Archive for the ‘Lycée Actus’ Category

Unsere Zeit in Frankreich / Notre séjour en France

jeudi, octobre 8th, 2015

Unsere Zeit in Frankreich

Vom 30. September bis zum 09.Oktober waren wir, eine Gruppe von 17 deutschen Schülern, im Rahmen eines Schüleraustausches in Clamecy. Neben verschiedenen Ausflügen und Zeit in den Familien, verbrachten wir auch einige Stunden im Lycée Romain Rolland.

Schon als wir dort ankamen, fiel uns das schön gestaltete Schulgelände auf. Besonders gefiel uns der hübsche Pausenhof und der Aufenthaltsraum mit Tischkickern, der sich auch an unserer Schule gut machen würde. Außerdem verfügt die Schule über ein Internat, in dem man in Gruppenzimmern untergebracht ist. Der Tagesablauf ist sehr geregelt, zum Beispiel gibt es festgelegte Lern- und Essenszeiten, die mit einem eher unangenehmen Klingeln eingeleitet werden. Weiterhin ist auch die Handynutzung stark eingeschränkt.

Das französische Schulsystem unterscheidet sich in vielen Punkten vom deutschen. Der Unterricht beginnt beispielsweise später, geht jedoch auch länger, teilweise sogar bis um 20 Uhr. Im Gegensatz zu unseren immer gleichlangen Schulstunden(45 Minuten) variiert die Dauer des Unterrichts zwischen 30 und 55 Minuten. Die Schüler in Frankreich können zwischen verschiedenen Zweigen wählen, wie zum Beispiel Literatur oder Naturwissenschaften. Je nachdem spezialisieren sie sich in verscheidenen Bereichen und haben andere Fächer, zum Beispiel Philosophie oder Chemie/ Physik. Jedoch werden weder Kunst noch Musik angeboten, dafür aber ein interessanter Theaterunterricht. Der Unterricht an sich ist ebenfalls anders gestaltet, da die Schüler weniger Möglichkeiten haben, sich mündlich einzubringen, was sie auch nicht müssen, weil es kaum in die Endnote mit einfließt.

Das Verhältniss zwischen Schülern und Lehrern ist eher familiar, was auch an der geringen Schülerzahl liegt. Wir wurden von allen sehr nett aufgenommen und gut in den Alltag integriert. Alles in allem war es ein gelungener Aufenthalt und wir haben uns sehr wohl-gefühlt.
Laura Völp, Jennifer Trippel, Anne Steinkamp

ech1

Notre séjour en France

Du 30 septembre au 9 octobre, nous avons visité Clamecy avec un groupe de 17 élèves allemands. A part des excursions et du temps dans nos familles, on a aussi participé aux cours au Lycée Romain Rolland.

Quand nous sommes arrivés, nous avons vu que la cours est très jolie et plus cool que la nôtre.
Un des élèves allemands a vécu à l’internat ce qui était une nouvelle expérience parce que nous n’en avons pas à Gelnhausen. Une autre chose inhabituelle était que les journées sont assez strictes concernant le règlement. Par exemple, on ne peut pas utiliser les portables quand on le veut.

Le système scolaire français est vraiment différent du système allemand. Par exemple l’école allemande commence plus tôt qu’en France , mais les cours ne finissent jamais après 16h45.

En plus nous devons pas choisir entre les différentes filières , mais nous choisissons deux dominantes et nous pouvons aussi abandonner certaines matières. En outre, 50% des notes sont des notes

orales , ce qui nous oblige à participer davantage en cours. En comparaison avec notre école, nous pensons qu’il y a une bonne ambiance entre les élèves parce que le lycée est plus petit que notre école. En conclusion , nous avons beaucoup aimé notre séjour.

Nous avons été bien accueillis et nous avons profité de cet échange.

Laura Völp, Jennifer Trippel, Anne Steinkamp

Nos excursions

jeudi, octobre 8th, 2015

Deutsch:

Während unseres Aufenthaltes hier in Clamecy haben sowohl kulturelle als auch kreative Ausflüge unternommen, mit wie auch ohne Austauschpartner. Gleich zu Beginn der zehn Tage besuchten wir die historische Stadt „Troyes“.

