lanzmann)
  • PO : 1) trouver un sens au titre et à certains vers dont « Pour me défendre de leurs cactus, A mon tour j’ai mis des cactus » pour parler du monde dans lequel nous vivons 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, félicitations à mon brillant étudiant Efe Tanriverdi pour son exposé sur cette chanson de Jacques Dutronc et son interprétation remarquable

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4TlKA4vqAuo[/youtube]

La même chose, ou presque, avec ce délicieux accent britannique :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xf5apyds8Xk[/youtube]

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a des cactus Moi je me pique de le savoir Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs cœurs, il y a des cactus

Dans leurs porte-feuilles, il y a des cactus

Sous leurs pieds, il y a des cactus

Dans leurs gilets, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille ouille ouille, aïe

Pour me défendre de leurs cactus

A mon tour j’ai mis des cactus

Dans mon lit, j’ai mis des cactus

Dans mon slip, j’ai mis des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs sourires, il y a des cactus

Dans leurs ventres, il y a des cactus

Dans leurs bonjours, il y a des cactus

Dans leurs cactus, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a qu’des cactus Moi je me pique de le savoir

Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Le monde entier est une chanson française (3)

«D’où l’ennemi viendra qui me fera héros »

Tout le monde connaît Jacques Brel, et ses chansons devenues universelles, dont Zangra. Le Désert des Tartares, roman paru en 1940 et écrit par l’Italien Dino Buzzati a inspiré Brel qui en résume l’intrigue dans ses strophes lapidaires et poignantes.

Car, rien de mieux que de partager langue et culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles et extrait ci-dessous) et la comparer avec quelques extraits du roman de Buzzati 5Zangra correspondant au personnage Drogo)
  • PO : trouver un sens aux paroles «Et l’ennemi est là je ne serai pas héros », réfléchir sur le sens de la vie, le destin, la tragédie intime

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lx4aUu5AXY4[/youtube]

Je m’appelle Zangra et je suis lieutenant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir les filles en troupeaux
Mais elles rêvent d’amour et moi de mes chevaux

Je m’appelle Zangra et déjà capitaine
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la jeune Consuelo
Mais elle parle d’amour et moi de mes chevaux
Je m’appelle Zangra maintenant commandant

Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg boire avec don Pedro
Il boit à mes amours et moi à ses chevaux

Je m’appelle Zangra je suis vieux colonel
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la veuve de Pedro
Je parle enfin d’amour mais elle de mes chevaux

Je m’appelle Zangra hier trop vieux général
J’ai quitté Belonzio qui domine la plaine
Et l’ennemi est là je ne serai pas héros

Buzzati traduit par Michel Arnaud :
« Effectivement s’avançait contre Giovanni Drogo l’ultime ennemi. Non point des hommes semblables à lui, tourmentés comme lui par des déserts et des douleurs, des hommes d’une chair qu’on pouvait blesser, avec des visages que l’on pouvait regarder, mais un être tout puissant et méchant ; il n’était pas question de combattre sur le sommet des remparts, au milieu des coups de canon et des cris exaltants, sous un ciel printanier tout bleu, il n’y avait pas d’amis à coté de vous dont la vue vous redonne du courage, il n’y avait pas non plus l’acre odeur de la poudre, ni de fusillades, ni de promesses de gloire. Tout va se passer dans la chambre d’une auberge inconnue, à la lueur d’une chandelle, dans la solitude la plus totale. On ne combat pas pour repartir couronné de fleurs, par un matin de soleil, au milieu des sourires des jeunes femmes. Il n’y a personne qui regarde, personne ne vous dira bravo. Oh, c’est une bataille bien plus dure que celle qu’il souhaitait jadis. »

Débuter la lecture de Jules Verne par une nouvelle fantastiquement simple

Objectifs :

  • culturel : découvrir Jules Verne, un auteur connu et repris mais, paradoxalement, peu lu. Virtuose de la langue, il aime s’amuser avec les mots pour faire voyager le lecteur dans un monde étrange et inconnu
  • CE : lire une nouvelle fantastique : Frritt-Flacc
  • Lexique / PE : relever dans la nouvelle les mots inventés par l’habile auteur en suivant ces deux consignes 1) rédigez, à votre tour,  un petit texte narratif mystérieux et insolite où apparaissent au moins cinq de ces mots   (volsinien / verliche / balanze / kertse / felzane / crimmérien / fretzer …) 2) donnez une définition précise de chacun de ces mots en tenant compte de la phrase de Jules Verne
  • PO : s’exprimer sur l’identité, la personnalité, le double dans le fantastique (œuvres littéraires, picturales ou cinématographiques) et dans le monde réel

La lecture de cette nouvelle fantastique est simple, contrairement à la plupart des romans de Jules Verne dont la langue et le lexique peuvent rebuter les jeunes lecteurs et les apprenants en FLE.

Les illustrations originales par George Roux, en 1886, peuvent être un point de départ ou au contraire, après lecture, prétexte d’oralisation et d’appropriation.

Le monde entier est une chanson française (4)

«T’as l’air d’une chanson »

Cette chanson sortie en 1973 serait-elle poussiéreuse et ringarde ? Son interprète, Serge Reggiani, un vieux chanteur dépassé ? Pas en Turquie en tout cas, où ses plus belles chansons sont reprises par de jeunes interprètes branchés et romantiques.

En effet, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jean-Loup Dabadie, de l’Académie française )
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles « T’as l’air d’une chanson »  en repérant le jeu avec les mots qui parsèment le texte «Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête» ou encore «Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,J’ai encore peur De ne pas te retenir» 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs,bravo à mon exceptionnel étudiant Ömer Sefer pour son analyse stylistique de cette chanson écrite par Dabadie et son analyse comparée des paroles turques

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=y9dS-idGbhU[/youtube]

Par la chaude voix de Mehmet Erdem (Stambouliote né en 1978 et reprenant la chanson de Reggiani en 2013 sous le titre  Kad?n?m – Ma femme).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QnKuTE05cO8[/youtube]

Avec des mots faciles Et ton air difficile,

Avec tes mots d’amour Qu’on ne comprend pas toujours,

T’as l’air d’une chanson Qu’on chante à la maison.

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais t’as l’air d’une chanson Qu’on chante entre garçons.

Ma femme, la la la la la la… Ma femme, la la la la la la…

Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête,

T’es pas la Madelon, Mais t’as l’air d’une chanson

Qu’a fait bien d’autres guerres Dont j’étais l’adversaire…

Et puis, malgré les crises, Malgré même un exode,

Comme le temps des cerises T’es revenue à la mode,

T’as l’air d’une chanson Fidèle à son violon…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Tu es faite de quoi? Quatre coups de crayon,

Deux-trois notes de joie Et beaucoup de brouillons

Et tu racontes quoi? Une histoire qui me plaît…

Si je ne suis pas toujours Là, dans tous les couplets,

Je reviens au refrain Et j’appelle ça l’amour,

Tu es faite de quoi? Tu es faite de moi…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais tu es la chanson Qui ne doit pas finir…

Je te joue longuement, Je me trompe souvent,

Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,

J’ai encore peur De ne pas te retenir…

Ch’est bon cha !

