Le monde entier est une chanson d’élève

Pour me dire au revoir, Ata, mon lycéen musicien de Terminale, m’offre ce nouveau morceau rap-Hip Hop : écouter  » Hesap  » de Ata

L’élève qui s’élève en créant et partageant, ici sa musique, quel plus beau moment pour un enseignant ?

Paroles turques :

biraz c?v?k biraz ciddi çok da kasmad?k umrumuzda da de?il zaten t?k.

Provakatorler olaylari yaratirken,
Bu genclerin sorunlari patlar iken,
Soluklari tukenirken, develer telal..
Pireler berber iken. (×2)

Hesabin artik odenmesi gerekir.
Isiginin artik sonme vaktidir.
Yar??? birinin bitirmesi lazimken,
Bana biraz sabir gereklidir.

Kumbaralardan dolup tasan paralar,
Masadan kalkar sirf seni yaralar.
Kalbime gelip kapattigin yaralar,
Belki de benim gozum gibi karalar..

Kanimi cekiyor anla
Kalbime dustugun anda
Sesimi kesemiyorlar
Kafami celemiyorlar

Gozume baktigin her an
Nefesim kesiliyor bak
Kafami bozuyor artik
Duslerin etrafi sardi(×2)

Provakatorler olaylari yaratirken,
Bu genclerin sorunlari patlar iken,
Soluklari tukenirken, develer telal..
Pireler berber iken. (×2)

Hesabin artik odenmesi gerekir.
Isiginin artik sonme vaktidir.
Yar??? birinin bitirmesi lazimken,
Bana biraz sabir gereklidir.

Kumbaralardan dolup tasan paralar,
Masadan kalkar sirf seni yaralar.
Kalbime gelip kapattigin yaralar,
Belki de benim gozum gibi karalar..

Verilecek hesaplar çok,
Soyleyecek sozum hiç yok
Verilecek hesaplar çok,
Soyleyecek sozum hiç yok

Les paroles en français : payer la note

c'est un peu lâche, un peu sérieux, et je ne m'attends pas à ce qu'il en soit ainsi.

Alors que les provocateurs créent des événements,
Alors que les problèmes de ces jeunes sont viciés,
Respirer . ..
Alors que les puces sont des barbiers. (X 2)

Votre compte doit être payé maintenant.
La lumière est maintenant le temps de la fin.
Alors que la course est censée finir,
J'ai besoin de patience.

Rempli d'argent,
Cela vous enlèvera de la table et vous blessera.
Si vous entrez et mourez,
Peut-être que c'est comme mes yeux.

Comprendre le sens
Mon cœur est 
Ils ne peuvent pas couper ma voix
Ils ne sont pas dans des cafés

Chaque fois que vous regardez le spectacle
Regarde à bout de souffle
Je me casse la tête maintenant
Les gouttes étaient des sardines (× 2)

Les comptes sont à donner,
Il n'y a pas de semelle à garder

Le monde entier est une chanson française (1)

« Le monde entier est un cactus »

Nombre de francophones fredonnent cette chanson, dynamique et drôle, de Jacques Dutronc, notre fameuse « vieille canaille » française. Pourtant, peu connaissent la reprise du groupe de pop anglaise, The Last Shadow Puppets, en 2016.

Or, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jacques Lanzmann)
  • PO : 1) trouver un sens au titre et à certains vers dont « Pour me défendre de leurs cactus, A mon tour j’ai mis des cactus » pour parler du monde dans lequel nous vivons 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, félicitations à mon brillant étudiant Efe Tanriverdi pour son exposé sur cette chanson de Jacques Dutronc et son interprétation remarquable

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4TlKA4vqAuo[/youtube]

La même chose, ou presque, avec ce délicieux accent britannique :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xf5apyds8Xk[/youtube]

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a des cactus Moi je me pique de le savoir Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs cœurs, il y a des cactus

Dans leurs porte-feuilles, il y a des cactus

Sous leurs pieds, il y a des cactus

Dans leurs gilets, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille ouille ouille, aïe

Pour me défendre de leurs cactus

A mon tour j’ai mis des cactus

Dans mon lit, j’ai mis des cactus

Dans mon slip, j’ai mis des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs sourires, il y a des cactus

Dans leurs ventres, il y a des cactus

Dans leurs bonjours, il y a des cactus

Dans leurs cactus, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a qu’des cactus Moi je me pique de le savoir

Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Le monde entier est une chanson française (2)

«Dans mon quartier, on laisse les armes à l’entrée »

Riff Cohen, jeune chanteuse franco- israélienne nous fait danser depuis 2015 et chanter  sur les énergiques et chaleureux rythmes orientaux. Tellement orientaux, que Simge, chanteuse turque en a fait une reprise très turque dans Mi? Mi?, (prononcez Mich Mich)

Or, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de la maman de Riff Cohen)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles « Sur les trottoirs on écrit des poésies » pour parler du quartier dans lequel nous vivons et dans celui où nous voudrions vivre « Mais quand même ce quartier Faudra l’inventer » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes encouragements à mon étudiant Ata Öztürk pour son approche de la chanson française notamment de celle-ci

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9qRsJtKA3-g[/youtube]

La même chose, ou presque, par Simge, la belle Stambouliote, née en 1981 :

Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les cyniques, les critiques, les sceptiques
Les bobards, les vantards
Non, n’ont pas l’accès

 Dans les rues ça sent le lilas

On laisse le temps s’étaler
On voit le ciel en entier
On parle avec tendresse
De la liberté, de la gentillesse
Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les radins, les mondains, les malins
Les pressés, les blasés
Non, n’ont pas l’accès
Les filles ont les cheveux hirsutes
Les garçons portent parfois des jupes

Sur les trottoirs on écrit des poésies
Les enfants claquent des doigts
Car la musique c’est la loi
Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les cyniques, les critiques, les sceptiques
Les bobards, les vantards
Non, n’ont pas l’accès
Au coucher du soleil on court sur l’horizon
On marche sur la planète
Comme dans sa maison
Ici on ne s’inquiète de rien
Notre passeport c’est terrien
Dans mon quartier
Vous êtes tous invités
Mais quand même ce quartier
Faudra l’inventer

 

Le monde entier est une chanson française (3)

«D’où l’ennemi viendra qui me fera héros »

Tout le monde connaît Jacques Brel, et ses chansons devenues universelles, dont Zangra. Le Désert des Tartares, roman paru en 1940 et écrit par l’Italien Dino Buzzati a inspiré Brel qui en résume l’intrigue dans ses strophes lapidaires et poignantes.

