Vous avez dit SURRÉALISTE ?

La vision surréaliste de notre société de consommation par les 1°

ES2

A la manière d’Eluard, quelques cadavres exquis …..

Qu’est-ce que le bonheur ? …..C’est dommage !

Qu’est-ce que vivre ? …..C’est le bonheur !

Qu’est-ce que l’amour ?….C’est compliqué mais c’est l’avenir !

Qu’est-ce que la joie ? …..C’est une évidence !

Qu’est-ce qu’une porte ouverte ? ….C’est un soleil qui brille ! 

Qu’est-ce que manger à sa fin ? …… C’est le temps qui passe ! 

Qu’est-ce que le pouvoir ?…… C’est un chihuahua atrophié !

Qu’est-ce que le rire ? ……C’est un ver albinos

Qu’est-ce que cette étagère sur le mur blanc ?……C’est la vérité qui sort de la bouche des enfants !

Qu’est-ce que le rêve américain ?…….C’est un vieil objet oublié dans un coin !

Qu’est-ce que la Nature …… C’est un orage qui gronde !

« Ma grosse grand-mère se déshabille avec un cheval blanc

Cet exercice inculte fume en Syrie avec des chips

Adolf Hitler, le moustachu fonce au Kremlin avec Staline »

Capucine et Léa ont suivi les principes de Tristan Tzara :

Prenez un journal

Prenez des ciseaux

Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.

Découpez l’article.

Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac.

Agitez doucement.

Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre dans l’ordre où elles ont quitté le sac.

Copiez consciencieusement.

Le poème vous ressemblera.

Et vous voici un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante, encore qu’incomprise du vulgaire.

Et voilà le résultat :

Les autres films à ne pas louper ?

On libère ses endorphines

Et tu mets tout en oeuvre pour te prémunir du dessèchement

Petites peaux qui s’accumulent autour des ongles

On se lave les cheveux

Tu te sens alors porter un autre regard

Un hommage tiré cependant par les cheveux

Toujours aussi Gras ? Sans le savoir

Tu adoptes peut-être quelques-uns de tes tabous

A bannir absolument….. 

A la manière d’Eluard qui détournait les proverbes, Pauline,  Simon, Rémi et Victor ont crée à leur tour :

« A quelque rose chasseur est bon »

« Il faut rendre à la paille ce qui appartient à la poutre »

« Quand la raison n’est pas là, les souris dansent »

« Vivre d’erreurs et de parfums »

« La caravane passe, le chien n’amasse pas mousse »

« la vanité n’a point plus grand ennemi que l’enclume et le marteau »

« Qui reste sans se marier est jaloux comme un gueux de sa besace »

« L’usage est congé pour le,paresseux »

« La merveille cherche sa pareille »

« On est en ce monde un poisson qui gît et dort »

« Sans couverture d’or, on amasse un franc »

Voici des cadavres exquis laissés à l’interprétation de votre inconscience …..

 

 

 

 

Laissons les nous emmener sur les ailes d’un aigle, un SOIR vers un autre monde …. « Un Soir », Alcools, Apollinaire

Psychose, un cauchemar réaliste ?

Aurore vous offre sa réflexion sur ce sujet : 

 

