Salon du Livre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 16 mars, les TL et les élèves du Club Lecture se sont rendus au Salon du Livre, Porte de Versailles, afin de découvrir l’univers, économiquement et culturellement diversifié, du livre.

Profitant de ce déplacement, les TL sont allés visiter l’Expo « Crevez l’écran » à la Cité des Sciences pour mieux comprendre et découvrir les secrets de fabrication des trucages. Coeurs sensibles s’abstenir  !

Pour les élèves du club lecture, au programme : rencontre avec les maisons d’édition, visite de l’exposition du mouvement de libération des femmes … 

Arrivés Porte de Versailles, Olivier Laurent leur avait donné rendez-vous pour les initier au journalisme, en leur permettant de monter de créer leur propre capsule radiophonique sur le plateau de « France Info ». On écoute Lia Alamichel, Thomas Auzou, Emma Sanson, Alix Mielle, Maya Gun, Claire Massot, Zélie David et  Benjamin est à la technique ….Une prestation très réussie.

« Il était une fois » quand notre conte commence ….

 

Voici le conte collaboratif des secondes 1 et 4 ……

Chapitre 1

            Il était une fois Caroline, une magnifique jeune fille : blonde, les cheveux lisses aux reflets de soleil, à la taille élancée ; une déesse aurait pâli de sa beauté. Quand elle posait son regard émeraude sur le monde, il en devenait miraculeux. Elle était de nature calme et joyeuse ce qui lui permettait d’étudier le violon avec passion. Ses doigts agiles dansaient avec élégance sur les cordes de son instrument si bien que les entrechats et les pirouettes faisaient naître un monde mélodieux et merveilleux. Caroline vivait dans un joli quartier, non loin de Montmartre, dans un magnifique loft à la vue sidérale.  Elle y menait une vie que l’on pourrait qualifier de féerique…

Mais, un jour, une dispute hors du commun éclata entre ses parents. Son père avait un caractère complexe, tandis que sa mère était douce, bienveillante et posée ; L’alliance de ces deux personnes rendait la vie familiale houleuse. Les orages successifs la peinaient : Qu’allait devenir sa vie ? C’en était trop ! Supporter les crises quotidiennes du père, voir ce couple se détruire au fur et à mesure des mois terminé ! Après plusieurs échanges, ils décidèrent, donc, de divorcer. L’annonce tomba comme un couperet pour Caroline, le chaos envahit son cœur. Plus rien ne serait comme avant.

Pendant ce temps-là, du côté de Mantes La Jolie, un jeune homme prénommé Baptiste menait, dans un étroit T2, une vie de bohème. Il passait ses journées, assis devant son piano, comme Aznavour dans sa chanson, cherchant l’inspiration. Son regard bleu océan, dans lequel on aurait pu se noyer, était d’une douceur et d’une pureté sans nom. La régularité des traits de son visage invitait à la sérénité. Caroline et Baptiste ne se connaissaient pas, pourtant, ils avaient un point commun : Tous deux s’étaient inscrits au même conservatoire. Un nouveau professeur de musique venait, d’ailleurs, d’y être engagé : Madame Ciela. Elle enseignait, depuis des années, le violon et le piano de façon créative, joyeuse, dynamique et étonnante. La légende disait même qu’elle menait ses élèves à la baguette ! Elle avait le pouvoir de donner vie à la musique tant ses interprétations, parfaites, étaient enchantées. Mozart l’inspirait sans doute ; c’était ce petit écureuil qui ne la quittait jamais. Elle l’emmenait partout…

 

CHAPITRE 2

                 Quelques mois passèrent durant lesquels une amitié se forgea. La douce Célia était devenue une seconde mère pour la jeune fille. Caroline allait même jusqu’à se confier à propos du divorce de ses parents, chose dont elle ne parlait jamais.  En effet, cette séparation l’affectait tant qu’elle se refermait peu à peu sur elle-même. Son apparence se transformait, elle devenait plus morose. Même la musique ne l’égayait plus. Elle rompit alors progressivement ses contacts, notamment avec Baptiste qu’elle appréciait, pourtant !

Un jour, comme tant d’autres, alors que Caroline et Baptiste se rendaient à leur cours de musique, ils virent Mozart, seul, au milieu de la pièce. Il semblait affolé et portait une partition entre les pattes. Les entendant, le rongeur, se retourna et à la surprise générale se mit à parler. Il leur dit Madame Ciela a disparu après avoir joué une mystérieuse mélodie offerte par un inconnu. Les jeunes gens eurent un mouvement de recul, apeurés par cette créature magique ou maléfique. Le calme revenu,  il leur expliqua qu’autrefois, il avait été un homme, qu’il venait d’un temps reculé et d’un pays magique, aujourd’hui perdu sous un océan de bois, nommé Stranglebois. Il en avait été banni pour avoir commis une faute sur laquelle  il ne s’étendit pas. Il demanda aux jeunes musiciens de jouer prestement la partition mystérieuse afin de retrouver leur professeur. Après une longue hésitation et une concertation, ils s’y attelèrent avec soin et expressivité. Madame Ciela comptait beaucoup trop pour Caroline. Lorsqu’ils achevèrent l’étrange morceau, ils se retrouvèrent aspirés dans un tourbillon d’eau coloré. Ouvrant les yeux, ils découvrirent une majestueuse allée de platanes centenaires. Ils étaient arrivés à Stanglebois.

Mozart eut vite fait de reconnaître ce bosquet et averti les autres qu’il s’agissait de la forêt de la fée, un dédale magique, mais un chemin obligatoire. A ce moment, Caroline comprit que son destin allait changer et serait lié à Baptiste. L’écureuil n’avait que peu d’espoir, même lui n’avait jamais osé traverser cet océan de bois. Pourtant, les adolescents étaient déterminés et ils s’enfoncèrent dans ce grand labyrinthe. Pendant des heures, ils marchèrent perdus avec l’étrange impression que les arbres les observaient. Durant de longs moments, ils déambulèrent seuls face à l’obscurité. Peu à peu l’espoir les quitta et laissa place à la peur, celle de ne jamais retrouver la salle de classe, la peur de mourir, la peur du regret. Alors, Caroline se mit à pleurer et interpella Baptiste qui s’attendrit de ce moment intime. Une tendre affection commença à nouer ces deux cœurs là.