Am ersten Freitag des Frankreichaustauschs ist die Deutsch- Französische Gruppe nach Troyes gefahren. Zunächst haben wir dort eine Stadtführung durch die schöne Altstadt der idyllischen Stadt der tausend Farben gemacht. Danach sind wir noch essen und shoppen gegangen, was, wegen des guten Wetters sehr schön war.

Danach folgte das Wochenende, welches wir in den Familien verbrachten. Hier unterschieden sich, je nach Familie, die Aktivitäten. Ein großer Teil besuchte die Hauptstadt Paris, andere unternahmen sportliche Aktivitäten wie Rundern oder Segeln. Das Wetter spielte bei Allem mit, und so war jeder wieder gestärkt für die anstrengenden Schultage.

Auf das Wochenende folgte der zweistündige Ausflug in das öffentliche Museum „Romain Rolland“.
Am Montag des Französischaustauschs waren wir im Stadtmuseum in Clamecy, dem Musée Romain Rolland. Das Museum ist unterteilt in unterschiedliche Abteilungen, die ein Teil der Geschichte von Clamecy behandeln, Die Französische Führung begann mit dem Transport von Holz von Clamecy nach Paris durch Flöße, die auf der Seine geführt wurden. Weiter ging es dann mit der Abteilung über die Porzellanabteilung und einer über das Leben und die Werke von Romain Rolland, dem Namensgeber des Museums und der Austauschschule, am Ende sahen wir noch einige Gemälde von Künstlern, die in oder um Clamecy wohnten.

Dienstags stand ein weiteres Museum auf dem Programm. Wir selbst konnten uns wenig darunter vorstellen, deswegen waren wir umso mehr gespannt.

Am Dienstag waren wir im Steinbruch in Aubigny. Dieser war sehr groß und kalt. Man konnte sehen, wie früher die Steine abgebaut wurden und wohin diese gebracht wurden. Nach dieser Führung konnten wir Figuren in Steine meißeln und die Kunst des Bildhauens lernen. Das war eine sehr schöne Erfahrung, weil wir von einem Profi lernen konnten.

Nach einer kurzfristigen Planänderung wurde die Stadtführung in Clamecy auf Donnerstag verschoben. Daher war mittwochs der frei zur Verfügung stehende Nachmittag. Nachdem wir donnerstags morgens diesen Zeitungsartikel geschrieben haben, nahmen wir an einer Stadtführung teil und erkundeten die Stadt außerdem in Form einer Stadtrallye. Am Freitag morgen fuhren wir ab.

Français:ech2

Pendant notre visite à Clamecy nous n’avons pas seulement fait des excursions culturelles, mais aussi des excursions créatives.
Juste au début des 10 jours nous avons visité la vieille ville historique de Troyes.
Selon le choix des familles, les élèves ont fait plusieurs activités, le weekend par exemple certains sont allés à Paris, ont visité des châteaux et ont pratiqué des activités sportives. Tout le temps nous avons eu beau temps, sauf lundi et mardi.
Le lundi de l’échange, nous étions dans le musée de la ville de Clamecy, Musée Romain Rolland. Il est divisé en différents départements, chacun traite une partie de l’histoire de Clamecy. La visite a commencé en français avec le transport du bois de Clamecy à Paris par la Seine à bord de radeaux géants, appelés trains de bois. Aussi, nous avons découvert la vie de Romain Rolland, la manufacture de porcelaine et des pointures.

Mardi, nous avons visité la carrière. On a pu voir comment les pierres sont taillées et où elles sont apportées. Après la visite guidée nous avons appris comment faire des sculptures sur de la pierre. C’était une bonne expérience pour apprendre des nouvelles choses.

Le vendredi de l’échange, le groupe français Allemand est allé à Troyes. Nous avons visité la belle vieille ville de la ville idyllique de mille couleurs. Ensuite nous sommes allés manger et nous avons fait des courses car le temps était très beau.

Rencontre avec Edmond Baudoin

jeudi, mars 26th, 2015

Nous avons eu la chance de rencontrer Edmond baudoin. Il est dessinateur et vient à Clamecy pour réaliser une bande dessinée à propos de la résistance républicaine au coup  d’état de Napoléon en décembre 1851. Il va recueillir les rêves des habitants de la région en échange de leur portrait et ses dessins seront exposés au musée de Clamecy en décembre 2015. Des portraits et des rêves seront ensuite utilisés pour la bande dessinée, pour faire un pont entre les rêves républicains de 1851 et ceux d’aujourd’hui.