Car, rien de mieux que de partager langue et culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles et extrait ci-dessous) et la comparer avec quelques extraits du roman de Buzzati 5Zangra correspondant au personnage Drogo)
  • PO : trouver un sens aux paroles «Et l’ennemi est là je ne serai pas héros », réfléchir sur le sens de la vie, le destin, la tragédie intime

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lx4aUu5AXY4[/youtube]

Je m’appelle Zangra et je suis lieutenant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir les filles en troupeaux
Mais elles rêvent d’amour et moi de mes chevaux

Je m’appelle Zangra et déjà capitaine
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la jeune Consuelo
Mais elle parle d’amour et moi de mes chevaux
Je m’appelle Zangra maintenant commandant

Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg boire avec don Pedro
Il boit à mes amours et moi à ses chevaux

Je m’appelle Zangra je suis vieux colonel
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la veuve de Pedro
Je parle enfin d’amour mais elle de mes chevaux

Je m’appelle Zangra hier trop vieux général
J’ai quitté Belonzio qui domine la plaine
Et l’ennemi est là je ne serai pas héros

Buzzati traduit par Michel Arnaud :
« Effectivement s’avançait contre Giovanni Drogo l’ultime ennemi. Non point des hommes semblables à lui, tourmentés comme lui par des déserts et des douleurs, des hommes d’une chair qu’on pouvait blesser, avec des visages que l’on pouvait regarder, mais un être tout puissant et méchant ; il n’était pas question de combattre sur le sommet des remparts, au milieu des coups de canon et des cris exaltants, sous un ciel printanier tout bleu, il n’y avait pas d’amis à coté de vous dont la vue vous redonne du courage, il n’y avait pas non plus l’acre odeur de la poudre, ni de fusillades, ni de promesses de gloire. Tout va se passer dans la chambre d’une auberge inconnue, à la lueur d’une chandelle, dans la solitude la plus totale. On ne combat pas pour repartir couronné de fleurs, par un matin de soleil, au milieu des sourires des jeunes femmes. Il n’y a personne qui regarde, personne ne vous dira bravo. Oh, c’est une bataille bien plus dure que celle qu’il souhaitait jadis. »

Le monde entier est une chanson française (4)

«T’as l’air d’une chanson »

Cette chanson sortie en 1973 serait-elle poussiéreuse et ringarde ? Son interprète, Serge Reggiani, un vieux chanteur dépassé ? Pas en Turquie en tout cas, où ses plus belles chansons sont reprises par de jeunes interprètes branchés et romantiques.

En effet, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jean-Loup Dabadie, de l’Académie française )
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles « T’as l’air d’une chanson »  en repérant le jeu avec les mots qui parsèment le texte «Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête» ou encore «Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,J’ai encore peur De ne pas te retenir» 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs,bravo à mon exceptionnel étudiant Ömer Sefer pour son analyse stylistique de cette chanson écrite par Dabadie et son analyse comparée des paroles turques

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=y9dS-idGbhU[/youtube]

Par la chaude voix de Mehmet Erdem (Stambouliote né en 1978 et reprenant la chanson de Reggiani en 2013 sous le titre  Kad?n?m – Ma femme).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QnKuTE05cO8[/youtube]

Avec des mots faciles Et ton air difficile,

Avec tes mots d’amour Qu’on ne comprend pas toujours,

T’as l’air d’une chanson Qu’on chante à la maison.

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais t’as l’air d’une chanson Qu’on chante entre garçons.

Ma femme, la la la la la la… Ma femme, la la la la la la…

Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête,

T’es pas la Madelon, Mais t’as l’air d’une chanson

Qu’a fait bien d’autres guerres Dont j’étais l’adversaire…

Et puis, malgré les crises, Malgré même un exode,

Comme le temps des cerises T’es revenue à la mode,

T’as l’air d’une chanson Fidèle à son violon…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Tu es faite de quoi? Quatre coups de crayon,

Deux-trois notes de joie Et beaucoup de brouillons

Et tu racontes quoi? Une histoire qui me plaît…

Si je ne suis pas toujours Là, dans tous les couplets,

Je reviens au refrain Et j’appelle ça l’amour,

Tu es faite de quoi? Tu es faite de moi…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais tu es la chanson Qui ne doit pas finir…

Je te joue longuement, Je me trompe souvent,

Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,

J’ai encore peur De ne pas te retenir…

Ch’est bon cha !

Objectifs :

  • PO : retrouver les mots sous les « chuintements » et les prononcer correctement ( « les cruches tâchées » = les crustacés)
  • Lexique : les animaux, l’alimentation, la table et ses couverts, les ustensiles de cuisine, les vêtements
  • Interculturel : les références aux œuvres passées : la comptine « la mère Michel« , le personnage de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle / découvrir un artiste françaisatypique qui chante pour les enfants : Pascal Parisot (présentation par Télérama)

à écouter

A défaut du clip, l’ambiance en concert de l’album :

Le monde entier est une chanson française (5)

«Dans le port d`Amsterdam, Y a des marins qui chantent »

Cette chanson de Brel, toujours ce Grand Jacques comme on l’appelle, date de 1964 et a été adaptée par de nombreux artistes, tel le génial Bowie.

Aussi, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles et noter le crescendo narratif et interprétatif «Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent », «Y a des marins qui dorment », «Y a des marins qui meurent », «Y a des marins qui naissent », …« Se mouchent dans les étoiles » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes voeux de réussite à mon intrépide étudiant, aux qualités vocales indéniables,  Derin Eralp, qui a présenté un intéressant  exposé argumentatif  sur cette chanson de Jacques Brel et son appartenance à la culture punk

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Fcw4SRGcY_E[/youtube]

La version de David Bowie, qui a tant apprécié cette chanson pré-punk :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4uPZIG5BHD4[/youtube]

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent

Les rêves qui les hantent Au large d`Amsterdam

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dorment

Comme des oriflammes Le long des berges mornes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui meurent

Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs

Mais dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui naissent

Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui mangent

Sur des nappes trop blanches Des poissons ruisselants

Ils vous montrent des dents A croquer la fortune

A décroisser la lune A bouffer des haubans

Et ça sent la morue Jusque dans le cœur des frites

Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus

Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête

Referment leur braguette Et sortent en rotant

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dansent

En se frottant la panse Sur la panse des femmes

Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré

D`un accordéon rance Ils se tordent le cou

Pour mieux s`entendre rire Jusqu`à ce que tout à coup

L`accordéon expire Alors le geste grave

Alors le regard fier Ils ramènent leur batave Jusqu`en pleine lumière

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé Des putains d`Amsterdam

De Hambourg ou d`ailleurs Enfin ils boivent aux dames

Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes infidèles

Dans le port d`Amsterdam Dans le port d`Amsterdam.