Le moment fut de courte durée car un bruit inconnu, comme une longue et sourde plainte se fit entendre. Les branches des arbres oscillèrent diaboliquement et, comme attristés par leur sort, indiquèrent un chemin. Les héros le suivirent et arrivèrent devant une petite maison habitée par une fée. Celle-ci vint à leur rencontre et leur proposa son aide, puis sembla hésiter dès qu’elle aperçut et reconnut Mozart. C’était lui, à n’en pas douter : le chasseur dont l’épouse fut assassinée par un vaurien en quête d’or. Perdu dans son chagrin, l’homme des Bois se vengea en massacrant l’assassin de sa compagne. Il devint aussitôt, selon les lois magiques de Stranglebois, maudit et fut contraint de vivre dans un temps inconnu sous l’apparence d’un écureuil et ce, par nul autre que la fée, elle-même. Les deux adolescents, surpris, ne savaient plus quoi penser de cette révélation et se demandèrent s’ils devaient passer outre ce surprenant aveu.                 Cependant, Caroline et Baptiste se rappelèrent que leur professeure de musique leur faisait confiance et ils décidèrent de poursuivre leur quête et de n’écouter que la voix de la confiance et de l’amitié. Ils interrogèrent donc la fée afin de récupérer de précieuses informations pour franchir cet endroit. Elle leur demanda de fermer les yeux ; quand ils les rouvrirent, une forêt naquit.

 

CHAPITRE 3

            Cette forêt à l’apparence banale cachait des surprises. En effet, le plus dur allait arriver. Devant eux, deux chemins. Mais lequel choisir ? Par un savant jeu de devinettes sur les compositeurs classiques, Caroline put élire le chemin de gauche. Baptiste, lui, prit l’autre. L’un et l’autre s’y engouffrèrent. L’écureuil qui les suivait de loin, choisit d’accompagner Caroline. Il la rattrapa Caroline tout en songeant à l’ultime phrase de Baptiste : « Ne m’oublie pas ». Que cela voulait-il bien dire ? L’écureuil écouta, alors, toutes les hypothèses de Caroline pour justifier ce message intime annonçant une relation que tout le monde, sauf elle, devinait.

Baptiste, voyageant seul, regardait cette forêt d’un œil méfiant. Il entendait des hurlements venant de loin. Les arbres devenaient flûte, tuba, cor, clarinette. Un orchestre maléfique se formait. Un vent fort se mit à souffler, imitant le cri des walkyries. La menace était partout. Les branches des arbres accompagnaient l’orchestre dans une chorégraphie macabre. Baptiste, la peur au ventre, commençait à se demander qui était le chef d’orchestre de cette musique funèbre. Il hésitait à rejoindre Caroline, mais sa fierté prit le dessus. C’est alors qu’un bruit sourd se fit entendre. Affaibli, il se sentit vaciller. Tandis que son esprit ne réagissait plus à la vue d’une ombre lointaine, il s’écroula au sol, n’ayant bientôt plus aucun souvenir de cet instant.

De son côté, Caroline, surprise par un bruit venant d’un buisson, accéléra le pas et pris de panique, finit par trébucher dans un ravin, suivie de l’écureuil qui voulut l’aider. La jeune fille reprit conscience au bout de quelques minutes. Elle se releva difficilement et lentement, tant la chute avait été vertigineuse et découvrit face à elle, une petite maison en bois, entourée de fleurs, qui semblait cependant trop convivial et accueillant. Il valait mieux se méfier. Le petit animal, affolé et inquiet, essaya tant bien que mal de dissuader cette dernière d’ pénétrer. Mais, ils y entrèrent pourtant. La porte se referma instantanément derrière eux. L’atmosphère étrange et pesante de cette pièce ne laissait rien présager de bon. Balayant la pièce d’un vif regard, ils virent la fameuse partition de Madame Ciela. Nous étions donc chez elle !

Une petite porte dissimulée sous une étagère intrigua Caroline. Le petit mammifère sachant ce que cachait celle-ci, prit d’angoisse, implora Caroline de ne pas y entrer. N’en faisant qu’à sa tête, elle la poussa et découvrit, placardées aux murs, des milliers de photos de Baptiste, sous tous les angles possibles. Obsédée, Célia était obsédée par Baptiste à s’en rendre folle. Voilà pourquoi elle passait tout ce temps avec moi !  En parcourant toutes ces illustrations, elle en entrevit une où sa figure était  biffée d’une croix rouge.  En colère, Caroline, seule, commença à se lamenter, elle s’est  moquée de moi ! Tous ces jours passés ensemble à discuter de mes problèmes, le divorce de mes parents, mon mal-être ! Mensonge, tout n’était mensonge et hypocrisie ! Quelle trahison, pour une amourette ! Comment vais-je pouvoir pardonner, oublier, faire confiance à nouveau ? Pourquoi sens-je monter en moi le goût de la vengeance ?

Le cœur de Mozart entendit ces paroles. Et poussé par un élan de vérité, de paix, il tenta de justifier le geste de Madame Célia.

