En résumé dans ce chapitre …

La déviance. L’étymologie de ce mot nous renseigne sur son sens : il est issu du bas latin deviare qui signifie « qui s’éloigne ». Le dictionnaire de la langue française des éditions Le Robert nous donne une précision supplémentaire, utile au sociologue : il a pour sens « s’écarter du droit chemin ». 

Le déviant s’écarterait donc des chemins qu’imposent d’emprunter la société et nos groupes d’appartenance pour que nous puissions nous y intégrer. Il s’affranchirait des modalités de contrôle social exercé en leur sein et pour en transgresser les normes en vigueur. Ce qui pose la question du sentier parcouru par le déviant pour s’écarter du chemin « normal ». En d’autres termes, la question du processus qui conduit une personne à devenir déviante et parfois embrasser une carrière déviante. Plusieurs explications sont proposées par les sociologues. Nous en verrons deux essentielles (au programme) – l’étiquetage et la stigmatisation – et une autre pour élargir les horizons.

Puis nous verrons que déviance n’est pas délinquance. La nature des normes transgressées diffère. Seule le non respect des normes juridiques permet la qualification d’un acte comme délinquant… à la condition de se faire « prendre ». Pour le dire autrement, si nous sommes tous déviant.e.s, nous ne sommes pas tous délinquant.e.s.

Le plan que nous suivrons

I – Être déviant …

  1. Implique d’échapper au contrôle social, …
  2. … Et de transgresser des normes en vigueur au sein d’une société ou d’un groupe.

II – … peut s’analyser comme le résultat d’un processus

  1. La déviance comme conséquence d’un étiquetage …
  2. La déviance comme résultat d’un stigmate
  3. D’autres explications de la déviance

III – … Et doit être distinguée de la notion de délinquance …

  1. La déviance est distincte de la délinquance
  2. … dont la mesure est un travail complexe