Le fait d’être blanchisseuse des corps fait référence à l’avortement, c’est le passage entre la vie et la mort. Marie G. a la quarantaine, c’est une fille de milieu modeste en manque d’amour qui, les mains usées par le travail à la ferme, devient blanchisseuse des corps, pour élever correctement ses enfants, c’est à dire faiseuse d’anges. Une façon aussi d’exister par le pouvoir de vie et de mort que la société légale lui offre dans la clandestinité et d’accéder à un certain confort matériel. Elle est sculptée dans la revanche, elle se trouve dans une petite cellule, condamnée à mort.
Stéphanie Son