– « Il faut que je t’explique ! Madame Ciela n’est pas celle que tu crois. Je la connais depuis bien longtemps. Elle est capable d’amitié et d’empathie, elle sait être douce et souriante. Mais ses pouvoirs l’aveuglent tant ils sont puissants. Lorsqu’elle en fait usage, rien ni personne ne lui résiste. Tous ses caprices, souhaits, volontés deviennent des ordres et de devoirs pour les êtres faibles que nous sommes.  La sincérité, la confiance s’envolent. En tombant sous le charme de Baptiste, son cœur et son esprits ses sont emballés, oubliant votre amitié et ne songeant plus qu’à ses désirs. A ses ordres, j’ai fait en sorte de vous éloigner lors de cette escapade en forêt pour qu’elle puisse l’enlever. Je m’en veux terriblement… Comment me racheter ?  Acceptes-tu mon aide ? »

Malgré le chagrin, la colère, l’incompréhension, Caroline accepta la proposition et les deux compagnons entreprirent de retrouver Baptiste pris au piège par Madame Ciela.

 

CHAPITRE 4

                Caroline et Mozart avaient repris la route depuis quelques heures quand soudain ils aperçurent quelque chose au sol, la jeune fille se pencha et découvrit la veste de Baptiste. Cette dernière semblait tâchée de sang et, surtout, contenait une odeur particulière. Ne parvenant pas à déterminer cette senteur mélangeant les arômes de rose, de jasmin et de gingembre, ils continuèrent leur chemin jusqu’à la tombée de la nuit. Caroline ayant froid, enfila la veste. Au même moment, Mozart vit un papier tomber de la poche.  C’était une partition de musique griffonnée d’un mot: “ Si tu veux me retrouver, rejoins-moi là où tout a commencé”. Les deux compagnons réfléchirent longuement à la signification de cette énigme, avant de se rendre compte que le lieu mentionné était la salle de musique ! Il fallait trouver, à présent, un moyen de retourner dans le monde réel.

 

Un bruit les fit sortir de leurs réminiscences. En effet, dans la nuit noire, un feu follet apparut, puis un deuxième, un troisième et un chemin se dessina peu à peu. Caroline et le petit écureuil l’arpentèrent et y trouvèrent un magnifique violon. Mais, celui-ci était clairement  différent de tous ceux qu’ils connaissaient. Chevilles, volutes, manche, table : tout se composait de verre et sa mentonnière semblait être faite pour Caroline. L’instrument était posé sur une mousse légère au pied d’un arbre majestueux, éclairé d’une raie de lumière venant du ciel étoilé. Caroline resta plusieurs minutes, silencieuse, admirant le tableau que la nature lui offrait, quand Mozart lui suggéra de jouer la partition laissée par Baptiste. Elle posa le violon sur son épaule, prit l’archet et joua comme jamais personne n’avait joué. Mozart et Caroline fermèrent les yeux sur cette mélodie mystique qui les laissa sans mots. A la fin de l’air, le petit animal rouvrit les yeux et reconnut le décor familier de la salle de musique.

 

Mozart et Caroline eurent à peine le temps de reprendre leurs esprits que soudain, Baptiste ouvrit la porte d’un pas sûr. Il ne fut pas surpris par l’arrivée des deux compagnons : “Je savais que vous réussiriez, je vous raconterai plus tard car je manque de temps. Madame Ciela est à ma poursuite, il faut que nous lui échappions. C’est une véritable sorcière qui a tenté de m’empoisonner en m’injectant un sérum d’amour. Fort heureusement, un bruit subi l’a déconcentrée si bien que le nectar s’est déversé sur ma veste. Caroline, n’as-tu pas senti ce doux parfum enivrant… ? ”.

L’écureuil interrompit cette explication et déclara que le seul moyen d’atteindre Madame Ciela, était de jouer une mélodie qui la rendrait mélancolique. Alors, l’adolescente et l’animal se comprirent en un regard. La jeune fille attrapa le violon de verre, ordonna à Baptiste de s’asseoir au piano pendant que Mozart déposait la partition sur le pupitre. L’union de ces deux merveilleux musiciens rendait le spectacle fabuleux. Madame Ciela ouvrit grand la porte et resta stupéfaite quelques secondes avant de fondre en larmes. Les deux élèves s’arrêtèrent alors de jouer : « la sorcière » faisait peine à voir, elle sanglotait, criait :

  • : “Je suis désolée ! L’amour m’a rendue stupide, ignoble. Je veux, je dois m’excuser auprès de vous tous. Baptiste, que j’ai kidnappé sous l’emprise de la folie, Caroline, que j’ai trahie par jalousie, Mozart, que j’ai métamorphosé, aveuglée par le pouvoir. Cette musique m’a rappelé mon enfance où je vivais si heureuse. Ma mère me la jouait souvent en m’expliquant que la jalousie était un poison pour soi-même et les autres. Aujourd’hui, je ne suis plus la même ! Je ne veux plus vous faire de mal. »

 

Les trois amis ébahis par cette révélation, étaient partagés entre soulagement et crainte. Baptiste resterait sans doute traumatisé par cette expérience.  Pour autant, Caroline se souvint à ce moment qu’il fallait être courageux et bienveillant comme le conseillait la mère de Cendrillon. Cette maxime du conte de fée, oubliée dans un coin de sa mémoire, lui rappela aussi sa mère. De ce fait, la jeune femme essaya de convaincre ses deux autres compagnons de la nécessité de pardonner. Ce qu’ils acceptèrent mais à une seule condition : rendre  à Mozart son apparence humaine. Ce fut fait, instantanément par Madame Ciela du bout de sa baguette magique : Bibbidi-Bobbidi-Boo !

 

Vous vous demandez peut-être à quoi ressemble désormais notre écureuil ? Mozart est un charmant sexagénaire, ému et heureux d’avoir retrouvé une apparence humaine. Dix ans se sont écoulés depuis cette histoire. Madame Ciela continue de donner des cours de musique avec toute sa bienveillance. Mozart quant à lui, fait désormais partie de la famille que Caroline et Baptiste ont construite en se mariant pour poursuivre leur passion ensemble : La musique. Ils ont eu beaucoup d’enfants, bercés par de douces mélodies.

