Mar 17 2014

Textes de l’Abbé Grégoire à destination des 1ères L de Salins

Les élèves de la classe de Seconde 2 du lycée Champlain ont travaillé sur différents extraits de l’Abbé Grégoire qu’ils ont eu à mettre en voix.

Le texte étudié en classe est issu du premier chapitre de l’oeuvre De la Traite et de l’esclavage des Noirs et des Blancs, publiée en 1815. Ce texte, en s’appuyant sur de nombreux exemples historiques, met en valeur la cruauté des esclavagistes et des peuples colonisateurs. La construction du texte montre bien que l’Abbé Grégoire veut amener son lecteur ou son auditeur à s’indigner. Et l’on ne peut que reconnaître qu’il y parvient bien !

En voici la lecture faite par Laura, Romain et Guillaume : 

 

Notre autre texte est tiré d’un deuxième ouvrage de l’Abbé Grégoire : De la littérature des Nègres, publié en 1809. Dans ce texte, la dimension polémique est plus forte encore, car l’Abbé Grégoire force son auditoire à se placer dans la peau des esclaves, et donc à réfléchir ainsi aux conséquences de toutes les souffrances et les humiliations subies. C’est une illustration plus vive encore du style incisif de notre personnage.

En voici la lecture faite par Eva, Astrid, Jean-Beaudelais et Mamadou : 

 

Enfin, vous vous demanderez peut-être qui est l’Abbé Grégoire et quel a été son rôle dans la lutte pour l’abolition de l’esclavage. La parole est laissée à un autre grand homme : Aimé Césaire dresse en effet un portrait de l’Abbé Grégoire dans le discours d’inauguration de la place de Fort de France qui porte le nom de ce dernier. À travers ce discours, c’est l’illustration d’un autre style, celui de Césaire, ce défenseur des droits des peuples colonisés, homme politique d’envergure dans les territoires d’outre mer et en métropole, inventeur du concept de « négritude » et parangon de ces hommes revendiquant fièrement leurs origines, et l’un des plus grands poètes du XXe siècle. Un siècle sépare ces deux hommes, mais l’on sent bien, dans ce discours de Césaire, qu’ils sont intimement liés par les valeurs qu’ils défendent et le combat qu’ils partagent.

En voici la lecture faite par Sarah, Céren, Camélia, Flora et Delphine : 

et voici une autre lecture du même texte de Césaire faite par Mélissa, Miliça, Mélissa, Flore et Alham : 

 

Bonne écoute à vous !


Mar 17 2014

L’esclavage dans la Rome antique : le système de la villa esclavagiste.

Le système de la villa esclavagiste (Tiré d’un article)

 

Cet article fait référence au système de la villa esclavagiste de l’époque, en Grèce et à Rome (Jusqu’au Ve Siècle). Ce texte nous explique qu’il existait un profit envers les esclaves en les faisant travailler dans les exploitations agricoles, les champs, et que leurs situations variaient beaucoup en fonction des époques et des régions. L’exploitation agricole apparaissait comme une activité spéculative déjà au IVe siècle grâce à l’existence de domaines conséquents, source de profits. L’esclavage rural, qui était lié à la petite propriété familiale dans la Grèce classique, a évolué.

Les grands domaines appartenaient aux riches, qui achetaient des esclaves pour leurs exploitations et qui les logeaient. La villa romaine était à la fois une résidence de campagne luxueuse pour les grandes familles et une exploitation pour les esclaves. Elle était constituée de la résidence du maître (pars urbana) et de la partie réservée aux travailleurs et aux matériels (pars rustica). Les Agronomes de l’époque cherchaient à déterminer le meilleur emplacement possible dans le paysage et la meilleure organisation du travail selon les types de cultures. Les villas n’étaient pas forcement trop étendues, seulement 10 à 20 hectares, afin d’éviter un trop grand nombre d’esclaves pour éviter les risques de rébellion mais également pour le coût car il faillait entretenir et surveiller les esclaves.  L’exploitation permettait la production de l’huile et du vin. Le texte nous montre qu’il ne faut pas confondre le latifundium qui est une exploitation servant à faire de l’élevage et la villa pour la production de l’huile et du vin. L’huile et le blé servaient à la consommation de la villa et le vin était destiné à 90% pour l’exportation.

Comme nous l’explique le texte, la gouvernance d’un domaine était confiée à un vilicus, souvent esclave, et à sa compagne. Ce vilicus avait pour rôle d’être placé à la tête une équipe de dix ouvriers (decennies) assisté par un monitor. Les travaux durs étaient réservés aux esclaves enchaînés, enfermés le soir dans les cachots souterrains (ergastules). Le magister pecoris dirige les esclaves qui se concentrent à l’élevage d’un petit bétail de la ferme.

La villa est économiquement dite « bisectorielle ». Elle consiste à répartir à parts égales les cultures spéculatives et les cultures vivrières. Cette répartition permet d’entretenir le plus grand nombre de personnes.

La grande route Via Aurelia était essentielle pour le bon fonctionnement du commerce. La villa a souvent été prise comme le cœur de l’esclavage, aboutant à un mode spécifique de production. Tout cela étant basé sur une vision trop généralisée et systématisée. Le système de la villa esclavagiste a suscité des comparaisons avec les plantations coloniales. Les villas avaient un mode de vie, une organisation de l’espace, un type architecturale spécifique, ayant des hommes qui se souciaient de la liberté des citoyens. 

Dans Xénophon, L’économique, vers 360 avant J.C, l’on peut voir que « les animaux apprennent à obéir grâce à deux mobiles : le châtiment (désobéissance) et le bon traitement (quand ils se prêtent aux services) ». Il explique son argument par un exemple, avec celui des poulains et des petits chiens. Il montre ainsi que les esclaves ont une éducation qui se rapproche de celle des animaux. Xénophon dénonce également l’injustice envers les esclaves qui travaillent et ceux qui travaillent pas. Il n’est pas humain ou règlementaire de faire du favoritisme par le biais de  « flatteries ». Il veut mettre une égalité entre les bons esclaves et les mauvais, et il affirme qu’il n’est pas bon aux contremaitres de faire en sorte d’attribuer le travail plus facile à leur préférence car cela va à l’encontre des propres intérêts du contremaître.