Le Frère Agostino et l’évêque d’Assise sont informés en songe de la mort de François. Giotto, XIIIe
Portrait de Baldassarre Castiglione, Raphaël, 1514-15
La Mort de la Vierge, Caravaggio, 1601-06
Hébert (?) posant dans l’atelier de David d’Angers Anonyme, XIXe
Olympia, Edouard Manet, 1863
Poseuse de dos, Georges Seurat, 1884-86
Poseuse de profil, Georges Seurat, 1884-86
Woman-with-bicycle de Kooning, 1952
Betty, Gerhard Richter, 1998
Paul Ardenne écrit dans son livre, que « le traitement artistique du corps propre au XXe siècle se révèle concordant aux accidents symboliques majeurs alors enregistrés par l’histoire », en particulier la « crise profonde est sans doute irréversible, de l’humanisme, que précipite les tragédies de l’histoire, à commencer par la solution finale et la mise en place par les nazis de l’Industrie de la mort planifiée. »
Pour Paul Ardenne, ( Image corps–figures de l’humain dans l’art du XXe siècle, Editions du Regard, 13 février 2001), le corps devient « corps d’expérience », valorisé, non comme le corps fictif ou le corps rêver ou idéalisée, mais « un corps luttant contre les conditionnements, vivant le monde en vérité, à sa mesure, en réduisant le plus qu’il est possible la part de l’aliénation (à commencer par l’aliénation à l’esthétique acquise), corps représenter qui serait comme le miroir de ce corps à la reconquête de lui-même ».
Faire apparaître la beauté de l’usure Vous avez à votre disposition différentes matières tissées usagées
1) Vous en ferez un dessin d’observation précis au crayon noir, couleur ou à la peinture
2) Vous agrandirez un détail de la matière à la peinture
3) Vous proposerez une transposition tissée de cette matière en utilisant tous les matériaux de récupération à votre choix, le changement d’échelle, l’expressionisme de la couleur…
Le rendu du travail sera composé sur un seul format ou dans un cahier à votre choix.
Créé en 1968 par les designers italiens Piero Gatti, Cesare Paolini, Franco Teodoro, le Sacco de Zanotta est toujours aussi populaire car il garde de son année de création la part d’anticonformisme qui à bouleversé le monde du design fonctionnel.
Il fait partie des objets cultes du design référencés dans les musées du monde entier. On raconte que . Une image qui a inspiré Les trois designers du sacco se seraient inspiré des gros sacs que les paysans remplissaient de feuilles de chataigners dans le nord du pays et qui servaient ensuite à remplir des matelas.
L’idée de départ était de créer un fauteuil universel. Qu’on soit grand, gras ou gringalet, le sacco devait pouvoir d’accueillir n’importe quel fessier. Une fois sa forme trouvée, il ne restait qu’à le rembourrer. Le sacco est confortable et léger grâce aux billes de polystyrènes expansés qui le remplissent partiellement. Tout le monde l’a trimballé.
Il exprime l’anticonformisme d’une époque à la recherche d’un nouveau confort avec des meubles au ras du sol. Révolutionnaire, il n’a plus de structure rigide, il s’adapte ainsi à n’importe quel utilisateur. Il n’impose plus une position mais suit les mouvements du corps dont il épouse les formes. Il est mobile, on le déplace comme on veut. Il permet de s’asseoir et de bouger en toute liberté. Il est proposé dans une matière, imitation cuir, très résistante et dans différents coloris : blanc, noir, rose, rouge, jaune, orange, vert, bleu et argent.
En 1443, dans une tentative de démocratiser l’éducation, le roi coréen Sejong invente un alphabet pour remplacer l’écriture chinoise en place dans le pays, jugée trop complexe et moins adaptée aux sonorités coréennes. La forme des lettres du hangul est déterminée par leur sonorité car elle se base sur la position de la langue dans la bouche. La ligne est simplifiée au maximum dans une variation de ronds et carrés de façon à la rendre lisible aussi bien verticalement qu’horizontalement.
Fonte Hangul – Ahn Sang SOO
Ahn sang son, artiste, graphiste, designer, typographe est célèbre pour avoir su moderniser le hangul tout en respectant ses caracteristiques traditionnelles.
Dans ce livre posthume sont rassemblés des textes qui décryptent le quotidien par le menu : tout ce à quoi nous ne ferions pas attention, mais qui constitue une étude sociologique riche d’observations en particulier pour les designers que nous voulons être (attentifs !)
Les textes de Georges Perec sont souvent des inventaires. L’inventaire est un genre particulier qui sous des dehors d’objectivité recèle une poésie, celle du « rassembleur » que l’ont peu tracée, comme celle du spectateur qui opère des connexions avec ces propres souvenirs, intérêts, questionnements.
L’inventaire se voudrait exhaustif, mais le peut-il ?
Quel message délivre t’il de notre regard sur le monde, et du monde que nous regardons ?
Les inventaires de Berndt et Hilla Becher
Les Becher sont un couple de photographes allemands qui depuis les années 50 photographient des bâtiments industriels comme des puits de mine, des châteaux d’eau, des usines ou des silos à grains.
On retrouve dans leurs photographies cette attention objective qui met en valeur les détails du réel.
Les invariants inhérents à l’inventaire : même lumière ( ciel couvert ), même cadrage ( frontal et centré ), pas de présence humaine, même technique ( chambre 20×25, téléobjectif pour éviter les déformations ), temps de pose long pour un rendu très précis des détails du réel, créent une typologie de ces constructions qui mettent en valeur à la fois leurs points communs et leurs différences.
La présentation sous forme de panneaux de 9 ( ou plus ) photographies de petits formats renforce l’aspect de catalogue scientifique de leur travail.
Leur discours est à la fois celui de recenser des témoins d’une activité que dont on peine/commence à reconnaître la valeur ethnologique, et d’interroger/re-donner à la photographie une place particulière d’outils scientifique (voir Duchenne de Boulogne, Etienne Jules Marey, Muybridge), pertinente et résonante/raisonnante, dans le contexte industriel de la société depuis les années 50.
Duchenne de Boulogne, Le Mécanisme de la Physionomie Humaine, 1862Etienne Lules Mary, Décomposition du mouvement, 1890Edward Muybridge, planche extraite de « Animal locomotion » édité en 1887