Objectifs :

  • PO : retrouver les mots sous les « chuintements » et les prononcer correctement ( « les cruches tâchées » = les crustacés)
  • Lexique : les animaux, l’alimentation, la table et ses couverts, les ustensiles de cuisine, les vêtements
  • Interculturel : les références aux œuvres passées : la comptine « la mère Michel« , le personnage de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle / découvrir un artiste françaisatypique qui chante pour les enfants : Pascal Parisot (présentation par Télérama)

à écouter

A défaut du clip, l’ambiance en concert de l’album :

Le monde entier est une chanson française (5)

«Dans le port d`Amsterdam, Y a des marins qui chantent »

Cette chanson de Brel, toujours ce Grand Jacques comme on l’appelle, date de 1964 et a été adaptée par de nombreux artistes, tel le génial Bowie.

Aussi, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles et noter le crescendo narratif et interprétatif «Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent », «Y a des marins qui dorment », «Y a des marins qui meurent », «Y a des marins qui naissent », …« Se mouchent dans les étoiles » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes voeux de réussite à mon intrépide étudiant, aux qualités vocales indéniables,  Derin Eralp, qui a présenté un intéressant  exposé argumentatif  sur cette chanson de Jacques Brel et son appartenance à la culture punk

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Fcw4SRGcY_E[/youtube]

La version de David Bowie, qui a tant apprécié cette chanson pré-punk :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4uPZIG5BHD4[/youtube]

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent

Les rêves qui les hantent Au large d`Amsterdam

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dorment

Comme des oriflammes Le long des berges mornes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui meurent

Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs

Mais dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui naissent

Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui mangent

Sur des nappes trop blanches Des poissons ruisselants

Ils vous montrent des dents A croquer la fortune

A décroisser la lune A bouffer des haubans

Et ça sent la morue Jusque dans le cœur des frites

Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus

Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête

Referment leur braguette Et sortent en rotant

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dansent

En se frottant la panse Sur la panse des femmes

Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré

D`un accordéon rance Ils se tordent le cou

Pour mieux s`entendre rire Jusqu`à ce que tout à coup

L`accordéon expire Alors le geste grave

Alors le regard fier Ils ramènent leur batave Jusqu`en pleine lumière

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé Des putains d`Amsterdam

De Hambourg ou d`ailleurs Enfin ils boivent aux dames

Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes infidèles

Dans le port d`Amsterdam Dans le port d`Amsterdam.

Version en anglais :

In the port of Amsterdam there’s a sailor who sings Of the dreams that he brings from the wide open sea In the port of Amsterdam there’s a sailor who sleeps While the river bank weeps to the old willow tree In the port of Amsterdam there’s a sailor who dies Full of beer, full of cries in a drunken town fight In the port of Amsterdam there’s a sailor who’s born On a hot muggy morn by the dawn’s early light In the port of Amsterdam where the sailors all meet There’s a sailor who eats only fish heads and tails And he’ll show you his teeth that have rotted too soon That can haul up the sails that can swallow the moon And he yells to the cook with his arms open wide « Hey, bring me more fish, throw it down by my side » And he wants so to belch but he’s too full to try So he stands up and laughs and he zips up his fly In the port of Amsterdam you can see sailors dance Paunches bursting their pants grinding women to porch They’ve forgotten the tune that their whiskey voice croaked Splitting the night with the roar of their jokes And they turn and they dance and they laugh and they lust Till the rancid sound of the accordion bursts And then out of the night with their pride in their pants And the sluts that they tow underneath the street lamps In the port of Amsterdam there’s a sailor who drinks And he drinks and he drinks and he drinks once again He’ll drink to the health of the whores of Amsterdam Who’ve given their bodies to a thousand other men Yeah, they’ve bargained their virtue, their goodness all gone For a few dirty coins, well, he just can’t go on Throws his nose to the sky and he aims it up above And he pisses like I cry on the unfaithful love In the port of Amsterdam In the port of Amsterdam

Identité nationale

Objectifs :

  • culturel : comprendre l’Occupation durant la 2ème guerre mondiale, Résistance et Collaboration
  • lecture d’image : l’affiche rouge
  • CE : Missak, l’enfant de l’affiche rouge, un livre de Didier Daeninckx
  • PO : s’exprimer sur la définition d’identité, sur sa propre identité, sur l’étranger

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HKsyAAn-YTA[/youtube]

Identité nationale, Bernard Lavilliers
Des lois-encore des lois, pour blanchir les puissants, qui n’ont même plus de classe qui sont de vrais faisans
Des interdits partout t’es pas assez mature pour savoir si tu peux, fumer dans la nature,
insulter la police ou bien le président, écrire ce que tu veux chanter ce que tu sens,
Y a des senseurs partout mentalité de flics
Ou bien des courtisans rampants dans la milice.

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

On se croirait revenu à Vichy chez Pétain, là où les étrangers les juifs- les arméniens
Étaient placardés là sur cette affiche rouge, là où monsieur Bousquet disait « personne ne bouge »
Ils vont dans ton passé citoyen anonyme, fouiller dans ton casier judiciaire, et ça rime , voir si t’es bon français, si t’as de bon réflexes patibulaires- mais presque.

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

Alors que le crédit t’encercle, t’infantilise, que les banquiers joue avec la banquise.
Que tes amis d’enfance redeviennent étrangers, t’as peut être quand même des questions à poser
La nuit sur internet partage tes insomnies et des flics des rois, tu deviens repérable sur ton adresse IP
t’es cerné en croyant que t’es libre.
Le blues

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

Y’a les petits marquis qui te prennent pour un con, avec une arrogance du temps de Napoléon,
qui frime avec tes sous dans des cours d’opérettes,.
Mais quand est-ce qu’on les vire ?
Quand est-ce qu’on les jette ?