Version en anglais :

In the port of Amsterdam there’s a sailor who sings Of the dreams that he brings from the wide open sea In the port of Amsterdam there’s a sailor who sleeps While the river bank weeps to the old willow tree In the port of Amsterdam there’s a sailor who dies Full of beer, full of cries in a drunken town fight In the port of Amsterdam there’s a sailor who’s born On a hot muggy morn by the dawn’s early light In the port of Amsterdam where the sailors all meet There’s a sailor who eats only fish heads and tails And he’ll show you his teeth that have rotted too soon That can haul up the sails that can swallow the moon And he yells to the cook with his arms open wide « Hey, bring me more fish, throw it down by my side » And he wants so to belch but he’s too full to try So he stands up and laughs and he zips up his fly In the port of Amsterdam you can see sailors dance Paunches bursting their pants grinding women to porch They’ve forgotten the tune that their whiskey voice croaked Splitting the night with the roar of their jokes And they turn and they dance and they laugh and they lust Till the rancid sound of the accordion bursts And then out of the night with their pride in their pants And the sluts that they tow underneath the street lamps In the port of Amsterdam there’s a sailor who drinks And he drinks and he drinks and he drinks once again He’ll drink to the health of the whores of Amsterdam Who’ve given their bodies to a thousand other men Yeah, they’ve bargained their virtue, their goodness all gone For a few dirty coins, well, he just can’t go on Throws his nose to the sky and he aims it up above And he pisses like I cry on the unfaithful love In the port of Amsterdam In the port of Amsterdam

Identité nationale

Objectifs :

  • culturel : comprendre l’Occupation durant la 2ème guerre mondiale, Résistance et Collaboration
  • lecture d’image : l’affiche rouge
  • CE : Missak, l’enfant de l’affiche rouge, un livre de Didier Daeninckx
  • PO : s’exprimer sur la définition d’identité, sur sa propre identité, sur l’étranger

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HKsyAAn-YTA[/youtube]

Identité nationale, Bernard Lavilliers
Des lois-encore des lois, pour blanchir les puissants, qui n’ont même plus de classe qui sont de vrais faisans
Des interdits partout t’es pas assez mature pour savoir si tu peux, fumer dans la nature,
insulter la police ou bien le président, écrire ce que tu veux chanter ce que tu sens,
Y a des senseurs partout mentalité de flics
Ou bien des courtisans rampants dans la milice.

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

On se croirait revenu à Vichy chez Pétain, là où les étrangers les juifs- les arméniens
Étaient placardés là sur cette affiche rouge, là où monsieur Bousquet disait « personne ne bouge »
Ils vont dans ton passé citoyen anonyme, fouiller dans ton casier judiciaire, et ça rime , voir si t’es bon français, si t’as de bon réflexes patibulaires- mais presque.

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

Alors que le crédit t’encercle, t’infantilise, que les banquiers joue avec la banquise.
Que tes amis d’enfance redeviennent étrangers, t’as peut être quand même des questions à poser
La nuit sur internet partage tes insomnies et des flics des rois, tu deviens repérable sur ton adresse IP
t’es cerné en croyant que t’es libre.
Le blues

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

Y’a les petits marquis qui te prennent pour un con, avec une arrogance du temps de Napoléon,
qui frime avec tes sous dans des cours d’opérettes,.
Mais quand est-ce qu’on les vire ?
Quand est-ce qu’on les jette ?

Comment devenir un grand homme ? Une réponse en musique par un lycéen de dernière année

Objectifs :

  • Dialogue co-culturel : découvrir un artiste et une oeuvre étrangère, Pinhani, groupe de rock alternatif turc, choisi par un élève  souhaitant transmettre un message autrement que par la PE / PO
  • Dialogue intergénérationel : aider l’apprenant à s’élever, c’est à dire à grandir, à devenir « élève » pour devenir un homme ou une femme digne

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4kgqumwZB4c[/youtube]

Version de Ata 

« Bonjour Madame ,
C’est le chanson que j’ai fait. C’est un cover. La version originale de cette chanson est Pinhani – Ben Nas? Büyük Adam Olucam. Dans ma version, je suis la personne qui chante ,et j’ai changé toute la structure bien sur. Merci beaucoup. »

Mon général

Objectifs :

  • culturel / histoire de France : 2ème guerre mondiale, la Résistance, le Débarquement, le soldat inconnu, l’hymne national, le Général De Gaulle, Jeanne d’Arc
  • PO / éthique : Mon Général, chanson écrite par Léo Ferré en 1947, censurée jusqu’en 1961, sortie sur un album seulement en 2001. Le droit d’expression dans une démocratie ? L’humour et l’ironie pour dépasser l’intolérance et les ornières ?
  • CO : vidéo et paroles de la chanson

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AGYgM6PJAgg[/youtube]

Je vous écris du Paradis
Où j’ trouve qu’ la Terre, c’est très joli
Puisque c’est vrai, faut bien qu’ j’ le dise
Je vais vous mettre mon cœur à nu
J’ suis p’t-êt’ un soldat inconnu
Mais la place était déjà prise
Alors, comme j’avais un copain
J’ crois que c’était un Américain
Il m’a fait monter à l’anglaise
L’ bon Dieu qui r’connaît pas l’ dollar
Si j’ les ai eus, c’est un hasard
J’ leur ai chanté la Marseillaise

Mon Général, j’ai souvenance
D’une pitié qui venait d’ la France
Paraît qu’il faut plus en parler
Y en a qu’ ça gêne aux entournures
Je me souviens des « manucures »
Je n’ai plus de mains, j’ peux rien prouver
Mais y a une chose que j’ peux vous dire
Paraît qu’on veut vous faire élire
C’est vrai sans blague, c’est enfantin
Ils savent pas que les vacheries d’ la gloire
C’est qu’au milieu d’une page d’histoire
Il faut savoir passer la main

Je me souviens du p’tittrot
D’ la gare du Nord, de votre photo
Que je portais comme une relique
Mon Général, c’est p’t-êt’ idiot
Mais je ne sais plus trouver les mots
C’était p’t-êt’ quelque chose d’héroïque
Ah oui, c’est ça, ils m’ont emmené
J’ crois bien que j’avais les poings liés
Au fond, qu’est-ce que ça peut vous faire?
Pensez qu’ils voulaient me faire causer
Comme j’avais rien à leur donner
Ils m’ont mis l’ cœur en bandoulière

Mon Général, j’ai souvenance
De mes prisons hors de la France
Vous étiez loin, vous ne saviez pas
On s’ fait à tout, même au tragique
J’ai toujours eu le sens épique
Mais pas pour ces sortes de galas
Si d’aventure, j’ viens à Paname
Y faudra rien dire à vot’ dame
J’ vous sortirai incognito
J’ vous emmènerai dans mes domaines
J’ vous demande pardon d’ vous faire d’ la peine
J’aurai pas la gueule d’un héros

Je me souviens du matin clair
Y avait même pas un reporter
J’en ai encore la chair de poule
C’était un hôtel si parfait
Qu’ les clients, y ressortaient jamais
Une vraie station, une vraie Bourboule
Je me souviens, mais à quoi bon?
C’était pour moi ma seule passion
J’aimais les chiens, Dieu me le pardonne
J’en ai vu un qui m’a souri
J’y suis allé, puis j’ai compris
Ils l’avaient dressé comme un homme

Mon Général, j’ai souvenance
Que vous avez sauvé la France
C’est Jeanne d’Arc qui me l’a dit
C’est une femme qu’avait de la technique
Malgré sa fin peu catholique
Vous aviez les mêmes soucis
Et puisqu’il faut, sur cette Terre,
Que chacun passe solitaire
Vous avez le droit de rêver
Mon Général pour vos vacances
J’ vous raconterai l’Histoire de France
Des fois que vous comprendriez

Le petit bal perdu, c’était bien !

Pour découvrir l’âge d’or de la chanson française avec Bourvil et un chorégraphe de talent, Philippe Decouflé.

