Jan 27 2021

Néron et Junie

L’histoire entre Néron et Junie est très connu  pour faire partie de la pièce de théâtre   » Britannicus »

La pièce de théâtre « Britannicus » a été écrite par Jean Racine , qui lui c’est inspiré de la vraie histoire entre Britannicus et son demi-frère Néron  , pour le pouvoir impériale .

Britannicus est   le vrai fils de l’empereur Claude (qui meurt empoisonné, par Agrippine) , tandis que Néron lui est le fils d’Agrippine et beau -fils de l’empereur Claude . Ces deux hommes entrent dans une rivalité de trône mais finalement c’est Néron qui l’emporte  et devient le successeur de son père suite à la mort de Britannicus et d’Agrippine ,sa mère .

Jean Racine a créé le personne fictif Junie pour rajouter une histoire d’amour tragique ,a l’histoire actuelle car il ne voulait que celle-ci ne parle que de pouvoir .Celle -ci devient un personnage principale de la pièce car elle se retrouve sous deux prétendants , donc Néron et Britannicus .

Et rajoute une complexité à l’histoire tout en gardant le thème de concurrence mais avec un nouveau but : conquérir Junie .

 

 

Texte latin : mort de Britannicus

 

Britannicum non minus aemulatione vocis, quae illi jucundior suppetebat, quam metu ne quandoque apud hominum gratiam paterna memoria praevaleret, veneno adgressus est. Quod acceptum a quadam Lucusta, venenariorum indice, cum opinione tardius cederet ventre modo Britannici modo, accersitam mulierem sua manu verberavit arguens pro veneno remedium dedisse, excusantique minus datum ad occultandam facinoris invidiam:

Coegitque se coram in cubiculo quam posset velocissimum ac praesentaneum coquere. Deinde in haedo expertus, postquam is quinque horas protraxit, iterum ac saepius recoctum procello objecit; quo statim exanimato inferri in triclinium darique cenanti secum Britannico imperavit. Et cum ille ad primum gustum concidisset, comitiali morbo ex consuetudine correptum apud convivas ementitus postero die raptim inter maximos imbres tralaticio extulit funere. Lucustae pro navata opera impunitatem praediaque ampla, sed et discipulos dedit.

 

Il décida de se débarrasser de Britannicus par le poison, non seulement parce qu’il était jaloux de sa voix, mais aussi par peur qu’un jour il ne le dépasse dans l’estime des gens en souvenir de son père. Alors qu’il avait reçu d’une certaine Locuste, une référence en matière de poisons, un breuvage qu’il jugeait trop lent et qui ne donna que des maux de ventre à Britannicus, il convoqua cette femme et la frappa de sa propre main; il lui reprochait de lui avoir donné un remède plutôt qu’un poison et elle se justifiait en disant que c’était pour occulter le crime.  »

Il la força à préparer, dans sa chambre, sous ses yeux, un poison aussi rapide et efficace que possible. Ensuite, il l’essaya sur un cabri et celui-ci périt après cinq heures. Aussitôt, l’ayant fait recuire, il le donna à un marcassin qui mourut sur le champ. Il ordonna alors de porter le poison dans le triclinium et de le donner à Britannicus qui devait manger avec lui. Alors que le prince était tombé aussitôt qu’il l’avait goûté, Néron dit aux convives que c’était une crise d’épilepsie comme il en avait souvent et le lendemain, il lui donna, à la hâte, des funérailles ordinaires, sous une pluie battante. Néron donna à Locuste, pour prix de ses services zélés, l’impunité, de grandes propriétés mais aussi des disciples.

 

Texte moderne « Britannicus » acte II, scène 6 :

Britannicus
Madame, quel bonheur me rapproche de vous ?
Quoi ? je puis donc jouir d’un entretien si doux ?
Mais parmi ce plaisir quel chagrin me dévore !
Hélas ! puis-je espérer de vous revoir encore ?
Faut-il que je dérobe avec mille détours
Un bonheur que vos yeux m’accordaient tous les jours ?
Quelle nuit ! quel réveil ! Vos pleurs, votre présence
N’ont point de ces cruels désarmé l’insolence ?
Que faisait votre amant ? Quel démon envieux
M’a refusé l’honneur de mourir à vos yeux ?
Hélas ! dans la frayeur dont vous étiez atteinte
M’avez-vous en secret adressé quelque plainte ?
Ma princesse, avez-vous daigné me souhaiter ?
Songiez-vous aux douleurs que vous m’alliez coûter ?
Vous ne me dites rien ? Quel accueil ! Quelle glace !
Est-ce ainsi que vos yeux consolent ma disgrâce ?
Parlez. Nous sommes seuls. Notre ennemi trompé
Tandis que je vous parle est ailleurs occupé.
Ménageons les moments de cette heureuse absence.
Junie
Vous êtes en des lieux tout pleins de sa puissance.
Ces murs mêmes, Seigneur, peuvent avoir des yeux,
Et jamais l’empereur n’est absent de ces lieux.
Britannicus
Et depuis quand, Madame, êtes-vous si craintive ?
Quoi déjà votre amour souffre qu’on le captive ?
Qu’est devenu ce cœur qui me jurait toujours
De faire à Néron même envier nos amours ?
Œuvre moderne :
[youtube]https://youtu.be/Bb3CovrC7VY[/youtube]
 Néron évoque son amour pour Junie .
Œuvre antique  :
Couronnement de Néron par sa mère Agrippine