Une histoire tristement célèbre

Les filles de Salem de Thomas Gilbert est un album, ou si vous préférez une bande dessinée, qui retrace l’histoire de Salem et des procès des « sorcières » de ce village du Massachusetts au 17ème siècle.

Résultat de recherche d'images pour "LES FILLES DE SALEM THOMAS GUILBERT PREMIERE COUVERTURE""

Source : https://www.comixtrip.fr/dossiers/ thomas-gilbert-filles-de-salem/

Thomas Gilbert est un auteur français de BD. Dans son livre il reprend l’épisode des procès en sorcellerie (ainsi que les personnages) connus dans l’histoire des  État-Unis.

Nouvelle-Angleterre, Salem, 1694. Abigail Hobbs, 14 ans, vivant paisiblement avec sa famille, est sur le point de voir sa vie chamboulée. En effet le village est sous la pression du révérend puritain Parris et de son fanatisme religieux. Dans l’imaginaire collectif, à cette époque, on a peur des démons et les amérindiens qui vivent autour de Salem sont perçus comme tels à cause de leur peau sombre. Les grains de beauté sont aussi perçus comme un signe de sorcellerie et les femmes doivent se tenir éloignées des hommes. Si elles sont jugées coupables de sorcellerie, alors elles sont pendues !

Les illustrations de couleurs vives montrent la violence de ces événements. Des femmes nues, ainsi que des visages déformés, accentuent l’aspect dramatique et funeste de cette bande dessinée. Le sous-titre sur la première de couverture met en avant une condamnation injuste : « Comment nous avons condamné nos enfants« .

J’ai bien aimé ce livre qui est poignant grâce à la force de ses dessins et la folie du peuple, dont celle du révérend Parris qui veut garder le contrôle du village et son emprise sur ses habitants en tuant des femmes pour arriver à ses fins. Il n’est pas aussi pur qu’il l’affirme car il arrache les vêtements de sa fille pour lui soutirer des aveux, il ment avec des sermons qui servent son intérêt et qu’il ne faut pas contredire sous peine d’énerver le seigneur ! Je n’aime pas ce genre de personnage qui fait régner la peur par son statut. J’ai particulièrement aimé la scène où Abigail et son amie Betty (Elisabeth), après avoir fait un pacte de sang, vont lire l’avenir en mettant du blanc d’œuf dans un verre d’eau. Ce n’est pas de la magie mais elles croient ce qu’elles voient et je trouve cela touchant.

Source : http://tejiendocriticasenlasombra.blogspo t.com/2019/08/mujeres-de-salem-thomas-gilbert.html

 Ce que je n’ai pas aimé c’est le sort réservé aux femmes, ce qui leur est reproché m’a particulièrement révoltée et répugnée. Le fait que l’on maltraite les femmes et qu’on les mette à nues devant tout le monde lors des procès, qu’on les accuse sans véritable raison parce qu’à cette époque les hommes voyaient les femmes qui se réunissaient, se soutenaient, s’amusaient, comme des sorcières, tout cela parce qu’ils voulaient les garder sous contrôle ! Il fallait donc des sanctions pour faire régner la terreur et les empêcher de leur tenir tête. Trouvez-vous ça juste ?! Aujourd’hui Salem est devenu un lieu culte avec l’histoire de ces « sorcières » – en fait des victimes – et attire beaucoup de touristes, notamment à l’approche d’Halloween. Certaines féministes se disent être des sorcières car, elles aussi veulent s’imposer, jouir de leur place naturelle dans la société.

Je conseille cet album à ceux qui aiment l’histoire des États-unis ou souhaitent (re)découvrir un fait historique en BD, et à toutes celles et ceux qui ont une fibre féministe.

Gilbert,ThomasLes filles de Salem : comment nous avons condamné nos enfants. Dargaud, 01-09-2018. 197 p.

 

 

 

Anne Nieruchalski 1ère 1

L’origine du mythe

Résultat de recherche d'images pour "vieux cercueil en bois""

Source : https://www.turbosquid.com/fr/3d-models/old-en-coffin-3d-max/769058

Dracula de Bram Stocker est un roman qui raconte l’histoire de Jonathan Harker, jeune notaire londonien qui fait un voyage en Transylvanie pour affaire avec le comte Dracula. Harker remarque très vite que celui-ci n’est pas humain et qu’il s’abreuve du sang des vivants. Arrivé à Londres pour s’y installer et se fondre parmi la population, le comte séduit Mina, la femme de Jonathan, et transforme son amie Lucy en vampire pour se nourrir. Le jeune notaire arrivera-t-il à sauver sa femme avant qu’il ne soit trop tard ?

Dracula est à l’origine du mythe des vampires.

Mais qui est Bram Stocker ? Abraham Stocker est un écrivain britannique du XIXème siècle d’origine irlandais, auteur de romans et de nouvelles de style gothique. Jeune, il écoutait sa mère parler de récits tirés de la Bible, des légendes irlandaises, ou encore de l’épidémie de choléra dont sa famille avait réchappé, ce qui le marqua et l’inspira pour écrire Dracula et contribua à son succès. Pour écrire ce roman il se documenta sur d’autres œuvres de son époque comme Carmilla de Sheridan Le Fanu, L’étranger des Carpathes  de Karl Von Wachsmann ou encore The Vampire de John William Polidori. Une autre raison du succès du livre est qu’il a été écrit à la fin du XIXème siècle durant l’ère victorienne pendant laquelle de grands criminels, comme Jack l’éventreur, apparaissent.

Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est qu’il est écrit sous la forme de journaux intimes et de lettres. La lecture est fluide, tout est clair, et on a l’impression d’être le personnage, on ressent son angoisse et on se demande ce qui va se passer. Par contre, je n’ai pas aimé la fin de l’histoire que je trouve pathétique puisqu’un personnage important meure de façon rapide et trop facilement. Ce que j’ai moins aimé c’est l’écriture, qui est datée, gothique, sombre, macabre.

Je le conseille pour ceux qui aiment les histoires de vampires, les légendes, car il permet de comparer la représentation du vampire au XIXème siècle avec celle d’aujourd’hui, celle du monstre assoiffé de sang qui séduisait ces victimes en changeant d’apparence à celle d’une créature séduisante qui se fond parmi les vivants. Avant, le vampire vivait dans un château, il dormait dans un cercueil, il pouvait se transformer en rat ou en une autre créature de la nuit, il avait le visage déformé et une cape. A cette époque les gens croyaient davantage à la mythologie, on avait peur de l’inconnu, la religion était plus présente. De nos jour le vampire a l’apparence et le mode de vie d’un humain.  Vous désirez revenir aux sources du mythe ? Découvrez l’histoire de Dracula le sanguinaire !

 Stoker, BramDracula. Flammarion, 01-08-2006. 222 p

Résultat de recherche d'images pour "3/5 ETOILES""

Résultat de recherche d'images pour "dracula bram stocker""

Source : https://www.monsieurdeguisement. com/ masque-latex-dracula-bram- stocker.html

Anne Nieruchalski 1ère 1

Je ne m’attendais pas à Ça !

Ça est un roman d’horreur écrit par Stephen King dont la première version, sortie en 1986, a remporté le prix British Fantasy 1987. La deuxième version a été publiée en 2017, soit 27 ans plus tard (un nombre important dans la fiction). Cette adaptation de la collection Le Livre de poche est tirée de l’édition d’Albin Michel traduit par William Olivier Desmond.

Quelles sont ces origines ? Pourquoi l’horreur ? Stephen KING est né le 21 septembre 1947 à Portland dans le Maine aux USA, il a vu la mort de près durant sa jeunesse. Plus tard il découvre une boîte pleine de livres de Lovecraft, auteur de romans d’horreurs qui l’inspirera. Son premier succès fut Carrie. En 1978, alors qu’il vit à Boulder, il passe sous un pont et imagine des trolls vivants cachés dans les égouts. Par la suite cette idée le poussera à écrire Ça .

Ça raconte l’histoire d’un groupe d’enfants surnommés « Le Club des Ratés », composé de Ben, Eddie, Richie, Billy, Beverly, Stanley et Mike ainsi que leur vie d’adultes dans la ville de Derry… 27 ans plus tard ! Ils ont tous un problème physique ou mental.

Source : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=144685.html

Ça aime manger des enfants et les attire sous les traits d’un clown mais il peut les effrayer car il peut prendre la forme de toutes les peurs de ces victimes. En effrayant ses proies il se rassasie davantage. L’histoire commence par la mort de la première victime de Ça, George, qu’on voit sur la couverture du livre, et dont le frère Bill voudra se venger avec le reste des membres du club des ratés. A chaque chapitre King prend le temps de décrire les personnages, leur situation et leur rencontre avec Ça, ce qui nous aide à imaginer la scène.

Les thèmes principaux sont l’horreur, l’enfance et l’amitié. Le film n’est pas fidèle au livre car les années 1958 et 1985 sont mélangées dans l’ouvrage alors que dans les films elles sont séparées. L’oeuvre fait écho à d’autres œuvres de Stephen KING, comme Dreamcatcher, Castle Rock et Shining où on voit la ville de Derry et/ou les noms des personnages.

J’ai aimé l’histoire car King utilise un langage familier qui surprend et fait rire, on sent l’atmosphère noire et terrifiante, les liens entre les personnages sont touchants et cela nous rappelle notre enfance. Stephen KING dénonce l’homophobie et l’inceste avec le père qui abuse de sa fille Beverly. Il montre alors que la monstruosité peut prendre de nombreuses formes. L’homme peut donc être un monstre. Ce roman étant long, je me suis sentie perdue lors de la lecture quand on changeait d’annéeJe conseille ce roman aux personnes qui aiment lire des gros livres d’horreur. Ceux qui ont aimé le film et veulent en savoir plus peuvent lire le livre et connaître la version originale. Les fans de Stephen King doivent lire ce roman qui a été un succès.

Résultat de recherche d'images pour "le clown ça"

Source : https://www.bibamagazine.fr/culture/cinema/ca-2-les-premieres-images-terrifiantes-du-clown-tueur-devoilees-7892

 

 

 

 

                                                                                           

 

King, Stephen. Ça (tome 1)799 p.                                                                                                                                             

NIERUCHALSKI Anne 1ère 1