Objectifs :

  • culturel : apprécier le lien artistique, plein d’humour et de tendresse, entre la France d’aujourd’hui et celle d’hier, et découvrir ses artistes selon les contextes (après-guerre / mondialisation)
  • CE / CO : la chanson « c’était bien », interprétée en 1961, écrite par Robert Nyel et Gaby Verlor, au son de l’accordéon, alors instrument emblématique des bals populaires en France
  • vocabulaire : reconnaître les mots-gestes ou gestes-mots des interprètes, tels que ‘s’appellait / lait / s’appeler au téléphone’ et plein d’autres encore !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EJB2GtoP38Y[/youtube]

C’était bien (Le p’tit bal perdu)

1. C’é-tait tout juste a-près la guerr’
Dans un p’tit bal qu’a-vait souf-fert
Sur u-ne pis-te de mi-sère
Y’en a-vait deux à dé-cou-vert
Par-mi les gra-vas ils dan-saient
Dans ce p’tit bal qui s’ap-pe-lait (3)

Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est de ces a-mou-reux
Qui ne re-gar-daient rien au-tour d’eux
Y’a-vait tant d’in-sou-cian-ce
Dans leurs ges-tes é-mus

A-lors quelle im-por-tan-ce
Le nom du bal per-du
Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est qu’ils é-taient heu-reux
Les yeux au fond des yeux
Et c’é-tait bien
Et c’é-tait bien.

2. Ils bu-vaient dans le mê-me verre
Tou-jours sans se quit-ter des yeux
Ils fai-saient la mê-me pri-ère
D’ê-tre tou-jours tou-jours heu-reux
Par-mi les gra-vas ils sou-riaient
Dans ce p’tit bal s’ap-pe-lait
Qui s’ap-pe-lait (3)

Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est de ces a-mou-reux
Qui ne re-gar-daient rien au-tour d’eux
Y’a-vait tant d’in-sou-cian-ce
Dans leurs ges-tes é-mus
A-lors quelle im-por-tan-ce
Le nom du bal per-du
Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est qu’ils é-taient heu-reux
Les yeux au fond des yeux
Et c’é-tait bien
Et c’é-tait bien.

Et puis quand l’ac-cor-dé-o-niste
S’est ar-rê-té ils sont par-tis
Le soir tom-bait des-sus la piste
Sur les gra-vas et sur ma vie
Il é-tait red’-ve-nu tout triste
Ce pe-tit bal qui s’ap-pe-lait
Qui s’ap-pe-lait (3)

Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est de ces a-mou-reux
Qui ne re-gar-daient rien au-tour d’eux
Y’a-vait tant de lu-miè-re
A-vec eux dans la rue
A-lors la belle af-fai-re
Le nom du bal per-du
Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est qu’on é-tait heu-reux
Les yeux au fond des yeux
Et c’é-tait bien
Et c’é-tait bien.

A l’enfant

Objectifs :

  • culturel : découvrir un chanteur de qualité, Valérian Renault,  et son album Laisse Couler, primé de l’Académie Charles Cros., où l’enfance tient une place rare
  • CO : comprendre les paroles touchantes de ce beau texte, « Je te dédie ma chanson. Pour te dire que j’en viens, Qu’on en sort « .
  • PO / Argumentation : « Comment se fait-il que les enfants étant si intelligents, la plupart des hommes soient bêtes ? Cela doit tenir à l’éducation. » Alexandre Dumas, fils. Réfléchir sur cette citation et la lier à la chanson.
  • professionnel : s’interroger sur la place de l’enfant dans notre métier, notre attitude, notre regard et nos gestes d’enseignant.
A l’enfant, de V. Renault :
Je chante pour les chenilles
– Larves que la honte habille –
Qui tristement se tortillent
Au fond du temps lourd et long.
Je veux que mes vers consolent
Jusque dans les cours d’école
Le ver dont ceux qui rigolent
Ne seront jamais papillons.
Toi qui depuis ta naissance
Comptes les jours en silence,
Pour qui l’enfer est l’enfance,
Je te dédie ma chanson.
Pour te dire que j’en viens,
Qu’on en sort,
Que c’est rien,
Que l’avenir est jamais loin.
Que l’avenir est jamais loin.Toi, le trop gros, le trop mince,
Que ta différence évince,
Sache que les plus beaux princes
Sont ceux qui furent crapauds.

Petite fille vilaine,
Chaque goutte de ta peine
Fait l’essence de la reine

Que tu deviendras bientôt.

À tous ceux que l’on tabasse ;
Gamins du fond de la classe,
N’ayez crainte le temps passe.
Passe le temps et les maux.

Refrain

Enfant fais tes armes.
De temps et de larmes
Se trempe une lame.

Je sais que la route est dure
Mais si cela te rassure,
Dis-toi que plus elle dure
Plus belle sera sa fin.

Lors, si tu en es capable,
Prends pitié du pauvre diable,
Ce bourreau des bacs à sable
– petit roi des petits riens –

Car pendant que fanfaronne
Le coq à la cour des connes,
Toi, lentement tu façonnes
Le lion qui naîtra demain.

Écouter sur Deezer  : à l’enfant

Les Zanimos

Mais ils sont où les Zanimos ? Pour finir l’année dans une ambiance de ménagerie festive, retrouvez-les et écoutez leurs cris grâce à la chanson et au clip des Zut !

Objectifs :

  • divertissement : se faire plaisir en fin d’année et danser en rythme ! Pour découvrir le génial groupe Zut, aller sur leur site : site des Zut
  • vocabulaire : les animaux, les cris, la description physique, les couleurs
  • CO / EO : comprendre les paroles, les chanter, retrouver le nom des Zanimos qui apparaissent tout le long du clip

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Bf0nkOr4r1s[/youtube]

Le mot juste

Objectifs :

  • CO : comprendre une chanson sur le voyage, la vie, le départ, le choix
  • PE / PO : écrire à la manière de « Si tu crois que…, on + futur… »
  • Culture : découvrir un chanteur de qualité, aux mots justes, Bertrand Belin, fils de pêcheur quiberonnais, dont l’album Hypernuit a reçu le Grand prix du Disque de l’Académie Charles-Cros.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2ogfobKUNtg[/youtube]

CAMELIA JORDANA
Si tu crois que là-bas
Si tu crois qu’il y a mieux pour toi
Va

BERTRAND BELIN
S’il t’en coûte de voir une route
Sans l’emprunter
Va
On t’oubliera
On peut faire ça

CAMELIA JORDANA
Mais pour l’heure
Pour notre bonheur

DUO
Soigne tes adieux
Tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici

Seulement le beau geste

Seulement le mot juste
Soigne tes adieux
Tu veux
Nous attendons cher ami
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste

BERTRAND BELIN
Si tu crois que là-bas
La pluie ne mouille pas
Les gens comme toi
Va

CAMELIA JORDANA
Si tu crois que là bas
Les chiens n’aboient pas
Sur les gens comme toi
Va