Il est venu nous parler de lui et de sa façon de dessiner.IMG_7430-1

Il rêvait depuis tout petit de dessiner mais est devenu comptable. Malgré une bonne situation, il a un jour tout quitté pour le dessin et a mis dix ans avant de pouvoir vivre de son art. Ce métier lui a permis de voyager, d’être invité dans de nombreux pays, de rencontrer des gens du monde entier… Il a dansé et a crée des chorégraphies… Jamais il n’aurait pu rêver de faire tout cela mais cela s’est réalisé ! Il nous a encouragé à aller dans nos rêves, car il n’y a rien de plus beau que de pouvoir les suivre. C’est le plus grand moteur qui soit pour l’être humain. « Il y a même des gens qui meurent pour leurs rêves, alors que ce n’est rien du tout un rêve… »

Il se raconte et est à l’origine de la bande dessinée autobiographique. Il dessine comme il voit la vie : avec de la musique et des sons. Chaque trait est pour lui une note de musique et chaque blanc un silence. Un dessin prend vie à chaque trait de plus en plus complexe. Plus le trait est fort et plus la musique est intense. Chaque personne, chaque dessin a une musique, un rythme personnel. C’est ce qu’il essaie de saisir lorsqu’il dessine le portrait de quelqu’un, avec aussi un peu de sa musique à lui.

Son dessin  est en constante évolution. Il dit : » Je dessine mieux qu’hier et moins bien que demain ». Apprendre à dessiner, c’est faire et refaire, encore et encore. Il faut voir les mouvements, visualiser l’essence, l’idée de ce que l’on dessine pour en faire quelque chose de concret sur le papier. Il faut le ressentir pour en faire ressortir une musique personnelle.

Une élève a participé à l’échange un rêve-un portrait et nous avons pu voir et entendre l’artiste au travail : il réalise le portrait avec son pinceau mais également avec ses mots.IMG_7439-1

Nous avons été conquis par son intervention et voici quelques paroles d’élèves suite à sa venue :

« J’aime cette idée que chacun se laisse aller à suivre sa propre musique »

« C’est un homme qui nous donne envie de réaliser nos rêves.  J’ai beaucoup aimé cette intervention : son travail sur le portrait de Morgane était très impressionnant à regarder et surtout à écouter »

« Je l’ai trouvé très intéressant, notamment quand il a expliqué qu’il dessine debout pour mieux ressentir son corps »

« C’est un homme d’une grande personnalité avec une âme d’enfant toujours présente, je l’ai trouvé immense »

L’échange avec le lycée Suisse de Thun Schadau, canton de Berne

mardi, mars 10th, 2015

OLYMPUS DIGITAL CAMERADepuis 2014, le Lycée Romain Rolland organise un échange avec un autre lycée à taille humaine situé dans un canton bilingue de Suisse allemande, au bord d’un lac magnifique. Le  massif de la Jungfrau est tout proche, ainsi que la ville touristique d’Interlaken, entre les lacs de Thun et d’Interlaken. Certains élèves du lycée de Thun y résident même, car le lycée accueille des jeunes issus de Thun, des villes et des villages environnants dans un assez large périmètre de recrutement, ce qui constitue un autre point commun avec notre lycée, la seule différence étant l’absence d’internat au lycée de Thun.
Les élèves se rendent à leur établissement chaque jour soit à pied, en train, en vélo, en moto, en voiture, en bus, ou en combinant ces divers moyens, ce qui n’a pas manqué de surprendre les premiers participants à l’échange lors de leur séjour en Octobre 2014.
Cette expérience dépaysante et enrichissante permet de s’immerger dans une culture différente, dont l’aspect le plus marquant au premier abord est la langue pratiquée, le suisse allemand, mais chaque élève manie suffisamment la langue française pour que la communication puisse s’établir, même si les parents ne parlent pas français ; c’est alors l’occasion pour les élèves Français de pratiquer l’allemand ou l’anglais, on se débrouille toujours !