  • Un cauchemar est un rêve causant un sentiment d’horreur d’angoisse, d’anxiété  qui nous tourmente. Tout d’abord, de même que dans nos rêves, au cinéma nous ne pouvons que rester immobile, assis sur notre siège et assumer nos peurs jusqu’au bout . Ensuite le réalisateur recrée le même processus qui, dans notre sommeil, libère de notre cerveau nos fantasmes et angoisses. En effet, Hitchock s’inspire de nos songes pour sa mise en scène. C’est un médium de nos angoisses subconscientes : l’œuvre coïncide avec la projection mentale du public. Il garde contact avec la terreur qu’on a en soi , celle véhiculée par exemple durant notre enfance par les contes de fées. Pour cela, il utilise des thématiques qui parlent à notre inconscient : sexe, angoisse, mort.  Il nous oblige également à imaginer le pire en nous suggérant des images. Dans Psychose, ce sont les images qui créent le contenu, le meurtre de Marion en est la preuve : l’image d’un couteau s’abattant sur un corps sans jamais y pénétrer, implique dans notre esprit la déchirure de la chair, donc le sang. Il en est de même pour le meurtre du détective. On remarque d’ailleurs qu’il insiste tout particulièrement sur les faits les plus sanglants : la scène de la douche dure 43 minutes, l’information du meurtre aurait pu être donnée en beaucoup moins de temps, mais c’est ce qui la rend aussi terrifiante et horrible.
  • Dans le film, l’angoisse est principalement créée par la surprise. Elle repose sur la succession d’événements qui nous dépassent: le meurtre du personnage principal au milieu du film rompt la narration et détruit notre identification au personnage qui était rassurante. De plus, une tension est créée par un faux suspens, qui repose sur nos souhaits. Nous pensons avoir un temps d’avance sur les héros mais Hitchcock joue en fait au jeu du chat et de la souris et nous manipule jusqu’à la fin avec par exemple le Mac Guffin ( l’argent). Prenons par exemple la scène où la sœur de Marion se dirige vers la cave. Nous savons qu’elle se dirige vers la mère de Norman, meurtrière et alors, le réalisateur transfert la menace qui est sur l’écran au public qui voit tour à tour le danger et la prise de conscience du héros. Cela aboutit à notre propre prise de conscience, notre surprise, lorsque nous apercevons le cadavre puis Norman. Passant du doute ( suspens ) au trouble ( surprise ) nous sommes déstabilisés et effrayés. Notre esprit est aussi mis à l’épreuve par la musique , stridente qui met en place une atmosphère oppressante et insupportable que nous endurons durant plus de 2 heures. Enfin, le film ne finit pas mal, il ne finit pas. Il n’a pas de résolution logique ni rationnelle, ce qui installe une ambiance onirique et crée un véritable malaise. A la sortie du cinéma, le malaise continue de hanter l’esprit du public, comme l’on est hanté par les souvenirs d’un cauchemar au réveil.
  • Néanmoins, ce film Psychose est un miroir de la réalité. Premièrement, Hitchcock va à l’encontre du cliché du film d’horreur en bannissant les monstres, créatures ou les univers fantastiques et en les remplaçant par un cadre qui nous est plus familier plus banal : une Amérique ordinaire avec de modestes employés. Il fait alors rentrer l’étrange dans notre espace domestique. Il utilise et transforme par exemple un lieu de sécurité : la salle de bain, la douche, en un lieu de meurtre. La confusion entre le réel et l’imaginaire commence avec la mise en abyme du spectateur au cinéma lors du prologue. En effet la caméra survole la ville et choisit un immeuble (tout comme nous choisissons un cinéma ), elle s’en rapproche et centre sur une fenêtre avec des rideaux ( les portes de l’entrée du cinéma ). On quitte la lumière du jour pour entrer dans le noir de la chambre ( mise en abyme de la salle obscure du cinéma ). Hitchcock nous suggère qu’il nous fait passer en image. On entre alors dans le film, une fusion s’opère entre les personnages fictifs et nous, entre le monde fictif et le nôtre : le film peut alors débuter. Il démarre d’ailleurs avec une scène érotique ( Marion et Sam dans un môtel ) qui nous fait rentrer dans l’intimité des personnages et renforce notre lien d’empathie avec ces derniers.

 

  • Tout au long du film le spectateur va s’identifier à 4 personnages successivement : Marion , Norman , Arbogast et Lila (sœur de Marion ). Il va ainsi coïncider avec le point de vue subjectif de chacun d’entre-eux et partager ses peurs, ses crimes ou ses envies. Il ne regarde le film, il y prend part . Marion vit une situation insatisfaisante (elle veut un mariage avec son amant ), cette envie peut se traduire par notre propre et premier désir collectif : la recherche du bonheur. C’est ce qui va la conduire à voler l’argent et nous souhaitons donc qu’elle réussisse  lors de la poursuite avec le policier. Malheureusement son meurtre en milieu du film ,nous oblige à remettre en question notre identification à ce personnage et nous nous attachons à Norman.  Il est un héros touchant pour nous :  la découverte de sa chambre, restée intact depuis son enfance et celle de sa mère, est la représentation  même d’un fils introverti, trop aimant. En effet, l’un des désirs, la psychose de Norman est, d’une part,  de rester en enfance,  de lutter contre le temps , de surpasser la mort. C’est cette psychose qui nous pousse à prendre, à l’instant même où nous sommes dans le cinéma, l’écran pour la réalité.
  • De plus, la relation entre la mère de Norman et ce dernier, nous fait réfléchir à l’influence parentale. Qui sommes-nous ? Sommes-nous l’image de nos parents ? Hitchock nous propose alors la mise en abyme de notre difficulté à exister par nous-mêmes . C’est pourquoi, en s’identifiant à lui , nous ne voulons pas croire qu’il est méchant et nous trouvons un autre coupable au meurtre de Marion : sa mère. Lorsque Arbogast, détective privé, qui est la projection de notre forme d’esprit déductif, raisonneur, entre en scène, nous comptons sur lui pour démasquer la mère et découvrir la vérité. Mais par ses questions, il va déstabiliser Norman. Nous prenons alors le garçon pour une victime et souhaitons inconsciemment que le détective soit puni. Arbogast sera alors tué.
  •      Dans le film, aucun des personnages n’est réellement sympathique ni  mauvais, tout comme dans la réalité . Norman et Marion représentent la norme humaine, ils ont tous deux des désirs, des secrets dont ils se sentent coupables qui ne leur laissent d’autres choix que de punir l’objet du désir ( meurtre de sa mère ou de Marion par Norman ) ou de se punir ( don de soi à sa mère. On peut conclure qu’Hitchcock nous  propose à travers Psychose, à la fois un film qui relève du cauchemar  et une substitution de la réalité. On peut alors se demander si le fait que le film soit réaliste ne le rend pas encore plus cauchemardesque. Ce film est aujourd’hui toujours considéré comme un chef d’œuvre et un des meilleurs films du maître Alfred Hitchcock .

