Source : le dernier recensement du Sénégal (2013)

Observations :

• L’égalité de genre prévaut jusque vers la fin du collège ;
• l’inégalité apparaît à la charnière du collège lycée (3ème-2nde) ;
• elle s’accentue au moment de la Terminale…
• …et s’aggrave vers la fin des études supérieures.

Hypothèses explicatives :

• Les examens du secondaire (équivalent brevet et bac) jouent probablement un rôle notoire dans l’abandon de la scolarité des jeunes filles en cas de 1er échec. Au sein de familles nombreuses, compte tenu des frais de scolarité et de critères culturels, une sélection s’opère souvent au profit des garçons.
• A la sortie du lycée, une double pression sociale s’exerce sur les jeunes filles : outre les perspectives de mariage, on attend d’elles de ne pas trop tarder à rentrer dans la vie active pour contribuer aux besoins familiaux.

Comment fabriquer de toute pièce la carte ci-dessus à partir de données statistiques? (Voir la vidéo en bas de page)

• Outil cartographique : Khartis (Sc Po)
• Zone géographique : l’Afrique de l’Ouest
• Thème  : la mortalité infantile
• Source statistique : la Banque Mondiale (voir lien)

Etape préalable : recueillir les données statistiques sur une feuille Excel.

Télécharger l’exemple de la mortalité infantile

Pour concevoir ce document, il a suffi :

• d’inscrire le nom des pays (en plus des pays d’Afrique de l’Ouest, on choisit aussi la France et le Maroc à titre de comparaison)
• de trouver le code correspondant (code Iso 2)
• de collecter les données sur le site de la Banque Mondiale (voir lien)

Sur Khartis,

1ère étape : sélectionner un fond de carte (Monde, pays) (temps nécessaire : une poignée de secondes)

2ème étape : copier coller les données depuis la feuille Excel (temps nécessaire : une poignée de secondes)

Cliquer sur « Suivant »

3ème étape : vérifier l’importation des données (temps nécessaire : une poignée de secondes)

Les titres de colonne ont été identifiés. Tout ce qui représente une valeur chiffrée s’affiche avec la mention « numeric ».

Cliquer sur « Suivant »

4ème étape : définir l’échelle du projet cartographique (temps nécessaire : une poignée de secondes)

Utiliser la fonction zoom en haut et à droite de l’écran (au besoin, on peut aussi modifier la projection, la latitude et la rotation)

5ème étape : activer les données à cartographier (temps nécessaire : une poignée de secondes)

Cliquer sur l’icône « + » en haut et à gauche de l’écran

6ème étape : choisir une colonne à cartographier et un mode visualisation (temps nécessaire qui intègre une rapide réflexion: une à deux minutes)

Je choisis dans un 1er temps les données pour 2016 puis je détermine un mode de visualisation (« valeurs-surface » est le mieux adapté pour les valeurs relatives)

7ème étape : choix de la gamme de couleurs et du mode de discrétisation (« seuils manuels ») (temps nécessaire : une poignée de secondes)

8ème étape : rentrer les seuils de valeur (temps nécessaire intégrant des essais et une réflexion : 5 à 10 min)

On opte pour des valeurs arrondies à intervalle régulier. Cette étape est l’une des plus intéressantes parce qu’elle s’offre à des tâtonnements avec des résultats visuels bien différents.

Voici l’affichage cartographique obtenu avant la finalisation

Une fois l’opération achevée, fermer la fenêtre « Valeurs-surfaces » et cliquer sur la flèche en bas et à gauche de l’écran pour passer à l’ultime étape.

9ème étape : finaliser la fabrication cartographique (temps nécessaire : 5 minutes maxi)

a) Inscrire le titre, la source et l’auteur

b) Afficher le nom des pays (on peut régler la taille)

c) Paramétrer la légende (Préciser dans le titre l’unité de mesure)

On peut aussi selon les cas apporter d’autres retouches (ex : ajout de texte, flèches)

10ème et dernière étape : enregistrer le projet et l’exporter (temps nécessaire : une poignée de secondes)

• Enregistrer le projet en haut et à gauche de l’écran pour le stocker sur une clé et le retrouver ainsi sur n’importe quel autre ordinateur.

• Télécharger au format Png

Temps total estimé (hors collecte des données statistiques) : 15 à 20 minutes environ (beaucoup moins pour les initiés), 30 minutes maxi pour les grands débutants.

[youtube width= »800″ height= »400″]https://youtu.be/rDc2t_BcYB8[/youtube]

A l’occasion de l’inauguration des « sphères ministérielles » de Diamniadio en mai 2018, l’Etat sénégalais a publié des affiches dans Dakar pour marquer l’importance de l’événement.

Cette étape marque en effet une avancée décisive dans l’édification de la Ville Nouvelle à 30km de la capitale après l’ouverture du Centre de Conférence International et à l’approche de  la livraison du Palais des Sports

A cette réalisation s’associe le projet d’accueillir à terme 15 Ministères et 10.000 fonctionnaires.

Cet horizon donne à l’évidence un large crédit au pari d’une Ville Nouvelle qui prendra forme avec l’arrivée massive de travailleurs administratifs auxquels il faudra ajouter de nombreux emplois induits.