En 2014 et en 2015, l’échange a concerné 40 élèves Français et Suisses ; le séjour se déroule sur 5 jours ; l’accueil des Suisses a lieu au printemps (mai 2014, avril 2015), et les Français séjournent à Thun la semaine avant les vacances d’Octobre.
Pour exemple, voici les activités auxquelles les élèves ont pris part en 2014 :
Accueil des Suisses :
– rencontre entre les correspondants à l’arrivée des Suisses à Vézelay, avec une visite de la ville sous forme de jeu de piste et un goûter offert avec la complicité de la boulangère.
– visite guidée de la ville de Clamecy et du musée Romain Rolland, en particulier la salle du flottage
– excursion aux châteaux de Guédelon et Saint-Fargeau, où certains ont pu faire une promenade en malle poste dans le parc.
– représentation théâtrale par les élèves de l’option théâtre du lycée de la pièce de Giraudoux « La guerre de Troie n’aura pas lieu », sur laquelle tous les élèves ont eu l’occasion de travailler avec leurs professeurs.

Accueil des Français :
– cours d’Histoire en anglais pour échanger sur la façon d’apprendre l’histoire de la seconde guerre mondiale en France et en Suisse, atelier d’écriture en français autour du thème de l’échange.
– pique-nique et randonnée facile en montagne, face au massif de la Jungfrau.
– visite libre de la ville de Thun avec les correspondants.
– visite libre de la ville de Berne, la capitale, et visite guidée du musée des Beaux-Arts, en français et en allemand, sur le thème des peintres célèbres que l’on croit Français et qui sont en réalité Suisses !

Quelques souvenirs et impressions du premier séjour en Suisse:

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Après l’effort, le réconfort !

– La randonnée, l’activité plébiscitée ! Un soleil radieux, des températures clémentes d’été indien, les conditions idéales étaient réunies pour faire de cet après-midi une réussite, même si certains élèves Français trop pressés ont failli se perdre en suivant un mauvais chemin et si le sentier était parfois détrempé. Heureusement, tout cela n’a pas entamé le moral des randonneurs, qui ont encore eu l’énergie de s’amuser sur une tyrolienne en attendant de redescendre par les télécabines qui offraient un dernier point de vue à couper le souffle sur le massif de la Jungfrau et le lac de Thun. Durant la ballade, certains ont aussi lézardé au soleil sur des chaises longues en bois disposées ça et là le long du parcours : le confort suisse en toutes circonstances !

– Le lycée, un cadre idyllique pour des études réussies : le lycée de Thun est moderne et chaleureux, il ne manque pas d’atouts. De nombreux espaces ouverts permettent aux élèves de se réunir pour se détendre ou pour étudier autour de tables disposées à leur usage ; la décoration est parfois surprenante, mais choisie ou réalisée par les élèves ; les salles de classe sont équipées de tableaux interactifs modernes, qui s’abaissent ou se remontent selon les besoins ; une cafétéria et des distributeurs de boissons et de sucreries ne sont pas étrangers à la séduction opérée par ce lycée sur les élèves Français ! Cependant, tout cela a un coût et la vie est plus chère en Suisse….

– Quelques expériences personnelles :
.La visite d’une chocolaterie immense, où l’on pouvait goûter de tout avant d’acheter, restera un souveOLYMPUS DIGITAL CAMERAnir inoubliable pour certains !
.Les repas ont donné lieu à leur lot de découvertes, variétés de pains, de fromages….

.On a pu vérifier que les Suisses étaient plus sociables, moins râleurs que les Français, un peu lents peut-être, mais respectueux du code de la route : ils roulent moins vite et s’arrêtent aux passages piétons. Les nombreuses pistes cyclables facilitent les déplacements à vélo, plus sécurisés. D’ailleurs, les enfants se déplacent très jeunes seuls pour se rendre à l’école.
.Tout est plus propre, comparé à Paris, et les transports en commun sont à l’heure !
.Impossible d’acheter de l’alcool ou des cigarettes dans les magasins !
.Enfin, la gentillesse et la générosité de leurs hôtes ont marqué plus d’un participant à l’échange, même quand ils ne partageaient pas la même langue.

Hommage à Charlie Hebdo : Un lâcher de ballons pour la paix

lundi, janvier 12th, 2015

Organisé par deux élèves, un hommage aux victimes des attentats a rassemblé tous les lycéens et le personnel de l’établissement. Après lectures et moment de recueillement, un ballon pour chaque victime et une grappe au nom de la paix sont montés jusqu’à perte de vue dans le ciel…

DSCF0337« Des héros sont morts pour la liberté de chacun »

« A jamais dans nos mémoires »

« Dix-sept étoiles brilleront à jamais »

« Ils ont voulu mettre la France à genoux, ils l’ont mise debout. » Pensée à toutes les victimes et leurs familles.