Psychose, A Hitchcock : Décodage et lecture par la génération 2018

Quand les élèves de seconde 6 décryptent, décodent, analysent « Psychose », voila ce que cela donne

Meurtre d’Arbogaste vu par Louis 

Dans cette scène, Arbogaste décide de pénétrer dans la maison de Norman Bates  et espère y trouver la mère de celui ci pour l’interroger. Malheureusement, cela ne se passe pas comme prévu. En montant les escaliers, il devient de plus en plus inquiet, le choix de la musique et l’expression de son visage nous l’indiquent. C’est alors que l’assassin de Marion Crane  se retrouve nez a nez avec Arbogaste qui subit deux coups de couteau dans le visage et qui,  par la suite dévale les escaliers et finit au sol. Le meurtrier s’empresse de se jeter sur Arbogaste et l’achève.

Des plans signés Hitchcock

On constate que la caméra s’éloigne du personnage et monte les  escaliers en même temps que lui. Ensuite avec un peu d’attention,  on observe que l’arrière plan devient légèrement flou pour permettre au spectateur de ce concentrer sur le personnage et son intention. En ce qui concerne la musique, à l’arrivée d’Arbogaste nous avions des coups de violons aigus et quand il se met a monter les sons aigus du violon deviennent linéaires et prolongés jusqu’à l’arrivée du personnage en haut des escaliers.

Le deuxième plan nous montre quelque chose d’original. En effet, juste avant l’arrivée du meurtrier, la camera nous offre un champ de vision assez profond; une vue d’en haut, comme si nous étions les oiseaux empaillés de Norman Bates en train d’observer discrètement la scène. Ce plan est également original en ce qu’il propose une structure extrêmement symétrique de l’environnement avec seulement des lignes, des carrés et des rectangles, comme si après avoir franchi le pallier. Arbogaste était déjà emprisonné et piégé dans ces lignes;  il est donc destiné à mourir. La musique se met ensuite à s’emballer, les coups de violons reprennent et se synchronisent non pas avec les coups de couteaux, comme avec la scène de la douche vue en classe, mais avec les pas que fait le meurtrier avant d’atteindre Arbogaste.

Le troisième plan est très intéressant d’un point de vue cinématographique. Il présente Arbogaste dévalant les escaliers de façon exagérée. Après avoir subi un coup de couteau, on retrouve la première scène où Arbogaste monte les escaliers mais dans le sens inverse. La camera se recentre sur le personnage et l’arrière plan est flou. En revanche, la musique change, les coups de violons sont saccadés contrairement au premier plan. Durant sa descente, la camera zoom l’arrière plan mais pas le premier plan avec Arbogaste. Cela prouve bien que les deux scènes ont été filmées séparément, puis superposées au montage. Cette scène démontre qu’il s’agit d’un film à  petit budget. En effet,  les mouvements de bras de l’acteur ne sont pas en accord avec la musique et l’arrière plan. Mais je pense tout de même que Hitchcock a fait exprès de faire cette scène de cette manière pour amplifier l’effet de déséquilibre que nous ressentons tous au fur et à mesure de ce film.