 

Lecteur, apprenez de tout ceci que la haine est mauvaise conseillère

Que l’on ne s’accomplit que dans le pardon

Qu’il n’est pas d’épreuves insurmontables

Que tout n’est qu’une question de volonté et de courage

Car même si l’on fait des erreurs,

Ce sont elles qui nous forgent.

 

 

 

Si vous avez une idée de titre

Faites vos propositions en « commentaire « 

Prix des Ados, C’est reparti !

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LISEZ

 

 

 

                                                                     Les Secondes 2 l’ont bien compris 

En se lançant dans l’aventure du

Prix littéraire des Ados de Deauville

 

Il est l’heure de tester de votre lecture : à vous de jouer !Suivez le lien…

 

LES SECONDES 2 VOUS PROPOSENT LEUR BANDE ANNONCE

https://prixdesados.wordpress.com/

Les TL au Salon du Livre de Paris

Vendredi 24 mars, les TL se sont rendus au Salon du Livre, Porte de Versailles, afin de découvrir l’univers, économiquement et culturellement diversifié, du livre.

Profitant de ce déplacement, ils se sont également initiés au journalisme, voie vers laquelle certains d’entre eux se dirigent, en participant à un atelier, sur le plateau de « France Info ». Coachés par des journalistes tel que Olivier Laurent, ils ont crée leur capsule radiophonique d’actualités ! On écoute ….

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Paroles d’élèves : « L’enfant » Victor Hugo

Lorsque les élèves sont inspirés par Victor Hugo, cela donne quelques belles réussites :

 

Book-trailer de Elhadji et Fanny

https://www.powtoon.com/c/bkzlogFawpn/0/m

 

 

Lecture par Léa Quentin (seconde 1)

Book-Trailer par Brivaëlle et Noémie (seconde 1)

Pourquoi lire ?

Quel est le livre qui a marque votre vie ?

Les secondes 2 ont interviewé leur famille en leur posant une seule question : « Quel est le livre qui a marqué votre vie ? »

Morceaux choisis : 

LIRE POUR prendre du plaisir
LIRE POUR se détendre
LIRE POUR s’évader
LIRE POUR  apprendre
LIRE POUR imaginer
LIRE POUR rêver
LIRE POUR fantasmer
LIRE POUR s’amuser
LIRE POUR  s’informer
LIRE POUR se nourrir
LIRE POUR s’instruire
LIRE POUR réfléchir
LIRE POUR grandir
LIRE POUR découvrir
LIRE POUR voyager
LIRE POUR se forger
LIRE POUR se construire
LIRE POUR ressentir
LIRE POUR s’enrichir 
LIRE POUR s’inspirer
LIRE POUR s’exprimer
LIRE POUR s’opposer
LIRE POUR argumenter
LIRE POUR se souvenir
LIRE POUR aimer
LIRE C’EST VIVRE 

« Les secondes 2 »

Les secondes 2 dans l’aventure d’un prix littéraire

Pour la deuxième année 

 

livres-musiques-2016220

4 livres, 35 votes, 1 gagnant ……

Ce document a été créé et certifié chez IGS-CP, Charente (16)

 

Amusez vous à découvrir l’énigme de Run Billie proposée par Nathan, Alexei,Thimothée

 

 

 

Grille de Jeu : suivez le lien jeu run Billie

 

 

 

Découvrez les avis des lecteurs sur la sélection du Prix 

UN CONCERT INTEMPOREL   Par Théo Papalardo

 

Née en 1982 à Montreuil, Claire Loup a été maquilleuse et chanteuse dans un groupe de rock, avant de devenir maman, puis rédactrice et chroniqueuse de jouets. Elle anime des ateliers d’écriture et publie deux romans chez Plon Jeunesse : « Mes premières fois » (2008) puis « Lycée out »(2010).

Run Billie, roman policier, sera publié ensuite en Avril 2016. A travers son récit, Claire Loup explore les thèmes de l’identité, de la fracture sociale, de la famille et de l’amour.

Billie, personnage principal de ce roman, est une jeune fille de vingt et un ans, chanteuse du groupe de rock Run Billie. Celle-ci, qui vient de se hisser au sommet de la gloire, disparaît le soir de son premier concert au Bataclan de Paris. Que ce soit son petit ami et batteur du groupe Moosh, son ami d’enfance Joshua, sa mère Christiane ou même sa sœur Sandra, personne n’est capable d’expliquer cette mystérieuse disparition à l’inspecteur Luka Prajnic.

Alors que certains pensent qu’elle a craqué sous la pression médiatique ou qu’elle est simplement partie se ressourcer, d’autres évoquent un crime ou un suicide. Mais que lui est-il arrivé ?

Mon avis sur cette œuvre reste partagé. Je tiens tout d’abord à dire que j’ai apprécié ce livre, facile à lire et à comprendre. L’écriture précise ainsi que la complexité des personnages donnent vraiment de la profondeur au roman.

De plus, la multiplicité des voix (interrogatoires, mails, lettres, chansons), puis le récit des faits antérieurs à la disparition sous les différents points de vue de chaque personnage, m’ont permis de rester en éveil constant et m’a réellement tenu en haleine.

Néanmoins, au vu des nombreux rebondissements présents au fil de l’histoire, je m’attendais à une fin à l’image du roman, ce qui n’est pas le cas. En effet, de nombreuses questions restent sans réponse : Est-elle toujours en vie ? A t-elle retrouvé son père ? Reviendra-t-elle retrouver son amour de toujours, Djilali ?

Aucune fin réellement dévoilée par l’auteur au bout de plus de trois cent pages, c’est ce que je trouve regrettable. C’est pour toutes ces raisons, positives ou négatives, que j’accorde une note de 3/5 à ce roman divertissant malgré tout.

Je tiens tout de même à recommander ce livre car il convient à tout le monde à partir de l’adolescence. Il est vraiment simple à lire notamment car le suspens est rapidement mis en place, ce qui permet de prendre goût au récit dès les premières pages, sans même être un grand lecteur.

