Parce que c’était toi, un peu comme une évidence

On trouve dans cette pièce Léa et Gus, seuls, juste tous les deux. Ils se remémorent leur passé, leurs trois années passées ensemble, les trois plus belles années de leur vie. Comme si leur rencontre avait été le vrai commencement de leur vie. Parce que Léa et Gus sont jeunes et qu’ils rêvent. Ces deux jeunes ne pensaient jamais tomber amoureux et surtout se rencontrer, ils avaient chacun leur petite vie et chacun est venu chambouler la vie de l’autre. Mais n’est-ce pas ça l’amour, le vrai, celui qu’on n’a pas choisi, celui que l’on n’a pas voulu mais qui nous chamboule de tout notre être, qui nous met la tête à l’envers ? Léa et Gus ne sont pas le couple parfait, qui plus est, existe-t-il vraiment ? Léa, c’est un peu la fille volage qui vit par ses propres moyens, qui voyage, et Gus c’est le garçon un peu perdu, qui vit sans vraiment rien attendre, qui vit parce qu’il le faut. Ces deux êtres un peu perdus dans ce grand monde vont former ensemble ce qu’ils ne seront jamais séparément, un couple unique et beau, à leurs manières.

« Tes yeux étaient tous brillants comme vernis, rouge comme une souris de laboratoire, mais tu étais belle comme jamais »

Parce que Gus et Léa c’est un peu toi, c’est un peu moi, c’est un peu lui, c’est un peu elle, c’est un peu chacun d’entre nous. C’est l’histoire d’amour d’une vie, c’est l’histoire de personne et de tout le monde en même temps. C’est le « je t’aime » que l’on ne prononce jamais, c’est la beauté cachée, c’est la jeunesse de deux êtres fous amoureux, c’est les esprits fous de deux jeunes. Alors forcément tu te reconnaîtras dans cette pièce à certains moments car il y a un peu de toi aussi dans cette pièce.

https://www.youtube.com/watch?v=WYThLCnz0lE

Extrait de la pièce EX-VOTO par la Cie des Alizés

Durringer, Xavier. Ex-voto. Hatier, 2009. 89p.

Valentine Pruvot 1èreL

Et derrière ce blanc, que se cache-t-il?

Trois amis, un tableau, un conflit. Serge achète « un tableau blanc avec des liserés blancs.» Marc trouve inadmissible que son ami ait dépensé autant dans cette « merde » car après tout ce n’est qu’un tableau blanc! Marc décide d’en faire part à un ami commun, Yvan, qui ne prend pas vraiment partie et va dans le sens de la personne avec qui il se trouve. Mais ce conflit causé par le tableau va s’envenimer et va créer d’autres désaccords qui étaient jusqu’à présent cachés comme le fait que Serge n’apprécie pas la petite amie de Marc et que Marc et Serge trouve que le mariage de Yvan est une erreur. Tous ces conflits révèleront au grand jour un problème relationnel de longue date entre les trois amis.

Durant la première moitié de ma lecture, je me suis demandée pourquoi l’auteur avait écrit cette pièce car je trouvais ça inintéressant, puis, au fur et à mesure, je me suis rendu compte du vrai sujet, qui était la différence de point de vue entre les personnes, les avis différents, de l’acceptation des différences et de la tolérance vis-à-vis des goûts et des idées de chacun mais aussi l’amitié. Le moment qui m’a plu est celui où Serge laisse Marc dessiner sur son tableau, et là on se rend compte de l’amitié de Serge pour son amie et ce dernier se rend compte de sa bêtise d’avoir cru que ce tableau n’était qu’une simple toile blanche.

« Mon ami Serge, qui est un ami depuis longtemps, a acheté un tableau. C’est une toile d’environ un mètre soixante sur un mètre vingt. Elle représente un homme qui traverse un espace et qui disparaît. »

Art de Yasmina Reze dirigé par Stephan Golux aux Mill Hall en Pennsylvanie en Juliet 2003 

Je n’ai pas vraiment apprécié lire cette pièce, je l’ai trouvée ennuyante. Certes il y a un message derrière tout ceci et je pense qu’elle pourrait plaire et toucher certaines personnes, hélas ça n’a pas été mon cas et rien ne m’a réellement touché. Je vous conseille cependant de la lire car elle permet de se poser certaines questions sur l’importance de l’art et les différences de goûts de chacun, et même la différence entre nous et des personnes qui nous sont proches. En effet, comment réagiriez-vous si une personne de votre entourage achetait un objet que vous trouvez « ridicule » à une somme exorbitante ?

