Quelques oeuvres du Bauhaus

Tea infuser de Marianne Brandt

Elle a réinventés les éléments habituels d’une théière en leur donnant des formes géométriques. Le corps est un hémisphère posé sur des barres transversales. Le couvercle circulaire mince, décentré a un grand bouton cylindrique. La poignée, une tranche d’ébène en forme de D dépasse pour faciliter la prise. Cela génère un fort contraste vertical à l’horizontalité prédominante de l’objet. Bien que cette théière soit résolument fonctionnelle, son impact visuel réside dans sa forme sculpturale moderne sans compromis.

Marianne Brandt
Tea Infuser
Designer:Marianne Brandt (German, ca. 1924)
Silver and ebony
H. 7.3 cm
Crédit « Metropolitan Museum of Art »

Photogramme, Lazlo Moholy Nagy

László Moholy-Nagy,Photogramme Gelatin silver print, 1925-28 Dimensions: 23.9 x 17.9 cm. Crédit « Metropolitan Museum of Art »
Moholy-Nagy a utilisé la photographie comme un moyen de 
questionner les conventions de perception et de 
représentation visuelles. Parmi les méthodes qu'il 
préconisait pour promouvoir cette «nouvelle vision», il y 
avait la photographie sans caméras ou le phonogramme. Moholy-Nagy réalise des images abstraites en posant des objets 
banaux sur une feuille de papier photographique et en 
l'exposant à la lumière.

Résidence d’artiste Isabelle Frémin

 

Réunion du jeudi 28 septembre 2018

Mme Frémin interviendra 15 à 21 jours au lycée sur un projet mené en DMA et RMA.

L’atelier qu’elle conduira est ouvert à toutes les sections du lycée, afin de faire rayonner sont travail, son approche artistique et contemporaine d’une thématique particulière : réalisation d’une sculpture/installation sur le thème du campement en référence à la culture gauloise fortement implantée dans le Morvan.

Lors d’un premier rendez-vous, mercredi 18 octobre, Mme Frémin présentera son atelier à Roussillon aux élèves de DMA et de RMA.

Dans un second temps deux rendez-vous sont programmés les 5 et 6 décembre pour mettre en place le workshop.

Il s’adresserait à 12 étudiants volontaires maximums de tous les niveaux de DMA et de RMA.

Une visite est prévue le mardi 5 décembre à Bibracte sur le thème de l’habitat gaulois. Cette visite posera les bases d’une réflexion sur le Campement, Loisirs, Vacances et Imaginaires : la tente gauloise du XXIème siècle, l’esprit d’accueil et d’ouverture, l’habitat léger et le rapport à la nature.

Elle permettra peut-être déjà la production d hypothèses de formes.

Un planning des interventions de Mme Frémin qui commenceront en février 2018 sera émis qui tiendra compte de la période stage des DMA1 du 15 janvier au 16 février.

La garniture : Planning

 

Avant les vacances et….

Phase d’investigation

S’approprier la thématique

Vous savez entamer une réflexion afin de fonder votre démarche singulière

Vous savez quelles impulsions (recherches, expérimentations) vous sont plus particulièrement nécessaires à cette phase de la démarche de conception.

Vous savez analyser votre moisson (recherches, expérimentations) pour en tirer des axes de plus en plus singuliers et fondateurs pour votre projet

Dans cette première phase, vous effectuerez vos premières recherches selon les besoins et dans l’ordre qui vous convient.

À l’issue de ces recherches vous devrez définir plusieurs notions, car ainsi vous pourrez les associer, comparer ou opposer, c’est mieux pour enrichir votre réflexion.

Ces notions vous permettront donc de faire des recherches ciblées (appliqués, documentaires, plastiques, et/ou sémantiques) pendant les vacances. À chaque fois accompagnées d’annotations pour mémoire.

À l’atelier

Finalisation des projets Veldeman et Alcôve

À la rentrée

Phase d’analyse

Fonder/ conforter son projet

Vous savez classer, observer, analyser et déduire

Vous savez organiser et communiquer

Vous savez synthétiser

Pour tirer le meilleur parti de vos recherches, vous devrez les analyser, opérer des rapprochements, les comparer, les opposer par un travail de classement en planches tendance annotées, d’analyses dénotation/connotation/déduction.

Vous organiserez et communiquerez ainsi votre démarche réflexive.

Après avoir effectué un travail de synthèse vous pourrez énoncer des axes de réflexion qui vous sont singuliers,  à partir desquels vous pourrez entamer la phase de propositions suivante.

Phase de propositions

Questionner/expérimenter/proposer/justifier

Vous savez questionner la forme en prenant en compte les dimensions inhérentes à un objet du quotidien (forme/fonction/fiction) et proposer des solutions en rapport avec la thématique générale et votre-vos thématique(s) personnelle(s).

Vous savez enrichir votre réflexion par des recherches suffisantes et pertinentes (appliqués, documentaires, plastiques, et/ou sémantiques)

Vous savez synthétiser votre réflexion pour justifier vos choix en fonction de la thématique générale et déterminer une ou deux (si vous le jugez nécessaire) thématique(s) personnelle(s).

Vous savez énoncer une problématique prenant en compte la thématique générale et votre-vos thématique(s) personnelle(s).

Votre démarche prospective vous permet d’énoncer des propositions ouvertes

À partir de vos thématiques singulières vous effectuerez de nouvelles recherches pertinentes pour nourrir, fonder, vous conforter dans votre démarche. Des propositions de formes devront émerger conjointement à une (ou deux problématiques si vous le jugez nécessaire).