Citation page 26 :

« Je suis amoureux. Pitié, que cette fille incroyable accepte de devenir la chanteuse de Run ».

Une fin décevante par Nathan Brieux

Run Billie est un roman de Claire Loup, aux éditions Gallimard jeunesse. Ce n’est pas la première fois que cet auteur publie un ouvrage ; deux autres romans intitulés Mes premières fois et Lycée Out, ont déjà vu le jour, aux éditions Plon jeunesse. Elle n’a pour le moment reçu aucun prix littéraire.

Dans cette histoire, on retrouve quelques personnages principaux. Adèle, une jeune fille mystérieuse de vingt et un an, doté d’un caractère bien trempé, fait partie d’un groupe de rock nommé Run Billie. Celui-ci est composé d’un batteur, Moosh, petit ami d’Adèle, jeune garçon de vingt-trois ans, à l’attitude désinvolte. Le groupe compte aussi Jean-Baptiste, bassiste, grand et brun, d’une vingtaine d’années comme les autres membres du groupe, qui se distingue par sa lucidité à toute épreuve. Pour finir, Damien, le guitariste et choriste de la « bande », à peu près du même âge que les autres, possède des cheveux bouclés et de grands yeux verts. Très sentimental, il est ravagé par son amour pour Adèle. C’est donc ces personnages accompagnés de quelques autres, qui sont le « fil conducteur » du livre. L’histoire se déroule à Paris et dans ses alentours. Lors du soir de leur concert au Bataclan, une des plus grandes salles que Run Billie ait faite, juste avant la représentation, Adèle, alias Billie, manque à l’appel. Où est-elle ? Que fait-elle ? Personne ne le sait…

Voici le cadre et l’ambiance dans lesquels l’inspecteur Prajnic commence son enquête. Un livre mystérieux et absorbant, très bien réalisé, où l’histoire mouvementée et animée tient en haleine. La fin reste néanmoins trop mystérieuse, presque décevante, en fait inexistante…

Ce récit demeure tout de même un roman policier très bien écrit, avec de riches descriptions qui nous plongent dans l’ambiance avec beaucoup de suspens. Je le conseille particulièrement aux lecteurs qui aiment les enquêtes. Sous son air de « pavé gigantesque », cet ouvrage est très aisé à lire et je le recommande également à ceux qui apprécient la lecture facile. Voici une petite citation pour vous mettre en haleine :

« Le musicien s’assoit lentement sur la petite chaise en face de l’inspecteur, son regard erre quelques instants au milieu de la pièce avant de se poser fixement sur l’inspecteur Prajnic.

-Adèle ne reviendra pas.

Sa voix est grave et posée. L’inspecteur plante son regard dans celui de son interlocuteur. »

 

 

La vie de Gainsbourg revue en quelques dessins 

par Quentin Lelong

 

« Gainsbourg » est une bande dessinée réalisée par Alexis Chabert et François Dimberton. Ce livre s’inscrit dans la continuité des bandes dessinées déjà réalisées par Dimberton.

 

L’illustrateur François Dimberton était charpentier de profession. Il quitta son métier pour s’orienter vers la bande dessinée. Il travaille d’abord dans la presse comme avec Pif le Chien, Rock Derby puis commence à écrire des albums de bandes dessinées. Les premiers sont des fictions (Le Grand Machinchouet) puis il réalise des biographies sur Coluche, Jean Jacques Goldman et Louis De Funès. Cette bande dessinée sur Gainsbourg s’inscrit donc dans cette série de livres qui rend hommage à de grands artistes du XXeme siècle.

Son collègue Chabert est un auteur de bandes dessinées. Il a étudié peu de temps aux Beaux-Arts, puis s’est orienté vers le conservatoire de musique de Versailles. Il a ensuite travaillé dans la création graphique, avant de revenir définitivement vers son premier choix, la bande dessinée. Sa collaboration avec l’éditeur Guy Delcourt lui permet de rencontrer l’illustrateur Didier Convart avec lequel il va collaborer. Il a écrit des bandes dessinées comme Rogon Le Leu, L’Elu…..

 

Ce livre Gainsbourg, relate la vie du très célèbre Serge Gainsbourg, auteur-compositeur-interprète, de sa plus jeune enfance à sa mort. L’artiste est présenté comme fumeur et alcoolique. L’histoire se situe dans les villes où a vécu Gainsbourg, en grande partie Paris, entre 1928 et 1991. Ce livre est présenté comme une bande dessinée biographique.

 

Cet album m’a plu parce que les illustrations sont particulièrement réussies, notamment dans les pages 18 et 19 qui évoquent la période où Gainsbourg a peint. L’univers qui l’entoure est imprégné du mouvement cubiste. On ressent bien les émotions, les sentiments et le caractère de Gainsbourg et des différentes personnes qui ont compté dans sa vie. La vie du chanteur est balayée de façon intense et intéressante avec toujours une pointe d’humour.

On peut néanmoins regretter que le Serge Gainsbourg, le musicien ne soit pas plus largement évoqué.

Cette œuvre permet aux personnes ne connaissant pas bien l’histoire de ce chanteur d’exception de le découvrir et de retracer sa vie et son œuvre à travers des dessins hauts en couleur et diversifiés.

Sur une note de 1 à 5, je mettrais 4 en retirant un point pour la petite critique citée précédemment.

Je recommande vivement ce livre aux personnes qui aiment les bandes dessinées, les biographies faciles à aborder et les dessins de qualité.

 

 

Le Bonheur de Verdun par Elina Lepage

          Philippe Nessmann est né en 1967. Ses trois plus grandes passions sont les sciences, l’histoire et l’écriture. Il a écrit 31 livres dont Art et sciences, Ceux qui rêvaient de la Lune : Mission Apollo et A l’assaut du ciel : La légende de l’Aéropostale. Il a été  journaliste à Science et Vie Junior jusqu’en 2003 et dirige maintenant la collection de livres d’expériences scientifiques Kézako. Il écrit aussi des romans historiques pour les plus grands. Après sa formation d’ingénieur et d’Histoire de l’art, il publiera La Fée de Verdun aux éditions Flammarion Jeunesse.

