Les petits mondes

Vous allez récolter des objets, des images qui vous ont séduit, questionné, attiré, vous ne pouviez pas les laisser de côté… en pensant aux notions que vous avez mis au jour, ou intuitivement.

Ils sont autant de témoignage de vos centres d’intérêts singuliers.

Il y a des précédents.

Une exposition au Petit-Palais présentait par exemple le travail photographique de Charotte Perriand.

Toujours en alerte, ses récoltes sont des source, des ressource pour son travail de designer.`

« Charlotte Perriand aimait avoir « l’œil en éventail », c’est-à-dire attentif à tout, aux êtres et aux choses, surtout les plus humbles. Son « œil en éventail » devenait régulièrement « œil photographique » pour générer des photos d’avant-garde, elles-mêmes servant à ses très novatrices créations de mobilier. »

L’oeil en éventail

A faire pendant les vacances : Fiche Bilan-Petit monde

 

 

Les Radi designers enchantent le quotidien

Sleeping cat- étude de cas

sleeping cat é

Sleeping cat, tapis, Paris 1999
Matériaux: Tapis en velours 100 % laine, fausse cheminée, thibaude chauffante en fibre de carbone
Dimensions: Tapis: Ø 180 cm, Cheminée: H: 56,7 P: 12,5 L: 69 cm
Édition: KREO/RADI DESIGNERS, limitée à 30 exemplaires

Le design raconté par Robert Stadler co-fondateur des Radi designers

 

Textes, textures, textiles

Texte texture, textiles

Le participe passé textum du verbe latin texö  renvoie à la «chose tissée», texö telam – je tisse une toile (en entrecroisant les fils), mais aussi au travail de tous les matériaux qui s’entrecroisent, prenant alors le sens de construire, par exemple une charpente en entrecroisant les bois, et par extension de façonner un discours, construction à partir de mots, infirmant le rapport entre écriture, matière et tissage.

TENTURES DU MOYEN-ÂGE

Les tapisseries du Moyen âge ont une fonction thermique, malgré leur grandes tailles, elles sont transportables et suivent le commanditaire dans ses déplacements. Elles sont aussi des oeuvres décoratives aux contenus narratifs évoquant les préoccupations et plaisirs du commanditaire.

LA VIE SEIGNEURIALE

La Vie seigneuriale : Le bain

Une d’un ensemble de six tapisseries à fonds de millefleurs animés d’oiseaux dépeint la vie en plein air des élites aristocratiques et de leurs serviteurs. Les scènes appartiennent pour la plupart au registre de la « courtoisie » : la broderie, le bain, la promenade, la lecture, scènes galantes, dont l’atmosphère poétique et vivante est servie par la précision de détails, anecdotiques et savoureux tels le chaton tirant le fil (« la Lecture ») ou les canards barbotant dans la mare (« le Bain »).

TENTURES DE L’APOCALYPSE 

Dans les églises, elles servent au confort, au décor et à l’édifications des croyants. Support de scènes  religieuses, récits actualisés par leur représentation des donateurs en costume et d’éléments architecturaux d’époque, qu’elles mettent en valeur.

Septième Signe : Les sept dernières plaies et les harpes de Dieu. 

Maquettes de Hennequin de bruges – réalisation des cartons et des tentures atelier de Nicolas Bataille – XIVe siècle

Les anges vainqueurs de la Bête chantent les louanges du Seigneur avec leurs harpes. Sept anges, dans les nues, tiennent dans leurs mains les Sept Coupes qui contiennent les Sept Fléaux. Boire sa coupe jusqu’à la lie est devenu, probablement à la suite du texte de l’Apocalypse, synonyme de subir une épreuve.

TENTURES CONTEMPORAINES

JEAN-LURCAT

La grande menace, 1957 — 4,40 m x 9 m — Atelier Tabard, Aubusson (première du panneau du Chant du Monde.

