Le monde entier est une chanson française (1)

« Le monde entier est un cactus »

Nombre de francophones fredonnent cette chanson, dynamique et drôle, de Jacques Dutronc, notre fameuse « vieille canaille » française. Pourtant, peu connaissent la reprise du groupe de pop anglaise, The Last Shadow Puppets, en 2016.

Or, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jacques Lanzmann)
  • PO : 1) trouver un sens au titre et à certains vers dont « Pour me défendre de leurs cactus, A mon tour j’ai mis des cactus » pour parler du monde dans lequel nous vivons 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, félicitations à mon brillant étudiant Efe Tanriverdi pour son exposé sur cette chanson de Jacques Dutronc et son interprétation remarquable

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4TlKA4vqAuo[/youtube]

La même chose, ou presque, avec ce délicieux accent britannique :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xf5apyds8Xk[/youtube]

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a des cactus Moi je me pique de le savoir Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs cœurs, il y a des cactus

Dans leurs porte-feuilles, il y a des cactus

Sous leurs pieds, il y a des cactus

Dans leurs gilets, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille ouille ouille, aïe

Pour me défendre de leurs cactus

A mon tour j’ai mis des cactus

Dans mon lit, j’ai mis des cactus

Dans mon slip, j’ai mis des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs sourires, il y a des cactus

Dans leurs ventres, il y a des cactus

Dans leurs bonjours, il y a des cactus

Dans leurs cactus, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a qu’des cactus Moi je me pique de le savoir

Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Le monde entier est une chanson française (2)

«Dans mon quartier, on laisse les armes à l’entrée »

Riff Cohen, jeune chanteuse franco- israélienne nous fait danser depuis 2015 et chanter  sur les énergiques et chaleureux rythmes orientaux. Tellement orientaux, que Simge, chanteuse turque en a fait une reprise très turque dans Mi? Mi?, (prononcez Mich Mich)

Or, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de la maman de Riff Cohen)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles « Sur les trottoirs on écrit des poésies » pour parler du quartier dans lequel nous vivons et dans celui où nous voudrions vivre « Mais quand même ce quartier Faudra l’inventer » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes encouragements à mon étudiant Ata Öztürk pour son approche de la chanson française notamment de celle-ci

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9qRsJtKA3-g[/youtube]

La même chose, ou presque, par Simge, la belle Stambouliote, née en 1981 :

Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les cyniques, les critiques, les sceptiques
Les bobards, les vantards
Non, n’ont pas l’accès

 Dans les rues ça sent le lilas

On laisse le temps s’étaler
On voit le ciel en entier
On parle avec tendresse
De la liberté, de la gentillesse
Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les radins, les mondains, les malins
Les pressés, les blasés
Non, n’ont pas l’accès
Les filles ont les cheveux hirsutes
Les garçons portent parfois des jupes

Sur les trottoirs on écrit des poésies
Les enfants claquent des doigts
Car la musique c’est la loi
Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les cyniques, les critiques, les sceptiques
Les bobards, les vantards
Non, n’ont pas l’accès
Au coucher du soleil on court sur l’horizon
On marche sur la planète
Comme dans sa maison
Ici on ne s’inquiète de rien
Notre passeport c’est terrien
Dans mon quartier
Vous êtes tous invités
Mais quand même ce quartier
Faudra l’inventer

 

Le monde entier est une chanson française (3)

«D’où l’ennemi viendra qui me fera héros »

Tout le monde connaît Jacques Brel, et ses chansons devenues universelles, dont Zangra. Le Désert des Tartares, roman paru en 1940 et écrit par l’Italien Dino Buzzati a inspiré Brel qui en résume l’intrigue dans ses strophes lapidaires et poignantes.

Car, rien de mieux que de partager langue et culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles et extrait ci-dessous) et la comparer avec quelques extraits du roman de Buzzati 5Zangra correspondant au personnage Drogo)
  • PO : trouver un sens aux paroles «Et l’ennemi est là je ne serai pas héros », réfléchir sur le sens de la vie, le destin, la tragédie intime

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lx4aUu5AXY4[/youtube]

Je m’appelle Zangra et je suis lieutenant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir les filles en troupeaux
Mais elles rêvent d’amour et moi de mes chevaux

Je m’appelle Zangra et déjà capitaine
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la jeune Consuelo
Mais elle parle d’amour et moi de mes chevaux
Je m’appelle Zangra maintenant commandant

Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg boire avec don Pedro
Il boit à mes amours et moi à ses chevaux

Je m’appelle Zangra je suis vieux colonel
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la veuve de Pedro
Je parle enfin d’amour mais elle de mes chevaux

Je m’appelle Zangra hier trop vieux général
J’ai quitté Belonzio qui domine la plaine
Et l’ennemi est là je ne serai pas héros

Buzzati traduit par Michel Arnaud :
« Effectivement s’avançait contre Giovanni Drogo l’ultime ennemi. Non point des hommes semblables à lui, tourmentés comme lui par des déserts et des douleurs, des hommes d’une chair qu’on pouvait blesser, avec des visages que l’on pouvait regarder, mais un être tout puissant et méchant ; il n’était pas question de combattre sur le sommet des remparts, au milieu des coups de canon et des cris exaltants, sous un ciel printanier tout bleu, il n’y avait pas d’amis à coté de vous dont la vue vous redonne du courage, il n’y avait pas non plus l’acre odeur de la poudre, ni de fusillades, ni de promesses de gloire. Tout va se passer dans la chambre d’une auberge inconnue, à la lueur d’une chandelle, dans la solitude la plus totale. On ne combat pas pour repartir couronné de fleurs, par un matin de soleil, au milieu des sourires des jeunes femmes. Il n’y a personne qui regarde, personne ne vous dira bravo. Oh, c’est une bataille bien plus dure que celle qu’il souhaitait jadis. »

Le monde entier est une chanson française (4)

«T’as l’air d’une chanson »

Cette chanson sortie en 1973 serait-elle poussiéreuse et ringarde ? Son interprète, Serge Reggiani, un vieux chanteur dépassé ? Pas en Turquie en tout cas, où ses plus belles chansons sont reprises par de jeunes interprètes branchés et romantiques.