                Un soir d’avril 2013, comme tous les jours, un jeune homme de 20 ans, étudiant l’histoire, passe devant une crèche. Mais lorsque celui-ci se rend compte qu’elle va être démolie, il s’intéresse un peu au bâtiment, et, en levant les yeux, y découvre l’inscription « FONDATION NELLY MARTYL ». Ce nom lui rappelle vaguement quelque chose. Une histoire racontée par sa grand-mère, qui, en 1943, avait découvert le corps d’une femme ensanglantée. Cette femme, c’était Nelly Martyl, une cantatrice connue à son époque. C’est après la découverte de cette fondation que le jeune homme a commencé des recherches sur cette cantatrice. Tout d’abord par curiosité, puis avec acharnement, lorsque son enquête lui révèle de nombreuses rebondissements sur la vie de cette grande femme     

                Nelly Martin, devenue Nelly Martyl au début de sa carrière de cantatrice, est une femme au grand cœur. En effet, lorsque la Première Guerre  est déclarée, Nelly, après le départ de son mari, Georges, a voulu aider son pays en devenant infirmière. « La Fée des armées de Verdun » est devenue une mascotte, puisqu’elle n’a pas abandonné pour autant son premier métier, et s’est déplacée de front en front pour soutenir les soldats et leur porter chance. Pour son engagement auprès d’eux, elle reçut le prix de la Légion d’Honneur. L’histoire est racontée par le jeune homme, comme un journal intime, il y livre toutes ses recherches en y mêlant des extraits biographiques de Nelly Martyl. En parallèle, le jeune homme se fait le narrateur de la vie de Nelly auprès de sa grand-mère qui est touchée et fascinée par ce récit.

                Ce livre m’a beaucoup plu parce que son histoire est partagée entre les recherches du jeune homme sur la vie de Nelly et une biographie réelle de cette femme. Cela diversifie le livre et permet une meilleure compréhension puisque les recherches et les informations trouvées s’alternent selon l’ordre chronologique des recherches. Je suis intéressée par les histoires et les témoignages de guerre, ainsi grâce à ses nombreuses analepses, ce livre m’a marqué. L’histoire est émouvante, elle nous raconte la guerre d’une autre façon, sous le regard cette fois d’une infirmière et non des soldats. Néanmoins, j’ai trouvé la fin du livre assez rapide, j’aurais aimé en apprendre plus sur la vie de Nelly. La Fée de Verdun est un roman qui se dévore en quelques jours.

                Pour ma part, lorsque je l’ai commencé, j’ai eu du mal à le lâcher ! Il a un intérêt documentaire puisqu’il parle de la vie des infirmières lors de la Guerre. Il permet aussi de se distraire puisqu’il est facile à comprendre. Je lui attribue la note de 4.                                                                                    Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les enquêtes et pour ceux qui sont intéressés par les histoires sur la guerre, les témoignages réalistes, poignants.

Citation page 219

« Je regarde ma grand-mère : elle a fermé les yeux pour mieux se concentrer sur la musique. Un léger sourire éclaire son visage. Un orchestre entame l’air d’ouverture. Je saisis la main ridée de ma grand-mère et ferme les yeux. Soudain, la voix claire de Nelly Martyl emplit le salon. Je serre fort la main de ma grand-mère. Je souris à mon tour. Ca y est, Nelly est là.  Elle est revenue, bien vivante, parmi nous. »

 

Master par Elma

Je viens de finir Master, une courte pièce de théâtre qui a été concue pour être jouée en salle de classe. Elle a été écrite par David Lescot, un auteur et metteur en scène qui a également écrit « Un homme en faillite » ou encore « L’Européenne » pour laquelle il a d’ailleurs obtenu le Grand Prix de littérature dramatique.

Ce livre est un drôle de petit bijou. L’histoire se déroule dans une salle de classe de collège. Le prof de musique interroge un élève au hasard : Amine, sur la leçon précédente : la culture HIP HOP. Celui-ci doit citer des œuvres majeures, des dates importantes mais il ne connait pas sa leçon ! Le prof le ridiculise alors devant la classe. Amine réagit et l’examen tourne vite au clash, à la Battle, au concours de Graffe. Deux visions s’affrontent alors : celle du prof blanc ayant connu les débuts du rap dans les années 80 et celle d’Amine, issu de l’immigration, vivant dans une cité, ne connaissant pas l’histoire du mouvement mais possédant une pratique avertie du rap et du Tag.

Ce livre est indéniablement original : il est drôle et sérieux à la fois. Le texte est bien travaillé, les arguments sont à chaque fois,  intéressants et sensés, ouvrant à la réflexion. Les sujets traités, comme le racisme, les préjugés, sont abordés de façon réaliste et vivante. On peut y voir aussi un intérêt documentaire car il nous permet d’apprendre beaucoup sur la culture Hip-Hop et le Rap.

Je recommande ce livre à tous ceux qui cherchent une lecture-plaisir, facile et fluide, à tous ceux qui aiment rire et qui veulent en savoir plus sur le rap et le Hip-Hop. J’attribuerai un 4 sur 5 à ce livre.

Extrait page 34, touchant et réaliste, qui dénonce ce que vivent certaines personnes au quotidien

 « Mais pour toi, c’est des mots, tu t’es jamais fait craché dessus.

Jamais fait traiter de négro, on dit pas que ta cuisine pue.

On te regarde pas de travers quand tu marches dans la rue.

On n’écorche pas ton nom pour qu’tu sentes malvenu »

« Raconte moi une histoire »

 L’Institution Rey serait-elle touchée par le bovarysme?

