La vie de Mary

Résultat de recherche d'images pour "la couleur du lait de nell leyshon" Couverture du livre avec Nell Leyshon, autrice du livre.

Nell Leyshon est une dramaturge et romancière britannique. Elle est l’auteur du roman La Couleur du lait  qui a été sa première œuvre à être traduit en français. Nell Leyshon réalise un travail d’expert avec ce portrait magnifique de son héroïneet dont l’histoire se passe sur quatre saisons au XIXème siècle.

Ce roman nous parle de l’histoire de Mary qui vit dans une famille de paysans dans la campagne anglaise du Dorset, avec ses parents, dont un père violent, son grand-père et ses trois sœurs. Du matin au soir Mary doit enchaîner les corvées à la ferme. Un jour son père va lui apprendre qu’elle va aller vivre chez un pasteur pour servir son épouse malade. Là-bas elle va découvrir une nouvelle façon de vivre avec des valeurs et un luxe qu’elle ne connaissait pas. Mary va connaître l’humiliation avec le pasteur Graham car il va s’en prendre à elle… sexuellement !

Ce roman nous montre comment s’exerce le pouvoirs des puissants (les riches) sur les faibles (les pauvres), des hommes (son père, le pasteur) sur les femmes (Mary) et des savants (le pasteur et sa femme) sur les ignorants (Mary).

Les descriptions sont bien imaginées et originales, elles nous font souvent sourire : « j’ai tiré la porte du poulailler et le coq a sorti le premier. Il paradait comme au défilé mais sans la musique ». Ce roman nous bouleverse de sincérité, il nous montre la vérité d’une petite paysanne qui découvre la vie et porte un regard juste sur le monde.  Par contre ce roman n’est pas toujours agréable à lire, il n’y a pas de majuscule après les points, nous retrouvons un patois de paysan et il y a beaucoup de fautes de syntaxe lié à ce patois.

Derrière sa couverture ce livre nous cache un véritable trésor. Nous suivons avec émotion cette jeune adolescente qui a une force étonnante pour son âge. Elle n’a seulement que 15 ans. Nous retrouvons aussi la confession d’une fille qui vient du milieu paysan, c’est pour cela qu’on retrouve aussi un style enfantin car Mary vient seulement d’apprendre à lire et à écrire.

Leyshon, NellLa couleur du lait. UGE, 01-09-2015. 179 p.

Camille DEKEYSER, 1ES2

Le premier arrivé à la maison

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C’est l’histoire d’une petite fille qui vit avec sa mère. Elle se sent seule et veut prouver à sa mère qu’elle est devenue une grande fille en allant rendre visite à sa grand-mère. Mais, sur le chemin de la forêt elle croisera un loup et tout ne se passera pas comme elle l’avait prévu…

Joël Pommerat revisite le Petit Chaperon rouge pour l’une de ces filles, pour pouvoir le lui raconter le plus simplement et le plus concrètement possible sous forme théâtrale. Cette décision lui vient de sa mère qui lui racontait le chemin qu’elle devait faire seule tous les jours pour aller à l’école. Il existe des dizaines de versions différentes mais Joël Pommerat voulait se recentrer sur les différentes actions et les différents personnages.

Joël Pommerat se cherche entre conte et réalité mais aussi dans le rêve. Un loup qui parle, on ne peut voir cela que dans les contes, avec la réalité aussi qu’on veut prouver quand on est plus jeune qu’on est devenu grand et que nos parents peuvent nous faire confiance. Il veut stimuler l’imaginaire des petits avec le loup qui parle mais aussi avec l’ombre de la petite fille qui discute avec elle sur le chemin de la forêt. Dans cette histoire Joël Pommerat veut montrer les émotions de cette petite fille toute seule sur son chemin.