« Je préfère mourir debout que vivre à genoux »

« Les armes ne remplaceront jamais les crayons et la haine ne supprimera jamais la liberté d’expression »

DSCF0338

« Pour que nous puissions tous vivre ensemble dans la paix »

« Tous unis pour la liberté d’expression »

Voyage en Russie

lundi, juin 23rd, 2014

Le voyage en Russie auquel nous avons participé peut se résumer en un mot par les élèves concernés : INOUBLIABLE.
Tout a commencé à Clamecy, sur le parking du Lycée. Chacun faisait la connaissance du reste du groupe. Avant le départ, aucun élève ne connaissait tous les autres. Nous étions alors tous plus ou moins anxieux. Nous ne savions pas vraiment ce qui nous attendait là-bas, comment nous accueilleraient les familles russes, et nous redoutions quelque incident en raison de la tension politique actuelle entre la France et la Russie suite au cas ukrainien. Heureusement, il en fallait plus pour nous dissuader d’entreprendre un tel voyage. La petite troupe ainsi réunie s’est donc répartie dans les voitures de mesdames Rey et Letisserand pour gagner Paris, sous une nuit d’encre. Arrivés à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, nous avons été rejoints par Laura, Camille-Alix, Carmen et le couple Piat (membres de l’association franco-russe), pour procéder à l’enregistrement des bagages. S’en suivirent le passage sous le détecteur de métaux, et l’attente aussi longue que stressante avant de monter dans l’avion, une première fois pour certains d’entre-nous. Les deux vols furent calmes, les nuages masquant le paysage, qu’il fût français, allemand ou russe.
Débarquement à Moscou.IMGA0041 Mise à part Mme Rey, personne d’entre nous n’avait vu de ses propres yeux la Russie. La visite de la ville se fit en grande hâte et en totale admiration de l’architecture grandiose et colorée qui s’offrait à nous à chaque coin de rue, jusqu’à un paroxysme sur la place rouge, d’où l’on se régalait en même temps du Kremlin, de la cathédrale de Basile-le-Bienheureux et du musée historique de Moscou, entre autres merveilles. Ayant recours au métro de la ville (fort luxueux d’ailleurs) pour rejoindre la gare, nous y parvînmes rapidement, mais il fallut ensuite arpenter ses halls bondés de monde sur plusieurs étages avant d’être sûrs du lieu de notre départ pour Saratov. Le voyage en train qui nous attendait devait durer environ 17 heures, mais s’annonçait déjà agréable. Nous nous installions dans des chambres fermées comportant chacune quatre places, et dans lesquelles nous nous sentions plutôt bien lotis.
Enfin, après de longues heures de transport confortables, nous arrivions à une gare dont le quai s’avérait être rempli de têtes que nous connaissions déjà. On reconnaissait aisément les visages de Piotr et Ruslan, de M. Piolé, des deux professeurs russes, Anna Zubkova et Marina Nikonova, et bien sûr de nos correspondantes, que nous n’avions pas vues depuis l’année passée. Que d’émotions et de souvenirs nous submergeaient tout-à-coup ! Chacun se remémorait ce qu’il avait vécu au côté des élèves russes, et il devait en être de même pour elles. Pour achever cette journée du mardi 25 mars, on s’installa tranquillement dans nos nouveaux foyers et, passé le repas du soir, on décida nous-mêmes du programme de la première fin de soirée à Saratov. Pour la plupart fut adjugé une courte promenade au bord de la Volga, qui traverse la ville.
Le mercredi 26 mars, notre journée commençait par la cérémonie d’accueil des Français par les russes du Gymnasium n°2. Il faut savoir qu’en Russie, les écoles comme celle-ci restent ouvertes en période de vacances, et les élèves s’y rendent à volonté. L’accueil fut d’abord traditionnel (défilé de quelques jeunes filles magnifiquement parées de grands manteaux de fourrures, présentation du pain et du sel en signe de paix et d’amitié), puis vinrent une présentation de l’école, quelques morceaux typiques de Saratov joués à la dumra (instrument de musique traditionnel à cordes) et à l’accordéon, puis une jeune femme nous chanta « Bambino » de Dalida, avant un dialogue entre les élèves des deux pays. Le but de ces activités était de faire connaître et apprécier la culture russe aux Français et réciproquement. C’est là que nous avons réalisé à quel point le système scolaire russe différait du nôtre. La grande rencontre s’est conclue par une séance photo de l’ensemble des personnes présentes.
A midi, nous avons déjeuné ensemble dans le réfectoire du Gymnasium, après quoi les professeurs firent une présentation détaillée de Saratov pendant que nous visitions la ville.IMGA0097
Le jeudi 27, nous avons visité l’atelier de poterie saratovien et manié la glaise pendant qu’une guide nous contait l’amour qu’elle avait pour son métier. L’après-midi, ce fut la découverte du prestigieux musée des beaux arts, où sont conservées plus de 3000 œuvres de peintres russes et français. Nous y découvrîmes l’art pictural russe qui nous était inconnu.
Le vendredi 28 était dédié à la découverte de Gagarine et du panorama de Saratov. Un minibus nous emmena sur le lieu même de l’atterrissage de l’astronaute russe, le premier dans l’histoire de l’humanité à avoir gagné l’espace. Le trajet était agrémenté de l’historique de Saratov, d’Engels et de Gagarine, expliqués par une guide en français. Le site a été aménagé avec une statue du héros érigée devant une petite fusée à la quasi-verticale, une capsule en l’état et le portrait de chaque personnage important dans l’histoire du premier vol spatial au monde. Retournés en ville, ayant mangé au Gymnasium, nous sommes ensuite montés jusqu’au sommet d’une colline aménagée en monument pour la gloire des défunts de la seconde guerre mondiale. C’est un monument grandiose. Le point culminant de l’installation nous offrait une vue générale de la ville de Saratov, depuis une altitude impressionnante. Derrière le monument s’alignaient des engins de guerre véritables, conservés depuis 1945. En prime, nous sommes allés visiter une sorte de village-musée, dont chaque bâtiment illustrait l’art de vivre d’un pays précis. Nous nous sommes surtout attardés dans la visite d’une maison ukrainienne, très élégante à l’intérieur comme à l’extérieur.
Le samedi 29, il était prévu que nous visitions Volgograd (anciennement Tsaritsyne, puis Stalingrad), mais – à la grande déception générale – la neige tombée pendant la nuit avait formé un épais manteau qui nous empêchait de prendre la route. En Russie, les moyens déployés contre la neige sur les routes sont à peu près équivalents à ceux de la France. Pour combler 12 heures de « trou », les familles surent nous occuper avec shopping et visites.
Notre voyage s’est achevé dimanche par une visite au musée ethnographique pour certains, et le soir, pour tous, un spectacle au cirque sédentaire (l’équivalent à Saratov du Cirque d’Hiver à Paris).
Le lundi, il fallut nous résigner à regrouper nos affaires et faire les bagages. Il nous restait tout de même une matinée et un début d’après midi pour profiter pleinement des derniers moments que nous devions passer ensemble. Cependant, vers les 16 heures, il fallut bien nous préparer à quitter nos correspondantes. Après maintes photos et des gestes d’au revoir – mais non d’adieux – nous acceptâmes les larmes aux yeux de voir se fermer devant nous la porte du train qui nous emportait déjà bien loin de Saratov.