Après la section littéraire, les élèves de seconde 4 explorent l’œuvre mythique de Flaubert parue en 1857, « Mme Bovary ». Une fois la découverte de Yonville et de Charles effectuées, nos écrivains en devenir se lancent dans la rédaction d’un roman grâce à une correspondance inter-établissement.

Ce projet, marquant une alliance entre REY (Mme HARTOUT) et les élèves de SAINT-THOMAS D’AQUIN (Mme BERENGER), dans l’ORNE, se déroule de septembre 2016 à avril 2017 et a pour objectif la construction d’un univers romanesque à deux voix grâce à la rédaction de lettres échangées régulièrement.

ETAPE 1 : Le questionnaire de Proust ou l’art de se présenter sans mentionner son identité.

Marcel_Proust_1900          Les élèves ont répondu aux questions regroupées dans trois thématiques : « Ma description physique et morale », « Mes désirs d’évasion », « Mes goûts artistiques ».
Deux sujets rédactionnels complétaient ce questionnement. Le premier se référait à un personnage qu’ils admiraient. Enfin, un événement honteux devait être raconté aux correspondants.
Les élèves sont désignés par des lettres.

(Annexe 1 : Questionnaire de Proust de B)

Annexe 1 questionnaire de B

Etape 2 : La construction d’un univers romanesque ainsi que la rédaction de l’incipit.

Les élèves devaient imaginer leur correspondant entrant dans la classe en tenant compte de ses réponses au questionnaire (cf étape 1). Nos romanciers narrent la scène de rencontre en point de vue interne puisqu’ils doivent donner l’impression d’être dans la classe. Ces derniers tomberont sous le charme de ce nouvel élève, double de Charles Bovary. Tout doit être décrit excepté le visage car un chapeau le cache.

-> Vous verrez que le chapeau a son importance !!!!!!!!!!!

Grâce à ce blog, je vous propose de suivre un roman écrit par Elina SADOUNI (2nd 4). L’auteur vous invite à découvrir l’histoire de Sasha.

Bonne lecture !!!!!!!!!

CHAPITRE I

                      Surveillés par Monsieur Bory, notre professeur d’anglais, nous avons commencé les exercices. Tous semblaient sérieux et faisaient de leur mieux pour comprendre, répondre, argumenter de façon la plus claire et la plus rapide possible, sauf moi. De mon coté, je les observais réfléchir, écrire, jouer avec leur stylo et croisais de temps à autre le regard de mon professeur qui m’incitait à commencer. Cependant, je lui avais répondu gentiment par un sourire pour ensuite tourner mon regard vers le paysage à ma gauche. Ayant été à coté de la fenêtre, je pouvais vite me divertir par ce qui s’y trouvait de l’autre coté. Il s’y dressait un parking, pas très grand, de quoi garer dix voitures peut-être. Cet espace entouré de pelouse possède deux places handicapées.

Au bout de cinq minutes de contemplation, je m’étais de nouveau concentrée sur mes camarades aussi studieux que… le soleil en Normandie ? Je sais, la comparaison était assez nul mais il fallait voir les choses en face : ils n’étaient plus du tout concentrés ! Je jetai un regard circulaire et vis plus de la moitié des élèves de ma classe en train de regarder autour d’eux, de jouer avec leur stylo ou leur ciseau, de parler avec leur voisin et j’en passe. Les regarder devenait de plus en plus ennuyeux…

De ce fait, je décidais de m’intéresser à la classe et à sa décoration. C’est une assez grande salle peinte en blanc pour y faire rentrer une classe de 34 personnes voire 36, avec leur enseignant sans manquer d’espaces. Une porte violette située à chaque extrémité du mur qui se dressait à quelques mètres à ma droite. Sur ce même mur était accroché un panneau marron où sont affichées les informations importantes ou du moins celles jugées importantes. Sur celui d’à coté, se trouve un tableau où les consignes sont écrites :

« Pas de documents autorisé. Les réponses sont à faire sur le polycopié. »

A gauche du tableau se tenait une armoire un peu vieille et en face de celui ci, le bureau du professeur nous faisait face. Je trouvais la classe trop terne, trop neutre, trop… sans émotion en résumer. On aurait dû accrocher des posters, pas comme ceux qu’un ou qu’une adolescente accroche sur les siens. Mais au moins des posters qui servent de prospectus, ce n’est qu’un exemple.

J’avais été stoppé dans mon élan d’artiste quand la porte s’était ouverte pour laisser place au directeur suivi d’une silhouette svelte et musclée, sûrement sportif, que je ne connaissais pas ou du moins que je n’avais jamais vu auparavant. Un garçon.

Je n’accordais pas particulièrement d’importance au sexe opposé. Mais là, ce fut comme une apparition.

Il s’était avancé pour affronter les regards interrogateurs de la classe. Le jeune homme se tenait droit, la tête légèrement baissée. Etait-il timide ? Surement. Il était grand, plus grand que moi en tout cas, environ 1m75 j’aurais dis, mais aussi mince. Vêtu d’un t-shirt blanc surmonté d’un large sweat à capuche. Celle-ci étant très grande, je ne pus apercevoir son visage. Et sa tête baissée n’avait arrangé en rien tout cela. Son jean bleu marine collait à ses hanches pour finir sur des baskets blanches. Le tout faisait de lui un homme totalement irrésistible.

J’avais gravé son souvenir dans ma mémoire, mes premières impressions, mes premiers sentiments.

Une envie m’avait prise de plonger mes pupilles dans les siennes pour sentir une connexion nous relier. Mais ce genre de chose, on ne le voit seulement dans les films et pour couronner le tout, cette maudite capuche m’empêchait tout accès à ses yeux.

Il s’était mis ensuite à se présenter à ses futurs camarades :

  • Salut, je m’appelle Sasha.