BERTRAND BELIN
On t’oubliera
Ça, on sait faire ça

DUO
Mais pour l’heure
Pour notre bonheur
Soigne tes adieux
Tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste
Nous attendons cher ami
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste
Soigne tes adieux tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste

des mots démo démocratie

Objectifs :
  • CO : écouter une chanson de Christian Olivier, chanteur des Têtes Raides, groupe aux chansons souvent poétiques et sociales,  en cliquant sur écouter des mots crament aussi
  • Culture française : expliquer « place de la République », « les droits de l’homme », « à Nation ou Barbès », « de Gavroche à Jaurès », « les cloches qui sonnent », « des fleurs qui piquent » (penser au décret de 1792 : Le sceau de l’État porterait pour type la France sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien ou bonnet de la Liberté)
  • PO : 1) s’interroger sur la place de la démocratie dans le pays où l’on se trouve et dans le monde / donner une définition d’un pays où se  vivrait VRAIMENT la démocratique / quel est le message de cette chanson ? 2) trouver des mots formés à partir de dêmos et de kratos et faire des liens entre ces mots et la démocratie (démagogie, bureaucratie..) , trouver différentes façons d’écrire « démocramotie »
 [La Marianne de Léopold Morice, place de la République, transformée en autel, janvier 2016 Photo Edouard Caupeil pour Libération]
Les néons illuminent une mauvaise mine
J’ai cru voir passé un brin de liberté
Tu m’as dit j’te le donne
Mais faut pas qu’tu t’étonnes
Y’aura des fleurs qui piquent
Place de la République
Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Les écrans qui s’animent
Animent nos déprimes
Ce brin de liberté je crois j’en ai rêvé
Tu m’as dit c’est tout comme
J’te fais les droits de l’homme
A Nation ou Barbès
De Gavroche à Jaurès
Quand d’un coup de crayonOn a biffer vos noms
Ça m’a fendu le pique
L’as de la républiqueDémo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotieTu m’as dit le temps passe
Elle a fendu la glace
Jusqu’au bord de nos lits
La haine a fait son nid
Tout ça n’a pas de sens
Quelque fois quand j’y pense
J’aurai frôler la vie à tant dire merci
Jusqu’au jour qui se lève
Quand sonnera la trêve
Si je revois passer ce brin de liberté
De l’hiver à l’automne
Dans les cloches qui sonnent
Et les fleurs qui piquent
Place de la république

Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotie

Pour aller plus loin : comprendre le contexte et le sens du discours de Victor Hugo, le 4 septembre 1870

« Les paroles me manquent pour dire à quel point m’émeut l’inexprimable accueil que me fait le généreux peuple de Paris.
Citoyens, j’avais dit : Le jour où la république rentrera, je rentrerai. Me voici.
Deux grandes choses m’appellent. La première, la république. La seconde, le danger.
Je viens ici faire mon devoir.
Quel est mon devoir ?
C’est le vôtre, c’est celui de tous.
Défendre Paris, garder Paris.

Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde.
Paris est le centre même de l’humanité. Paris est la ville sacrée.
Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain.

Paris est la capitale de la civilisation, qui n’est ni un royaume, ni un empire, et qui est le genre humain tout entier dans son passé et dans son avenir. Et savez-vous pourquoi Paris est la ville de la civilisation ? C’est parce que Paris est la ville de la révolution.

Qu’une telle ville, qu’un tel chef-lieu, qu’un tel foyer de lumière, qu’un tel centre des esprits, des cœurs et des âmes, qu’un tel cerveau de la pensée universelle puisse être violé, brisé, pris d’assaut, par qui ? par une invasion sauvage ? cela ne se peut. Cela ne sera pas. Jamais, jamais, jamais !

Citoyens, Paris triomphera, parce qu’il représente l’idée humaine et parce qu’il représente l’instinct populaire.
L’instinct du peuple est toujours d’accord avec l’idéal de la civilisation.
Paris triomphera, mais à une condition : c’est que vous, moi, nous tous qui sommes ici, nous ne serons qu’une seule âme ; c’est que nous ne serons qu’un seul soldat et un seul citoyen, un seul citoyen pour aimer Paris, un seul soldat pour le défendre.

A cette condition, d’une part la république une, d’autre part le peuple unanime, Paris triomphera.
Quant à moi, je vous remercie de vos acclamations mais je les rapporte toutes à cette grande angoisse qui remue toutes les entrailles, la patrie en danger.

Je ne vous demande qu’une chose, l’union !
Par l’union, vous vaincrez.

Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles.
Serrons-nous tous autour de la république en face de l’invasion, et soyons frères. Nous vaincrons.
C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté. »

Je m’en vais … en France !

Objectifs :

  • découvrir un chanteur français « tendance » : Vianney, chanteur vadrouilleur adepte du vélo et du scooter électrique (à repérer dans les paroles)
  • CE : relever les expressions idiomatiques et les références littéraires et culturelles (le conte, la Bible)
  • PO : à partir du clip, s’exprimer sur les caractéristiques de la culture française telle qu’elle apparaît dans les paysages et les personnages présentés

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eLYyCFuPCX8[/youtube]

J’ai troqué mes cliques et mes claques
Contre des cloques et des flaques
Mon sac à dos pour oublier
Qu’avant c’est toi qui me pesais
Ce qui m’emmène, ce qui m’entraîne
C’est ma peine, ma peine plus que la haine
Oh ma route, oh ma plaine
Dieu que je l’aime
Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vaisEt ce qui perle sur mon front
Gouttes de pluie, gouttes de froid
Donne des ailes, donne dont
L’envie de m’éloigner de toi
Et mes larmes, et mes armes
Sont ma peine, ma peine plus que la haine
Et mes larmes, mes larmes
Dieu que j’ai malEt tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
Où tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais

Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais
Je m’en vais

« Persona non grata », la page blanche

Paris, lieu sublime du manque d’inspiration !

Objectifs :

  • culturel : découvrir le chanteur Tété, dans un album biographique
  • lexique : les expressions courantes et idiomatiques « persona non grata », « la page blanche », « être sur le banc de touche », « être aux abois », « prendre la plume », « être à quai » ; ou littéraires « sœur Anne, ne vois-tu riens venir », « eurêka »,  » le poète disparu », « pour qui sonne le glas »; ou propres à l’auteur  » comme un Sikh à Sangatte »,  » retaper le code »…
  • PO : s’exprimer sur la leucosélophobie, ou syndrome de la page blanche et imaginer l’angoisse de l’artiste, Tété, en relevant les mots et vers qui révèlent cet état d’anxiété

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IK-8oQlZblw[/youtube]

Tout a commencé l’autre jour
En sortant de ma douche
Champ de vision qui se bouche,
Des accents de banc de touche
Comme une odeur de sapin
Funeste faisceau d’indices
Ce n’est pas encore la fin
Mais j’en sens les prémices
Envie de chanter des sonnets,
Des cantiques habités
Mais la magie est à quai,
Le génie alité
Pas de répit pour ma peine
Je décède chaque fois
Qu’une feuille vierge étaye
Ce sinistre constatPersona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépas

Persona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi
Me reprendre je dois.

