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Florilège de poésies…Votez pour votre interprétation préférée en nous laissant votre commentaire !

L’habitant du miroir
Marc Alain

Enfants méfiez-vous des miroirs !
Surtout quand tombe le soir,
Quand le chien-loup du crépuscule
Hurle à la nuit dans la pendule :
A l’heure où le jour va dormir
S’éveille le miroir vampire.

Car cette glace familière
Où se mirent les écolières
Après les belles jadis,
Cette glace, je vous le dis,
Abrite un monstre sans visage
Qui veut dévorer vos images.

Le monstre du miroir attend
Le temps qu’il faut, il a le temps,
Tapi dans son luisant dédale,
Salles de neige et de cristal,
Il attend sans un mouvement
L’instant d’agir, le bon moment.

Quand les yeux dorment, lui se lève
Et, tirant profit de vos rêves,
Sort du verre et marche invisible
Pour aller boire l’eau limpide
Des beaux visages endormis
C’est de la jeunesse qu’il vit !

Puis il regagne en grand silence
Son froid palais de transparences
Et vous ne verrez au réveil
A la lumière du soleil
Qu’un visage presque pareil
Un peu griffé par le sommeil.

INTERPRETATIONS D’ENZO : habitant-du-miroir-enzo

de MARINE : habitant-du-miroir-marine

de Tristan : tristan-habitant-du-miroir

D’Alice : alice-habitant-du-miroir

Le moqueur moqué
Pierre Gamarra

Un escargot se croyant beau,
Se croyant gros, se moquait d’une coccinelle.
Elle était mince, elle était frêle !
Vraiment, avait-on jamais vu
un insecte aussi menu !
Vint à passer une hirondelle
Qui s’esbaudit du limaçon.
Quel brimborion,
s’écria-t-elle !
C’est le plus maigre du canton !
Vint à passer un caneton.
Cette hirondelle est minuscule,
Voyez sa taille ridicule !
Dit-il sur un ton méprisant.
Or, un faisan
aperçut le canard et secoua la tête :
Quelle est cette si minime bête
Au corps si drôlement bâti !
Un aigle qui planait leur jeta ces paroles :
Êtes-vous fous ? Êtes-vous folles ?
Qui se moque du précédent
sera moqué par le suivant.
Celui qui d’un autre se moque
A propos de son bec, à propos de sa coque,
De sa taille ou de son caquet,
Risque à son tour d’être moqué !

INTERPRETATION DE NICOLAS : le-moqueur-moqué-nico

INTERPRETATION D’ALEXANDRE : le-moqueur-alex

Toujours et jamais

de Paul Vincencini

Toujours et jamais étaient toujours ensemble
Ne se quittaient jamais
On les rencontrait
Dans toutes les foires
On les voyait le soir traverser le village
Sur un tandem
Toujours guidait
Jamais pédalait
C’est du moins ce qu’on supposait
Ils avaient tous les deux une jolie casquette
L’une était noire à carreaux blancs
L’autre blanche à carreaux noirs

A cela on aurait pu les reconnaître
Mais ils passaient toujours le soir
Et avec la vitesse
Certains les soupçonnaient
Non sans raison peut être
D’échanger certains soirs leurs casquettes

Une autre particularité
Aurait dû les distinguer

L’un disait toujours bonjour
L’autre toujours bonsoir
Mais on ne sut jamais
Si c’était toujours qui disait bonjour
Ou jamais qui disait bonsoir
Car entre eux ils s’appelaient toujours
Monsieur Albert, Monsieur Octave.

INTERPRETATION DE VINCENT : toujours-et-jamais-vincent

Le grillon
Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794)
(recueil : Fables)

Un pauvre petit grillon
Caché dans l’herbe fleurie
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L’insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;
L’azur, la pourpre et l’or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs,
Prenant et quittant les plus belles.

Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.
Je n’ai point de talent, encor moins de figure.
Nul ne prend garde à moi, l’on m’ignore ici-bas :
Autant vaudrait n’existait pas.

Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d’enfants :
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l’attraper ;
L’insecte vainement cherche à leur échapper,
Il devient bientôt leur conquête.

L’un le saisit par l’aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient, et le prend par la tête :
Il ne fallait pas tant d’efforts
Pour déchirer la pauvre bête.

Oh ! oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché.

INTERPRETATION DE MANON : le-grillon-manon

mais aussi de Léo : le-grillon-leo

Celle de Téa :le-grillon-tea

INTERPRETATION DE TEA DANS : « LE GARDIEN DU PHARE » DE JACQUES PREVERT :tea-le-gardien-du-phare

le ski de Pierre Gamarra

Le ski
Pierre Gamarra


Un garçon glissant sur ses skis disait :
« Ah ! Le ski, c’est exquis,
je me demande bien ce qui
Est plus commode que le ski.
 » Comme il filait à toute allure,
un rocher se dressa soudain.
Ce fut la fin de l’aventure,
Il s’écria plein de dédain :
« Vraiment, je ne suis pas conquis,
Je n’ai bu ni vin, ni whisky
et cependant, je perds mes skis.
Non, le ski, ce n’est pas exquis.
 » Lorsqu’une chose nous dérange,
Notre avis change.

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