Mon général

Objectifs :

  • culturel / histoire de France : 2ème guerre mondiale, la Résistance, le Débarquement, le soldat inconnu, l’hymne national, le Général De Gaulle, Jeanne d’Arc
  • PO / éthique : Mon Général, chanson écrite par Léo Ferré en 1947, censurée jusqu’en 1961, sortie sur un album seulement en 2001. Le droit d’expression dans une démocratie ? L’humour et l’ironie pour dépasser l’intolérance et les ornières ?
  • CO : vidéo et paroles de la chanson

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AGYgM6PJAgg[/youtube]

Je vous écris du Paradis
Où j’ trouve qu’ la Terre, c’est très joli
Puisque c’est vrai, faut bien qu’ j’ le dise
Je vais vous mettre mon cœur à nu
J’ suis p’t-êt’ un soldat inconnu
Mais la place était déjà prise
Alors, comme j’avais un copain
J’ crois que c’était un Américain
Il m’a fait monter à l’anglaise
L’ bon Dieu qui r’connaît pas l’ dollar
Si j’ les ai eus, c’est un hasard
J’ leur ai chanté la Marseillaise

Mon Général, j’ai souvenance
D’une pitié qui venait d’ la France
Paraît qu’il faut plus en parler
Y en a qu’ ça gêne aux entournures
Je me souviens des « manucures »
Je n’ai plus de mains, j’ peux rien prouver
Mais y a une chose que j’ peux vous dire
Paraît qu’on veut vous faire élire
C’est vrai sans blague, c’est enfantin
Ils savent pas que les vacheries d’ la gloire
C’est qu’au milieu d’une page d’histoire
Il faut savoir passer la main

Je me souviens du p’tittrot
D’ la gare du Nord, de votre photo
Que je portais comme une relique
Mon Général, c’est p’t-êt’ idiot
Mais je ne sais plus trouver les mots
C’était p’t-êt’ quelque chose d’héroïque
Ah oui, c’est ça, ils m’ont emmené
J’ crois bien que j’avais les poings liés
Au fond, qu’est-ce que ça peut vous faire?
Pensez qu’ils voulaient me faire causer
Comme j’avais rien à leur donner
Ils m’ont mis l’ cœur en bandoulière

Mon Général, j’ai souvenance
De mes prisons hors de la France
Vous étiez loin, vous ne saviez pas
On s’ fait à tout, même au tragique
J’ai toujours eu le sens épique
Mais pas pour ces sortes de galas
Si d’aventure, j’ viens à Paname
Y faudra rien dire à vot’ dame
J’ vous sortirai incognito
J’ vous emmènerai dans mes domaines
J’ vous demande pardon d’ vous faire d’ la peine
J’aurai pas la gueule d’un héros

Je me souviens du matin clair
Y avait même pas un reporter
J’en ai encore la chair de poule
C’était un hôtel si parfait
Qu’ les clients, y ressortaient jamais
Une vraie station, une vraie Bourboule
Je me souviens, mais à quoi bon?
C’était pour moi ma seule passion
J’aimais les chiens, Dieu me le pardonne
J’en ai vu un qui m’a souri
J’y suis allé, puis j’ai compris
Ils l’avaient dressé comme un homme

Mon Général, j’ai souvenance
Que vous avez sauvé la France
C’est Jeanne d’Arc qui me l’a dit
C’est une femme qu’avait de la technique
Malgré sa fin peu catholique
Vous aviez les mêmes soucis
Et puisqu’il faut, sur cette Terre,
Que chacun passe solitaire
Vous avez le droit de rêver
Mon Général pour vos vacances
J’ vous raconterai l’Histoire de France
Des fois que vous comprendriez

«Tout le monde est courtisan…» ou les Fables de la vie, vraiment ?

Contrairement à Erik Orsenna, Jean de La Fontaine est sans concession à l’égard d’un univers de courtisans où les magnificences du palais, quel qu’il soit,  sont plus rebutantes … qu’un charnier.

Objectifs :

  • littéraire : découvrir a) le fameux auteur des Fables,  Jean de La fontaine,  autrement b) un auteur contemporain, E. Orsenna, écrivain et diplomate, donc courtisan !
  • vocabulaire : du pouvoir ( monarque, député, vassal, maître …) de la relation sociale (flatter, s’excuser, plaire…)
  • CE : lire un article de journal ou cet article de La Croix
  • CO / EO (l’argumentation) : regarder une vidéo et donner son avis sur la déclaration d’Orsenna « Tout le monde est courtisan… »
  • lire une Fable, la Cour du Lion, où La Fontaine critiquant les comportements écœurants et les attitudes répugnantes des courtisans donne avec mépris et humour des leçons d’hypocrisie !

La Cour du Lion

Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître
De quelles nations le Ciel l’avait fait maître.
Il manda donc par députés
Ses vassaux de toute nature,
Envoyant de tous les côtés
Une circulaire écriture,
Avec son sceau. L’écrit portait
Qu’un mois durant le Roi tiendrait
Cour plénière, dont l’ouverture
Devait être un fort grand festin,
Suivi des tours de Fagotin.
Par ce trait de magnificence
Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.
En son Louvre il les invita.
Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l’odeur se porta
D’abord au nez des gens. L’Ours boucha sa narine :
Il se fût bien passé de faire cette mine,
Sa grimace déplut. Le Monarque irrité
L’envoya chez Pluton faire le dégoûté.
Le Singe approuva fort cette sévérité,
Et flatteur excessif il loua la colère
Et la griffe du Prince, et l’antre, et cette odeur :
Il n’était ambre, il n’était fleur,
Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie
Eut un mauvais succès, et fut encore punie.
Ce Monseigneur du Lion-là
Fut parent de Caligula.
Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire,
Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.
L’autre aussitôt de s’excuser,
Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire
Sans odorat ; bref, il s’en tire.
Ceci vous sert d’enseignement :
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en Normand.

Jean de La Fontaine. Livre VII

A l’enfant

Objectifs :

  • culturel : découvrir un chanteur de qualité, Valérian Renault,  et son album Laisse Couler, primé de l’Académie Charles Cros., où l’enfance tient une place rare
  • CO : comprendre les paroles touchantes de ce beau texte, « Je te dédie ma chanson. Pour te dire que j’en viens, Qu’on en sort « .
  • PO / Argumentation : « Comment se fait-il que les enfants étant si intelligents, la plupart des hommes soient bêtes ? Cela doit tenir à l’éducation. » Alexandre Dumas, fils. Réfléchir sur cette citation et la lier à la chanson.
  • professionnel : s’interroger sur la place de l’enfant dans notre métier, notre attitude, notre regard et nos gestes d’enseignant.
A l’enfant, de V. Renault :
Je chante pour les chenilles
– Larves que la honte habille –
Qui tristement se tortillent
Au fond du temps lourd et long.
Je veux que mes vers consolent
Jusque dans les cours d’école
Le ver dont ceux qui rigolent
Ne seront jamais papillons.
Toi qui depuis ta naissance
Comptes les jours en silence,
Pour qui l’enfer est l’enfance,
Je te dédie ma chanson.
Pour te dire que j’en viens,
Qu’on en sort,
Que c’est rien,
Que l’avenir est jamais loin.
Que l’avenir est jamais loin.Toi, le trop gros, le trop mince,
Que ta différence évince,
Sache que les plus beaux princes
Sont ceux qui furent crapauds.

Petite fille vilaine,
Chaque goutte de ta peine
Fait l’essence de la reine

Que tu deviendras bientôt.

À tous ceux que l’on tabasse ;
Gamins du fond de la classe,
N’ayez crainte le temps passe.
Passe le temps et les maux.

