S’inspirer du nuancier FERMOB : Pour la saison 2018-2019, Fermob propose 24 couleurs métal dans son nuancier.
Parmi celles-ci, 14 sont disponibles en couleurs de toile
S’inspirer des brises vents de plage en toiles tendues
Une structure légère et stable
Prévoir des solutions pour le poser sur n’importe quel sol, intérieur ou extérieur
Pour le décor de la toile : un travail textile sur « la bordure » entre ciel et terre
Textile outdoor
Textile indoor
Réalisation d’un prototype en atelier
Projet de plaid coordonné
Même travail de bordure
Plaid pour réchauffer un peu ou beaucoup : choix textile pour des solutions indoor ou outdoor
Par « cycle de l’activité créatrice de l’imagination », Vygotski entend un double processus d’internalisation et d’externalisation qui rend compte de l’exploration de l’enfant de son environnement et de l’externalisation du produit de son imagination et de ses émotions par diverses ressources (écrit, dessin). Les éléments sur lesquels l’imagination se construit sont extraits de la réalité. Dans l’intimité de l’enfant, ils subissent une réélaboration, et se transforment en produits de l’imagination qui retournent à la réalité, formant ainsi une nouvelle force active transformatrice de cette réalité.
Le modèle intègre quatre phases : l’exploration, l’inspiration, la production et le partage. La première phase du modèle NAM concerne l’exploration de l’enfant de son environnement, qui peut être soit médiatisée par des instruments matériels diversifiés (livres, jumelles, marteaux, microscope), soit médiatisée par des relations sociales. Comme le montre Vygotski (2010), l’imagination se construit à travers des éléments de la réalité qui sont rassemblés par l’expérience. Le cycle de l’activité créatrice de l’imagination se fonde sur la richesse et la variété de ces expériences. Durant cette phase, les impressions sont perçues comme un tout et seront par la suite dissociées. Cette dissociation implique que l’on donne de la pertinence à certains éléments et qu’on l’en écarte d’autres (Vygotski, 2010).
Dans la phase d’inspiration, les impressions reçues durant la phase d’exploration du monde extérieur sont des touts complexes qui comprennent une grande quantité de parties différentes. Pour que les manifestations ultérieures de la fantaisie opèrent, la dissociation ou la division de ce tout complexe en ses parties est fondamentale comme le dit Vygotski (2010). La dissociation implique aussi de donner une pertinence à certaines caractéristiques et pas à d’autres.
Durant la production, les éléments choisis préalablement vont être exploités pour produire un nouveau contenu à l’aide de diverses ressources. Cette phase se réfère notamment au mécanisme d’association qui est un moyen de réunir les éléments dissociés et transformés. En d’autres termes, durant la production, les objets qui auront été identifiés et choisis comme étant pertinents sont retravaillés pour produire de nouveaux contenus, et c’est aussi l’occasion d’explorer différents moyens d’expression et de découvrir ceux qui correspondent le mieux aux besoins et intentions expressives. De plus, la production offre une occasion d’externaliser le produit de son imagination et de ses émotions par diverses ressources (l’écrit, le dessin).
Enfin le cycle de l’activité ne sera complet que lorsque l’imagination aura pris corps, sera cristallisée en images externes (Vygotski, 2010). C’est la phase de partage qui pourra consister pour les enfants à raconter leurs histoires aux autres. Cette dernière phase du cycle ferme la boucle ouverte par la première phase : du monde réel vers l’imaginaire qui retourne ensuite vers le monde réel suffisamment partagé pour qu’il devienne objet d’expériences pour autrui, dernière phase concluante de l’imagination créatrice comme l’a décrit Vygotski (2010).
