6.2.2. L’école face aux situations de handicap

– La déclaration internationale de Salamanque de 1994 affirme la nécessité de l’inclusion scolaire en particulier pour les élèves en situation de handicap.

– La loi de 2005 pose le principe selon lequel la scolarité des élèves doit être effectuée en situation ordinaire. La scolarisation en institution spécialisée doit être l’exception.

– En France, la notion d’école inclusive tend à être réduite à la prise en charge des élèves en situation de handicap et plus généralement à l’inclusion des élèves à besoin éducatifs particuliers (EBP) à savoir : allophones, enfants des gens du voyage, élèves intellectuellement précoces, enfants malades, mineurs en situation carcérale et enfants en situation familiale ou sociale difficile.

– Nombreuses sont les familles qui sont confrontées à des difficultés de scolarisation de leurs enfants en milieu ordinaire du fait entre autre d’établissements scolaires qui ne sont pas accessibles.

– Les enseignants se plaignent souvent d’un manque de formation à l’accueil des élèves en situation de handicap et du manque d’assistantes de vie scolaire (AVS).

– L’école est de plus en plus confrontée à une augmentation des diagnostiques liées à des « troubles neuro-développementaux ». Selon le Manuel de diagnostique et de statistique des troubles mentaux (DSM), les troubles neuro-développementaux regroupent en particulier : les troubles de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH), les troubles du spectre autistique, les troubles dys- (dysphasie, dysgraphie, dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysorthographie…). Il est donc possible de remarquer que les troubles neuro-développementaux regroupent en partie des troubles spécifiques de l’apprentissage (dys et TDAH).

– Selon sa gravité, un trouble neuro-développemental peut ouvrir le droit ou non à une reconnaissance de handicap. La notion de handicap cognitif, reconnu par la loi de 2005, englobe ainsi plusieurs de ces troubles neuro-développementaux.

– Certains troubles neuro-développementaux sont sans-doute sous-diagnostiqués comme l’autisme chez les jeunes filles car les caractéristiques en sont méconnues.

– Les enseignants lorsqu’ils sont interrogés sur la place des enfants en situation de handicap à l’école tendent à insister sur l’importance de la socialisation au détriment des apprentissages.

– Les élèves en situation de handicap sont des élèves à risque de subir un harcèlement scolaire. C’est le cas par exemple des élèves autistes.

– Le pourcentage d’élève en situation de handicap diminue au fur et à mesure de la scolarisation.

– La diversité des orientations des élèves en situation de handicap est réduite. Ils sont surreprésentés à l’Université.

– A l’Université, en particulier, les étudiants peuvent être confrontés au manque d’accessibilité des supports d’enseignements.

Pour aller plus loin :

« Ces femmes autistes qui s’ignorent », The Conversation (2017). URL : http://theconversation.com/ces-femmes-autistes-qui-signorent-75998

CNESCO, Dossier sur l’école inclusive (2016). URL : http://www.cnesco.fr/fr/dossier-handicap/

Déclaration de Salamanque (1994). URL :

http://unesdoc.unesco.org/images/0009/000984/098427Fo.pdf

LOI n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées 

URL :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647&categorieLien=id

Rapport Paul Blanc, « La scolarisation des enfants handicapés » (2011). URL : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/114000307.pdf

Site L’école inclusive – URL : http://www.gouvernement.fr/action/l-ecole-inclusive