Douze ans d’esclavage, Solomon Northup

1- Solomon Northup est un homme libre, né en juillet 1808, très bon violoniste, vivant dans l’état de New York. Son père a été esclave avant d’être libéré par un avocat de la famille ; sa mère est morte et il a un frère nommé Joseph Northup. Il se marie en 1829 avec une femme de couleur faisant partie de la catégorie des quarterons comme sa mère et ont ensemble 3 enfants : Elizabeth, l’aînée ; Margaret et Alonzo, le cadet. Jusque là on peut se dire que Solomon Northup mène une vie normale jusqu’au jour ou il va accepter un travail bien payé, quitter New York et être emmené loin de sa famille. A partir de ce moment, il va vivre 12 années d’enfer. Il sera finalement libéré par Henry B. Northup, l’avocat qui avait libéré son père, en janvier 1853.

2- Les éléments sur lesquels Solomon Northup veut appuyer sont la maltraitance des esclaves car ils sont souvent battus ainsi que les différentes manières de fonctionner des maîtres car certains peuvent mieux traiter leurs esclaves que d’autres. Solomon Northup veut nous montrer la vie quotidienne des esclaves, leur régime alimentaire qui est décrit par Solomon Northup comme étant rude : « les esclaves mangeaient deux fois par jour, à 10 heures et à 17 heures recevant toujours la même quantité de nourriture », leurs conditions de vie, les rapports entre le maître et l’esclave et la manière dont sont traités les esclaves ne respectant pas les règles ou les esclaves fugitifs. Après la lecture de cet ouvrage, le lecteur peut penser que cette histoire est injuste car Solomon Northup est un homme libre et à cause de sa couleur de peau il devient esclave et subit des violences physiques et morales de ses différents maîtres. Je pense que ce livre fait réfléchir sur la question de l’esclavage, sur leur traitement et surtout sur l’injustice envers les noirs que ici a vécut Solomon Northup.

3- Les évènements marquants sur lesquels Solomon Northup insiste sont lorsqu’il devient esclave, lors de la traversée ou il perd un de ses amis et les différents maîtres qu’il a pu avoir. Ce texte donne une mauvaise image de l’Amérique à cette période-ci.

4- Le genre des Mémoires comporte une dimension argumentative car Solomon Northup donne son point de vue, ses propres opinions sur son histoire personnelle. Il essaye de défendre ses opinions en les montrant au lecteur.

5- Les choix stylistiques de l’auteur sont liés à la dimension argumentative de son texte car l’auteur utilise des comparaisons, beaucoup de dialogues et met en avant les arguments que veut démontrer Solomon Northup à travers son histoire.

6- Ce texte a été écrit après 12 ans d’esclavage, il lui a été recommandé de raconter ses 12 années de souffrance selon son point de vue.

7- Je pense que ce texte reflète bien la vie d’un esclave du début jusqu’à la fin. Ce texte me parait avoir encore un sens car malgré l’abolition de l’esclavage il y a encore de nombreuses personnes qui sont contraintes de mener une vie d’esclave notamment les enfants. L’esclavage est donc toujours d’actualité.

8- L’esclavage aux Etats-Unis commence avec l’installation des premiers colons britanniques en Virginie en 1619. L’esclavage se répand dans tous les Etats-Unis et est donc présent avec l’apparition des codes noirs. Il y a pourtant des différences entre les états du nord ou les esclaves étaient principalement employés pour des taches domestiques et les états du sud ou les esclaves travaillaient dans des fermes ou des plantations avec des conditions plus difficiles.

9- L’esclavage aux Etats-Unis se termine avec l’adoption du XIIIème amendement de la Constitution américaine voté le 31 janvier 1865. L’esclavage est d’abord aboli dans les états du nord car les régions sont plus riches grâce aux industries alors que dans les états du sud, l’esclavage est aboli bien après, à l’issue de la guerre de sécession opposant les états du nord à ceux du sud.

10- Le passage du récit qui m’a le plus touché est le suivant : « Il jeta rageusement le manche de la batte cassée au sol et saisit le fouet. Ceci fut encore plus douloureux. Je luttai tant que je pus, en vain. J’implorai la pitié mais ma prière n’eut d’autre réponse que les imprécations et les coups de fouet. Je crus mourir sous les lanières de cette maudite brute. Encore aujourd’hui, ma chair se crispe autour de mes os chaque fois que cette scène me revient en mémoire. J’étais en feu. Mes douleurs n’auraient pu être comparées qu’aux agonies brûlantes de l’enfer. »


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