Malgré la distance, nous gardions un souvenir impérissable de notre amitié réciproque,IMGA0223 et nous l’emmenions irrémédiablement avec nous. Le voyage du retour se déroula – presque – sans encombres, mais ce qui le différenciait totalement de l’aller, c’était que nous partions avec force désir de retour, que nos esprits à tous avaient été profondément marqués, et ils le resteront pour longtemps.

Formation des délégués

mardi, janvier 14th, 2014

En tant que délégués de classe, nous nous sommes rendus en novembre à Auxerre dans le cadre de la formation des délégués, à l’occasion du forum jeune. Sur place, des tentes étaient déployées dans la cour du conservatoire et le forum en utilisait les locaux pour les projections cinématographiques. Quant au bâtiment du Silex, il abritait la scène des jeunes chanteurs, comme Antony Clément dont nous avons entendu quelques morceaux et reçu un CD.
Dans les chapiteaux, constamment animés par un présentateur au micro, on pouvait trouver parmi tant d’autres stands :

– un simulateur de conduite dont l’objectif était desimulateur

réagir rapidement aux obstacles qui se

présentaient à nous

SAM_0845– un simulateur de handicap dont l’objectif était de sensibiliser aux contraintes quotidiennes supportées par les personnes à mobilité réduite. Nous avons ainsi pu évoluer dans le forum en fauteuil roulant