En effet, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jean-Loup Dabadie, de l’Académie française )
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles « T’as l’air d’une chanson »  en repérant le jeu avec les mots qui parsèment le texte «Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête» ou encore «Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,J’ai encore peur De ne pas te retenir» 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs,bravo à mon exceptionnel étudiant Ömer Sefer pour son analyse stylistique de cette chanson écrite par Dabadie et son analyse comparée des paroles turques

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=y9dS-idGbhU[/youtube]

Par la chaude voix de Mehmet Erdem (Stambouliote né en 1978 et reprenant la chanson de Reggiani en 2013 sous le titre  Kad?n?m – Ma femme).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QnKuTE05cO8[/youtube]

Avec des mots faciles Et ton air difficile,

Avec tes mots d’amour Qu’on ne comprend pas toujours,

T’as l’air d’une chanson Qu’on chante à la maison.

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais t’as l’air d’une chanson Qu’on chante entre garçons.

Ma femme, la la la la la la… Ma femme, la la la la la la…

Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête,

T’es pas la Madelon, Mais t’as l’air d’une chanson

Qu’a fait bien d’autres guerres Dont j’étais l’adversaire…

Et puis, malgré les crises, Malgré même un exode,

Comme le temps des cerises T’es revenue à la mode,

T’as l’air d’une chanson Fidèle à son violon…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Tu es faite de quoi? Quatre coups de crayon,

Deux-trois notes de joie Et beaucoup de brouillons

Et tu racontes quoi? Une histoire qui me plaît…

Si je ne suis pas toujours Là, dans tous les couplets,

Je reviens au refrain Et j’appelle ça l’amour,

Tu es faite de quoi? Tu es faite de moi…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais tu es la chanson Qui ne doit pas finir…

Je te joue longuement, Je me trompe souvent,

Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,

J’ai encore peur De ne pas te retenir…

Le monde entier est une chanson française (5)

«Dans le port d`Amsterdam, Y a des marins qui chantent »

Cette chanson de Brel, toujours ce Grand Jacques comme on l’appelle, date de 1964 et a été adaptée par de nombreux artistes, tel le génial Bowie.

Aussi, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles et noter le crescendo narratif et interprétatif «Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent », «Y a des marins qui dorment », «Y a des marins qui meurent », «Y a des marins qui naissent », …« Se mouchent dans les étoiles » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes voeux de réussite à mon intrépide étudiant, aux qualités vocales indéniables,  Derin Eralp, qui a présenté un intéressant  exposé argumentatif  sur cette chanson de Jacques Brel et son appartenance à la culture punk

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Fcw4SRGcY_E[/youtube]

La version de David Bowie, qui a tant apprécié cette chanson pré-punk :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4uPZIG5BHD4[/youtube]

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent

Les rêves qui les hantent Au large d`Amsterdam

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dorment

Comme des oriflammes Le long des berges mornes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui meurent

Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs

Mais dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui naissent

Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui mangent

Sur des nappes trop blanches Des poissons ruisselants

Ils vous montrent des dents A croquer la fortune

A décroisser la lune A bouffer des haubans

Et ça sent la morue Jusque dans le cœur des frites

Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus

Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête

Referment leur braguette Et sortent en rotant

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dansent

En se frottant la panse Sur la panse des femmes

Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré

D`un accordéon rance Ils se tordent le cou

Pour mieux s`entendre rire Jusqu`à ce que tout à coup

L`accordéon expire Alors le geste grave

Alors le regard fier Ils ramènent leur batave Jusqu`en pleine lumière

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé Des putains d`Amsterdam

De Hambourg ou d`ailleurs Enfin ils boivent aux dames

Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes infidèles

Dans le port d`Amsterdam Dans le port d`Amsterdam.

Version en anglais :

In the port of Amsterdam there’s a sailor who sings Of the dreams that he brings from the wide open sea In the port of Amsterdam there’s a sailor who sleeps While the river bank weeps to the old willow tree In the port of Amsterdam there’s a sailor who dies Full of beer, full of cries in a drunken town fight In the port of Amsterdam there’s a sailor who’s born On a hot muggy morn by the dawn’s early light In the port of Amsterdam where the sailors all meet There’s a sailor who eats only fish heads and tails And he’ll show you his teeth that have rotted too soon That can haul up the sails that can swallow the moon And he yells to the cook with his arms open wide « Hey, bring me more fish, throw it down by my side » And he wants so to belch but he’s too full to try So he stands up and laughs and he zips up his fly In the port of Amsterdam you can see sailors dance Paunches bursting their pants grinding women to porch They’ve forgotten the tune that their whiskey voice croaked Splitting the night with the roar of their jokes And they turn and they dance and they laugh and they lust Till the rancid sound of the accordion bursts And then out of the night with their pride in their pants And the sluts that they tow underneath the street lamps In the port of Amsterdam there’s a sailor who drinks And he drinks and he drinks and he drinks once again He’ll drink to the health of the whores of Amsterdam Who’ve given their bodies to a thousand other men Yeah, they’ve bargained their virtue, their goodness all gone For a few dirty coins, well, he just can’t go on Throws his nose to the sky and he aims it up above And he pisses like I cry on the unfaithful love In the port of Amsterdam In the port of Amsterdam

Un spot percutant pour une argumentation percutante

Pour travailler l’argumentation, le sujet suivant est accessible par sa simplicité et son actualité :

Selon vous, est-il préférable de circuler en ville à vélo plutôt qu’en voiture pour les petits déplacements quotidiens ?

Objectifs :

  • PO : trouver des arguments : les élèves cherchent des avantages puis des inconvénients aux déplacements en ville à vélo
  • CO : visionnage du spot suisse

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=MAOr3YrgKFA[/youtube]

 

  •  PO /  francophonie : observer les indices (culturels ou autres) qui montrent qu’il s’agit d’un spot suisse et non français
  • CO / vocabulaire : 1) reprendre le spot étapes par étapes (j’ai coupé en 6 parties) puis expliquer la situation (relations de travail) et  le langage familier (boite, bosser, kiffer, boulot, bagnole…) 2) relever l’humour noir ( les rimes + redondance de Lambert + »c’est pas la mort », « la mort c’est de rouler comme un con« ,  « il est pas là le cycliste ? il a encore dû crever « , alléluia final…)
  • PO / donner son avis : 1) vérifier que les arguments trouvés avant de visionner le spot correspondent à ceux énoncés dans le spot 2) exprimer son opinion sur ce spot (drôle, percutant (!), provocateur, efficace…)