Refrain

Enfant fais tes armes.
De temps et de larmes
Se trempe une lame.

Je sais que la route est dure
Mais si cela te rassure,
Dis-toi que plus elle dure
Plus belle sera sa fin.

Lors, si tu en es capable,
Prends pitié du pauvre diable,
Ce bourreau des bacs à sable
– petit roi des petits riens –

Car pendant que fanfaronne
Le coq à la cour des connes,
Toi, lentement tu façonnes
Le lion qui naîtra demain.

Écouter sur Deezer  : à l’enfant

Un spot percutant pour une argumentation percutante

Pour travailler l’argumentation, le sujet suivant est accessible par sa simplicité et son actualité :

Selon vous, est-il préférable de circuler en ville à vélo plutôt qu’en voiture pour les petits déplacements quotidiens ?

Objectifs :

  • PO : trouver des arguments : les élèves cherchent des avantages puis des inconvénients aux déplacements en ville à vélo
  • CO : visionnage du spot suisse

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=MAOr3YrgKFA[/youtube]

 

  •  PO /  francophonie : observer les indices (culturels ou autres) qui montrent qu’il s’agit d’un spot suisse et non français
  • CO / vocabulaire : 1) reprendre le spot étapes par étapes (j’ai coupé en 6 parties) puis expliquer la situation (relations de travail) et  le langage familier (boite, bosser, kiffer, boulot, bagnole…) 2) relever l’humour noir ( les rimes + redondance de Lambert + »c’est pas la mort », « la mort c’est de rouler comme un con« ,  « il est pas là le cycliste ? il a encore dû crever « , alléluia final…)
  • PO / donner son avis : 1) vérifier que les arguments trouvés avant de visionner le spot correspondent à ceux énoncés dans le spot 2) exprimer son opinion sur ce spot (drôle, percutant (!), provocateur, efficace…)

des mots démo démocratie

Objectifs :
  • CO : écouter une chanson de Christian Olivier, chanteur des Têtes Raides, groupe aux chansons souvent poétiques et sociales,  en cliquant sur écouter des mots crament aussi
  • Culture française : expliquer « place de la République », « les droits de l’homme », « à Nation ou Barbès », « de Gavroche à Jaurès », « les cloches qui sonnent », « des fleurs qui piquent » (penser au décret de 1792 : Le sceau de l’État porterait pour type la France sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien ou bonnet de la Liberté)
  • PO : 1) s’interroger sur la place de la démocratie dans le pays où l’on se trouve et dans le monde / donner une définition d’un pays où se  vivrait VRAIMENT la démocratique / quel est le message de cette chanson ? 2) trouver des mots formés à partir de dêmos et de kratos et faire des liens entre ces mots et la démocratie (démagogie, bureaucratie..) , trouver différentes façons d’écrire « démocramotie »
 [La Marianne de Léopold Morice, place de la République, transformée en autel, janvier 2016 Photo Edouard Caupeil pour Libération]
Les néons illuminent une mauvaise mine
J’ai cru voir passé un brin de liberté
Tu m’as dit j’te le donne
Mais faut pas qu’tu t’étonnes
Y’aura des fleurs qui piquent
Place de la République
Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Les écrans qui s’animent
Animent nos déprimes
Ce brin de liberté je crois j’en ai rêvé
Tu m’as dit c’est tout comme
J’te fais les droits de l’homme
A Nation ou Barbès
De Gavroche à Jaurès
Quand d’un coup de crayonOn a biffer vos noms
Ça m’a fendu le pique
L’as de la républiqueDémo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotieTu m’as dit le temps passe
Elle a fendu la glace
Jusqu’au bord de nos lits
La haine a fait son nid
Tout ça n’a pas de sens
Quelque fois quand j’y pense
J’aurai frôler la vie à tant dire merci
Jusqu’au jour qui se lève
Quand sonnera la trêve
Si je revois passer ce brin de liberté
De l’hiver à l’automne
Dans les cloches qui sonnent
Et les fleurs qui piquent
Place de la république

Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotie

Pour aller plus loin : comprendre le contexte et le sens du discours de Victor Hugo, le 4 septembre 1870

« Les paroles me manquent pour dire à quel point m’émeut l’inexprimable accueil que me fait le généreux peuple de Paris.
Citoyens, j’avais dit : Le jour où la république rentrera, je rentrerai. Me voici.
Deux grandes choses m’appellent. La première, la république. La seconde, le danger.
Je viens ici faire mon devoir.
Quel est mon devoir ?
C’est le vôtre, c’est celui de tous.
Défendre Paris, garder Paris.

Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde.
Paris est le centre même de l’humanité. Paris est la ville sacrée.
Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain.

Paris est la capitale de la civilisation, qui n’est ni un royaume, ni un empire, et qui est le genre humain tout entier dans son passé et dans son avenir. Et savez-vous pourquoi Paris est la ville de la civilisation ? C’est parce que Paris est la ville de la révolution.

Qu’une telle ville, qu’un tel chef-lieu, qu’un tel foyer de lumière, qu’un tel centre des esprits, des cœurs et des âmes, qu’un tel cerveau de la pensée universelle puisse être violé, brisé, pris d’assaut, par qui ? par une invasion sauvage ? cela ne se peut. Cela ne sera pas. Jamais, jamais, jamais !

Citoyens, Paris triomphera, parce qu’il représente l’idée humaine et parce qu’il représente l’instinct populaire.
L’instinct du peuple est toujours d’accord avec l’idéal de la civilisation.
Paris triomphera, mais à une condition : c’est que vous, moi, nous tous qui sommes ici, nous ne serons qu’une seule âme ; c’est que nous ne serons qu’un seul soldat et un seul citoyen, un seul citoyen pour aimer Paris, un seul soldat pour le défendre.

A cette condition, d’une part la république une, d’autre part le peuple unanime, Paris triomphera.
Quant à moi, je vous remercie de vos acclamations mais je les rapporte toutes à cette grande angoisse qui remue toutes les entrailles, la patrie en danger.

Je ne vous demande qu’une chose, l’union !
Par l’union, vous vaincrez.

Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles.
Serrons-nous tous autour de la république en face de l’invasion, et soyons frères. Nous vaincrons.
C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté. »

L’art du portrait (1): « enseigner le français, c’est mon engagement, ma pensée humaniste de fraternité et de liberté »

Voici un article, issu du FDLM n°409, plein de peps où une professeur de FLE témoigne d’une vie consacrée au FLE, c’est-à-dire à la rencontre, à l’accueil et au don.