– un questionnaire « devinettes » : à partir de témoignages, il fallait deviner si la personne concernée était handicapée ou pas
– un photographe qui réalisait des montages en transformant le fond de l’image à la demande
– un groupe de musique totalement improvisé, avec une flûte traversière, une guitare et un cajon
– un point d’information sur la sexualité et la protection
– de nombreux stands d’information sur l’orientation post-bac (écoles supérieures, CIO, police…)

– à la sortie des tentes, la « Cabane du rêve », La Cabane du rêveune roulotte chauffée au bois abritait des objets de curiosité, notamment des instruments de musique (cithares, métalophones, percussions) et des casse-têtes

Deux courts-métrages de Yann Arthus-Bertrand sur le thème égalité homme-femme ont été également projetés, suivis d’un débat. Nous avons aussi pu bénéficier d’une conférence sur les métiers dits d’homme ou de femme. Un échange entre l’intervenant et des lycéens a eu lieu à l’issue de cette intervention.

Ce fut une journée riche de rencontres et de Une journée ensemblemoments partagés !

Rencontre avec l’auteur Yahia Belaskri

lundi, décembre 16th, 2013

 Dans le cadre de la manifestation «la Nièvre rencontre l’Algérie» et grâce au Conseil Général de la Nièvre qui a organisé cette rencontre avec les maires de différentes communes, nous avons rencontré l’auteur Yahia Belaskri. Cette rencontre a eu lieu dans une ambiance très agréable et M. Belaskri nous a parlé de sa vie et de sa carrière.

Il a répondu à toutes nos questions et nous a raconté diverses anecdotes suite à nos questions sur ses oeuvres, son travail et sur sa vie.

 Son prénom Yahia signifie la vie. Il est né en Algérie et vit actuellement à Paris. Ancien journaliste, il est aujourd’hui écrivain. Il se sent proche d’Albert Camus. En effet, M. Belaskri a écrit plusieurs poèmes et les deux écrivains ont les mêmes origines.

Même si elles ne sont pas autobiographiques, l’écrivain avoue mettre dans ses œuvres une grande part de lui même et de ses souvenirs. En effet, M. Belaskri a été un enfant de la guerre, ses  souvenirs sont le barbelé, les bottes des soldats et les balles qui sifflent. C’est pour fuir  toute cette violence  qu’il a quitté son pays pour la France.

Rencontre avec Yahia Belaskri

Rencontre avec Yahia Belaskri (Photographie de J. M. Joly)

 Cette rencontre a été très enrichissante et M. Belaskri a même accepté à la fin de l’intervention de donner quelques conseils aux élèves intéressés par l’écriture.

« J’ai été très heureuse d’avoir découvert cette personne et ses œuvres, j’ai beaucoup apprécié la rencontre. Il a une ouverture d’esprit et des valeurs remarquables, de plus il remet en cause des clichés» souligne une enseignante de français qui a assisté à la rencontre.

Nous avons été très touchés par sa venue et, pour le remercier, voici quelques témoignages d’élèves suite à cette belle rencontre :

« La rencontre avec Yahia Belaskri a été merveilleuse. Il est venu de Paris en train pour nous, pour nous parler de ses oeuvres. Il raconte un peu son enfance terrible, le décès de ses parents, l’amour qu’il ressentait pour eux. J’ai vraiment adoré, c’était vraiment très, très, très intéressant. Je suis étonnée d’avoir vu un écrivain de mes propres yeux. Je suis fière de lui avoir parlé. Je l’admire beaucoup. »

 » C’est une personne très ouverte d’esprit et sympathique. »

« Cela m’a touché de savoir qu’il écrit ses romans un peu à partir de sa propre vie. »

« Cette rencontre nous a appris beaucoup sur le métier d’écrivain, sur le temps qu’il faut pour écrire, sur le fait qu’un écrivain met toujours un peu de sa vie dans son histoire, son roman. »

« Yahia a bien répondu à nos questions, et bien plus encore, il a répondu à des questions non posées. Il nous a dit qu’il faut consacrer beaucoup de temps à ce travail. Rencontrer un écrivain après avoir travaillé sur ses textes, c’est vraiment intéressant. »

 

Les élèves de 2de 3 et 2de 4

Echange France Russie : l’accueil de ma correspondante

lundi, septembre 16th, 2013

Le lycée a accueilli l’année passée deux lycéens russes qui souhaitaient passer une année scolaire en France. Un groupe de correspondants accompagnés de leurs professeurs sont également venus 10 jours à Clamecy dans le cadre d’un échange France-Russie avec nous.

