Allergique aux élèves

  • La nouvelle qui m’a le plus plu est sans hésiter « Poste restante. » C’est une nouvelle à la fois facile à lire mais aussi facile à comprendre. Yves Pagès a écrit dans son livre « Petites natures mortes au travail » beaucoup de nouvelles assez difficiles à lire comme « il était une fois l’aliénation » avec un lexique parfois complexe mais aussi difficile à comprendre comme « pseudo pseudo » qui  m’a  paru étrange.
  • Le thème était aussi intéressant parce que nous, élèves on a tendance à juger le métier de professeur un peu trop vite, et ce récit nous donne un aperçu de ce que peuvent vivre certains professeurs et comment ils nous voient. Eric est « allergique aux élèves » il ne supporte plus son métier et essaye à tout prix de prendre le plus possibles de congés.
  • Ce que j’aime bien, c’est qu’au milieu de cette nouvelle, j’ai été assez surprise, c’est seulement au bout d’une page qu’on apprend qu’Eric n’enseigne plus les mathématiques depuis un bon moment.
  • La situation finale m’a particulièrement plu parce que il y a un effet de cause à conséquence quand le collègue d’Eric parle des Tziganes, et on apprend deux lignes en dessous que Eric a décidé de vivre avec une famille gitane pour pouvoir voyager un peu partout.

Vivre encore

Le texte que j’ai choisi est Poste Restante , d’Yves Pagès . C’est l’histoire d’Eric, un jeune professeur malade du sida qui ne veut pas culpabiliser , il estime qu’il doit vivre encore , profiter pleinement du moment présent . Il échappe à la solution administrative qu’on lui propose et choisi ce qui lui plait de vivre.

Ce qui m’a plu dans ce texte, c’est le fait que l’auteur arrive à transmettre au lecteur son empathie et sa compassion pour ce jeune enseignant injustement frappé par la vie , ce pseudo héros ordinaire atteint probablement du sida  » trithérapie » et aventure homosexuelle  » amouraché d’un comédien Andalou  » « Aux Antilles ».

Deuxième intérêt à mes yeux , c’est le fait que ce jeune professeur malade devient un réel personnage littéraire par le fait de son décalage manifeste avec les autres enseignants rendus malades par l’usure du métier , probablement dépressifs , alors que lui ne semble pas atteint sur le plan psychologique . Ne culpabilisant pas d’être indemnisé du fait de sa maladie, il détonne dans le concert de professeurs examinés par la médecine du travail «  Tous ont été à rude école »  » il se sent à part ».

Enfin, troisième élément qui m’a paru très intéressant c’est la chute que nous propose l’auteur . Elle est liée à l’opposition ,entre  Eric et ses « collègues » . Eux sont rebutés voire indignés de devoir corriger à distance des copies d’élèves en difficulté « Tous exultent à l’idée de biffer, souligner, s’indigner dans la marge des copies fautives … »  , tout en étant excités par ce travaille de correcteur » ils n’ont qu’une hâte: rentrer vieillir chez eux pour mieux traiter les tares infantiles à l’encre rouge… » . Et lui qui visiblement à tout fait pour échapper à ce qui lui parait être une folie et qui plutôt que de devoir rougir les copies de jeunes Tziganes , prend le contre pied et fini par parmi eux chez des gitans d’Andalousie  » hébergé par le cadet d’une famille de gitan « .

Une fille hors-normes.

Le livre « J’apprends » est un livre de Brigitte Giraud:
Ce livre présente une petite fille agée de 6 ans qui va à l’école et qui adore apprendre de nouvelles choses (d’où le titre du livre), elle adore être la meilleure de sa classe et ne veut pas être pareille que ses amis.
Cette petite fille (dont le nom nous est inconnu) a une belle-mère qu’elle nomme: « La fille qui n’est pas ma mère »,elle vit avec son père, sa soeur et son demi-frère. Sa soeur dort avec elle, mais elle n’est pas toujours là. Sa soeur a la peur de sortir et ne va donc plus au collège, elle ne sort plus.
Ce livre est original car il parle d’une fille qui adore l’école, or d’habitude,  l’école n’est pas un souhait de la part des enfants d’un certain milieu en France, pourtant elle, elle ressent le besoin d’y aller de découvrir de nouveaux paysages, des nouveaux mots..
Lorsqu’elle rentre chez elle, elle a besoin de faire pénétrer le monde de l’école dans sa maison.
Pour ma part, je n’ai pas tellement aimé ce livre car je trouve que l’auteur en fait trop à propos de l’école. Elle veut nous faire voir que la petite fille est fan de l’école, qu’elle adore y aller, qu’elle en a le besoin . De nos jours beaucoup d’enfants ne  diraient plus ça, par exemple :  » J’aime quand mon institutrice fait l’appel et que je répond présente. J’aime répondre à mon nom à voix haute, j’aime mon nom même si c’est le nom de mon père. » Ce n’est pas quelque chose que l’on entendra d’un enfants de nos jours.  » Le monde de l’école pénétre la maison » (…)
« J’aime l’école, un endroit où le monde se déploie, où tout est vierge sur des feuilles blanches. »
Elle fait passer la petite fille pour quelqu’un de très forte à l’école.. sauf qu’à 6 ans on a pas ce langage-là, c’est plutôt le langage d’un adulte qui parle de son enfance.

Une histoire intéressante.