Reza, Yasmina. Art. Magnard, 2001. 122 p.

Valentine Pruvot 1èreL.

Perrault sur scène

Joël Pommerat nous propose ici une réécriture modernisée du célèbre conte de Charles Perrault Le petit Chaperon Rouge. On connait tous la fameuse histoire de cette petite fille qui se rend seule chez sa mère-grand et qui rencontre le loup dans la forêt. Ce conte à certainement bercé l’enfance de beaucoup d’entre nous. Il nous a surtout appris à nous méfier des inconnus que l’on croise dans la rue. Ici Joël Pommerat reprend les mêmes personnages et le même déroulement et en fait une version modernisée, les changements se trouvent surtout dans la forme qui est devenue théâtrale et implique une mise en scène du conte. 

« La petite fille un jour avait voulu faire un cadeau utile à sa maman lui offrir du temps elle lui avait dit : tiens je te donne du temps maman. »

J’ai bien aimé lire cette pièce, étant courte elle évite des longueurs inutiles. Une chose que j’ai également beaucoup apprécié c’est le langage qui reste très enfantin, ce qui donne un certain charme aux récit. Le langage modernisé et le fait que ce soit une pièce de théâtre change du conte traditionnel même si l’histoire en elle-même ne change pas réellement et la morale reste la même. J’aimerais la voir jouer sur scène pour me rendre compte des réels changements. Le message qu’a voulue transmettre Joël Pommerat et la différence générationnelle avec les trois femmes et l’envie d’indépendance de la petite fille qui est mise en danger par la présence du loup, figure masculine de l’histoire. Pour moi, cette adaptions est plus destinée à un public adolescent ou adultes car les enjeux du texte seront sûrement mieux compris. Cependant, pour les enfants cela peut être intéressant de voir les personnages de leur conte prendre vie même si, à mon avis, le conte écrit original reste plus approprié par son côté magique. Mon sentiment reste donc assez positif. Le seul point négatif que je pourrais évoquer est la forte présence de la voix-off de « l’homme qui raconte » qui certes rappelle la tradition oral du conte mais casse par moments le dialogue théâtral.

Teaser de la pièce par La Petite CompAgnie (37)

Pommerat, Joël. Pinocchio. Actes Sud, 01-06-2015. 126 p.

Valentine Pruvot 1èreL

La dépendance aux écrans

Screens est une pièce de théâtre écrite par Sarah Carré et qui a été publiée en 2014. Je vais maintenant vous présenter cette pièce que vous pouvez aller emprunter au CDI.

Screens met en scène deux personnages qui sont respectivement un père et son fils. Le père s’inquiète car son fils s’est enfui de leur maison et il est sans nouvelles depuis trois jours. Il cherche à connaître les raisons du départ de son fils, lequel est attaché aux écrans, d’où le titre du livre…

Je peux vous dire que c’est un très bon livre car il parle d’un sujet qui fait souvent débat : notre dépendance aux écrans quels qu’ils soient. Car vous et moi sommes d’une génération qui est de plus en plus dépendante aux écrans.

Je vous conseille de passer au CDI emprunter ce livre qui est très captivant et se lit vite, donc bonne lecture….

    

Carré, Sarah. Screens. Lansman Editeur, 2014. 34p.

Masson Thibault 1 ère L

Le règne de l’argent

Le jour de l’anniversaire de la Bee Wi Bank, une célèbre banque de crédits à la consommation, une grande réception est organisée pour fêter l’événement comme il se doit. La fête bat son plein, les discours s’enchaînent, dont celui du Vieux Grand Directeur De Tout, le patron de la banque et celui du Jeune Directeur. La fille du Grand Directeur, K, contemple la scène d’un œil fastidieux, mécontente des relations qu’elle entretien avec son père. Soudain, un homme s’approche d’elle… Cet homme s’immolera en public plus tard dans la soirée.

Qui était-ce? Que voulait-il? Pourquoi en est-il arrivé à une pareille extrémité? Plusieurs questions dont vous découvrirez les réponses en lisant Monkey Money.