Objectifs :  (pour les enseignants ) à l’occasion de la semaine de la Francophonie, du 18 au 26 mars

  • lire un témoignage dynamique qui donne envie d’entrer en cours, de partager la langue, de transmettre un message d’ouverture à l’autre
  • réfléchir sur son parcours, son propre engagement, sur ses pratiques (Cf: photos de la page de droite)

(pour les étudiants)

  • CE : lire un article de presse FLE, qui désacralise l’enseignant par la découverte d’un exceptionnel parcours d’une vie consacrée à la transmission d’une langue et de ses valeurs
  • Lexique : 1) pays et nationalité : retrouver le parcours de Maria Luisa en la suivant pays par pays, année par année ( vie personnelle /  travail / diplômes- si séance en lien avec la rédaction d’un CV) / 2) les expressions idiomatiques (un vrai périple, tomber en amour, un travail de Don Quichotte, prendre du recul, pour de bon)
  • PE : s’interroger sur la place des langues à la manière de Maria Luisa, en complétant la phrase « Je parle en …, mais je …en … »

Rufin et la Passion francophone

Nouvelle à étudier la semaine de la Francophonie, bien sûr !

Lire le début sur passion francophone

Objectifs :

  • CO : comprendre un écrivain et le travail d’écriture en visionnant la vidéo où l’auteur présente son recueil de nouvelles Sept histoires qui reviennent de loin :[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xix162_jean-christophe-rufin-sept-histoires-qui-reviennent-de-loin_news[/dailymotion]
  • CE : lire une nouvelle Passion francophone et comprendre l’essentiel (situation d’énonciation, synthèse), expliquer le titre, faire le lien avec ce qu’en dit Jean-Christophe Rufin dans la vidéo, repérer dans le texte les clichés sur la culture française et les Français
  • PO : s’expimer sur sa propre « passion » francophone, sa propre image de la France et des Français

Je m’en vais … en France !

Objectifs :

  • découvrir un chanteur français « tendance » : Vianney, chanteur vadrouilleur adepte du vélo et du scooter électrique (à repérer dans les paroles)
  • CE : relever les expressions idiomatiques et les références littéraires et culturelles (le conte, la Bible)
  • PO : à partir du clip, s’exprimer sur les caractéristiques de la culture française telle qu’elle apparaît dans les paysages et les personnages présentés

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eLYyCFuPCX8[/youtube]

J’ai troqué mes cliques et mes claques
Contre des cloques et des flaques
Mon sac à dos pour oublier
Qu’avant c’est toi qui me pesais
Ce qui m’emmène, ce qui m’entraîne
C’est ma peine, ma peine plus que la haine
Oh ma route, oh ma plaine
Dieu que je l’aime
Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vaisEt ce qui perle sur mon front
Gouttes de pluie, gouttes de froid
Donne des ailes, donne dont
L’envie de m’éloigner de toi
Et mes larmes, et mes armes
Sont ma peine, ma peine plus que la haine
Et mes larmes, mes larmes
Dieu que j’ai malEt tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
Où tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais

Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais
Je m’en vais

La science-fiction raconte le monde dans lequel nous vivons

Objectifs :

  • définir le genre littéraire de « science-fiction » : « Romans mettant en scène des événements réels ou imaginaires, mais explicables par des lois scientifiques reconnues ou hypothétiques » selon Hugo GERNSBACK
  • CE : lire un extrait du Meilleur des Mondes d’Adlous Huxley,  paru en 1932 ou de
    1984 de George Orwell, publié en 1949,puis l’article de J-M. Ligny Petits hommes verts
  • CO / PO : visualiser le court-métrage canadien réalisé par Neill Blomkamp, 2006 (6 mn) puis donner son avis sur le parti pris du réalisateur : contexte historique (pourquoi Johannesburg, en 1990 ?) /  accueil des réfugiés (qui sont-ils ? comment sont-ils accueillis au début, ensuite ? comment survivent-ils ? quel rapport avec la population locale ?) à la manière d’un reportage avec interviews authentiques (effet sur le spectateur ? objectif souhaité par le réalisateur ?)
  • Analyser :  1) quel lien avec l’actualité  ?/  conditions d’accueil des réfugiés dans le monde occidental ? conséquences ? (racisme ? quels parallèles possibles avec l’installation puis la fermeture de camps de migrants et de réfugiés telle « la jungle de Calais »?)/ dangers de la privatisation de secteurs publics tels que l’armée, la sécurité intérieure et l’administration 2) l’effet reportage : savoir repérer la fiabilité ou la fausseté d’une information

Alive in Joburg

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xsvx3q_alive-in-joburg-court-metrage-vost_shortfilms[/dailymotion]

Pour plus d’action et de réflexion : possibilité de visionnage à la maison du film District 9 réalisé par Neill Blomkamp, 2009. Les ET survivent 20 ans dans un ghetto, de d’entre eux parviennent à s’enfuir, avec l’aide d’un humain.

« Persona non grata », la page blanche

Paris, lieu sublime du manque d’inspiration !

Objectifs :

  • culturel : découvrir le chanteur Tété, dans un album biographique
  • lexique : les expressions courantes et idiomatiques « persona non grata », « la page blanche », « être sur le banc de touche », « être aux abois », « prendre la plume », « être à quai » ; ou littéraires « sœur Anne, ne vois-tu riens venir », « eurêka »,  » le poète disparu », « pour qui sonne le glas »; ou propres à l’auteur  » comme un Sikh à Sangatte »,  » retaper le code »…
  • PO : s’exprimer sur la leucosélophobie, ou syndrome de la page blanche et imaginer l’angoisse de l’artiste, Tété, en relevant les mots et vers qui révèlent cet état d’anxiété

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IK-8oQlZblw[/youtube]

Tout a commencé l’autre jour
En sortant de ma douche
Champ de vision qui se bouche,
Des accents de banc de touche
Comme une odeur de sapin
Funeste faisceau d’indices
Ce n’est pas encore la fin
Mais j’en sens les prémices
Envie de chanter des sonnets,
Des cantiques habités
Mais la magie est à quai,
Le génie alité
Pas de répit pour ma peine
Je décède chaque fois
Qu’une feuille vierge étaye
Ce sinistre constatPersona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépas

Persona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi
Me reprendre je dois.

