L’école italienne (I)

 Ø  Le calendrier et les rythmes scolaires

 Une rentrée tardive pour les élèves puisqu’ils se sont rendus au lycée seulement le lundi 13 Septembre, après une très longue pause estivale.

En revanche, le rythme scolaire du lycéen est relativement épuisant. Six fois par semaine, assis à sa place dès 8H pour la libérer sept heures plus tard avec seulement deux pauses de 10 minutes.

 Voici une journée type :

8H10-9H10  1er cours

9H10-10H  2ème cours

10H-10h10  Pause

10H10-11H 3ème cours

11H-11H50 4ème cours

11H50-12H Pause

12H-12H50 5ème cours

12H50-13H40 6ème cours

13H40-14H30 7ème cours

 Une concentration importante est demandée aux élèves. Pour pallier à la fatigue intellectuelle et à l’absence de la pause déjeuner, ils se nourrissent comme des petits oiseaux, ils picorent toute la matinée en cours en se ravitaillant à chaque pause au distributeur de boisson et d’aliments.

 Les cours se finissant au plus tard à 14h30, ils peuvent profiter du reste de la journée pour leurs activités extrascolaires.

 Les vacances scolaires qui ponctuent l’année sont à Noël (18 jours) et en Avril pour la semaine sainte (12 jours). Les vacances estivales permettent à l’élève de se reposer mais également d’oublier l’année précédente puisqu’elles durent trois mois (de mi juin à mi septembre) !

 Ø  Le matériel

 Les élèves doivent acheter eux-mêmes  le matériel demandé et  les livres. En outre, ils participent financièrement à l’achat d’une carte collective pour la classe afin de faire les photocopies de documents que distribue le professeur.

 Ø  Le déroulement d’un cours

 Les élèves ont une classe et une place attitrée pour toute l’année scolaire. Ce sont les professeurs qui se déplacent à chaque cours. Généralement, ce sont les mêmes enseignants d’une année à l’autre qui suivent la même classe.

 Les élèves assis durant sept heures n’ont pas l’intention de se transformer en statue de Donatello ! Ils passent donc leur temps à manger, boire, se déplacer (je suppose pour se dégourdir les jambes…), bavarder très librement sans que le professeur intervienne à chaque fois. Ceux-ci accordent une grande autonomie et confiance à l’élève pour la prise de note et les travaux demandés lors du cours.

 Ainsi, les rapports entre professeur et élèves sont plus détendus, plus conviviaux qu’en France mais rendent le déroulement d’un cours plus aléatoire. En effet, l’heure peut être ponctuée de très grandes parenthèses par des questions posées par les élèves au professeur de façon très soudaine et abrupte. Les professeurs ne semblent pas être perturbés par tout cela.

Une France rigide, un Italie détendue… Faut-il piocher dans les deux systèmes pour en faire émerger le système idéal ?