De l’art… architectural! Tous à l’ENSASE

Billet de blog rédigé par Océane M., élève de 1ère HIDA spé à l’issue des JEP.

Durant les Journées Européennes du Patrimoine (JEP), j’ai visité l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne.

Nous pouvons peut-être commencer par évoquer l’histoire du bâtiment qui abrite aujourd’hui l’école. Il s’agit d’une ancienne recette textile qui appartenait à la famille Louison, des rubaniers stéphanois assez connus à l’époque où le textile faisait la gloire de la ville. Cette usine fabriquait 35 nuances de ruban de soie noire. La construction de l’édifice est comprise entre 1857 et 1864. En 1910, l’architecte stéphanois Francisque Dodat est l’auteur de la surélévation du dernier niveau et de l’agrandissement sur la cour, côté rue du Coin. Cette période correspond au moment où l’entreprise a installé des métiers à tisser et des appareils électriques afin d’accroître sa production.

Façade de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne située dans une ancienne recette rubanière

En 1971, la ville a racheté l’édifice primitif pour y installer l’école d’architecture municipale transformée par décret en Unité Pédagogique d’Architecture le 24 juillet 1972 puis en Ecole d’Architecture en 1984, l’atout majeur de ce site est sa prise directe avec la vie sociale et urbaine car il donne sur la place Jacquard et s’inscrit dans une perspective qui conduit le regard jusqu’aux escaliers du Crêt de Roch en passant par la Place Jean Jaurès.

En 2005, l’ENSASE fait l’objet d’un projet de rénovation/extension conduit par l’architecte François Bouchaudy, dont l’enjeu principal consiste à conférer à cet ensemble immobilier une identité architecturale cohérente avec l’histoire du lieu et sa fonction d’école d’architecture. En 2013, des travaux permettent à l’ENSASE, établissement recevant du public soumis aux règles d’accessibilité aux personnes handicapées, de se mettre en conformité avec la la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Qui dit école, dit enseignement… donc des espaces spécifiques. On peut cité la bibliothèque, mais aussi l’amphithéâtre ou les salles de cours plus « classiques ».

L’amphithéâtre : il a été crée en 2005 lors des rénovations. Il est situé en-dessous de la cour d’entrée du bâtiment ; c’est pour cela qu’elle est surélevée. Sur la gauche nous voyons des fenêtres de toit que nous revoyons dans la cour.

Salle de cours : dans tout le bâtiments nous retrouvons des marques de son ancienne fonction bien qu’il ait été modernisé et transformé. Ainsi, au sous-sol, les voûtes qui soutiennent le bâtiment ont été conservées et mises en valeur. De même, aux étages supérieurs, des colonnes d’origine ont été gardées pour donner du cachet aux pièces ; des poteaux ont été peints en rouge pour signer que c’est de l’ancien! Des verrières ont été rajoutées au rez-de-chaussée et, derrière le bâtiment, on a enlevé certaines fenêtres pour ménager des passages. Bref, une reconversion respectueuse du patrimoine et soucieuse de ses nouveaux usages!

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