Peut-être je me suis trompé
De mode, okay mettons
J’ai beau retaper le code,
Mais personne ne répond

J’en ai parlé en haut lieu,
Haussement d’épaules au mieux
J’suis comme un Sikh à Sangatte
Mais ça, les caciques s’en battent

Sœur Anne, ne vois-tu rien venir
Ni muse ni supplément,

Rien pour sauver mon empire,
Me refaire tranquillement
Mettre un terme à mon calvaire,
Faire le lit du salut
Gommer d’un trait ces faux airs,
De poète disparu…
Persona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépasPersona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi

Eurêka je l’ai trouvée,
La trame rêvée du bonheur
Celle d’une mine aux abois,
Qui ne mérite pas son auteur

Je connais bien le sujet
J’en saisis les moindres aspects
Persona non grata,
C’est quand on ne veut pas de toi

Persona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépas

Persona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi
Me reprendre je dois

L’origine du monde : la Genèse

Objectifs :

  • Littérature : lire un texte fondateur des cultures juive, chrétienne et occidentale
  • lexique : vocabulaire de la nature, de la faune et de la flore
  • PO : science et religion, exogénèse – comparer l’explication des origines en visionnant le court-métrage de R. Mans et la Genèse
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », et il appela les ténèbres « nuit ». Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.Dieu dit : « Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. » Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi. Dieu appela l’étendue « ciel ». Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le deuxième jour.Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec apparaisse. » Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec « terre », et il appela la masse des eaux « mers ». Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : « Que la terre produise de la verdure, de l’herbe et des arbres fruitiers et qu’ils aient en eux leur semence pour se reproduire. » Et cela fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l’herbe et des arbres fruitiers ayant en eux leur semence pour se reproduire. Dieu vit que cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ; et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. » Et cela fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour, et le plus petit pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.[Le cinquième jour, Dieu créa les animaux de la mer et du ciel.]Dieu dit : « Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. » Et cela fut ainsi. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon leur espèce et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.Puis Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il commande les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit, et leur dit : « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et commandez-la. » […] Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.[…] Dieu acheva au septième jour son œuvre, il se reposa au septième jour de toute son œuvre. Dieu bénit le septième jour et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée.Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. »

[vimeo]https://vimeo.com/103389185[/vimeo]

« Homo sum » : l’amour d’un père pour sa fille

Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, Les Contemplations (1856)

Objectifs :

  • littérature 1° la poésie classique : vers (alexandrin, hémistiche, césure) / figures de style (répétition, anaphore, comparaison, métaphore, synecdoque, énumération ) / champ lexical de la souffrance et homophonie / lyrisme et deuil
  • littérature 2° l’autobiographie versifiée : le poète Victor Hugo et la fin tragique de sa fille Léopoldine, sur les bords de la Seine en Normandie / « je » et « tu », la douleur personnelle est universelle
  • lexical et grammatical : CCT, futur proche, vocabulaire de la nature
  • PO : à partir du poème de V. Hugo, s’exprimer sur les sentiments du père puis de la femme qui sauve la fillette à la fin du court-métrage Cargo  de B. Howling et Y. Ramke (2013) où un père mordu par un zombi veut libérer sa fille de son destin de mort vivant

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gryenlQKTbE[/youtube]

Rien de grave : la nouvelle à (véritable ) chute

Se divertir en visionnant ce film, prix de la réalisation au festival d’Agde 2006.

Objectifs :

  • culturel : découvrir un acteur français oscarisé : Jean Dujardin
  • PE : écrire une nouvelle à chute à partir du court-métrage de Renaud Philipps (vérifier que les élèves ont bien compris qui est qui)
  • Lexical : les transports (avion, auto), les communications (téléphone, radio), les sentiments (colère, peur, patience, enthousiasme)

« Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu »

Le vieil homme et la mer

Un court-métrage d’Alexandre Petrov, qui a reçu de nombreux prix, dans une adaptation à la peinture à huile (!) du roman d’Hemingway.

Une superbe introduction au roman Le vieil Homme et la Mer dont l’auteur, prix Nobel de littérature, nous laisse savourer une langue et un  message universel accessibles : la fin nous montre un retour de pêche sans poisson qui pourrait représenter une défaite pour Santiago le pêcheur, mais une victoire pour Manolin, le jeune garçon. Ainsi l’homme « peut être détruit, mais pas vaincu ».

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1geg6_le-vieil-homme-et-la-mer_shortfilms[/dailymotion]

Objectifs :

  • CE : lire le roman ou des extraits suivant le schéma narratif (la situation initiale, l’élément déclencheur, le déroulement, le dénouement et la situation finale)-Cliquer pour lire le texte hemingway_levieilhommeetlamer_fbon
  • CO : DELF B2+ écouter une émission radio résumant le roman Europe1 la victoire dans la défaite du 20 aout 2013 avec interview de Yann Queffélec
  • PE / rédiger un texte argumentatif : l’aventure du vieil homme se termine-t-elle par une défaite ou par une victoire ? Recherchez arguments et exemples dans le livre.
  • PO : expliquer le succès mondial de cette œuvre d’un américain en visionnant les deux films d’animations proposés (celui de Petrov, français et celui de Marcel Schindler, allemand) et en écoutant un court extrait (10 mn) audio INA / analyser ces différentes interprétations
  • Sortir : aller au spectacle de et avec Marie-Christine Barrault spectacle NDS Istanbul

[vimeo]https://vimeo.com/39473645[/vimeo]

A la conquête de Méliès

Pour fêter les premiers froids et les 155 ans de Méliès, ce 8 décembre, redécouvrir l’auteur des premiers trucages au cinéma et des premiers films de fiction !

Objectifs :

  • culturel : découvrir un film moins connu que « Le voyage dans la lune »,  réalisé en 1902 et inspiré de l’actualité qui suit ardemment les expéditions polaires de l’époque. Le professeur Maboul parviendra au pôle à bord d’un aérobus, après un voyage plein de péripéties.
  • artistique : la poésie, le fantastique, la vision du futur dans le passé au cinéma
  • PE / les différents points de vue : réécrire l’histoire selon le point de vue des suffragettes, du savant chinois, du professeur Maboul et du Géant des Neiges
  • PO : raconter l’aventure des sept savants et leur rencontre avec le Géant des Neiges  avec ses propres mots / faire des liens avec le film hommage de Scorsese  « Hugo Cabret »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_aX7DPoY9gE[/youtube]

Le Tour du Monde en 72 jours

«  Amiens, 25 janvier
Jamais douté du succès de Nellie Bly, son intrépidité le laissait prévoir.
Hourra ! Pour elle et pour le directeur du World !
Hourra ! Hourra !  »

(Jules Verne dans l‘Echo de la Somme, journal qui a publié plusieurs de ses nouvelles)

Objectifs :

  • CE : lire l’article ci-dessous et répondre aux questions essentielles : qui est Nelly Bly ? quelles sont ses qualités, notamment celles nécessaires au journalisme ? quelle vision a-t-elle de son métier ? quelle différence entre journaliste, reporter et journaliste d’investigation ? à quelles difficultés est-elle confrontée ?
  • PO : réfléchir sur le rôle du journaliste, sa neutralité, son engagement / à mettre en rapport avec les difficultés des journalistes dans certaines parties du monde : quelles menaces ? quelles conséquences ? quelles qualités sont alors nécessaires ?
  • Littérature : comprendre le lien entre Jules Verne et Nelly Bly

Texte : Nellie Bly

Elizabeth Jane Cochrane, dite Nellie Bly est née le 5 mai 1864 à Cochran’s Mills dans le Comté d’Armstrong (Pennsylvanie) et morte le 27 janvier 1922 à New York. Figure légendaire de la presse américaine, première femme à avoir réalisé un tour du monde sans être accompagnée par un homme pour les besoins d’un reportage. L’intrépide Nellie Bly, pionnière du reportage clandestin, fait de l’infiltration sa marque de fabrique, que ce soit dans un asile ou dans une fabrique de conserves.