Pourquoi Hitchcock nous propose ce type particulier de PLANS CINÉMATOGRAPHIQUES ?  

Psychose est sorti le 2 novembre 1960. Il est l’un des premiers films de catégorie « THRILLER ». Le réalisateur Albert Hitchcock doit faire un film de qualité et avec peu de moyens. Il va donc se mettre en tête tout un scénario avec un Mac Guffin et une mise en abyme. Son film est en fait une enquête à résoudre pour le spectateur qui doit chercher tous les indices glissés par Hitchcock dans son film, à savoir : – Formes Géométriques – Mac Guffin – Mise en abyme – musiques – Femmes blondes et surtout Plans séquences particuliers.

La scène du  meurtre d’Arbogaste en est une preuve car elle joue énormément avec les plans, la musique, la synchronisation, l’intrigue. Cette scène manipule le spectateur, elle le fait réfléchir et c’est le but de Hitchcock. Hitchcock utilise ce type de plan particulier et ces musiques angoissantes pour semer le doute,, montrer que c’est l’histoire du film qui contrôle nos émotions, nos réactions et surtout notre envie de suivre l’histoire avec attention et aimer le film. Il sait que une fois le film  commencé, il peut manipuler nos sensation alors il prend le parti de faire un film des plus originaux qui soit d’un point de vue cinématographique.

Arbogaste monte les escaliers de manière lente et intrigante la camera se recentre sur lui et l’arrière plan devient flou pour que l’on se concentre sur le personnage, la musique est linéaire et prolongée. Une fois arrivée en haut on change de plan,la camera vient filmer d’en haut pour que l’on puisse observer une symétrie au sol construit que de lignes qui emprisonne Arbogaste. Puis la musique repart et les coups de violons saccadés se synchronisent avec l’arrivée du meurtrier et plus précisément ses pas. Arbogastes prend un coup de couteau avant de dévalé les escaliers ce plan est similaire au premier mais en sens inverse et la musique n’ai plus linéaire. La caméra ce recentre sur le personnage et zoom l’arrière plan pour sur joué l’incrédibilité du montage et que à ce moment précis le spectateur ce pose des questions. Une fois arrivé au sol c’est comme si il avait atteint le point le plus profond à savoir la mort.

Louis, seconde 6

 

                                                                

 

Lycéens au cinéma : saison 2

Cette année, la programmation de lycéens au cinéma auxquels participent les secondes 4.5 et 6 est haute en couleur. Nous passerons du rire aux larmes, de la peur à la surprise, de la satire à la polémique parce que le cinéma, c’est tout cela et bien plus encore ….

La parole est laissée aux élèves qui ont jeté un regard critique sur l’un des films les plus célèbres du cinéma internationale. 

 

      La projection du film Psychose a eu lieu le vendredi 9 novembre au cinéma l’Omnia. Le film Psychose parle de Marion Cranes, une femme sérieuse, qui travaille depuis 10 ans dans l’agence Lowery. Sa vie est ennuyeuse et elle entretient une relation sentimentale avec Sam Loomis. Un jour son patron va lui demander de déposer 40 000 dollars à la banque mais elle va décider de s’enfuir avec, afin d’échapper à sa vie monotone. Elle va se retrouver au motel de Norman Bates là où toutes les hostilités vont commencer. 

  J’ai trouvé ce film intéressant après l’avoir analysé en classe. Psychose est le pilier de nombreux films de serial killer que l’on connait aujourd’hui. La réalisation reste d’actualité, même si c’est un film des années 60, réalisé en noir et blanc avec des différents faux raccords. Par exemple la scène des escaliers fut une scène assez complexe à réaliser, Hitchcock a tout de même réussi à la filmer avec les moyens de l’époque. Le montage des images est réussi, il arrive encore aujourd’hui à nous procurer de nombreuses émotions telles que de l’angoisse voire même de la frayeur ; lorsque l’on voit Arbogast, le détective, chargé de récupérer l’argent volé, dévaler les escaliers puis mourir. Les images sont choisies de manière méthodique. Aucune n’est là pour faire jolie. Elles ont toutes une importance cruciale. Les musiques aussi ne sont pas composées par Bernard Herrmann au hasard, ce sont elles qui mènent la danse et l’intrigue du film.