Le proviseur le coupa afin de poursuivre son allocution :

  • Il a emménagé dans cette ville pour des raisons personnelles. Je compte, donc, sur vous pour l’accueillir comme il se doit.

Un brouhaha de bavardage s’était fait entendre à la fin de cette phrase. Plusieurs questions me vinrent aux oreilles :

« Tu crois qu’il a une copine ? » murmura une fille derrière moi.

« Tu penses qu’il vient d’où ? » questionna un garçon.

« Il est pas mal, ne trouves-tu pas ? » demanda une de mes camarade de l’autre coté de la classe.

Le chef d’établissement avait mis fin à tout ce bruit. Pendant ce temps, je l’avais observé silencieusement. Tous ses gestes avaient semblé plus gracieux que les précédents et tellement mystérieux. Je voulais tout savoir de ce personnage ses secrets, ses passions, ses pensées, son caractère, ses habitudes.

 

Chapitre II

Je n’arrête pas d’y repenser. Ce nouveau avec sa grande capuche noire. Il était tel qu’au début, nous ne pouvions voir son visage qui semblait si beau mais qui était en fait horrible. Ce moment où il s’était présenté au professeur et où elle avait enlevé sa capuche fut un instant tragique et révélateur pour ma vie de lycéen. Ce garçon est tout ce qu’il y a de plus détestable, il est égocentrique et prétentieux. C’est vrai, il répond à toutes les questions qui lui sont posé aussi personnelles qu’elles soient, sans aucune gêne. Comme si c’était une star qui se devait de révéler toutes les informations le concernant à ses fans. Où est ce qu’il se croit ? Non, ce n’est pas la bonne question à poser, la vraie question c’est : Pour qui est ce qu’il se prend ? vous ne le croirez jamais mais en plus de faire part à n’importe qui de ses moindres petits problèmes, il a l’audace de faire du fayotage envers les enseignants qui ont pitié de lui. Ce n’est pas parce qu’il vit seul qu’il est forcément à plaindre. J’ai également entendu dire qu’il avait une sœur et, qu’à cause de ça, il n’appréciait guère rester avec des filles de son âge, moins ou un plus âgée qu’elle. Seulement ça ne tient pas debout. Et il n’y a pas que ça, dans le lycée, mais surtout en classe, toutes sortes de choses sont dites à son sujet : c’est un nouvel abandonné par ses parents et, ne pouvant supporter les regards pleins de « compassion » de ses anciens camarades. Il avait, apparemment, décidé de déménager, seul. Il y en a aussi qui dise que sa sœur, ayant 18 ans autrement dit deux de plus que lui, l’aurait traumatisé.

Je range mes affaires étalées sur la table afin de sortir pour me diriger vers ma salle de classe actuelle, la Re3. Comme à mon habitude, je prends tout mon temps de façon à ne pas arriver trop en avance et m’arrête au seuil de la porte. Pourquoi ? allez-vous me demander. Car une scène des plus étranges est en train de se jouer à l’intérieur de cette même salle : un Sasha énervé contre le reste de la classe. Le discours tenu par celui qui était seul face à une armée d’élèves confondus et presque identique. Intriguée, je franchis le seuil de la porte pour entendre ou plutôt pour écouter les paroles de Sasha, furieux. Il semblait passer toute sa colère sur ses camarades en disant :

« Ma vie ne vous regarde en rien, et puis vos rumeurs ne sont que des légendes urbaines, des Bla Bla totalement faux et sans importance. Vous croyez tout savoir de ma vie ? Non ! Ça aussi c’est totalement faux, le peu de choses que vous savez de moi, c’est quoi ? Que je vis seul et que j’ai une sœur de 18 ans. Puis c’est tout et ce n’est certainement pas suffisant pour raconter toutes ces choses. Vous voulez savoir autre chose sur moi ? D’accord, il n’y a pas de soucis. Pourquoi je vis seul ? Parce que je ne peux tout simplement plus supporter mes parents, ils m’étouffaient. Je n’ai aucune complicité et aucune relation fraternelle avec ma sœur, il est vrai mais elle ne m’a certainement pas traumatisée ! J’ai déménagé car je ne voulais plus les revoir, c’est tout. »

Non seulement il était prétentieux mais en plus il aimait se donner en spectacle, c’est pathétique. Pour autant, un désir inexpliqué me poussait à connaître cette âme désespérée. En effet, ce garçon me renvoyait une image de moi-même qu’il faudra que je vous expose.

Si l’on poursuit l’adage de Montaigne, je dirai « parce que c’était lui, parce que c’était moi ».

 

La rédaction du roman se poursuit puisque nous rédigeons, actuellement, le chapitre III. De plus, l’étape 3 de cette correspondance inter-établissement vous sera bientôt révélée. Patience!!!!

La fin de l’aventure !

Lundi 18 avril, nous avons pris le chemin du Centre International de Deauville pour remettre le prix des Ados à l’un des 4 auteurs que nous avons suivis pendant 4 mois. Nous avions tous évidemment notre petite idée sur le vainqueur.

Le soleil Deauvillais nous a accueillis : nous avons été extrêmement surpris par le monde…Ce prix attire plus de 2500 élèves dans toute l’académie.

Après un temps de partage avec les auteurs, le prix a été remis en musique, bien sur !!!

Et le gagnant est : Blue Bird de Tristan Koëgel !!! 

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Vous pensiez tout connaitre de Walt Disney ?

IMG_4783[1]« Ladies and Gentlemen, Boys and Girls……Venez découvrir la magie Disney »

Nos élèves de seconde ont étudié les transpositions des contes de fées au cinéma. En effet, ces derniers vont vous révéler que ces textes ne sont pas, à l’origine, destinés aux enfants mais davantage aux adolescents. De ce fait, les lecteurs doivent interpréter les symboles comme celui de la pantoufle. De plus, les lycéens ont insisté sur l’homme qu’était Walt Disney.

A. NATUREL et A. HARTOUT.