POSTMODERNITE
Contexte historique et sociétal
La postmodernité nait dans une société en crise :
crise économique et énergétique suivant le choc pétrolier de 1973,
crise politique qui aboutit en Europe à la chute du mur de Berlin,
crise sociétale avec l’apparition de l’épidémie de SIDA
« La postmodernité n’est pas un mouvement ni un courant artistique. C’est bien plus l’expression momentanée d’une crise de la modernité qui frappe la société occidentale, et en particulier les pays les plus industrialisés de la planète.
Dans son livre Langage de l’architecture post-moderne, l’architecte Charles Jencks vante l’éclectisme. Contrairement au modernisme qui fait table rase de l’histoire, les tenants du post-modernisme juxtaposent présent et passé en revendiquant la citation, l’emprunt et souvent l’hommage ironique aux styles passés.
Antithèse de la modernité dont ils critiquent l’aspect déshumanisant et aliénant, le courant post-moderne prône le retour au symbolique.
Parmi les créateurs les plus représentatifs figurent Ricardo Bofill, Mickael Graves, Ettore Sottsass, Alessandro Mendini, Andrea Branzi, Mario Botta, etc. Leurs créations ont été éditées par des sociétés comme Alessi, Poltronova, Cleto Munari, Cassina, Artémide, véritables vecteurs de diffusion internationale.
PDF : Le postmodernisme
LA DECONSTRUCTION
Une architecture de ruptures
Architecture de la rupture, de la dislocation, de la distorsion et du déséquilibre, elle se détache des formes rectilignes et orthogonales de l’architecture modernistes.
La transformation des outils de conceptions
Les années 1985-95 sont marquées par des changements fondamentaux dans les domaines de l’art et de l’architecture, comme les nouvelles possibilités offertes par l’informatique.
Déconstruire ou construire autrement
La déconstruction s’oppose à toute forme de destruction ; au contraire elle n’est pas si éloignée de l’architecture moderniste car elle utilise la trame pour fragmenter la forme : ainsi éclatement, rotation des axes, entrecroisement des trames, entremêlement des poutres, les murs inclinés et la juxtaposition radicale des matériaux sont caractéristiques de cette architecture.
Acte de naissance de l’architecture déconstructiviste
La déconstruction en architecture trouve son point d’ancrage dans l’exposition new-yorkaise de 1988, Deconstructivist Architecture, rassemblant 7 architectes : Bernard Tschumi, Peter Eisenman, Daniel Libeskind, Franck O’Gehry, Coop Himmelblau, Zaha Hadid, Rem Koolhaas
Coop Himmelbau
L’Open House du groupe Coop Himmelblau (1983-1992), fut conçue à partir d’un dessin faitles yeux fermés. L’effet d’instabilité, d’inachèvement et de morcellement fait littéralement voler en éclats la géométrie orthogonale de l’immeuble rationaliste. La transparence de ses matériaux et l’interpénétration de ses volumes l’ouvre vers le ciel.
Peter Eisenman
La Guardiola House de Peter Eisenman, projetée au flanc d’une colline, au bord du déséquilibre,se décompose en une succession de volumes tronqués, fendus, penchés et disloqués : les déboîtements successifs d’un cube multipliant les ruptures.
Bernard Tschumi
Au Parc de la Villette situé à Paris 25 folies avec ou sans fonction particulière de Bernard Tschumi (1983), transforment l’espace en promenade. Les folies résultent de l’éclatement d’un cube de 11 mètres de côté et de sa recomposition en d’infinies possibilités :mi sculptures, mi architectures.
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Lien vers le cours
PDF : Déconstructivisme : origine et développement