Avant que le professeur d’histoire et géographie nous fasse cette proposition, j’étais bien loin de me douter que j’allais un jour héberger une correspondante étrangère, russe de surcroît. J’avais accepté tard et j’avais peur de ne pas pouvoir me préparer suffisamment pour me montrer responsable d’une personne qui ne maîtrise pas la langue française aussi bien que nous. A présent, mon expérience est faite : j’ai eu tort de m’inquiéter mais j’ai bien fait de me préparer ! J’adresse ce “témoignage” à tous ceux qui auraient l’occasion d’accueillir un jour un correspondant étranger, et qui seraient tentés de refuser par l’absence d’expérience.

Au départ de la gare, après la répartition des élèves russes dans les différentes familles, nous questionnions ma correspondante pour faire connaissance avec elle et avoir une idée de ses facilités à parler en français : elle semblait très bien comprendre ce que nous lui disions, mais répondait par des phrases très brèves ou des mots. Elle était en fait très tendue, stressée par leur voyage. Après une rapide visite de la maison, elle s’est installée dans sa chambre et y est resté pendant un bon moment.

Comme elle ne pouvait quasiment plus converser dans sa langue avec d’autres, il lui fallait du temps pour se « libérer » du français dans lequel elle était baignée toute la journée. Le soir, elle  restait dans le salon après le repas. C’était le moment idéal pour parler un peu avec elle, lui demander de nous raconter ce qu’elle avait fait durant la journée. Elle était heureuse de pouvoir communiquer avec nous et  me faisait comprendre qu’elle souhaitait que je lui parle plus au lycée.

Elle, comme tous ses camarades en France, était venue avec l’intention de longuement discuter en français avec la famille d’accueil et les gens qu’elle côtoyait. Elle nous disait avoir « des voix magnifiques », nous trouvait très doux et diplomatiques. Elle préférait nous écouter parler entre nous à un rythme de voix naturel plutôt que lui poser des questions doucement et en articulant exagérément. Quand elle nous parlait, elle s’assurait qu’à chaque fin de phrase elle avait utilisé les bons mots, les bons temps et les bonnes conjugaisons. Elle s’étonnait que je ne la reprenne pas, mais ne faisait pratiquement pas de fautes.

Le soir, elle communiquait longtemps avec ses parents via Skype. Notre professeur m’a appris par la suite qu’elle vivait chez elle, presque coupée du reste du monde, et ne quittait quasiment jamais son quartier.  Cela expliquait sa motivation à venir en France et son stress à son arrivée. Certes elle avait de nombreuses choses à transmettre à ses parents, mais la France était quelque chose de tellement nouveau pour elle que ses parents ne lui manquaient pas trop sur cette courte période.

Contrairement à ce qu’avait suggéré notre professeur sur les activités du week-end, elle ne souhaitait pas vraiment arpenter les rues marchandes des villes françaises ni en faire les boutiques – une chance, nous ne ne le souhaitions pas non plus – mais préférait les routes de la campagne et les centres culturels, les musées et les expositions. La ruralité en Russie lui était presque inconnue et elle se sentait seule, le soir, dans notre village de 70 habitants.

Le jour du départ, elle m’a fait coucou par la fenêtre du train et ne semblait pas pressée de partir. C’est là que j’ai su par une professeur qu’elle n’avait jamais été comme cela, qu’elle était très timide. Visiblement, elle a été un peu transformée. Ce voyage linguistique l’a ouverte au monde, lui a montré  d’autres cultures et d’autres personnalités. Il lui a appris à s’adapter à une autre façon de vivre et une autre langue. Il m’a aussi permis d’être compréhensif face à une manière de réagir parfois maladroite ou hésitante, à savoir comment répondre à ses attentes en étant le plus clair possible dans mes réponses et mes explications, et entretenir avec elle une communication suffisamment riche pour parfaire son vocabulaire en français. A présent que j’ai fait l’inventaire de tous les bénéfices de cette rencontre, je prends conscience qu’elle aura été une expérience enrichissante autant pour elle que pour moi.

buy windows 11 pro test ediyorum