Vos analyses vous permettront d’approfondir votre réflexion et de rendre pertinentes vos propositions. Celles-ci doivent être ouverte, répondre à votre-vos problématique(s)

Vous devez démontrer votre capacité à questionner. La forme définitive de votre projet émergera dans la phase suivant l’accréditation.

À l’issue de cette phase, vous pourrez donc présenter deux projets à l’accréditation.

Vous devrez communiquer votre démarche en organisant votre dossier de synthèse.

À l’atelier

Vous effectuez des recherches textiles (échantillons)

Vous expérimentez les différents types de garnitures et leur confort en fonction de vos propositions

Vous étudiez l’ergonomie de vos propositions

Dans l’atelier de tapisserie comme d’arts appliqués vous travaillez sous forme d’échantillons, de maquettes,  de croquis, de dessins techniques… afin de faire émerger des solutions qui vous sont singulières.

Dossiers de recherches et synthèse pour l’accréditation

Après l’accréditation 

Phase de développement et réalisation

Vous savez comprendre une demande, analyser un contexte et rédiger un cahier des charges

Vous savez projeter, vérifier et valider  votre projet en vue de réalisation

Vous effectuerez de nouvelles recherches (documentaires, plastiques, appliqués, sémantiques) selon les besoins. Cette phase  de recherches convergentes vous permettra de choisir des solutions pertinentes en fonction de la demande, du contexte et de votre cahier des charges.

À l’atelier

Les recherches menées en atelier de tapisserie le sont conjointement à l’atelier d’arts appliqués pour faire émerger la forme définitive de votre projet.

L’œuvre d’art est une œuvre de circonstance ou le fragment d’une grande confession

Propos sur Bach de Boris de Schloezer (1947)

L’écrivain et traducteur français d’origine russe Boris de Schlœzer a publié en 1947 un ouvrage d’esthétique musicale dans lequel il montre à partir de l’œuvre de Bach que l’expression musicale naît des problématiques purement techniques (rythme, harmonie, mélodie…) soulevées par le compositeur.

 

 

« Selon Goethe, l’œuvre d’art est une œuvre de circonstance ; mais n’avouait-il pas aussi que ses propres productions n’étaient pour lui (je cite) “qu’une suite de fragments d’une grande confession” ? Bach aurait pu certainement faire siennes ces paroles du poète. Et cependant, à peu d’exceptions près chacune de ses œuvres est une réponse précise à des sollicitations, à des exigences venues de l’extérieur ; elle dépend des circonstances. Ce n’est que rarement qu’il se permet de produire uniquement pour son propre plaisir ou pressé par le besoin de manifester sa vie intérieure. A l’exemple de tous les artistes de son temps, il écrit sur commande, il s’efforce de fournir la musique que l’on attend de lui. L’œuvre est toujours adaptée à des fins précises, généralement pédagogiques, religieuses ; à moins qu’il ne s’agisse de rendre hommage à de puissants protecteurs. Il faut donc que Bach tienne compte de ses destinataires, des conditions dans lesquelles aura lieu l’exécution, des chanteurs, des instrumentistes dont il disposera. Ce sont encore et toujours des questions techniques qu’il faut résoudre, des difficultés de caractère matériel qu’il faut surmonter. […]

Libre, le compositeur ne l’est tout au plus que pour ce qui regarde la conception générale de l’œuvre, son sujet, son plan, le choix du problème concret à résoudre. Immédiatement après, son action se trouve étroitement déterminée comme l’est celle de tout technicien, du constructeur d’un pont ou d’une turbine. Car ainsi que le disait Mallarmé à Degas – lequel se plaignait qu’ayant la tête pleine d’idées il ne parvenait pas à écrire un sonnet – on ne fait pas de la poésie avec des idées. Le poète opère avec le langage, le musicien avec des rapports sonores, le peintre avec des rapports de lignes, de tons. Si sublime que puisse être son message, son contenu spirituel, l’œuvre est charnelle, elle appartient à la réalité sensible, se situe comme telle dans l’espace et dans le temps.

Les difficultés résolues, l’œuvre accomplie il apparaîtra pourtant que l’artiste y est présent. Quelles qu’aient pu être ses intentions, il s’est découvert dans cet objet. L’œuvre est une confidence. En créant une forme singulière l’artiste nous a révélé sa personnalité. Mais celle-ci se trouve inscrite dans la structure même de l’objet, dans la façon dont il est constitué. Aussi pour la saisir, cette personnalité, pour entendre l’aveu, il n’est aucunement besoin de chercher à savoir ce qu’a voulu dire l’artiste (recherche d’autant plus fallacieuse que lui-même l’ignore peut-être) : chaque musicien se pose ses propres problèmes auxquels il apporte ses propres solutions. Il y a donc une problématique et une technique organisatrice et compositionnelle spécifiques à Bach, comme il y a une problématique et une technique debussyste, mozartienne. […]

Conjointement à la vie réelle de Bach se déroule ainsi une autre vie, fictive ; à la biographie de l’homme vient se superposer celle de l’artiste, qui elle aussi a sa forme bien définie, son moi mythique, et dont les différentes œuvres, les moi mythiques particuliers, marquent les étapes successives. »

Référence :
Boris de Schlœzer, Introduction à Jean-Sébastien Bach. Essai d’esthétique musicale, Paris, Gallimard, 1947, (Chapitre X : le moi mythique, p. 285 et s.)

Consulté à la page  : https://www.francemusique.fr/emissions/propos-sur-bach/propos-sur-bach-de-boris-de-schloezer-1947-36890

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