Nouvelle vision de l’Agriculture

Yves Pagès, dans son livre « Petites Natures Mortes au Travail », nous fait voir les différents aspects du travail dans notre société. Ce livre se compose de vingt quatre récits.

Premièrement, j’ai choisi de vous parler de Chaînes Alimentaires car il montre la situation réelle de l’agro-alimentaire française. En effet, Alice « rêvait d’une ferme idéale » L. 3 avec des animaux en plein air. Or, en arrivant,    » au gite rural, Alice chercha des yeux […] en vain « . « Ni poule, ni coq ». L.13.
Deuxièmement, dans ce texte, j’ai relevé l’importance de parler de la maltraitance des animaux élevés en batterie. « La fermière, croyant bien faire, conduisit son hôte dans un hangar préfabriqué ». L.23. Il y avait « derrière la porte coulissante 28000 poussins […] en farine industrielles ». L. 25.Ces poussins sont éclairés par des néons  » maintenue à une température constante  » L. 31, ne voyant pas le jour extérieur et tout cela pendant 40 jours. Le pire de cette situation c’est que le « consortium agro-alimentaire tolère 7 % de pertes ». L. 36. Ces poussins sont dans « un poulailler concentrationnaire ». L.40.
Finalement, Alice est malade de voir comment tous ces poussins deviennent des poulets dans cette infernale chaîne alimentaire. Ils vont servir à nourrir la population par l’intermédiaire de sociétés agro-alimentaires. Fiévreuse, Alice a des insomnies, des cauchemars, elle compare ces poussins, en peluche, avec un matricule comme « Findus, Sony, Danone, Liebig, Cassegrain. L. 54. Pendant trois semaines, Alice est contrainte à rester dans sa chambre. Elle, qui avait choisi, « cet été-là, l’agritourisme en rase campagne bretonnante ». L1., maintenant elle pense à son poste de caissière et se sent « presque soulagée de s’en être sortie vivante ». L.66-67.
Pourquoi, j’ai choisi ce récit ? car il parle du changement de situation alimentaire et agricole. Il démontre que malheureusement, l’agriculture locale a disparu pour laisser place à l’agriculture intensive gérée par des grands groupes agro-alimentaires.

L’agrotourisme vu par un écrivain

Dans le livre Petites Natures Mortes d’Yves Pagès, nous pouvons lire plusieurs petites nouvelles. Parmi celles-ci, une m’a particulièrement accroché juste par son titre  la « Chaines alimentaires ». En effet, juste en lisant ces deux mots, nous nous attendons à ce que ce soit le fil de la chaîne alimentaire animale avec la loi du plus fort. En avançant petit à petit dans la nouvelle,on s’aperçoit que non.
En effet, l’écrivain nous surprend en décrivant un nouveau mode de vacances; l’agrotourisme. Pour cela, il prend une personne du nom d’Alice, une urbaine s’en allant dans la campagne pour l’été, en espérant voir des coqs, des poules, des oies en liberté dans la cour, des vaches ou des cochons dans la ferme. Arrivée à la ferme, elle est dégoûtée en voyant la ferme vide. Du coup, elle est amenée dans une autre ferme beaucoup plus grande. A peine rentrée, elle est effrayée par le nombre de poussins dans un si petit espace. Revenue chez elle, Alice reprend sa vie normale de caissière en essayant d’oublier ce qu’elle avait pu apercevoir.
Cette nouvelle est plaisante à lire car elle est écrite comme un reportage qui efface les clichés de la campagne avec ce « coq gaulois régnant sur un aréopage de poules » mais l’écrivain la décrit avec sa propre pensée, les exploitants sont pour lui des « machistes, gloutons, feignants ». Mais aussi, il critique l’industrialisation de l’agriculture « 28 000 poussins » et leur ignorance envers les animaux « ils tolèrent 7% de pertes ».Enfin, ce qui est frappant c’est comme la société a changé en quelques années car Alice se « sentira presque soulagée de s’en être sortie vivante ».

Un texte fondé sur la description

Le soir du chien, de Marie-Hélène Lafon

Cet ouvrage, est d’après moi, très prenant avec une histoire que l’on découvre par des événements évoqués petit à petit au fil de l’histoire.
Ce livre m’a particulièrement plu pour son aspect descriptif, descriptions  des choses, des lieux ou encore des personnages. « Roland montait régulièrement. Il était menuisier, fils de menuisier,vieux garçon,silencieux par nécessité et solitaire par vocation ou habitude…il avait vécu jusqu’à trente-cinq ans sous la férule d’une mère terrible,ogresse et tyrannique ».  On peut bel et bien remarquer une  description pleine de détails du personnage de la part de l’auteur, jusqu’à remonter à l’enfance du personnage.
Ce qui m’a  moins plu, c’est que parfois, l’auteur « passe » d’une écriture simple  à une écriture plus sophistiquée où il faut comprendre le ressenti du personnage. « Ici, il n’est que printemps furtif, comme honteux de recommencer, de réveiller les vielles écorces, les plates étendues d’herbes lisse, de sonner le rappel des choses vertes, sommées d’exister encore, vouées à un sursis dans la très brève gloire de l’été ».
Pour finir, un dernier aspect que j’ai particulièrement apprécié : le fait que dès la première page voire la première ligne, l’ auteur commence son ouvrage par une description très précise d’un personnage que l’on ne connait pas,qui n’est pas nommée,  ce qui met déjà le lecteur dans l’ambiance un peu « suspens ».  « Elle portait des mintaines et surveillait d’un oeil distrait ses deux soeurs en maillot en maillot de laine rose. Elle lisait. En noir, dans le soleil, elle lisait ».