Dans une société imaginaire, un mur sépare le monde des pauvres et le monde des riches. Un monde où la politique du «tout s’achète, tout se vend» domine les hommes et où l’argent impose sa suprématie. Cette pièce est un parfait clin d’œil à l’œuvre de Victor Hugo Les Misérables, puisque c’est un livre social, parlant de la condition humaine.

Mon avis est très mitigés concernant cette pièce de théâtre. D’un côté, j’aime les histoires mettant en scène des personnages en proie à l’oppression des plus puissants et de l’autre, j’aime quand ceux-ci se rebellent contre ce système injuste. Or, je n’ai pas retrouvé cet aspect de révolte chez les personnages venant du côté pauvre du mur. Ils se contentent de la situation et ne montrent aucune animosité envers les riches qui pourtant vivent dans le luxe et l’opulence. Même si un seul homme ose tenir tête à la société en s’immolant, cela ne les affectent pas. Plus l’histoire avançait, plus la lassitude s’installait dans mon esprit… Les personnages n’ont pas vraiment de personnalités propres selon moi (même K, qui va franchir le mur pour aller chez les pauvres), ne servant qu’à alimenter l’intrigue principale. De plus, je n’ai pas ressenti beaucoup d’émotion en lisant certaines scènes censées être touchantes …

Pour info, Carole Thibaut a décidé d’écrire cette pièce suite à une journée d’immersion dans une banque et après un travail de plusieurs mois d’enquête auprès de salariés de grandes entreprises et de personnes surendettées. Elle dénonce ainsi une société à deux vitesses (en fait qui est déjà la notre) avec d’un côté les riches, de l’autre les pauvres, société dont les rapports sont dictés par l’argent roi!

Cette pièce reste cependant très intéressante même si quelques détails peuvent vous décevoir selon moi.

La pièce de théâtre (1h45) a été jouée au Théâtre du Nord dans salle de l’Idéal à Tourcoing du 12 au 22 Novembre 2015.

Carole Thibault, Monkey MoneyLansman, 2015, 95p.
Joris Guiselin, 1ère L

Une amitié sous tension

Art est une pièce de théâtre de Yasmina Reza paru en octobre 1994.

On suit l’histoire à travers 3 personnages, Marc, Serge, et Yvan. Suite à l’acquisition très coûteuse du nouveau tableau de Serge, Marc va lui faire remarquer que son tableau est blanc et qu’il ne comprends pas l’intérêt d’une telle acquisition. A partir de cet  achat les trois amis vont se briser, présentant chacun leur point de vue tout en essayant de garder cette amitié fraternelle.

Je trouve cette pièce très intéressante puisque l’on se pose une question essentielle tout au long de l’intrigue : qu’est-ce que l’art? Les trois amis vont pourvoir expliquer leur avis qui est peut-être celui du lecteur.  La cohésion du trio peut à tout moment éclater et les différents événements ont tendance à virer au drame. On peut à la fois considérer cette pièce comme étant une réflexion sur l’art mais aussi sur les rapports humains qu’entretiennent les personnages.

A la fois comique et dramatique cette pièce sera vous posez les bonnes questions.

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Première de couverture du livre « art » de Yasmina Reza

Reza, Yasmina. Art. Magnard, 2001. 122 p.

Gaëtan poiret 1èreL

Et si votre professeur était un troll ?

« Mon professeur est un troll » est une pièce de théâtre jeunesse écrite par l’écrivain britannique Dennis Kelly.

L’histoire ce concentre sur deux enfants prêts à tout pour se faire remarquer, Alice et Max. Suite à la démission de leur institutrice à cause de leurs bêtises, un nouveau directeur va venir chambouler leurs habitudes et leur vie à l’école puisque il s’agit d’un TROLL… Qui est-il vraiment? Que veut-il?

A la fois attachants et drôles, les personnages d’Alice et Max sont remplis d’énergie. A travers leurs différentes farces ils vous entraîneront, comme moi, qui étais un enfant turbulent, parfois aimé ou détesté par mes professeurs. « Je vous présente M. Aaarrrggghhh ! » faisant référence au cri singulier du troll, sera raviver votre enthousiasme concernant cet être à la fois énigmatique et dangereux.

C’est donc une plongée en enfance, et un humour enfantin assuré ! Voila comment décrire à première vue cette pièce.