Peut-être je me suis trompé
De mode, okay mettons
J’ai beau retaper le code,
Mais personne ne répond

J’en ai parlé en haut lieu,
Haussement d’épaules au mieux
J’suis comme un Sikh à Sangatte
Mais ça, les caciques s’en battent

Sœur Anne, ne vois-tu rien venir
Ni muse ni supplément,

Rien pour sauver mon empire,
Me refaire tranquillement
Mettre un terme à mon calvaire,
Faire le lit du salut
Gommer d’un trait ces faux airs,
De poète disparu…
Persona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépasPersona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi

Eurêka je l’ai trouvée,
La trame rêvée du bonheur
Celle d’une mine aux abois,
Qui ne mérite pas son auteur

Je connais bien le sujet
J’en saisis les moindres aspects
Persona non grata,
C’est quand on ne veut pas de toi

Persona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépas

Persona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi
Me reprendre je dois

Le serpent qui danse

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FyAVDGSSxj4[/youtube]

Objectifs :

  • littéraire : poésie ( vers hétérométriques, strophes, quatrains, rimes), champs lexicaux du corps et de l’exotisme, métaphore filée de l’eau
  • culturel : poème mis en chanson par Serge Gainsbourg dont les chansons érotiques sont un hymne à la femme-enfant, à la beauté, à l’ambivalence et au pouvoir féminins

Le serpent qui danse de Charles Baudelaire, in Les Fleurs du Mal

Que j’aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s’éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d’amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L’or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d’enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s’allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l’eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l’eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de bohème,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon cœur !

« Quelle connerie la guerre ! », Prévert

Rappelle-toi !

Rappelle-toi, Barbara !

Les bombes détruisent allégrement Alep, Palmyre, Kobané et Homs …Elles ont détruit Brest lors de la deuxième guerre mondiale.

L’humanité ne retient donc pas les souffrances du passé ? L’antimilitarisme n’a donc été remplacé que par l’indifférence ?

Jacques, toi le poète, à quoi peut donc servir ton poème ? Tu as dénoncé la guerre, les morts civiles. Tu as chanté l’amitié entre inconnus, le respect pour l’amour que chacun porte en soi. Vois, comme tu es écouté !

De ta poésie, n’a-t-on retenu que la pluie qui se déverse dans les rues ? de « dénudé », es-tu donc devenu un poète rhabillé ?

Objectifs :

  • PO / actualités  : parler de la guerre, des souffrances et de l’amitié qui lient tous les humains
  • culturel : le poète engagé au XXème siècle, la 2ème guerre mondiale
  • CE : lire un poème en vers libre ( strophe, vers, rime / énumération, comparaison, métaphore, paronomase / champs lexicaux de l’amour, de l’amitié, de la destruction, de la souffrance, du souvenir)

Écouter le poète, une voix bien émouvante, plus peut-être que les chansons trop douces, trop tristes même, d’Yves Montand ou des Frères Jacques :

Barbara de Jacques Prévert

Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là

Et tu marchais souriante

Épanouie ravie ruisselante

Sous la pluie

Rappelle-toi Barbara

Il pleuvait sans cesse sur Brest

Et je t’ai croisée rue de Siam

Tu souriais

Et moi je souriais de même

Rappelle-toi Barbara

Toi que je ne connaissais pas

Toi qui ne me connaissais pas

Rappelle-toi

Rappelle-toi quand même ce jour-là

N’oublie pas

Un homme sous un porche s’abritait

Et il a crié ton nom

Barbara

Et tu as couru vers lui sous la pluie

Ruisselante ravie épanouie

Et tu t’es jetée dans ses bras

Rappelle-toi cela Barbara

Et ne m’en veux pas si je te tutoie

Je dis tu à tous ceux que j’aime

Même si je ne les ai vus qu’une seule fois

Je dis tu à tous ceux qui s’aiment

Même si je ne les connais pas

Rappelle-toi Barbara

N’oublie pas

Cette pluie sage et heureuse

Sur ton visage heureux

Sur cette ville heureuse

Cette pluie sur la mer

Sur l’arsenal

Sur le bateau d’Ouessant

Oh Barbara

Quelle connerie la guerre

Qu’es-tu devenue maintenant

Sous cette pluie de fer

De feu d’acier de sang

Et celui qui te serrait dans ses bras

Amoureusement

Est-il mort disparu ou bien encore vivant

Oh Barbara

Il pleut sans cesse sur Brest

Comme il pleuvait avant

Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé

C’est une pluie de deuil terrible et désolée

Ce n’est même plus l’orage

De fer d’acier de sang

Tout simplement des nuages

Qui crèvent comme des chiens

Des chiens qui disparaissent

Au fil de l’eau sur Brest

Et vont pourrir au loin

Au loin très loin de Brest

Dont il ne reste rien.

Le Louvre par Will.i.am

Objectifs :

  • PO / francophonie : réfléchir sur le rayonnement de la France dans le monde (la culture, la mode, l’amour et la séduction …)
  • CE : lire l’article consacré à l’artiste au Louvre (avec une intéressante visite guidée du célèbre musée) sur Will.iam dévoile son clip
  • interdisciplinarité – 1) avec l’enseignant d’anglais : traduire le texte de l’anglais au français et s’interroger sur le lien entre Mona Lisa et la mode selon le narrateur – 2) avec l’enseignant d’histoire de l’art ou des arts plastiques : repérer les différents tableaux présents dans le clip

Mona Lisa Smile de Will.i.am :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0o41WCg4ypU[/youtube]

Let me tell you about my girlfriend,
Permets-moi de te parler de ma petite amie
My girlfriend Mona Lisa,
Ma petite amie Mona Lisa
She let somebody take a picture
Elle a laissé quelqu’un prendre une photo
So she can be a fashionista
Ainsi, c’est peut-être une fashionista

She said she wanna be a model
Elle a dit qu’elle voulait être modèle
But what she wanna be a model for?
Mais est-ce qu’elle deviendra modèle un jour?
She told me that she want to travel
Elle m’a dit qu’elle voulait voyager
Walk the rumors in Milano
Faire marcher les rumeurs à Milan

But I tell her that I loved her
Mais je lui ai dit que je l’aimais
Adored her, I need her, my Lisa.
Que je l’adorais, j’ai besoin d’elle, ma Lisa
She told me trust her,
Elle m’a dit de la croire
I want to, I wanna trust her
Je le veux, je veux lui faire confiance

And I don’t know why it hurts me, it hurts me, it hurts me
Et je ne sais pas pourquoi ça me fait mal,
I get jealous when she workin’, workin’, workin’
Je deviens jaloux quand elle travaille
All the fellas they be lookin’, lookin’, lookin’
Tous les mecs qui la regardent
They lookin’ at my Lisa, Lisa, Lisa
Ils regardent ma Lisa

Let me tell you about my baby,
Permets-moi de te parler de ma chérie
My baby Mona Lisa.
Ma chérie Mona Lisa
She told me that I’m acting crazy,
Elle m’a dit que j’étais complètement fou
She said I need to free her
Elle m’a dit que je devais la laisser un peu tranquille

She said she feel like she in prison
Elle a dit qu’elle se sentait en prison
But why she feel like she in prison?
Mais pourquoi se sent elle en prison?
We always going to the ocean side
Nous allons toujours du côté de l’océan
And a mountain top we be living a good living
Et au sommet de la montagne, nous pouvons vivre heureux

She wanna be a model and travel
Elle veut être modèle et voyager
And walk in the rumors of Milano.
Et faire marcher les rumeurs à Milan
She says I’m jealous, I know I’m jealous,
Elle dit que je suis jaloux, je le sais, je suis jaloux
Because I want her only for me and not them fellas
Car je la veux rien que pour moi et pas la partager avec ces mecs

And it hurts me, hurts me, hurts me,
Et ça me blesse,
All the time she be workin’, workin’, workin’,
Elle travaille tout le temps
Them boys be flirtin’, flirtin’, flirtin’,
Ces mecs flirtent
Flirting with my Lisa, Lisa, Lisa
Ils flirtent avec ma Lisa

Smile for me Mona Lisa, Lisa,
Souris pour moi Mona Lisa !