 

« J’ai commencé par la bombe atomique, parce que le danger atomique, c’est la base, c’est à partir de lui que notre monde s’organise et se définit. La grande menace, c’est la bombe. Sur ma tapisserie, on la voit, à gauche. Elle est lancée par une espèce d’aigle, un animal-vautour qui tombe sur notre planète comme sur une proie. J’ai symbolisé le monde par cette masse ronde sur laquelle on distingue les silhouettes des grandes capitales humaines. Il y a la tour Eiffel — c’est à dire Paris —, il y a les pyramides, des gratte-ciel, des pagodes, etc. Tout cela, c’est notre univers. Et en dessous du globe terrestre, on peut voir une forme conique, une sorte de Vésuve couronné de fumée : c’est la transposition littérale, en somme, de l’expression familière : “ Le monde vit sur un volcan ».

À droite, les deux tiers de la tenture sont occupés par le bateau de la création. C’est l’homme qui est à la barre. Je ne savais pas si j’allais le représenter ainsi, et puis, en réfléchissant, je me suis dit : « L’homme est devenu le maître de la création puisqu’il peut la détruire. » [9]. C’est donc l’homme qui tient le gouvernail. Mais au-dessus de son arche, il y a l’aurochs, la brute, le fauve qui crache et éjacule sur la création et ces jets de sperme sont des retombées atomiques. C’est pourquoi toutes les bêtes et toutes les plantes sont touchées, entamées, lépreuses déjà. J’ai exprimé cette destruction qui gagne sournoisement par des dégradés de couleurs… On voit les formes se modifier, se détruire comme si elles étaient rongées par un mal secret…

Ça, c’est le danger, la menace. Mais il y a l’homme qui dirige l’embarcation et, à côté de l’homme, j’ai mis le chien qui représente pour moi l’amitié, la cordialité.

On ne sait pas ce qui adviendra. Dans le ciel, les premières explosions strient le fond de la tapisserie. Mais au-dessus de l’homme, j’ai placé l’animal que j’introduis presque partout : la chouette de Pallas Athénée, la sagesse qui veille. 

L’Homme d’Hiroshima, 1957 — 4,37 m x 2,92 m — Atelier Tabard, Aubusson.

« Cependant, il y a Hiroshima. La folie s’est manifestée à deux reprises. Hiroshima, Nagasaki… L’homme d’Hiroshima a été brûlé, dépouillé, vidé par la bombe. Mais avec lui, ce sont toutes nos raisons de vivre qui ont été saccagées. C’est pourquoi, autour de mon personnage, comme une pluie de ruines, tombent les fleurs, les livres, la croix, la faucille et le marteau. La bombe n’épargne aucune idéologie, aucun système. Elle anéantit toutes les pensées de l’homme, tout le patrimoine culturel commun. À nouveau, les bibliothèques d’Alexandrie flambent et s’anéantissent. Mais cette fois-ci, c’est un enlisement général… Je ne sais pas si j’ai assez bien montré cet aspect « terrific » du drame. Si je devais recommencer L’homme d’Hiroshima, ça serait encore plus terrible… »

LA NOUVELLE TAPISSERIE

Au début des années 60, les ateliers de tapisserie innovent, créant des oeuvres tridimentionelle, en introduisant matières et volumes dans leurs panneaux.

 

LES TABLES DE LA LOI

Thomas Gleb- 1968-1969 – 225 x 364 cm – Exemplaire unique, atelier Saint-Cyr de Pierre Daquin

AMB O SENSE FRUIT, AVEC OU SANS RÉCOLTE

Josep Grau-Garriga, 2001 – 240 x 450 cm – Atelier de l’artiste, St Mathurin sur Loire – Raphia, laine, sisal, coton, sacs de jutes, soie

ALQUIMIA 68

Olga de Amaral, 1988 – 188 x 121.9 cm. – acrylic, gesso and gold leaf on linen

White Reflections

Jacoda Buic, 1975 – 249.6 x 228.6 cm – wool, cotton, silk

Textes-textures-textiles

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