L’art du portrait (2)

«Portrait de Pouchkine à sa table de travail», par Piotr Kontchalovski (XIXe siècle)

Objectifs :

  • Francophonie : découvrir un poème écrit en français en 1814 par un écrivain russe francophile influencé par le siècle des Lumières
  • CE : lire le portrait en vers d’un des plus grands poètes russes, Alexandre Pouchkine  (1799-1837).
  • PE : écrire à la manière de un portrait de soi-même, en vers(octosyllabes, hexasyllabes)  ou en prose (à partir du squelette : « Vous me demandez mon portrait, … Mon cher, …., Je suis un … Oui,… Ma taille…, J’ai le teint …, les cheveux…, J’aime le …, Je hais …, Après cela mon cher ami, Je veux toujours…, Vrai …, Ma foi, voilà… »)
  • PO : Lire son poème devant la classe

Mon portrait

Vous me demandez mon portrait,
Mais peint d’après nature :
Mon cher, il sera bientôt fait
Quoiqu’en miniature.

Je suis un jeune polisson
Encore dans les classes ;
Point sot, je le dis sans façon
Et sans fades grimaces.

Oui, il ne fut babillard,
Ni docteur en Sorbonne,
Plus ennuyeux et plus braillard
Que moi-même en personne.

Ma taille à celle des plus longs
Las ! n’est point égalée ;
J’ai le teint frais, les cheveux blonds
Et la tête bouclée.

J’aime et le monde et son fracas,
Je hais la solitude ;
J’abhorre et noises et débats
Et tant soit peu l’étude.

Spectacles, bals me plaisent fort,
Et d’après ma pensée
Je dirais ce que j’aime encore
Si je n’étais au Lycée.

Après cela, mon cher ami,
L’on peut me reconnaître ;
Oui, tel que le bon Dieu me fit,
Je veux toujours paraître.

Vrai démon pour l’espièglerie,
Vrai singe pour la mine,
Beaucoup et trop d’étourderie,
Ma foi, voilà Pouchkine.

Pour aller plus loin : rédiger la biographie de l’écrivain à travers les biographies courantes et des articles tels que  l’arrière grand père de Pouchkine était un nègre

L’art du portrait (1): « enseigner le français, c’est mon engagement, ma pensée humaniste de fraternité et de liberté »

Voici un article, issu du FDLM n°409, plein de peps où une professeur de FLE témoigne d’une vie consacrée au FLE, c’est-à-dire à la rencontre, à l’accueil et au don.

Objectifs :  (pour les enseignants ) à l’occasion de la semaine de la Francophonie, du 18 au 26 mars

  • lire un témoignage dynamique qui donne envie d’entrer en cours, de partager la langue, de transmettre un message d’ouverture à l’autre
  • réfléchir sur son parcours, son propre engagement, sur ses pratiques (Cf: photos de la page de droite)

(pour les étudiants)

  • CE : lire un article de presse FLE, qui désacralise l’enseignant par la découverte d’un exceptionnel parcours d’une vie consacrée à la transmission d’une langue et de ses valeurs
  • Lexique : 1) pays et nationalité : retrouver le parcours de Maria Luisa en la suivant pays par pays, année par année ( vie personnelle /  travail / diplômes- si séance en lien avec la rédaction d’un CV) / 2) les expressions idiomatiques (un vrai périple, tomber en amour, un travail de Don Quichotte, prendre du recul, pour de bon)
  • PE : s’interroger sur la place des langues à la manière de Maria Luisa, en complétant la phrase « Je parle en …, mais je …en … »

Rufin et la Passion francophone

Nouvelle à étudier la semaine de la Francophonie, bien sûr !

Lire le début sur passion francophone

Objectifs :

  • CO : comprendre un écrivain et le travail d’écriture en visionnant la vidéo où l’auteur présente son recueil de nouvelles Sept histoires qui reviennent de loin :[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xix162_jean-christophe-rufin-sept-histoires-qui-reviennent-de-loin_news[/dailymotion]
  • CE : lire une nouvelle Passion francophone et comprendre l’essentiel (situation d’énonciation, synthèse), expliquer le titre, faire le lien avec ce qu’en dit Jean-Christophe Rufin dans la vidéo, repérer dans le texte les clichés sur la culture française et les Français
  • PO : s’expimer sur sa propre « passion » francophone, sa propre image de la France et des Français

Moby Dick, le cachalot blanc

Objectifs :

  • Francophonie et initiation aux grands classiques de la littérature : lire trois extraits de Moby Dick, célèbre roman d’aventures du XIXème siècle, de Herman Melville, qui a inspiré, au XXème Albert Camus dans La Peste  – Pistes d’étude sur séquence Moby Dick
  • CE : vocabulaire de la mer,  de la pêche / identifier un personnage, Achab, ni « gentil » ni « méchant », héros qui évolue tout au long du récit – A lire: l’article de Bruce Barcott (The NY Times)comment la baleine a fait l’Amérique, in BOOKS n°78
  • arts visuels et EO : comparer avec le court-métrage  » The Leviathan » de Ruairi Robinson / quels points communs ? quelles différences ? dues à quoi ? / mythologie : qu’est ce que « le léviathan » ? quel rapport avec le film de Robinson et le roman de Melville ?

[vimeo]https://vimeo.com/122368314[/vimeo]

Extrait 1 :