La Marquise de Molière, Racine et Corneille

« Vous ne passerez pour belle – Qu’autant que je l’aurai dit » Corneille

Apprécier la littérature en chantant ? C’est possible grâce à  Georges Brassens qui nous chante Marquise, à écouter :  Marquise par Brassens.

Ainsi, belle Marquise – alias Mademoiselle Du Parc-  après les frères Corneille, tous deux amoureux de la comédienne de la troupe de Molière, après Jean Racine, qui a créé pour elle le rôle-titre de son Andromaque , et après encore d’autres illustres … oui, l’éternellement jeune et jolie Marquise,  fait toujours tourner les têtes !

Tout en écoutant, lire les Stances de Pierre Corneille, suivies de l’impertinente réponse de « Marquise », imaginés par le grand humoriste Tristan Bernard (en caractères noirs) :

Marquise si mon visage

A quelques traits un peu vieux

Souvenez-vous qu’à mon âge

Vous ne vaudrez guère mieux

Le temps aux plus belles choses

Se plaît à faire un affront,

Et saura faner vos roses

Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes

Règle nos jours et nos nuits :

On m’a vu ce que vous êtes;

Vous serez ce que je suis.

[Cependant j’ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n’avoir pas trop d’alarmes
De ces ravages du temps.
Vous en avez qu’on adore ;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.
Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu’il me plaira de vous.
Chez cette race nouvelle,
Où j’aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu’autant que je l’aurai dit.
Pensez-y, belle marquise.
Quoiqu’un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu’on le courtise
Quand il est fait comme moi.]
Peut-être que je serai vieille

     Répond Marquise, cependant

     J’ai vingt-six ans mon vieux Corneille   

     Et je t’emmerde en attendant

Deux pieds, bon œil !

Travailler le vocabulaire de tous les jours, dans une ambiance très parisienne, avec ces deux clips animés du chanteur Thomas Fersen. Attention, ne nous trompons pas,  le deuxième clip n’est pas pour les enfants !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2Kj8KdRNExk[/youtube]

(Clip signé Jérôme Combe et André Bessy ; album Pièce montée des grands Jours, 2003)

"On me dit que je suis paresseux
 Que je ne fais que ce que je veux
 C'est à dire, pas grand chose
 On dit que je me repose
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 La vaisselle envahit l'évier
 Et le linge déborde du panier
 J'ai les cheveux sales, je suis barbu,
 Mais m'en vais mon café bu
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 Dans la rue il y a des travaux
 Et moi j'aime regarder les travaux
 On me dit : "du balai,
 plus vite que ça s'il vous plaît"
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 Elle me dit que je suis en retard
 Que je me coiffe avec un pétard
 Elle veut déplacer les meubles
 J' suis pas là pour déplacer les meubles !
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds"

L’effrayante et talentueuse chanson Hyacinthe où l’assassin a un prénom de fleur :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VM8EMwKaBhE[/youtube]

(Scénario et dessin de Joann Sfar ; album Le Pavillon des Fous, 2005 )

"Il a un prénom de fleur 
A les cheveux qui s'en vont 
Et ses grosses mains d'étrangleur 
Sentent le savon, Hyacinthe, Hyacinthe
Je lui confirais pas ma sœur
Je refuserais son parapluie
Et je prendrais pas l'ascenseur
Tout seul avec lui
Hyacinthe, Hyacinthe
 
Même s'il sent la camomille
Même s'il propose des cachous
Même si je me sens en famille
En présence d'un fou
Hyacinthe
 
Il a un rire de fillette
Quand un oiseau du seigneur
Dans ses grosses mains d'étrangleur
Vient manger des miettes
Hyacinthe, Hyacinthe
 
C'est peut-être moi qui déraille
Mais si j'étais une caille
J'aimerais mieux mourir de faim
Que de manger dans la main
De Hyacinthe, Hyacinthe...
 
 Ce formidable boudin
 Qu'en a fait jaunir plus d'un
 Parce qu'avec un air benoit
 Il brise une noix
 
 Moi-même je change de couleur
 Je me sens devenir liquide
 Je me sens tomber dans le vide
 Quand Hyacinthe l'étrangleur
 Croise mon chemin
 Hyacinthe
 
 Cheveux rares, barbe noire
 Je rajoute un entonnoir
 Dans un coin de mon cahier
 Je fais le portrait de Hyacinthe
 
 Malgré mon trèfle à quatre feuilles
 Ma médaille de communion
 Je vais plus aux WC tout seul
 Sans appréhension
 Hyacinthe, Hyacinthe...
 
 Si vous rencontrez Hyacinthe
 Avant que le jour s'enfuie
 Alors que la cloche tinte
 Alors qu'il s’ennuie
 
 Sans un cri, sans une plainte
 Sans un bruit, sans une quinte
 Vous partirez faire fortune
 Dans la région de la lune
 
 Car lorsqu’il pète un fusible
 Il n'a plus de sentiment
 Mais il a les pieds sensibles
 Et dans son logement
 Hyacinthe, Hyacinthe
 
 Rentre ses pieds dans une bassine
 Et rompt avec le passé
 Sa confiance assassine
 De fleurs est tapissée
 Hyacinthe, Hyacinthe..."

La Confession

Finir l’année sur une magnifique confession :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=W2OFE8dVNvk[/youtube]

Poésie, larmes, rires et trompettes pour dire que  « Je garderais Pour me guider Plaisir et culpabilité »

lasa 2

Dessinatrice de ses pochettes, Lhasa s’est inspirée de Max Ernst pour ses collages.

lhasa 2

danser en classe de FLE

Danser en classe ? pourquoi pas ? cela permet :

  • de libérer le corps donc la parole
  • d’associer plaisir et chanson française
  • de créer ou consolider un rapport prof / élève positif et dynamique (surtout si le prof danse aussi !)

Matériel : un vidéoprojecteur, un accès à internet, une piste de danse (pousser tables et chaises au fond de la classe)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EOCeRWLfYgQ[/youtube]

Idéal en fin d’année pour les cours où les élèves n’apportent ni livres, ni cahiers !

et puis à l’heure de la classe inversée, puisque les élèves, occupés avec leurs capsules et autres feuilles de route,  ne dansent plus le soir …

Succès assuré !