La journaliste d’investigation vers 1880 :

Nellie_Bly_2

En plein essor du journalisme embarqué, dépêcher un reporter pour battre un record fictif du tour du monde était une bonne idée. Envoyer une femme en était une meilleure encore. Lorsque Nellie Bly entreprend sa circumnavigation en novembre 1889 pour le journal New York World, elle part seule, chargée d’un unique sac à main de voyage. Son objectif : coiffer au poteau Phileas Fogg, le héros britannique du roman de Jules Vernes, Le Tour du monde en 80 jours. Costume de voyage – cape, veste bleue à col haut, jupe, long manteau de tartan et mallette de cuir –, Nellie Bly boucle en 72 jours une ode à l’audace et à la détermination sans jamais se départir de son impeccable autodérision. Après 10 jours dans un asile, le succès inouï de cette nouvelle aventure consacre Nellie Bly comme figure de la lutte pour l’émancipation des femmes et pionnière du journalisme d’investigation.

« Comment m’est venue cette idée ? Remonter aux origines des idées peut parfois s’avérer compliqué. Elles sont le combustible même des journalistes, une denrée malheureusement trop rare sur le marché… mais pas impossible à dénicher. Celle-ci m’est apparue un beau dimanche après que j’eus passé la journée puis une bonne partie de la nuit à ferrer un sujet. J’avais l’habitude de me creuser la tête le dimanche et de soumettre le résultat au bon vouloir de mon rédacteur en chef le lendemain. Or ce jour-là, rien n’avait surgi à mon esprit et à trois heures du matin j’étais encore à me tourner dans mon lit épuisée et migraineuse. Agacée par mon manque d’imagination, je finis par me désespérer : Qu’est-ce que j’aimerais être à l’autre bout de la planète !… Tiens, mais pourquoi pas ? songeai-je. Des vacances me feraient le plus grand bien… je pourrais entreprendre un tour du monde ! »

© DR

Heureux qui comme Ulysse …

Ulysse, Jason, Joachim du Bellay, des voyageurs heureux de « retourn(er) vivre entre (leurs) parents le reste de (leur) âge » !

Ulysse et les sirenesmosaïque romaine, Bardo, Tunis

Objectifs :

  • la biographie de Joachim du Bellay et sa rencontre avec Pierre de Ronsard avec qui il fonda La Pléiade / voyage à Rome où il découvre une ville débauchée : la mythique Rome
  • littérature : le sonnet : poème à forme fixe de la Renaissance de deux quatrains et deux tercets
  • mythologie : deux héros voyageurs de la mythologie grecque : Ulysse et Jason
  • analyse textuelle : a) la mélancolie : douleur nostalgique  b) l’opposition et le contraste : la grande Rome ne peut rivaliser face au petit village natal
  • PO / PE : l’humanisme : la vie est-elle un voyage ? le voyage est-il une quête ?

jasontoison

Jason apportant la toison à son oncle Pélias, peinture, IV s. avt J-C

Le musée de Liré, village natal du poète : musée Joachim du Bellay

Un élève a tellement apprécié ce texte et sa mise en musique par Ridan qu’il en a fait un remix ! à voir et à écouter :[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=WefxVZLhm9U[/youtube]

Le Louvre par Will.i.am

Objectifs :

  • PO / francophonie : réfléchir sur le rayonnement de la France dans le monde (la culture, la mode, l’amour et la séduction …)
  • CE : lire l’article consacré à l’artiste au Louvre (avec une intéressante visite guidée du célèbre musée) sur Will.iam dévoile son clip
  • interdisciplinarité – 1) avec l’enseignant d’anglais : traduire le texte de l’anglais au français et s’interroger sur le lien entre Mona Lisa et la mode selon le narrateur – 2) avec l’enseignant d’histoire de l’art ou des arts plastiques : repérer les différents tableaux présents dans le clip

Mona Lisa Smile de Will.i.am :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0o41WCg4ypU[/youtube]

Let me tell you about my girlfriend,
Permets-moi de te parler de ma petite amie
My girlfriend Mona Lisa,
Ma petite amie Mona Lisa
She let somebody take a picture
Elle a laissé quelqu’un prendre une photo
So she can be a fashionista
Ainsi, c’est peut-être une fashionista

She said she wanna be a model
Elle a dit qu’elle voulait être modèle
But what she wanna be a model for?
Mais est-ce qu’elle deviendra modèle un jour?
She told me that she want to travel
Elle m’a dit qu’elle voulait voyager
Walk the rumors in Milano
Faire marcher les rumeurs à Milan

But I tell her that I loved her
Mais je lui ai dit que je l’aimais
Adored her, I need her, my Lisa.
Que je l’adorais, j’ai besoin d’elle, ma Lisa
She told me trust her,
Elle m’a dit de la croire
I want to, I wanna trust her
Je le veux, je veux lui faire confiance

And I don’t know why it hurts me, it hurts me, it hurts me
Et je ne sais pas pourquoi ça me fait mal,
I get jealous when she workin’, workin’, workin’
Je deviens jaloux quand elle travaille
All the fellas they be lookin’, lookin’, lookin’
Tous les mecs qui la regardent
They lookin’ at my Lisa, Lisa, Lisa
Ils regardent ma Lisa

Let me tell you about my baby,
Permets-moi de te parler de ma chérie
My baby Mona Lisa.
Ma chérie Mona Lisa
She told me that I’m acting crazy,
Elle m’a dit que j’étais complètement fou
She said I need to free her
Elle m’a dit que je devais la laisser un peu tranquille

She said she feel like she in prison
Elle a dit qu’elle se sentait en prison
But why she feel like she in prison?
Mais pourquoi se sent elle en prison?
We always going to the ocean side
Nous allons toujours du côté de l’océan
And a mountain top we be living a good living
Et au sommet de la montagne, nous pouvons vivre heureux

She wanna be a model and travel
Elle veut être modèle et voyager
And walk in the rumors of Milano.
Et faire marcher les rumeurs à Milan
She says I’m jealous, I know I’m jealous,
Elle dit que je suis jaloux, je le sais, je suis jaloux
Because I want her only for me and not them fellas
Car je la veux rien que pour moi et pas la partager avec ces mecs

And it hurts me, hurts me, hurts me,
Et ça me blesse,
All the time she be workin’, workin’, workin’,
Elle travaille tout le temps
Them boys be flirtin’, flirtin’, flirtin’,
Ces mecs flirtent
Flirting with my Lisa, Lisa, Lisa
Ils flirtent avec ma Lisa

Smile for me Mona Lisa, Lisa,
Souris pour moi Mona Lisa !