 » Cette nuit-là, lors du quart de minuit à quatre heures, lorsque le vieillard – comme il le faisait parfois – sortit de l’écoutille où il s’appuyait et regagna son trou de tarière, il leva soudain le visage avec âpreté en humant l’air du large comme un chien de bord perspicace à l’approche d’une île barbare. Il déclara qu’il devait y avoir une baleine non loin. Toute la bordée sentit bientôt cette odeur particulière que le cachalot vivant répand souvent à une grande distance et aucun matelot ne fut surpris lorsque après avoir consulté le compas, puis le penon, et s’être assuré aussi précisément que possible de la direction d’où venait l’odeur, Achab donna rapidement l’ordre de changer légèrement le cap et de diminuer de voiles.
La ligne de conduite avisée, dictant cette manœuvre, se justifia pleinement au lever du jour qui révéla, à l’avant, une longue bande lisse horizontale, onctueuse comme de l’huile, et qui ressemblait, entourée comme elle l’était de risées, au revolin rapide, poli comme un métal, qui se forme à l’embouchure des grands fleuves.
– Aux postes de vigie ! Tout le monde sur le pont !
Sur le pont du gaillard d’avant, Daggoo fit un tel tonnerre avec le bout de trois anspects réunis, il éveilla les dormeurs avec un tel fracas de jugement dernier qu’ils semblèrent rejetés par l’écoutille tant ils apparurent avec promptitude, leurs vêtements à la main.
– Que voyez-vous ? cria Achab le visage renversé vers le ciel.
– Rien, rien, sir ! fut la réponse qui tomba d’en haut.
– Les perroquets !… les bonnettes ! Hautes et basses sur les deux bords !
Toute la toile établie, il largua la sauvegarde destinée à le hisser au mât de grand cacatois. Il était au deux tiers de son ascension lorsque, regardant dans l’espace vide séparant le grand perroquet du grand hunier, il poussa un cri de goéland :
– La voilà qui souffle ! La voilà qui souffle ! Une bosse comme une colline neigeuse ! C’est Moby Dick ! »

Extrait 2 :

 » Achab avait raison, dans l’impétuosité de leur impatience, les hommes avaient pris autre chose pour souffle, comme on l’allait voir, car à peine Achab avait-il atteint son perchoir, à peine l’estrope était-elle amarrée au cabillot du pont qu’il donna l’accent tonique d’un orchestre qui retentit comme une décharge d’artillerie. Trente poumons de cuir lancèrent ensemble un cri de triomphe cependant que – beaucoup plus près du navire que le souffle imaginaire, à moins d’un mille sur l’avant – Moby Dick en personne apparut ! Et ce n’était pas par des souffles calmes et indolents, ni par le paisible jaillissement de sa course mystique, que la Baleine blanche révéla sa présence, mais par le phénomène beaucoup plus étonnant du saut. Montant des profondeurs à sa plus extrême vitesse, le cachalot projette ainsi sa masse tout entière à l’air libre, et la montagne d’écume éblouissante qu’il a soulevée le dénonce à une distance de sept milles et plus. En de pareils moments, sur les vagues furieusement arrachées qu’il secoue, ce saut parfois est un défi.
– La voilà qui saute ! la voilà qui saute ! fut le cri qui accompagna les incommensurables bravades de la Baleine blanche se lançant vers le ciel comme un saumon. Si brusquement surgie dans la plaine bleue de la mer et projetée sur le bleu encore plus intense du ciel, l’écume qu’elle avait soulevée brilla de façon insupportable, aussi aveuglante qu’un glacier, puis son éblouissante intensité s’atténua progressivement jusqu’à n’être plus que la brume indistincte qui, dans la vallée, annonce une averse.
– Oui, accomplis ton dernier saut vers le soleil, Moby Dick ! s’écria Achab, ton heure est venue et ton harpon est prêt ! Tous en bas, sauf un homme au mât de misaine. Les baleinières ! Parés!
Dédaigneux des fastidieuses échelles de corde, les hommes, tels des étoiles filantes, glissèrent au pont par les galhaubans et les drisses, cependant que de manière moins foudroyante, quoique prompte, Achab était descendu de son perchoir.
– Les pirogues à la mer ! cria-t-il dès qu’il eut atteint la sienne, une baleinière de rechange gréée l’après-midi précédent. Monsieur Starbuck, le navire est à toi… tiens-toi à l’écart des pirogues, mais ne t’en éloigne pas non plus. Débordez tous ! »

Extrait 3 :

 » La Baleine blanche, la Baleine blanche ! s’écriaient à qui mieux mieux le capitaine, les seconds et les harponneurs, nullement ébranlés par les rumeurs inquiétantes qui couraient à son sujet et également anxieux de prendre un poisson si célèbre et si précieux, tandis que l’équipage maussade regardait de travers, et en la maudissant, la repoussante beauté de cette grande forme laiteuse qui, illuminée par les paillettes d’un soleil horizontal, se mouvait en scintillant, vivante opale dans le matin bleu de la mer. Messieurs, les événements se déroulèrent selon une étrange fatalité, comme s’ils avaient été tracés sur la carte du monde avant même la naissance de la terre. Le mutin était premier rameur à bâbord dans la baleinière du second, il était donc assis à ses côtés lorsqu’il se trouvait à l’avant avec sa lance et devait haler ou filer la ligne au commandement. De plus, lorsque les quatre pirogues furent mises à la mer, celle du second se trouva en tête, et personne n’eut un hurlement de joie aussi féroce que Steelkilt tandis qu’il peinait à son aviron. Après avoir nagé vigoureusement, leur harponneur piqua et, la lance à la main, Radney bondit à l’avant. Il entrait toujours en fureur, semblait-il, dès qu’il était dans une baleinière. Et le cri qui traversait son bandage demandait qu’on l’amenât sur le dos même du cachalot. Sans se faire prier, son tireur l’amena toujours plus près, à travers une écume aveuglante qui mêlait deux blancheurs, jusqu’à ce que soudain la pirogue donnât comme sur un récif, penchât et projetât à la mer le second qui était debout. Il tomba aussitôt sur le dos glissant de la baleine, la pirogue se redressa et fut jetée de côté par le remous, tandis que Radney se débattait dans la houle sur l’autre flanc du monstre. Il émergea de l’écume et on l’aperçut un instant indistinctement à travers ce voile, luttant sauvagement pour se dérober au regard de Moby Dick. Mais la baleine fit brutalement volte-face et, soulevant un soudain tourbillon, saisit le nageur dans ses mâchoires, se dressa sur l’eau en le brandissant, piqua à nouveau droit devant elle et sonda.
Cependant, au premier heurt de la pirogue, l’homme des Lacs avait filé la ligne de façon à se trouver à l’arrière du maelström, il observa tranquillement la scène, considérant ses propres pensées. Mais une secousse brusque et terrifiante fit plonger du nez la pirogue ; tirant rapidement son couteau, il coupa la ligne, et la baleine fut libre. Mais à quelque distance de là on vit réapparaître Moby Dick, des lambeaux rouges de la chemise de Radney accrochés dans les dents qui l’avaient dévoré. Les quatre baleinières continuèrent à lui livrer la chasse, mais le cachalot les évita puis enfin disparut tout à fait. »

Détail du tympan de Sainte-Foy-de Conques (Moyen-Age)

Pour ceux qui préfèrent le texte en anglais  : version audio

Le serpent qui danse

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FyAVDGSSxj4[/youtube]

Objectifs :

  • littéraire : poésie ( vers hétérométriques, strophes, quatrains, rimes), champs lexicaux du corps et de l’exotisme, métaphore filée de l’eau
  • culturel : poème mis en chanson par Serge Gainsbourg dont les chansons érotiques sont un hymne à la femme-enfant, à la beauté, à l’ambivalence et au pouvoir féminins

Le serpent qui danse de Charles Baudelaire, in Les Fleurs du Mal

Que j’aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s’éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d’amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L’or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d’enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s’allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l’eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l’eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de bohème,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon cœur !