La sublime marée haute

La Marée Haute de Lhasa de Sela, extrait de l’album trilingue The living road, 2003
(pochette illustrée par l’artiste)
 the living road
Objectifs :
  • francophonie : découvrir une chanteuse américo-mexicaine, immigrée au Québec et à Marseille
  • CE/ CO : comprendre -et fredonner – des paroles simples mais émotivement très fortes
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dJ60T7jlRgo[/youtube]
La route chante
Quand je m’en vais
Je fais trois pas?
La route se tait
La route est noire
À perte de vue
Je fais trois pas?
La route n’est plus
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le coe?ur n’a
Pas assez
Mains de dentelle
Figure de bois
Le corps en brique
Les yeux qui piquent
Mains de dentelle
Figure de bois
Je fais trois pas?
Et tu es là
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le c?oeur n’a
Pas assez

Elle est vraiment super !

Elle est vraiment super la caissière du super, n’est-ce pas ?

Objectifs :

  • artistique : découvrir un musicien de qualité aux albums poétiques rock, jazz et électro, toujours égal depuis 25 ans
  • culturel : les marques françaises, la publicité, la consommation en France
  • lexical : l’alimentation, le supermarché, les achats
  • grammatical : les prépositions
  • production écrite : sur le même modèle, choisir un métier et réécrire une strophe / imaginer un dialogue à partir de « Vous avez la carte de fidélité ? »

Le clip :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=fMwSFOg7uRo[/youtube]

La chanson :

elle est vraiment
super la caissière du super
elle est vraiment la caissière
elle est vraiment superbe
la caissière du super
elle bosse pour le boss
pour les beaux yeux du boss
elle bosse pour le boss
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux du boss

elle bosse pour son gosse
pour les beaux yeux de son gosse
elle bosse pour son gosse
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux du gosse
elle bosse
les cameras ne se lassent pas
d’enregistrer les petits travers
de la caissière du super
elle est vraiment super
la caissière du super

elle bosse pour la banque
pour les beaux yeux de la banque
elle bosse pour la banque
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux de la banque
elle bosse
elle bosse pour la bouffe
pour la bouffe de son gosse
elle bosse
elle est vraiment super
la caissière du super
pour la bouffe de son gosse
elle bosse
les cameras ne se lassent pas

d’enregistrer les petits travers
de la caissière du super
les petits chefs ne se lassent pas
de critiquer les petits travers
de la caissière du super
elle est vraiment
la caissière
elle est vraiment super
la caissière du super
elle est vraiment superbe

A écouter :

La chanson la caissière du Grand Café interprétée par Fernandel : La caissière du Grand Café

V’là longtemps qu’après la soup’ du soir,
De d’ssus l’banc ousque je vais m’asseoir,
Devant une femme, une merveille,
Qu’elle est brune et qu’elle a les yeux noirs.
En fait d’femm’s j’m’y connais pas des tas,
Mais je m’dis en voyant ses appas :
Sûrement que des beautés pareilles,
Je crois bien qu’y en a pas.

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
De dedans la rue on peut la voir
Qu’elle est assis’ dans son comptoir.
Elle a toujours le sourire,
On dirait un’ femme en cire
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La belle caissière du Grand Café.

Entourée d’un tas de verr’ à pied,
Bien tranquill’ devant son encrier,
Elle est d’vant la caisse, la caissière,
Ça fait qu’on n’en voit que la moitié.
Et moi que déjà je l’aime tant
J’dis : « Tant mieux, qu’on cache le restant,
Car, si je la voyais tout’ entière,
Je d’viendrais fou complètement. »

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Et quand j’ai des sous pour mieux la voir
Je rentre prendre un café noir
En faisant fondre mon suque
Pendant deux, trois heur’s je r’luque
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La bell’ caissièr’ du Grand Café.

C’est curieux comme les amoureux
On s’comprend rien qu’avec-que les yeux,
Je la regarde, elle me regarde,
Et nous se regardons tous les deux.
Quand ell’ rit, c’est moi que je souris,
Quand j’souris, c’est elle qui me rit,
Maintenant je crois pas que ça tarde
Je vais voir le paradis.

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Pour lui parler d’puis longtemps j’attends
Qu’dans son café y ait plus d’clients.
Mais j’t’en moqu’, c’est d’pire en pire
J’crois qu’c’est ell’ qui les attire,
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé
La bell’ caissièr’ du Grand Café.

N’y tenant plus, j’ai fait un mot d’écrit,
J’ai voulu lui donner aujourd’hui
Mais je suis resté la bouche coite,
Et je sais pas qu’est c’qu’elle a compris
En r’gardant mon papier dans ma main.
Ell’ m’a dit, avec un air malin :
« Au bout du couloir, la porte à droite,
Tout au fond vous trouv’rez bien. »

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Voilà qu’elle m’envoie aux cabinets
C’est vraiment pas ça qu’j’attendais
[*]
Maint’nant ell’ veut plus que j’l’aime,
Mais j’m’en moqu’, j’l’aim’rai quand même
Et j’n’oublierai jamais le chignon bien coiffé
D’la bell’ caissièr’ du Grand Café.


Navigateur solitaire …

Objectifs :

  • lexical : les transports, le paysage (citadin, marin), le numérique
  • grammatical : les prépositions (lieux, déplacements : prendre l’ascenseur / être dans un ascenseur / aller vers l’ascenseur…)
  • PE : rédiger une courte histoire à partir du clip, qui commence par « C’est l’histoire d’un homme qui, en voiture, regarde un caillou noir … »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wR0SQmPDMus[/youtube]

j’en ai marre !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GtdxzNq_f80[/youtube]

Très beau clip d’un artiste francophone (Belgique), Judah Warsky,  à prendre avec humour et légèreté  !

Objectifs :

  • découvrir un compositeur atypique dans le paysage audiovisuel (sur Tsugisur noisey )
  • travailler les registres de langue : la langue familière, courante et soutenue
  • PE : parallélisme possible avec l’activité proposée ici : écrire un texte poétique

la littérature en sifflotant

Objectifs :

  • culturel : découvrir un chanteur, Malthias Malzieu, également écrivain et co-réalisateur de film dont le monde poétique est peuplé de monstres amoureux, et d’hybrides extravagants !
  • littéraire : connaître un poème de la littérature française, et tout en fredonnant, l’apprendre !

Chanson d’automne de Paul Verlaine (1844 / 1896)

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

 A l’été je reviendrai dans la peau d’un nouveau né Puiser au fond des tes os, la lumière de l’été Le passé était composé A conjuguer au plus que présent Retrouver l’or maintenant Qui se cache Au fond de mes os Etre et avoir été Perdu si longtemps Dans un autre temps Tel un revenant Inversé Etre et avoir été Un fantôme de chaire et de sang Fredonnant une chanson d’été Pour l’éternité Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été :

à écouter : chanson d’été

à lire : Le bel album  Vampire en pyjama fait écho au récit plein d’espérance :journal d'un vampire en pyjama

Ridan et Brassens aussi nous font siffloter de la poésie avec Du Bellay  Heureux qui comme Ulysse  Cf : Du Bellay Heureux qui comme Ulysse