Ce conte revisité par Joël Pommerat est une belle histoire même si au début du livre nous pouvons éprouver un peu de peine pour la petite fille qui se sent si seule. Ce qui peut être décevant dans cette adaptation ce sont les répétitions de « la maman » ou « la maman de la petite fille » comme nous pouvons le voir à la pages 12 « Parfois aussi la petite fille avait peur pour sa mère sa maman quand sa maman partait toute seule loin on ne sait où » pour ma part je trouve que ce n’est pas très beau à lire et parfois on s’y perd un peu dans notre lecture. Cette formulation nous rappelle aussi la façon dont les enfants désignent parfois leurs proche. J‘ai le même point de vue sur la répétition de  » sa grand-mère la maman de sa maman  » qui est répétée très souvent ( presque à chaque phrase quand la petite fille en parle) par exemple à la page 15 « la petite aurait bien aimé aller plus souvent voir sa grand-mère la maman de sa maman à elle […] comme elle. Mais comme la maman de maman était trop fatiguée à cause de sa vieillesse…« .

Je vous conseille de lire ce livre car je trouve que c’est une histoire où tout le monde, ou presque, peut s’identifier à la petite fille, surtout au moment où elle veut prouver qu’elle est devenue grande auprès de sa mère. Dans notre enfance on a tous voulu prouver à nos parents qu’on était assez grand pour faire la route seule. On est donc face à la construction de soi ici il s’agit d’une pièce sur la transmission intergénérationnelle entre « femmes ». Le loup symbolise l’homme, Joel Pommerat enlève le mauvais moment de l’histoire (la mort du petit chaperon rouge et la grand-mère) et donc l’élément perturbateur qui tente de contrer cette transmission.  Je pensais, en prenant ce livre que j’allais être confrontée à une même version que je connais mais Pommerat en fait une réécriture très contemporaine en mettant en scène une mère seule et débordée, une grand-mère tout aussi seule et délaissée, et une enfant moderne qui réfléchit et qui argumente face au loup.

 

Moment de la pièce où la petite fille est sur le lit avec le loup qui se fait passer pour sa grand-mère.

Pièce en 2017 du 2 au 20 mai par Joel Pommerat.

 

 

 

 

 

 


Pommerat, Joël. Le petit chaperon rouge. Babel, 01-06-2014. 70 p.

Dekeyser Camille 1ES2

L’homme aux masques

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Au revoir là-haut est un film d’Albert Dupontel sorti le 25 octobre 2017. C’est un film d’aventure épique, pour les amateurs de film policier ou de drame je vous conseils ce film. Albert Dupontel quitte ses études de médecine pour suivre des cours de théâtre, il sera d’abord humoriste puis deviendra acteur, réalisateur et scénariste. Avant au revoir là-haut il réalisera 40 autres films qui passera au cinéma mais celui restera un pari très risqué pour réaliser les combats de la première Guerre mondiale qui se passera dans les tranchées et qui sera les scènes les plus impressionnantes. 

C’est l’histoire de deux poilus après la guerre, dont l’un totalement défiguré à cause d’une dernière offensive inutile, qui va se fabriquer des masques pour cacher sa blessure. Il s’appelle Edouard Péricourt, c’est un dessinateur de génie. Son ami,  Albert Maillard, est lui comptable. Ensemble ils vont monter une arnaque à Paris pour se venger.

Albert Dupontel a réussi à rendre des scènes très émouvantes. Il se donne à cœur joie de pour dénoncer les ravages du civisme et de l’imprudence et l’immoralité des puissants comme on peut le voir quand Edouard et Albert sont dans un hôtel de luxe avec des personnes riches comme invitées et se moquent des personnes qui ont déclenché la guerre, qui ont aimé la faire, pour en avoir profiter.

Bande annonce de l’adaptation cinématographique réalisée par Albert Dupontel en 2017.

Pour ma part j’ai trouvé ce film magnifique, on pourrait croire que les scènes ont vraiment été filmées fin 1918. Cela nous semble tellement réel. En plus des images magnifiques que nous donne le film il se passe une histoire touchante avec une belle amitié mais aussi l’histoire de la fin de la guerre, le retour des soldats.  Cela nous montre aussi comment Edouard et Albert se sont débrouillés sans travail, sans argent, juste avec  un toit, une feuille, un papier et beaucoup de cran. La seule chose que je n’ai pas vraiment appréciée est la scène d’Edouard à l’hôpital lorsqu’il découvre son visage sans son bandages. Cette scène est touchante et en même temps on peut être surpris et choquer de sa blessure. 

Camille, Dekeyser, 1ES2