Le Compagnon de George Sand

Lire un roman oublié de George Sand, peut-être caché derrière ses romans champêtres ?

poche

Le Compagnon du Tour de France (à lire ici : sand_compagnon_tour_de_france) a toute sa place dans une séquence sur le travail dans la littérature.

Objectifs :

  • CE : 1) lire un roman  du XIXème siècle, socialiste humanitaire 2) étudier l’argumentation dans le discours à partir d’un extrait le monde du travail G Sand
  • CO et culture française : le compagnonnage, l’artisan dans la société française avec l’interview de Gérard Depardieu par Jean-Michel Djian sur France Culture dans l’émission A Voix Nue du  4 mars 2013 (à écouter sur Depardieu à voix nue)

djiandepardieu

  • CO : voir un film de Rachid Djaïdani, avec Gérard Depardieu et le rappeur Sadek, dont le titre, à peu près similaire, parle d’une France d’aujourd’hui, humaniste et tolérante, où les générations et les différentes classes tentent de vivre dans la fraternité. [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=w8Qeo0co62M[/youtube]

Le Louvre par Will.i.am

Objectifs :

  • PO / francophonie : réfléchir sur le rayonnement de la France dans le monde (la culture, la mode, l’amour et la séduction …)
  • CE : lire l’article consacré à l’artiste au Louvre (avec une intéressante visite guidée du célèbre musée) sur Will.iam dévoile son clip
  • interdisciplinarité – 1) avec l’enseignant d’anglais : traduire le texte de l’anglais au français et s’interroger sur le lien entre Mona Lisa et la mode selon le narrateur – 2) avec l’enseignant d’histoire de l’art ou des arts plastiques : repérer les différents tableaux présents dans le clip

Mona Lisa Smile de Will.i.am :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0o41WCg4ypU[/youtube]

Let me tell you about my girlfriend,
Permets-moi de te parler de ma petite amie
My girlfriend Mona Lisa,
Ma petite amie Mona Lisa
She let somebody take a picture
Elle a laissé quelqu’un prendre une photo
So she can be a fashionista
Ainsi, c’est peut-être une fashionista

She said she wanna be a model
Elle a dit qu’elle voulait être modèle
But what she wanna be a model for?
Mais est-ce qu’elle deviendra modèle un jour?
She told me that she want to travel
Elle m’a dit qu’elle voulait voyager
Walk the rumors in Milano
Faire marcher les rumeurs à Milan

But I tell her that I loved her
Mais je lui ai dit que je l’aimais
Adored her, I need her, my Lisa.
Que je l’adorais, j’ai besoin d’elle, ma Lisa
She told me trust her,
Elle m’a dit de la croire
I want to, I wanna trust her
Je le veux, je veux lui faire confiance

And I don’t know why it hurts me, it hurts me, it hurts me
Et je ne sais pas pourquoi ça me fait mal,
I get jealous when she workin’, workin’, workin’
Je deviens jaloux quand elle travaille
All the fellas they be lookin’, lookin’, lookin’
Tous les mecs qui la regardent
They lookin’ at my Lisa, Lisa, Lisa
Ils regardent ma Lisa

Let me tell you about my baby,
Permets-moi de te parler de ma chérie
My baby Mona Lisa.
Ma chérie Mona Lisa
She told me that I’m acting crazy,
Elle m’a dit que j’étais complètement fou
She said I need to free her
Elle m’a dit que je devais la laisser un peu tranquille

She said she feel like she in prison
Elle a dit qu’elle se sentait en prison
But why she feel like she in prison?
Mais pourquoi se sent elle en prison?
We always going to the ocean side
Nous allons toujours du côté de l’océan
And a mountain top we be living a good living
Et au sommet de la montagne, nous pouvons vivre heureux

She wanna be a model and travel
Elle veut être modèle et voyager
And walk in the rumors of Milano.
Et faire marcher les rumeurs à Milan
She says I’m jealous, I know I’m jealous,
Elle dit que je suis jaloux, je le sais, je suis jaloux
Because I want her only for me and not them fellas
Car je la veux rien que pour moi et pas la partager avec ces mecs

And it hurts me, hurts me, hurts me,
Et ça me blesse,
All the time she be workin’, workin’, workin’,
Elle travaille tout le temps
Them boys be flirtin’, flirtin’, flirtin’,
Ces mecs flirtent
Flirting with my Lisa, Lisa, Lisa
Ils flirtent avec ma Lisa

Smile for me Mona Lisa, Lisa,
Souris pour moi Mona Lisa !

La 7ème poule

[vimeo]https://vimeo.com/96887950[/vimeo]

Un court-métrage, dont le scénario est inspiré de la nouvelle du même nom, de Saki (pseudo de Hector Hugh Munro).

“Ne vous attendez pas à ce qu’un garçon soit dépravé tant qu’il n’a pas été envoyé dans une bonne école.” Saki

Objectifs :

  • francophonie : découvrir un auteur britannique de nouvelles (dont l’ironie grinçante so british rappelle celle d’Oscar Wilde), engagé volontaire en France, qui meurt en fin de bataille de la Somme le 13 novembre 1916.
  • lire une nouvelle : The 7th pullet (1914)
  • étudier un court-métrage : (puiser dans les activités essentielles du blog du même nom !)
  • PE : Comprendre et rédiger une critique : Comprendre-et-rédiger-une-critique-de-cinéma.

Profitons du début d’année scolaire pour déguster Saki sans modération !