Photographie prise à Dakar en mai 2018

• A l’arrière plan de l’affiche, les bâtiments ministériels occupent une position centrale.
• Ils sont encadrés d’un côté par des immeubles résidentiels et de l’autre par le palais des sports (aujourd’hui quasiment achevé).
• A gauche de l’affiche figure le TER promis en 2020 qui reliera Diamniadio à la capitale.
• A droite au dessus des immeubles, l’avion qui survole la ville (à voir plus distinctement en cliquant sur l’image et en zoomant) rappelle la proximité du nouvel aéroport qui vient d’être mis en service (décembre 2017)
• Au premier plan, on entend donner à l’ensemble du projet un visage humain en écho au slogan choisi. Les travailleurs (l’ouvrier de chantier, le cadre) d’un côté, la famille de l’autre incarnent l’ambition de faire de la Ville Nouvelle un lieu où l’on exerce une activité et où l’on réside.
• La famille composée de deux parents et de deux enfants, bien éloignée des réalités statistiques des ménages sénégalais (environ 10 personnes par foyer) semble dépeindre un profil de classe moyenne émergente, cible prioritaire des investisseurs immobiliers.
• Enfin, le vert dominant de l’espace paysager témoigne d’une volonté d’aménager un cadre de vie urbain, ce qui fait cruellement défaut à une capitale héritière d’une urbanisation à outrance. Toutefois, dans un contexte de rareté des pluies et de pénurie d’eau, on pourrait y voir une forme d’idéalisation suscitant l’incertitude et le doute sur ce que sera réellement cette ville de demain.

Pour situer le projet  Diamniadio dans un plan d’aménagement plus global visant en particulier à décongestionner la capitale, on propose le croquis de synthèse suivant (cliquer sur l’image pour télécharger la version animée)

De manière plus complète, on pourra aussi se reporter aux informations données sur le site de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire

Accès au portail du Sénégal sur les risques naturel (cliquer sur l’image ci-dessous)

Extrait de la présentation : « La Direction de la Protection Civile du Sénégal, avec l’appui de la Banque Mondiale, a mis sur pied un système d’information qui permet d’avoir accès à une multitude d’informations (rapports, documents, données …) afin de disposer d’informations à jour pour une meilleure prise de décisions. Ce système qui sera l’outil de base du Centre Opérationel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC) allie à la fois information géographique, cartographie en ligne et catalogue de données via une vue organisée par thème et par zone d’intérêt.

=> Accès direct au SIG

Itinéraire

a) Découvrir le menu général du SIG

b) Découvrir le menu consacré au littoral

c) Afficher les informations liées à l’érosion côtière

Cocher les 3 dates dans l’onglet « Sélectionner » puis se rendre sur l’onglet « Organiser » qui permettra d’afficher la légende (ainsi que de modifier l’arrière plan si nécessaire)

1) L’érosion côtière

a) En 2005

On perçoit que le vert (faible intensité de l’érosion) domine largement, à l’exception du littoral Nord (Yoff) constitué d’une côte dunaire et de quelques espaces interstitiels du reste du littoral.

Un examen plus détaillé à très grande échelle nous montre que la seule portion de rouge (Forte intensité de l’érosion) correspond à une avancée extrême du front d’urbanisation vers la mer. Celle-ci s’expose de manière directe à la barre océanique et aux marées montantes.

b) Les prévisions pour 2030

On observe une aggravation de la situation sur une grande partie du littoral. Les espaces interstitiels menacés par l’érosion se démultiplient et passent pour bon nombre d’entre eux de l’intensité moyenne à forte.

Le littoral Nord semble par ailleurs promis à une dégradation importante. La forte érosion étend son emprise alors que la couleur verte régresse au point de n’apparaître que sous forme d’exception.

2) Le risque de submersion

a) En 2005

L’érosion marine étant assez logiquement liée au risque de submersion, on observe une similitude assez forte entre l’image de la submersion et celle de l’érosion (voir plus haut) pour 2005.

Sur un plan large, on constate néanmoins que le littoral dakarois est relativement épargné en comparaison de l’ensemble de la zone étudiée

b) Les prévisions pour 2030

Le même plan large ne présente pas en apparence d’énormes modifications à l’horizon de 2030 mais un examen plus détaillé montre néanmoins une évolution préoccupante en particulier sur le littoral Nord de l’agglomération dakaroise.

Via Google Earth, un zoom sur le secteur concerné précise la menace que fait peser le risque de submersion sur les populations.

L’image ci-dessus correspond à la pointe de la côte septentrionale et montre que l’activité de la pêche artisanale (pirogues) et l’habitat qui lui est associé sont à la merci d’une élévation du niveau de la mer.

c) Les prévisions pour 2080

A l’horizon de la fin du XXIème siècle, on observe que les perspectives s’assombrissent pour les zones déjà fragilisées.

Au littoral Nord et espaces interstitiels s’ajoute une menace inquiétante sur le littoral Sud, fortement occupé par des activités industrielles et un habitat dense.