La planète Plutar

Réfléchir sur l’écologie sans tomber dans le gnangnan grâce aux dessins humoristiques de Mathieu :

ecologie-planete-plutar

ecologie-planete-astronef

Objectifs :

  • PE : rédiger un article critique sur la responsabilité personnelle et gouvernementale dans la survie écologique / consigne : Vous rédigerez un article critique structuré sur l’écologie dont l’illustration est un dessin de Mathieu.Trouvez un titre original à votre article, un sous-titre et n’oubliez pas de l’illustrer d’exemples. Votre texte comportera 150 à 180 mots.
  • PO : décrire une image ou un strip de type argumentatif, donner son avis sur l’écologie
  • vocabulaire : la Terre, l’espace, l’écologie, la nature, la science-fiction

Sur le site du dessinateur, aux Monde, Alternative économique … et aux éditions Ellipses, bien connues des enseignants, d’autres thèmes à exploiter en classe : site dessin Mathieu

énigmatique Bach

« Les mots devraient être immaculés comme du marbre poli, et ils devraient être purs comme les notes d’une partita de Bach, qui changent en silence parfait tout ce qui n’est pas elles-mêmes. » Train de nuit pour Lisbonne, Pascal Mercier

 

Bach et les maths : la culture est pluridisciplinaire, bien entendu ! L’occasion de travailler la biographie de ce savant prolifique, « père de la musique » : Biographie de Bach ou Bio Bach Histoire pour tous

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4VFJdMRg_Yo[/youtube]

[le début de la portée est joint à la fin de la portée tel le ruban de Möbius]l

canon-Bach-Mobius

L’Europe est-elle Johnny ?

L’argumentation à travers une campagne de MSF : a) repérer idée directrice, arguments et exemples à partir d’une vidéo. b) relever le lexique exprimant l’indignation. c) donner son avis sur la gestion des migrants par l’Europe, la Turquie, sur la lutte de MSF.

Présentation de la lutte de MSF contre les chasseurs de migrants :
Médecins sans Frontières« Un million de personnes ont fui par la mer vers l’Europe en 2015, risquant leur vie à bord d’embarcations de fortune, faute d’alternative. Les États européens ont un par un fermé leurs frontières et décidé en mars 2016 de renvoyer vers la Turquie les réfugiés accostant en Grèce. MSF mène des opérations de sauvetage en Méditerranée, et intervient en Grèce, en Italie, sur la route des Balkans et dans le Nord de la France. Vous aussi, dites #JenesuispasJohnny et contestez avec nous les politiques migratoires de l’UE qui brutalisent et refoulent les populations cherchant refuge en Europe, les condamnant à la clandestinité et à l’extrême précarité. »

Sélectionner les épisodes à visionner avec les élèves sur Je ne suis pas Johnny

L’imagier du guide du routard

Pour faciliter la communication, Le Guide du Routard a publié un livret pratique, Hello, et distribué gratuitement à des associations désireuses de faciliter la communication des réfugiés dans les pays d’accueil.

Cela peut être très utile en cours de FLE : toutes ( ou presque)  les situations courantes sont mises en image : la santé, l’hébergement, les loisirs, les institutions, la vie quotidienne … des cours de vocabulaire qui permettent aussi de réfléchir sur la place et l’accueil de l’étranger.

Les élèves peuvent également créer une nouvelle page (humoristique ou très sérieuse !) du livret en fonction des besoins qu’ils ont rencontrés à l’étranger, notamment en France, et qui n’apparaît pas dans la liste des situations. A partir des anecdotes de chacun, rires garantis !

Hello, livret pratique de communication

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Deux pieds, bon œil !

Travailler le vocabulaire de tous les jours, dans une ambiance très parisienne, avec ces deux clips animés du chanteur Thomas Fersen. Attention, ne nous trompons pas,  le deuxième clip n’est pas pour les enfants !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2Kj8KdRNExk[/youtube]

(Clip signé Jérôme Combe et André Bessy ; album Pièce montée des grands Jours, 2003)

"On me dit que je suis paresseux
 Que je ne fais que ce que je veux
 C'est à dire, pas grand chose
 On dit que je me repose
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 La vaisselle envahit l'évier
 Et le linge déborde du panier
 J'ai les cheveux sales, je suis barbu,
 Mais m'en vais mon café bu
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 Dans la rue il y a des travaux
 Et moi j'aime regarder les travaux
 On me dit : "du balai,
 plus vite que ça s'il vous plaît"
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 Elle me dit que je suis en retard
 Que je me coiffe avec un pétard
 Elle veut déplacer les meubles
 J' suis pas là pour déplacer les meubles !
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds"

L’effrayante et talentueuse chanson Hyacinthe où l’assassin a un prénom de fleur :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VM8EMwKaBhE[/youtube]

(Scénario et dessin de Joann Sfar ; album Le Pavillon des Fous, 2005 )

"Il a un prénom de fleur 
A les cheveux qui s'en vont 
Et ses grosses mains d'étrangleur 
Sentent le savon, Hyacinthe, Hyacinthe
Je lui confirais pas ma sœur
Je refuserais son parapluie
Et je prendrais pas l'ascenseur
Tout seul avec lui
Hyacinthe, Hyacinthe
 
Même s'il sent la camomille
Même s'il propose des cachous
Même si je me sens en famille
En présence d'un fou
Hyacinthe
 
Il a un rire de fillette
Quand un oiseau du seigneur
Dans ses grosses mains d'étrangleur
Vient manger des miettes
Hyacinthe, Hyacinthe
 
C'est peut-être moi qui déraille
Mais si j'étais une caille
J'aimerais mieux mourir de faim
Que de manger dans la main
De Hyacinthe, Hyacinthe...
 
 Ce formidable boudin
 Qu'en a fait jaunir plus d'un
 Parce qu'avec un air benoit
 Il brise une noix
 
 Moi-même je change de couleur
 Je me sens devenir liquide
 Je me sens tomber dans le vide
 Quand Hyacinthe l'étrangleur
 Croise mon chemin
 Hyacinthe
 
 Cheveux rares, barbe noire
 Je rajoute un entonnoir
 Dans un coin de mon cahier
 Je fais le portrait de Hyacinthe
 
 Malgré mon trèfle à quatre feuilles
 Ma médaille de communion
 Je vais plus aux WC tout seul
 Sans appréhension
 Hyacinthe, Hyacinthe...
 
 Si vous rencontrez Hyacinthe
 Avant que le jour s'enfuie
 Alors que la cloche tinte
 Alors qu'il s’ennuie
 
 Sans un cri, sans une plainte
 Sans un bruit, sans une quinte
 Vous partirez faire fortune
 Dans la région de la lune
 
 Car lorsqu’il pète un fusible
 Il n'a plus de sentiment
 Mais il a les pieds sensibles
 Et dans son logement
 Hyacinthe, Hyacinthe
 
 Rentre ses pieds dans une bassine
 Et rompt avec le passé
 Sa confiance assassine
 De fleurs est tapissée
 Hyacinthe, Hyacinthe..."