  • comparer deux personnages ou anti-héros  : *  Monsieur B, « un homme aigri et éteint qui rêve secrètement de pouvoir exister dans les yeux de ses compagnons de train comme un être intéressant et divertissant » * et Monsieur Sim, « un homme qui n’a aucun intérêt. C’est du moins ce qu’il pense de lui-même. Il profite d’un voyage professionnel pour revoir les visages de son enfance, sa fille, et faire d’étonnantes découvertes qui vont le révéler à lui-même. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tLn2xGyngSs[/youtube]

Plus d’infos sur les films et courts-métrages français : unifrance.org

danser en classe de FLE

Danser en classe ? pourquoi pas ? cela permet :

  • de libérer le corps donc la parole
  • d’associer plaisir et chanson française
  • de créer ou consolider un rapport prof / élève positif et dynamique (surtout si le prof danse aussi !)

Matériel : un vidéoprojecteur, un accès à internet, une piste de danse (pousser tables et chaises au fond de la classe)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EOCeRWLfYgQ[/youtube]

Idéal en fin d’année pour les cours où les élèves n’apportent ni livres, ni cahiers !

et puis à l’heure de la classe inversée, puisque les élèves, occupés avec leurs capsules et autres feuilles de route,  ne dansent plus le soir …

Succès assuré !

La sublime marée haute

La Marée Haute de Lhasa de Sela, extrait de l’album trilingue The living road, 2003
(pochette illustrée par l’artiste)
 the living road
Objectifs :
  • francophonie : découvrir une chanteuse américo-mexicaine, immigrée au Québec et à Marseille
  • CE/ CO : comprendre -et fredonner – des paroles simples mais émotivement très fortes
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dJ60T7jlRgo[/youtube]
La route chante
Quand je m’en vais
Je fais trois pas?
La route se tait
La route est noire
À perte de vue
Je fais trois pas?
La route n’est plus
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le coe?ur n’a
Pas assez
Mains de dentelle
Figure de bois
Le corps en brique
Les yeux qui piquent
Mains de dentelle
Figure de bois
Je fais trois pas?
Et tu es là
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le c?oeur n’a
Pas assez

Un certain regard : Tintin à Istanbul

tintin-istanbulda

Tintin et le Capitaine Haddock fument le narguilé devant Rumeli Hisar

Idéal pour terminer l’année après les dernières évaluations : vivement les vacances, mille millions de mille milliards de mille sabords !

Visionner le film  Tintin et le mystère de la Toison d’Or Film 1961 de Jean-Jacques Vierne (à noter que le capitaine est joué – façon pitre- par Georges Wilson,  père de Lambert ).

Objectifs (pour élèves turcs) :

  • culturel : initier à la lecture de B.D
  • interculturel :  1) faire un pont entre les cultures franco-belge et turque 2) découvrir sa ville à travers le regard de l’Autre : clichés et stéréotypes – lieux emblématiques- tracer un itinéraire touristique
  • comparer les paysages : Istanbul des années 60 / Istanbul aujourd’hui
  • (inciter à) visiter : le musée  Rahmi Koç où l’on peut voir les voitures américaines du film et  la Tour Galata où sont pris en guet-apens Tintin et le capitaine, accompagnés de leur guide Malik, qui ne peuvent donc admirer « le plus beau spectacle du monde »

tintin Casterman

Le château de Moulinsart est en fait celui de La Villette (Île de France) que les élèves connaissent pour l’avoir vu dans le film Da Vinci Code (2006). Hormis ce lieu, le tournage a eu lieu en Turquie et en Grèce.

chateau la villetteaffiche tintin

Pour les plus gourmands, mais pas gourmets  : Tintin (la faim dans le monde)

Mabel, une nouvelle de Somerset Maugham

Maugham est né et a vécu ses dix premières années à Paris : très jeune, comme tous les petits Français, il lit avec plaisir les Fables de La Fontaine :  « It was France that educated me, France that taught me to value beauty, distinction, wit and good sense, France that taught me to write. »

les 4 hollandais

Objectifs :

  • lire une nouvelle d’un auteur francophile
  • suivre et tracer un itinéraire sur une carte du monde
  • pénétrer discrètement dans la littérature de l’espionnage : ouvrir sur d’autres nouvelles, B.D. ou romans francophones (Katiba de J-C. Rufin, Comment j’ai liquidé le siècle de F. Vasseur, Lady S de P. Aymond et J. Van Hamme…)

A lire et à faire lire :

Les quatre Hollandais : et vingt-neuf autres nouvelles  en anglais  mabel dans le texte ou traduit de l’anglais par Joseph Dobrinsky (in Muze, n°83,  avril 2016) mabel1mabel2mabel3mabel4

Présentation par l’éditeur du recueil de nouvelles Les quatre Hollandais et 29 autres nouvelles :

Les trente nouvelles qui composent ce recueil, écrites par Somerset Maugham avant la Seconde Guerre mondiale, ont pour cadre la Malaisie, à l’époque de l’Empire colonial anglais. Maugham fait la part belle aux voyages et aux colonies et dépeint, au travers de portraits au scalpel, ceux qui ont fait le choix des îles, ces « Européens, [ces] fonctionnaires, planteurs, commerçants qui passaient en Malaisie leurs années actives ». L’auteur prend toujours le soin d’affubler ces personnages ordinaires d’un trait psychologique qui va bouleverser leur vie, d’inclure à son histoire un événement fortuit qui va irrémédiablement changer le cours des choses. Ainsi, les passions peuvent éclater et faire des ravages… On croise alors le chemin de ces quatre Hollandais, ces marins qui parcourent les mers du Pacifique et dont l’amitié à toute épreuve fait l’admiration de tous, jusqu’à l’arrivée d’une jeune Malaise à bord de leur navire… Ici et dans les nouvelles qui suivent, Somerset Maugham se fait l’analyste impitoyable de tous les secrets que peuvent receler le cœur humain.