Cela pose une question prospective en termes d’aménagement du territoire, en particulier sur de possibles scénarios de relocalisation des populations et de leurs activités.

Le Sénégal est l’un des pays africains les plus avancés dans le domaine de la géomatique. Plusieurs SIG sont accessibles en ligne, voici une liste de ceux que nous avons recensés.

Un SIG sur DAKAR mis en ligne par l’ANAT (Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire). Il permet entre autre :

• d’afficher l’emprise urbaine de la ville à des dates différentes 
• d’avoir le détail du plan d’aménagement de la future ville Nouvelle de Diamniadio

Remarques d’ utilisation : décocher les affichages par défaut (DTM, Réseau), cliquer sur « on » puis sur « off »puis une nouvelle fois sur « on » pour l’affichage des données.

Le GEOSSB (SSB : services sociaux de base), un SIG sur les inégalités et critères de développement.

Il met en ligne sous forme de cartographie interactive les enquêtes de l’ANSD (Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie). Exemples pour l’année 2016 : accès à l’électricité, à l’eau potable, indice de pauvreté.

La ressource permet :

• le choix du découpage géographique (région, département, commune)
• le choix du nombre de classes de légende, de couleurs et de valeurs
• de faire des requêtes avec des choix de valeurs et des opérateurs (ex : n’afficher que les données supérieures à 80% pour le non accès à l’électricité, voir ci-dessous)

Le SIG du Portail d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC)

Il permet d’afficher des informations cartographiques par région, département ou commune sur des données relatives au désenclavement, à l’électrification, à l’hydraulique et à l’équipement. Hélas, en l’état, les légendes ne donnent pas toujours des informations très explicites.

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Un « Geoportail » sur la gestion des risques au Sénégal

De nombreuses données à sélectionner dans des domaines variés tels que le climat ou l’hydrographie. Concernant les risques, on peut étudier de manière détaillée la question des inondations ou encore celle des littoraux (voir ici)

A propos du Global City Power Index de 2017, voir l’article dans Géoconfluences

Le Global power city index est un indicateur d’intégration des métropoles à la mondialisation proposé par un Institut international pour des stratégies urbaines. Le classement repose sur 70 indicateurs répartis en 5 domaines.

Comment tracer des expériences spatiales faisant apparaître la complexité du rapport entre sensibilité, cognition et émotion ?

Des enseignants stagiaires ont répondu à cette question en réalisant sur le terrain des cartes-itinéraires de l’île de Gorée.

Pour en savoir plus sur l’apprentissage d’une géographie sensible voir la page consacrée à un stage animé en février 2018

Ci-dessous une série à venir de Quizz sur la connaissance du Sénégal ou de l’idée qu’on s’en fait. Après avoir validé vos réponses, vous pourrez connaître votre score et les réponses attendues.

A) Repères géographiques : connaissance des lieux

• Les 14 régions du Sénégal (Nouveau) (Si problème d’affichage, appuyer sur la touche F11 plein écran)

B) Le niveau de développement : l’idée que l’on se fait du Sénégal

• L’alphabétisation

A l’occasion du Sommet du partenariat mondial pour l’éducation qui s’est tenu à Dakar le 02 février 2018, voici un petit Quizz en 10 questions sur l’état de l’alphabétisation au Sénégal d’après le recensement de 2013.

L’outil numérique Géoclip offre depuis novembre 2017 une version rénovée (Géoclip air)

On peut s’y exercer dans une application très complète concernant la France (France Découverte) qui s’appuie sur les données de l’INSEE. Il s’agit avant tout d’une  cartographie interactive et modulable mais celle-ci permet également de consulter des données statistiques et d’éditer de nombreux graphiques.

Appréhender le nouveau Géoclip en 10 étapes : télécharger le tutoriel

Sommaire du tutoriel (il ne s’agit que d’un parcours de découverte qui ne couvre pas toutes les possibilités et ressources de l’outil)

A) Navigation d’ensemble

• Identifier des fonctions élémentaires sur une page d’accueil
• Parcourir le menu d’indicateurs
• Gérer l’affichage de la carte à partir de la légende
• Changer le découpage géographique
• Interroger les évolutions

B) Procéder à une étude de cas

• Rechercher un lieu, sélectionner un type de territoire
• Situer un territoire dans des limites géographiques
• Editer des rapports
• Naviguer dans les rapports
• Comparer

S’auto-évaluer à partir du tutoriel : télécharger la fiche illustrée, télécharger la fiche non illustrée

• Situer l’aéroport : mise en perspective. Voir fichier Google Earth

• Intégrer l’inauguration de l’aéroport dans un schéma d’aménagement régional

Lien : le schéma d’aménagement de la zone Dakar-Thies-Mbour sur le site de l’Agence Nationale du Territoire

• Schéma heuristique (cliquer sur l’image pour télécharger la version animée sur Powerpoint)

• Schéma géographique : le nouvel aéroport s’inscrit dans un plan d’aménagement du territoire, « le triangle Dakar-Thies-Mbour- tête de pont du Sénégal émergent ». (cliquer sur l’image pour télécharger la version animée sur Powerpoint)