Le Catalogue d’étoile d’Hipparque

Le père de l’astronomie

C’est l’astronome Hipparque qui produira la première carte du ciel nocturne au cours du IIe siècle avant notre ère, entre 162 et 127 avant Jésus Christ. Il est considéré comme le père de l’astronomie, notamment pour ses mesures sur la distance Terre-Lune et Terre-Soleil, pour ses calculs sur la masse du Soleil, ainsi que sur ses découvertes sur les mouvements terrestres avec le concept de précession.

Le catalogue

Son catalogue est considéré comme la première tentative connue de cartographier le ciel nocturne et il est d’une précision remarquable. Les données numériques que l’astronome attribue aux étoiles et aux constellations sous forme de coordonnées sont vérifiées au degré près.

Mais comment se fait-il qu’un scientifique antique ait pu être aussi précis qu’un astrophysicien du XXIe siècle ?

Nous allons ici découvrir comment Hipparque a constitué cette carte stellaire et comment son génie est parvenu jusqu’à nous.

Son travail

Hipparque observa jusqu’à 850 étoiles aux quelles il attribua des coordonnées et dont il releva l’intensité lumineuse.

Lors de ses recherches il associe des techniques babyloniennes de mesure et de prédiction des mouvements stellaires aux concepts grecs de mathématiques et de géométrie :

les babyloniens mesuraient les distances de certaines constellations depuis l’écliptique, tandis que la géométrie grec utilisait la trigonométrie pour mesurer la distance avec une étoile.

Ces Outils

La dioptra et la sphère amilaire (latin: amilla) permettaient de mesurer des angles dans le ciel.

La découverte des textes d’Hipparque

Le Codex Climaci Rescriptus est un ensemble de parchemins, datant de l’époque médiéval. Il est composé de textes chrétiens retrouvés dans la péninsule de Sinaï en Égypte en 2012. ces manuscrits recouvrent des textes antiques, ses cent quarante-six pages ont été analysé, neufs d’entre elles ont révélé des textes astronomiques: du matériel astronomique en Grec, des mythes sur l’origine des étoiles d’Ératosthène, ainsi que des extraits d’un poème du IIIe siècle av. J.-C. Phénomènes (Phaenomena)* d’Aratos de Soles.

En 2022, un nouvel examen a permis d’identifier sur une page un texte se détachant des autres. Les chercheurs du CNRS associés à l’université de Cambridge, estiment qu’il pourrait s’agir d’une partie du catalogue d’étoiles d’Hipparque (190-120 av. J.-C.).

Les chercheurs ont utilisé des techniques d’imagerie multispectrale pour retrouver les textes antiques cachés.

Les recherches sur le Codex Climaci Rescriptus se poursuivent et les scientifiques espèrent pouvoir découvrir plus de manuscrits d’Hipparque dont on sait si peu de choses.

*On retrouve également comme rare écrit d’Hipparque un commentaire dédié au poème Phaenomena d’Aratos de Soles; ce poème écrit en prose porte sur la description du ciel. Hipparque fait dans son commentaire la critique d’Aratos et de son maître Eudoxe de Cnide, il leur reproche de n’être pas assez précis dans leur calcul.

Pour plus d’informations sur le sujet consultez les liens suivants:

Un article de National géographic sur Hipparque

Un article du CNRS sur les recherches menées sur le Codex

Un article sur le commentaire d’Hipparque sur le poème d’Aratos

Un article plus approfondi des recherches sur les coordonées

Lucie Labbé


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