Fantastique ! (2)

Le Horla de Guy de Maupassant

«Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible.
Je compris, haletant et frissonnant d’effroi,
Qu’il allait se passer une chose terrible… »

horla-rose William Julian-Damazy

Objectifs / la nouvelle :

  • lire une nouvelle du XIX ème siècle : taille réduite du texte / forme du journal intime ( centrage sur le personnage principal =narrateur / progression et ruptures temporelles)
  • mettre en parallèle la  biographie de l’auteur qui souffre de syphilis et de migraines
  • visionner un film court réinterprétant la nouvelle (acteur : Laurent Terzieff, réalisateur : Jean-Daniel Pollet)

Objectifs / le fantastique :

  • étudier l’irruption de l’irrationnel dans un univers réaliste
  • repérer la tonalité fantastique dans le doute créé par une double explication (la rationnelle et scientifique / le mystère des apparitions)
  • littérature comparée : thème du double, de la dualité de la nature humaine développé par Stevenson (Dr Jekyll et Mr Hyde) mais aussi dans Conte de Noël  où la femme possédée ne se souvient de rien à son réveil

A lire : la nouvelle « Le Horla »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CQbCJ64l8YY[/youtube]

Entre les murs, des héritiers ?

Pour découvrir le système français et s’interroger sur les pratiques de classe, le film « Entre les murs » de Laurent Cantet,  dont les dialogues et les attitudes si réalistes font sourire tant ils sonnent juste :

Objectifs :

  1. le système scolaire français : institution, administration, hiérarchie, sanction, durée des études, principes et pratiques …
  2. la pratique de classe : cours dialogué, place de la récitation, de la compréhension et de l’esprit critique, pédagogie de projet …
  3. le rapport enseignant / élèves : autorité, complicité, affection, indifférence…
  4. l’apprentissage du français pour des élèves d’origine étrangère
  5. la diversité sociale et culturelle : violence, défi, mépris, justice…
  6. la laïcité, valeur républicaine
  • puiser dans un ensemble de fiches pédagogiques très bien concues de l’Institut français : EntreLesMurs fiches péda
  • lire l’article intéressant de Philippe Meirieu , sociologue de l’éducation , dont le regard est éloigné de celui des spectateur-prof et spectateur-élève : Meirieu à propos du livre et du film « entre les murs »
  • regarder et analyser un extrait :[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FACNtax1MGw[/youtube]

 

Le film peut être mis en parallèle avec celui de M- C. Mention-Schaar  Les héritiers , dont les critiques généralement négatives ne peuvent cacher l’intérêt de la pédagogie de projet dans une classe jugée ingérable car multiculturelle et multiconfessionnelle.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wKstUWkxs4s[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mTQ5r9HdjmM[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EYEQJ6_6Qrc[/youtube]

la littérature en sifflotant

Objectifs :

  • culturel : découvrir un chanteur, Malthias Malzieu, également écrivain et co-réalisateur de film dont le monde poétique est peuplé de monstres amoureux, et d’hybrides extravagants !
  • littéraire : connaître un poème de la littérature française, et tout en fredonnant, l’apprendre !

Chanson d’automne de Paul Verlaine (1844 / 1896)

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

 A l’été je reviendrai dans la peau d’un nouveau né Puiser au fond des tes os, la lumière de l’été Le passé était composé A conjuguer au plus que présent Retrouver l’or maintenant Qui se cache Au fond de mes os Etre et avoir été Perdu si longtemps Dans un autre temps Tel un revenant Inversé Etre et avoir été Un fantôme de chaire et de sang Fredonnant une chanson d’été Pour l’éternité Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été :

à écouter : chanson d’été

à lire : Le bel album  Vampire en pyjama fait écho au récit plein d’espérance :journal d'un vampire en pyjama

Ridan et Brassens aussi nous font siffloter de la poésie avec Du Bellay  Heureux qui comme Ulysse  Cf : Du Bellay Heureux qui comme Ulysse

Bill et Boule de neige

Fêter la nouvelle année sous la neige ? Avec Boule et Bill, ça commence drôlement !neige

objectifs pédagogiques :

  • vocabulaire du quotidien, de la famille, de l’hiver, des loisirs (du sport)
  • rédiger un texte narratif à partir d’une bande-dessinée / raconter oralement une histoire
  • ou écrire un court article de journal de la rubrique « chiens écrasés » à partir d’une anecdote (les deux ci-dessous)

 neige 2

BD-pub-Boule-Bill

le court-métrage : une fiche vocabulaire pour bien « s’entendre » :

 GLOSSAIRE

 Vocabulaire

  • La scène : partie de l’histoire racontée dans le film avec une unité de lieu, de temps et de personnages.
  •  Le plan : morceau de vidéo tourné d’un seul coup et gardé sans coupure au montage. C’est l’unité logique de base d’une vidéo.
  • La prise : lors d’un tournage, il n’est pas rare de tourner plusieurs fois le même plan pour des raisons techniques.
  •  Identification des prises : pour un long tournage, on identifiera les prises suivant un plan de tournage. Ainsi, la prise 8-5-3 identifiera la 8e prise du plan 5 de la scène III
  • Le champ : l’espace visible par le spectateur.

Les différents types de plans :

  • Plan très large ou plan d’ensemble (PE) : paysage, ville, foule, bataille.
  • Plan large ou plan demi-ensemble (PL) : pièce, groupe.
  • Plan moyen (PM) : personnage en pieds.
  • Plan américain : personnage jusqu’à mi-cuisse.
  • Plan rapproché taille (PRT) : personnage jusqu’au nombril.
  • Plan rapproché poitrine ou plan cravate (PRP) : personnage vu jusqu’à la poitrine.
  • Plan serré ou gros plan (GP) : seulement le visage ou l’objet.
  • Très gros plan (TGP) : seulement les yeux.
  • Macro : seulement la pupille de l’œil.

Les différents types de champs :

  • Le champ est l’espace visible par le spectateur.
  • Le contre-champ est l’opposé du champ : souvent utilisé pour les scènes de dialogue.
  • Le hors-champ est l’action qui se déroule hors de l’écran, non visible par le spectateur.
  • La profondeur de champ est la mise en perspective des avants et arrières. Pour un paysage, par exemple, filmer un rocher en premier plan permet de donner une meilleure idée de l’échelle et des distances.

Les angles de vue

  • Plongée : cadrage de la scène par le dessus. Elle donne le sentiment que l’action est en hors-champ.
  • Contre-plongée : cadrage de la scène par le dessous. Le personnage est grandi.
  • Vue objective : l’action est filmée par une personne extérieure à l’événement.
  • Vue subjective ou point de vue : la camera cadre et se déplace comme si le spectateur était à la place d’un des personnages. Permet d’accentuer l’identification du spectateur.