Je vais vous parler d’un livre que j’ai lu récemment, dont le nom est « J’apprends » et qui a était écrit par Brigitte Giraud.. Brigitte Giraud est née en Algérie en 1960. Elle a exercé les professions de journaliste et de libraire. Elle est associée à la programmation de la Fête du Livre de Bron, importante manifestation littéraire de la région lyonnaise, où elle vit aujourd’hui. Ce livre est constitué de 125 pages et il parle de la vie d’une jeune fille, de son plus jeune âge à ses 14 ans environ. Je trouve la structure narrative  assez surprenante car elle n’est pas chronologique. Le personnage principal de l’histoire parle de tout et de n’importe quoi. Elle parle d’elle, mais aussi de sa famille, de ses voisins, de tout ce qui l’entoure. Elle dit ce qu’elle pense, de chaque événement de sa vie. Le narrateur est un narrateur personnage, on est dans un point de vue interne.
Je trouve cette histoire intéressante parce ce que tout ce qui lui est arrivé nous est déjà arrivé à nous ( sauf certaines choses ). A chaque moment dans l’histoire, on revit le passé, l’enfance, l’école.
« J’apprends les centaines, les dizaines, les unités. J’apprends à compter jusqu’à mille. J’apprends qu’on peut compter de mille en mille. Je découvre l’infini. »
« Nous avons chacune notre ardoise que nous brandissons au-dessus de notre tête. C’est facile et amusant. »
« J’apprends à faire mes lacets. Un genou à terre, l’autre sous le menton. Je maintiens la grande boucle. Je tourne autour avec le lacet et je dois encore le glisser dans le petit trou que mes doigts vont permettre d’obtenir si je les desserre un peu »

J’explique

J’ai trouvé ce livre intéressant à lire pour plusieurs raisons.Tout d’abord , c’est une histoire simple qui raconte la vie d’une jeune fille de son point de vue. «Un monde où il faut trouver sa place, devant derrière , seul ou ensemble. S’asseoir à sa place, rester à sa place , rester en place. Debout, je récite ma poésie. Au milieu des autres, je récite, j’apprends le regard des autres. Les yeux qui s’agrippent à ma blouse , à ma robe qui dépasse de ma blouse. Dire ma poésie sans hésitation , long tunnel sans respirer , avancer jusqu’au bout , puis m’asseoir enfin , oubliée pour un temps. Provisoirement sauvée.Un monde où le danger existe. Je pressens, malgré la voix rassurante de ma première institutrice, que le groupe est une menace, une force aussi, une bête qui bouge, jamais assoupie. »Mais aussi pour toutes les descriptions d’objets que l’auteur fait sans oublier que son personnage est une jeune fille.«Ma poupée préférée s’appelle Martine. Elle marche quand on lui tient la main. Elle prononce aussi plusieurs phrases: «Oh , je t’aime maman!» , «Viens jouer à la classe!», «Change-moi de robe» , «Peigne mes cheveux s’il te plaît», d’une voix mécanique légèrement désespérée. »Mais surtout car dans ce livre , il y a une vraie évolution du personnage principal.Au début elle apprend des choses «simples» «J’apprends l’alphabet. Je le récite en marchant, en mangeant, en me déshabillant.Ce que je préfère est la chute , l’énumération des curiosités que sont W,X,Y,Z.» Et à la fin des choses plus «dures» «J’apprends le nerf optique, la pupille et l’iris. J’apprends le carpe et le métacarpe , le bulbe rachidien,l’hypothalamus. »

Romain knudsen

Elle apprend.

Il a fallu un peu de temps pour que je m’habitue à ce livre… Il est écrit par petits paragraphes avec de courtes phrases comme « Le cercle se dessine avec un compas » ou « Je suis la seule a savoir « … . C’est l’histoire d’une petite fille de son entrée en CP jusqu’au collège. Les petits paragraphes s’enchaînent en racontant son quotidien, par petites touches et en donnant quelques fois des détails sur sa vie. Elle a un père, une sœur (qui n’est pas beaucoup là), un demi-frère et celle qu’elle appelle « celle qui n’est pas ma mère » dont on suppose qu elle est a belle-mère. Elle raconte l’école, la maison, la gymnastique. Il y a du mystère dans sa vie car elle n’a pas ou plus de maman, on comprend certaines petites choses au compte-gouttes mais tout ne sera pas éclairci à la fin du livre. Elle n’a pas l’air très malheureuse mais pas très heureuse non plus alors elle se raccroche à l’école et elle apprend.

« Celle qui n’est pas ma mère »

ClickHandler-1En trois chapitres et 150 pages, Brigitte Giraud présente une histoire simple et douce, une leçon de choses vécues par une jeune fille qui raconte son monde, ses univers. Nadia a six ans, une grande sœur qui a peur de tout et finira chez les fous, un jeune demi-frère qui n’a peur de rien. Elle vit sous la responsabilité de celle « qui n’est pas sa mère » (qu’elle n’apprécie guère) et d’un père qui fait ce qui peut comme il peut, souvent mal. Enfant puis adolescente, elle découvre le monde en baignant dans deux univers étanches : celui de l’école et celui de la maison. Nadia vit à Lyon dans une Zone à Urbaniser en Priorité au lendemain de la guerre d’Algérie. Comment expliquer que cette dernière ne figure dans aucun livre ? Ce n’est pas à l’école qu’elle entend parler des Pieds-Noirs, des Harkis, des Fellaghas et des ratonnades, mais dans l’escalier de son immeuble. Ce n’est pas à l’école qu’elle apprend qu’elle est une fille d’appelé. Elle apprend pourtant beaucoup de choses à l’école : un autre monde et aussi qu’on ne peut pas tout dire, surtout aux adultes.