Mais quelque chose de plus profond en est ressorti suite à la lecture de cette dernière. A travers le portrait du troll, Dennis Kelly cherche à mettre en scène et à faire passer un être singulier comme étant une personne tout à fait normale qui exprime ses désires d’une manière différente en l’absence de parole.

Teaser: « Mon Prof est un Troll » de Dennis Kelly par la compagnie MOVA ARTS

Kelly, Dennis. Mon prof est un troll L’Arche, 2010. 81 p.

Gaëtan Poiret 1èreL

Une décision mortelle

Dans la solitude des champs de coton est une pièce de théâtre de Bernard Marie Koltès écrite en 1985. Elle possède des facettes intéressantes, ce qui vous poussera peut-être à emprunter ce livre au CDI …

Les répliques sont explicites et crues mais elles transpirent  le secret et la ruse du dealer d’un côté, et la mauvaise foi du client de l’autre. A travers leur dialogue, nous sommes saisis par la danse de mort entre les deux personnages. J’ai particulièrement aimé cette pièce car amateur de romans policiers, j’ai retrouvé l’ambiance noire de ce type de littérature, car les romans policiers sont des livres dont je ne peut me  passer.

En bref, pour donner mon avis, je pense que cette pièce est très originale de par son histoire mais également dans le fait que l’on retrouve un sujet  de la vie quotidienne. Pour conclure je vous conseille d’emprunter ce livre car il se lit très vite et on est captivé dès les premières lignes, alors allez l’emprunter au CDI!!!

                                                                                                      .

Koltès, Bernard-Marie. Dans la solitude des champs de coton. Minuit, 2004. 60 p.

Thibault Masson, 1èreL 

Une mort remplie de regrets

Œdipe, à la fin de sa vie, accompagné de sa fille Antigone, retourne à Athènes. Sa rencontre avec un Coryphée dans un théâtre antique lui apprend que la Cité est en colère… Mais pourquoi ?

Les larmes d’Oedipe, Mons, 2015, Wajdi Mouawad

La pièce de Wajdi Mouawad, Les larmes d’Oedipe nous plonge dans le désespoir d’Oedipe de ne pas voir sa belle cité d’Athènes se réconcilier. Cela nous amène à une réflexion sur l’espoir de trouver une réconciliation avec le monde et soi-même à la fin de sa vie. 

Cette réécriture nous replonge dans l’histoire de la Grèce Antique tout en mêlant celle de la Grèce contemporaine. La violence de la vieille Athènes refait surface plus de vingt siècles plus tard à cause de l’assassinat d’un jeune garçon par un policer lors d’une manifestation. Le titre de cette pièce est donc très évocateur, les larmes d’Oedipe sont celles de tous les citoyens d’Athènes qui font également surface en voyant leur cité ne pas évoluer. Cette tragédie nous fait ressentir une vive émotion de par la tristesse d’Oedipe tout au long de la lecture mais on est également éprit d’un sentiment qui allège ce sentiment par les nombreux petits chants qui parcours le texte.

Aucun regret en lisant cette pièce, cette réécriture personnelle de Wajdi Mouawad qui reprend l’histoire de Sophocle nous donne envie d’en lire plus.

Cette pièce, montée le 28 juin 2015 à Mons, capitale européenne de la culture, a été jouée par Patrick Le Mauff, Charlotte Farcet et Jérôme Billy.

Mouawad, Wajdi. Les larmes d’oedipeActes Sud, 2016. 40 p.

CHODOROWSKI Gaëlle, 1L

Devenir mauvais, est-ce un moyen de s’imposer?

www.largument.org extrait de la pièce  » L’abattage rituel de Gorge Mastromas »

Durant son enfance, Gorge Mastromas était toujours relégué au second plan. Devenu adulte, il décide de changer et de devenir mauvais envers sa famille, ses proches et au travail. Se rendra-t-il compte de la gravité de ses actes et reviendra-t-il dans le droit chemin ?

Je n’ai pas aimé cette pièce car pour moi les seuls sentiments présents sont la colère et la haine. Cette pièce manque de bonheur et il n’y a aucun suspens dans les évènements. Je n’ai rien ressenti de positif  en la lisant. J’ai été déçu par son atmosphère relativement sombre. Aucun message important n’est transmis aux lecteurs. Et, selon moi, la pièce n’a pas de sens.

Kelly, Dennis. L’abattage rituel de Gorge Mastromas. L’Arche, 01-10-2014. 103 p.

Manon Facon, 1L