Mouvements de caméra :

  • Mise au point : elle correspond à la zone de netteté de l’image dans le cadre. Avec un caméscope, il faudra choisir la mise au point manuelle car, par défaut, celle-ci est automatique. Une mise au point est cependant difficile à réaliser.
  • Panoramique : mouvement de la caméra autour de l’un de ses axes. On peut réaliser des panoramiques verticaux ou horizontaux. Il permet l’exploration progressive d’un décor pour en renforcer le côté dramatique ou pour en donner une vue d’ensemble. Il est préférable de le réaliser sur un pied.
  • Travelling : cadrage dynamique avec la vue qui suit l’action, avec le même cadrage. Il faut déplacer la caméra. Un travelling se réalise difficilement sans matériel (rail, grue, etc.). Il existe plusieurs travellings : avant, arrière, latéral, ascendant, descendant.
  • Zoom : cadrage dynamique sans déplacement de la caméra, par simple action sur l’objectif. Remarque : le zoom n’a pas le même rendu qu’un travelling avant ou arrière car, lors d’un zoom, il y a changement de perspectives. Il est donc très peu utilisé et on lui préférera un cut d’un plan général et d’un gros plan réalisé au montage (image non floutée).

Les étapes du tournage :

  • Le scénario : c’est le plan détaillé de l’histoire. On devrait y retrouver : le résumé de l’histoire, les noms des personnages et leur description, les lieux prévus, le décor utilisé, les costumes, les objets nécessaires, l’éclairage, les points de vue et les plans pour chaque scène, les gestes de chaque personnage et les dialogues.
  • Le story-board : c’est une préparation écrite où chaque plan est associé à un dessin avec un maximum de précision sur le placement de la caméra, ses mouvements, le jeu des acteurs…

Distribution des rôles :

  • Accessoiriste : il trouve les accessoires nécessaires pour chaque scène et vérifie lors du tournage que leur emplacement est respecté.
  • Cadreur : il intervient dès la préparation du film. Il analyse le scénario du film et étudie tous les éléments de prise de vue avec le réalisateur. Il communique alors à l’équipe des instructions sur le mouvement de la caméra, l’éclairage, etc.
  • Caméraman : il fait les différentes prises de vue avec la caméra en effectuant divers plans suivant le scénario fourni.
  • Comédien : il entre dans la peau d’un personnage et joue alors la comédie. Il doit connaître le scénario.
  • Costumier : il choisit les costumes des acteurs et les aide à s’habiller.
  • Décorateur : il doit s’occuper des décors pour le tournage.
  • Éclairagiste : il choisit les lampes adéquates pour le tournage et vérifie le bon éclairage des scènes.
  • Ingénieur son : il assure la gestion du son (bruitage, animation musicale…)
  • Réalisateur : il dirige le plateau de tournage et vérifie que le scénario est bien respecté.

 

le court-métrage : moment de langue et de culture (1)

Pour des projets où les élèves doivent produire une vidéo de quelques minutes, on peut faire visionner ces courts-métrages.

Un projet type proposé par Xavier Martin,  responsable pédagogique du lycée bilingue Saint-Benoît, Istanbul :Règlement Concours courts-métrages 2016

Edmond était un âne de Franck Dion, 2012, 15 minutes :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xxTq71ti8Qc[/youtube]

Pour étudier les thèmes de la solitude, la différence, l’incompréhension, l’épanouissement personnel : site du film

Au bout du monde de Konstantin Bronzit, 1999, 8 minutes :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mQQQXR1w7Kc[/youtube]

Pour étudier les thèmes de la séparation, de frontière, mais aussi le vocabulaire simple des nouveaux apprenants (maison, montagne, tomber, glisser, vache…) : fiche problématique du film

La nuit américaine d’Angélique de Pierre-Emmanuel Lyet et Joris Clerté, 2015, 7 minutes :

[vimeo]https://vimeo.com/109677043[/vimeo]

Bienvenue aux Artistes Anonymes de Mathias Gomis, 2012, 15 minutes :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cc87XWOuA6o[/youtube]

Créer une publicité

Objectif : faire une publicité sous forme d’affiche ou de vidéo :

  • d’une invention piochée sur le site salon des inventions – Concours Lumière
  • d’un produit propre à un monde imaginaire : qui n’existera que dans le futur, utile aux personnages de Star Wars ou d’un film déjà visionné en classe…
  • d’un produit turc pour un public français ou d’un produit francophone peu répandu en France (le sirop d’érable, la farine de taro, l’huile de baobab…)
  • humoristique  : pour un produit aux propriétés magiques / parodie d’une publicité populaire…

Un exemple de spot publicitaire créé par des lycéens : publicité pour une montre

[youtube]https://youtu.be/bLgMCGKlYW0[/youtube]

« la cuisine d’un chef »

Pour la semaine du goût ou à tout moment propice de l’année pour un moment découverte de la gastronomie française (projets « Réveillon de Noël », « La Table de Pâques »…), offrez un chef cuisinier à la table des étudiants !

piednoir

En partenariat avec l’Institut Français d’Istanbul, le chef André Piednoir, du Ritz Carlton, est venu préparer une Daurade Sauce Vierge que les jeunes ont dégusté avec étonnement.

piednoir2

Plus les élèves seront actifs, plus ils prendront du plaisir et seront fiers d’avoir participé au projet. Le goût de la daurade en sauce ne sera pas leur seul agréable souvenir !piednoir3

Pour parler français en Turquie, prenez l’ascenseur !

Une vidéo proposée sur le twitter de Xavier Martin pour introduire les mots transparents turcs et français.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kZ2eXpkpxoc[/youtube]

Rassurer les deux jeunes filles, étonnamment rivales (?) , en rappelant quelques mots français empruntés du turc, tels que cramoisi (kirmisi), sofa, gilet (yelek) et le marbre de Marmara … dont l’origine et la diffusion racontent l’histoire de la relation entre la France et l’empire ottoman.

Sais-tu parler djeuns ? Tu captes grave rien ? Pourtant, c’est trop wag ! Bade pas, c’est pas le seum …

Le verlan et l’argot  : comment capter ?

Pour comprendre la langue parlée en dehors de la classe, cette fiche pédagogique complète  : verlan fiche élève

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=46glSuKM1pU[/youtube]