Privilégier tous les modes d’expression
Les artefacts peuvent privilégier et empêcher certains modes d’expression. Le cahier de vie papier privilégie le collage, l’écrit, les dessins et le coloriage. Il permet une certaine flexibilité puisque l’espace de la page peut être utilisé librement (des compositions linéaires en constellation, ou en spirale), la page octroie la possibilité de superposer des éléments de différente nature (coloriage, écrit, collage, etc.). En revanche, cet artefact ne permet pas l’enregistrement de sons, mélodies, mimes. Ceci permet de pointer les caractéristiques que devrait supporter la conception d’un instrument numérique au service du développement de l’enfant. Il devrait conserver la flexibilité de la page papier (diversité des compositions, superposition) tout en privilégiant d’autres modalités d’expression telles que l’enregistrement de symboles sonores, d’images animées, de musiques sans pour autant fixer, figer les récits finaux. Nous rejoignons ici les axes de conception privilégiés par Decortis, Rizzo, Daele, Polazzi et Saudelli (2001), Ackermann (2004), Yarosh, Radu, Hunter et Rosenbaum (2011) qui préconisent de concevoir des technologies qui donnent plus de possibilités que la dimension écrite et linguistique en ouvrant vers la possibilité d’articuler le mime, le dessin, la musique. Dans la perspective instrumentale, nous reformulerions ceci en identifiant la zone potentielle de développement des enfants et en interrogeant la possibilité pour chaque enfant, au sein de cette zone potentielle de développement, de déployer ses schèmes de prédilection parmi l’éventail des schèmes « raconter » (conter, chanter, mimer, danser, etc.). Ainsi un tel dispositif, accompagnerait chaque enfant dans l’expression d’une expérience en développant au passage des ressources qui lui sont singulières au cours de son chemin de développement.
Le participe passé textum du verbe latin texö renvoie à la «chose tissée», texö telam – je tisse une toile (en entrecroisant les fils), mais aussi au travail de tous les matériaux qui s’entrecroisent, prenant alors le sens de construire, par exemple une charpente en entrecroisant les bois, et par extension de façonner un discours, construction à partir de mots, infirmant le rapport entre écriture, matière et tissage.
TENTURES DU MOYEN-ÂGE
Les tapisseries du Moyen âge ont une fonction thermique, malgré leur grandes tailles, elles sont transportables et suivent le commanditaire dans ses déplacements. Elles sont aussi des oeuvres décoratives aux contenus narratifs évoquant les préoccupations et plaisirs du commanditaire.
LA VIE SEIGNEURIALE
La Vie seigneuriale : Le bain
Une d’un ensemble de six tapisseries à fonds de millefleurs animés d’oiseaux dépeint la vie en plein air des élites aristocratiques et de leurs serviteurs. Les scènes appartiennent pour la plupart au registre de la « courtoisie » : la broderie, le bain, la promenade, la lecture, scènes galantes, dont l’atmosphère poétique et vivante est servie par la précision de détails, anecdotiques et savoureux tels le chaton tirant le fil (« la Lecture ») ou les canards barbotant dans la mare (« le Bain »).
TENTURES DE L’APOCALYPSE
Dans les églises, elles servent au confort, au décor et à l’édifications des croyants. Support de scènesreligieuses, récits actualisés par leur représentation des donateurs en costume et d’éléments architecturaux d’époque, qu’elles mettent en valeur.
Septième Signe : Les sept dernières plaies et les harpes de Dieu.
Maquettes de Hennequin de bruges – réalisation des cartons et des tentures atelier de Nicolas Bataille – XIVe siècle
Les anges vainqueurs de la Bête chantent les louanges du Seigneur avec leurs harpes. Sept anges, dans les nues, tiennent dans leurs mains les Sept Coupes qui contiennent les Sept Fléaux. Boire sa coupe jusqu’à la lie est devenu, probablement à la suite du texte de l’Apocalypse, synonyme de subir une épreuve.
TENTURES CONTEMPORAINES
JEAN-LURCAT
La grande menace, 1957 — 4,40 m x 9 m — Atelier Tabard, Aubusson (première du panneau du Chant du Monde.