Bibine

Ce livre m’a plu mais n’est pas simple à lire car le récit du narrateur est souvent interrompu par des commentaires de différents personnages. C’est l’histoire de la vie d’un jeune couple (Laurent et Marlène) vivant dans un petit village du Cantal et qui ont un chien. Un soir d’Avril, leur vie va être brisée par l’accident de leur chien « Bibine ». Le vétérinaire n’aimait pas soigner les animaux de compagnie « Le vétérinaire ne faisant pas de sentiment ; il avait l’habitude de soigner ce que ses clients et lui appelaient des « bêtes », et non des chiens, des chats et autres canaris. Il faisait dans le bétail utile, veaux, vaches, chevaux, cochons, et non dans l’animal de compagnie. » (page 73). D’avoir soigné Bibine a permis à Alban, le vétérinaire, de se réconcilier avec les chiens « J’ai voulu payer le vétérinaire. Il a dit non, qu’il reviendrait, ça n’était pas gagné pour le chien, il passait souvent dans le coin« . (page 81). Bibine guérira de ses blessures « cette année-là, il a neigé à la mi-Mai. Nous nous sommes réveillés un matin, cernés de lumière diffuse. Le chien était guéri ; il mangeait la neige ; il la mordait, de ses jeunes dents blanches. » (page 86)
Le narrateur Laurent raconte tout au long du livre sa rencontre avec Marlène, sa différence d’âge. Marlène n’est pas une fille du pays, elle vient de Normandie. Il décrit ses émotions, ses sentiments lorsqu’il a rencontré Marlène, de leur amour passionné. Puis les questions sur cet amour envolé.
Le narrateur cherche à comprendre, à expliquer cette séparation. Les questions se bousculent dans sa tête. Alors il repasse son histoire avec Marlène dans les moindres détails, les instants passés auprès d’elle, essaye de trouver la faille qui les a conduit à cette séparation.
Son récit est interrompu par de nombreux commentaires de personnes les connaissant. Ces personnes donnent leur avis sur cette rupture avec beaucoup de non-dits, de sous-entendus, de silences. Ces passages perturbent la réflexion de Laurent, intensifient ses doutes, ses craintes.
Ce livre est déroutant et émouvant. Il en ressort de la souffrance et en même temps une certaine sensibilité.

 

 

 

 

 

 

Le soir, où tout bascula !

Marie-Hélène Lafon, née en 1962 à Aurillac (Cantal), est un écrivain français.
Originaire du Cantal, Marie-Hélène Lafon vit et enseigne les lettres classiques à Paris. Son premier roman « Le soir d’un chien » est récompensé par le Prix Renaudot des lycéens    en 2001.
Ce livre est assez difficile à comprendre à mon avis, car l’auteur rentre trop en détail dans la vie de chaque personnage. Et au final on ne sait plus de quel personnage l’auteur parle.
J’ai quand même apprécié le livre, car l’histoire est assez quotidienne et au fur et à mesure la vie du personnage principal se dégrade, il lui arrive plein de choses, premièrement son chien se fait heurter par une voiture, ensuite sa femme le quitte pour vivre avec le vétérinaire, et pour finir Roland son ami d’enfance Se suicide.

1- En effet ce livre est assez difficile à comprendre à mon avis , car l’auteur s’attarde trop sur les détails comme,  » Elle restait assise dans la lumière pendant des heures la tête dans les mains, fourrageant dans ces cheveux qu’elle avait lourds, denses, annelés, parfumé ; une vraie crinière de femelle fauve, à mordre, à caresser. » Dans cet extrait je trouve que l’auteur a vraiment recherché le moindre détail, pour moi c’est beaucoup trop, et à des moments je ne sais plus si l’auteur est dans la description ou la narration.

2- La vie du personnage principal est assez quotidienne, banale, il ne se passe rien de particulier : il est jeune , rencontre une jeune fille qui s’appelle Marlène, et ils s’installent ensemble, dans une petite maison à l’extérieur du village, quand tout se dégrade petit à petit, le chien se fait renverser par une voiture et Marlène amène le chien chez le vétérinaire et il tombe fou amoureux d’elle.« Un soir d’Avril, ils rentraient de promenade, en traversant la route du bourg, bibine fut heurté par une voiture ».

3-Puis à la fin du livre je pense qu’il ne peut rien lui arriver de pire, il perd sa femme, son chien a été blessé, son ami Roland se suicide mais il préfère aller vivre chez sa mère.Tout ce qu’il avait de plus cher au monde disparait petit à petit, «  Les traces de vie de Roland et de la chienne sont là,dans l’atelier;elles se taisaient.Elle ne peuvent rien me dire de ces moments où il savait qu’ils allaient mourir,les deux, parce qu’il l’avait choisi, lui. »

Marlène et Laurent

ClickHandlerLe premier roman de Marie-Hèlène Lafon que j’adore. Je ne suis pas la seule puisque qu’il a obtenu le prix Renaudot des lycéens en 2001. c’est l’histoire de Marlène ( encore un des clins d’oeil autobiographique de Marie-Hélène), 18 ans et de longs cheveux fauves, elle attire tous les regards. Ceux des hommes et leur désir. Mais Marlène est spéciale, elle reste avec Laurent, dans leur petite maison à eux perchée en haut du bourg : elle dévore les livres. Elle va la nuit par les petites routes du Cantal avec le Chien. puis tout bascule, le chien un soir se fait renverser..le vétérinaire… non ce n’est pas du tout un roman à l’eau de rose, c’est sensible, tragique , cela ressemble à une chronique rurale où tout le monde regarde, parle ou se tait mais où personne ne se connait vraiment. Je suis une inconditionnelle de Marie-Hélène Lafon.