   La scène mythique de la douche provoque de l’effroi et conditionne psychologiquement le spectateur pour la suite du film, elle lance les hostilités :  c’est une scène de renaissance pour Marion qui a décidé de rendre l’argent, elle se lave donc de ses péchés mais elle est coupée de court par l’attaque foudroyante de son meurtrier. Cette scène est brutale mais en réfléchissant bien on remarque qu’on ne voit pas distinctement le meurtre, ce sont seulement les images, les cris et les coups de couteau qui mènent à penser que le meurtre a eu lieu. Ce sont les images qui tues Marion. Le spectateur est piégé dans une machination perverse tout comme Marion maintenant décédée. Cet enfermement est mis en valeur dans cette séquence avec de nombreuses formes géométriques comme le pommeau de douche avec l’eau qui jaillit ; l’eau et le sang mêlés s’évacuant par le trou de la baignoire pour former un tourbillon vertigineux, mais aussi l’œil de Marion Cranes sans vie. Cette séquence marque un arrêt brutal et scinde l’histoire en deux.

  De plus, le personnage de Norman Bates joué par Anthony Perkins est fascinant dans sa dualité psychologique où l’innocence cohabite avec la folie meurtrière la plus sauvage. C’est un personnage vraiment intriguant dans sa manière d’agir et de parler, sa complexité est due à sa double personnalité. Avec ce personnage, Hitchcock joue avec nous et nous mène en bateau tout du long, jusqu’à la scène de la découverte du corps de la mère de Norman. À ce moment précis que nous comprenons tout le film et la personnalité de Norman, hanté par sa mère. Lors de la scène finale, Norman est au commissariat et on entend sa mère lui parler alors qu’il a la bouche complètement fermée ; à ce moment précis, le spectateur est totalement immergé dans sa psychose.

  Néanmoins, le film est très long, il met près de quarante minutes avant de véritablement débuter. Avant, Psychose n’est qu’un film noir classique sans scènes d’épouvantes ; ce n’est qu’une vague mise en scène d’événements, retardé par le vol des 40 000 dollars. C’est donc la scène de la douche qui fait démarrer le film et l’enquête ; la véritable intrigue commence alors.

  Pour conclure, j’ai apprécié ce film malgré son long commencement, il était enrichissant. Je trouve aussi que ce film nous montre comment les images nous envoûtent et nous manipulent. Hitchcock joue avec le spectateur ce n’est qu’une fois le film fini qu’on s’en rend compte ; il nous fait croire ce qu’il veut. 

Anaïs seconde 6

 

Autre point de vue, celui de THIBAULT, seconde 6

  « Psychose » réalisé par Alfred Hitchcock en 1960 est tiré du roman « Psycho » de Robert Bloch et constitue le 47e long-métrage du réalisateur. Le rôle titre est tenue par Anthony Perkins, un grand acteur de l’époque et la musique, non moins célèbre, a été composée par Bernard Herrmann. L’action se déroule principalement dans un motel, où s’arrêtent un certain nombre de personnages, dont Marion Crane qui est sauvagement assassinée dans sa douche. Ensuite vient l’enquête qui permet de soupçonner Norman Bates. Ce n’est qu’à la fin du film que le spectateur a la confirmation qu’il est bien l’auteur de ce crime. C’est, en fait, un psychopathe qui agit sous les ordres de sa mère, qu’il a empaillée! 

   J’ai trouvé ce film à la fois terrifiant et excellent pour son époque, mais le style est daté. Pour un jeune spectateur de 2018, il manque des effets spéciaux, ce qui rend l’histoire peu vraisemblable. Pendant la scène où Arbogast tombe dans les escaliers, par exemple nous n’avons pas l’impression qu’il tombe réellement. Néanmoins, Hitchcock a fait un énorme travail pour garder le suspense, car c’est seulement à la toute fin du film que l’on comprend que Norman Bates est en fait le tueur et qu’il incarne le rôle de sa mère. La musique de Bernard Hermann est très irritante et stridante, et ainsi amplifie l’horreur du film. Pendant la scène de la douche notamment la musique s’accélère et s’intensifie et rend la scène encore plus dure a regarder. De plus, le rôle de Norman Bates est très surprenant et très bien interprété par Anthony Perkins. Pendant le scène où il nettoie la douche, il est actif et méthodique et ne dit pas un mot. Son sang froid est particulièrement glaçant.

   Mon impression globale sur ce film est globalement très positive mais je trouve que cette oeuvre pourrait être plus spectaculaire si elle était réalisée avec les moyens d’aujourd’hui. Ce film deviendrait un « vrai » film d’horreur.