« J’ai commencé par la bombe atomique, parce que le danger atomique, c’est la base, c’est à partir de lui que notre monde s’organise et se définit. La grande menace, c’est la bombe. Sur ma tapisserie, on la voit, à gauche. Elle est lancée par une espèce d’aigle, un animal-vautour qui tombe sur notre planète comme sur une proie. J’ai symbolisé le monde par cette masse ronde sur laquelle on distingue les silhouettes des grandes capitales humaines. Il y a la tour Eiffel — c’est à dire Paris —, il y a les pyramides, des gratte-ciel, des pagodes, etc. Tout cela, c’est notre univers. Et en dessous du globe terrestre, on peut voir une forme conique, une sorte de Vésuve couronné de fumée : c’est la transposition littérale, en somme, de l’expression familière : “ Le monde vit sur un volcan ».
À droite, les deux tiers de la tenture sont occupés par le bateau de la création. C’est l’homme qui est à la barre. Je ne savais pas si j’allais le représenter ainsi, et puis, en réfléchissant, je me suis dit : « L’homme est devenu le maître de la création puisqu’il peut la détruire. » [9]. C’est donc l’homme qui tient le gouvernail. Mais au-dessus de son arche, il y a l’aurochs, la brute, le fauve qui crache et éjacule sur la création et ces jets de sperme sont des retombées atomiques. C’est pourquoi toutes les bêtes et toutes les plantes sont touchées, entamées, lépreuses déjà. J’ai exprimé cette destruction qui gagne sournoisement par des dégradés de couleurs… On voit les formes se modifier, se détruire comme si elles étaient rongées par un mal secret…
Ça, c’est le danger, la menace. Mais il y a l’homme qui dirige l’embarcation et, à côté de l’homme, j’ai mis le chien qui représente pour moi l’amitié, la cordialité.
On ne sait pas ce qui adviendra. Dans le ciel, les premières explosions strient le fond de la tapisserie. Mais au-dessus de l’homme, j’ai placé l’animal que j’introduis presque partout : la chouette de Pallas Athénée, la sagesse qui veille.
L’Homme d’Hiroshima, 1957 — 4,37 m x 2,92 m — Atelier Tabard, Aubusson.
« Cependant, il y a Hiroshima. La folie s’est manifestée à deux reprises. Hiroshima, Nagasaki… L’homme d’Hiroshima a été brûlé, dépouillé, vidé par la bombe. Mais avec lui, ce sont toutes nos raisons de vivre qui ont été saccagées. C’est pourquoi, autour de mon personnage, comme une pluie de ruines, tombent les fleurs, les livres, la croix, la faucille et le marteau. La bombe n’épargne aucune idéologie, aucun système. Elle anéantit toutes les pensées de l’homme, tout le patrimoine culturel commun. À nouveau, les bibliothèques d’Alexandrie flambent et s’anéantissent. Mais cette fois-ci, c’est un enlisement général… Je ne sais pas si j’ai assez bien montré cet aspect « terrific » du drame. Si je devais recommencer L’homme d’Hiroshima, ça serait encore plus terrible… »
LA NOUVELLE TAPISSERIE
Au début des années 60, les ateliers de tapisserie innovent, créant des oeuvres tridimentionelle, en introduisant matières et volumes dans leurs panneaux.
LES TABLES DE LA LOI
Thomas Gleb- 1968-1969 – 225 x 364 cm – Exemplaire unique, atelier Saint-Cyr de Pierre Daquin
AMB O SENSE FRUIT, AVEC OU SANS RÉCOLTE
Josep Grau-Garriga, 2001 – 240 x 450 cm – Atelier de l’artiste, St Mathurin sur Loire – Raphia, laine, sisal, coton, sacs de jutes, soie
ALQUIMIA 68
Olga de Amaral, 1988 – 188 x 121.9 cm. – acrylic, gesso and gold leaf on linen
White Reflections
Jacoda Buic, 1975 – 249.6 x 228.6 cm – wool, cotton, silk
Pages extraites du livre « La consigne – Les dessins des métiers d’art » qui regroupe les dessins des artisans d’art, qu’ils soient préparatoires ou d’humeur, mais toujours enrichissants leur travail.
Une grande liberté, rien est expliqué, tout est suggéré. Les formes réalisées par assemblage de papiers découpés faisant vibrer la matière, et les couleurs, tout est mouvement et expression sensuelle.