Oct 6 2021

Le célèbre savant de l’Antiquité, Archimède

 

 

Archimède, né à Syracuse vers 287 avant J.-C. et mort dans cette même ville en 212 avant J.-C. est un grand scientifique grec de l’Antiquité, à la fois physicien, mathématicien et ingénieur. Fils de l’astronome Phidias, il est une figure emblématique de la science grecque antique grâce aux importantes découvertes qu’il a faites en mathématiques et en physique et à une série d’inventions très ingénieuses. Bien que peu de détails de sa vie soient connus, il est considéré comme l’un des principaux scientifiques de l’Antiquité.

 

Interview avec Archimède:

  • Bonjour, aujourd’hui nous accueillons Archimède.
  • (Archimède) Bonjour à tous.
  • Donc aujourd’hui nous nous retrouvons pour en  savoir plus sur les (découvertes et) inventions très ingénieuses d’Archimède. Pouvez-vous vous présenter?
  • Je suis Archimède et je suis à la fois mathématicien, physicien et ingénieur.
  • Il paraît que vous avez fait d’importantes découvertes et inventions très ingénieuses.
  • Oui, je suis à l’origine de plusieurs découvertes: par exemple en tant que mathématicien j’ai découvert la méthode permettant d’obtenir une approximation du chiffre entre 22/7 et 223/71), en tant que physicien la théorie de l’équilibre ou encore la vis en tant qu’ingénieur.
  • Il est dit que votre invention du « miroir ardent » à permis de mettre le feu aux navires ennemis;
  • Lors du siège à Syracuse par les Romains, j’ai eu l’idée d’inventé le ‘miroir ardent’ ainsi que plusieurs machines de guerre afin de résister aux troupes romaines conduite par le Général Marcellus. Ce miroir a permis de renvoyer les rayons du Soleil sur les voiles des navires ennemis déclenchant ainsi le feu.
  • Nous avons un témoin anonyme voulant expliquant les faits
  • Le jour des faits, lorsque les navires ennemis commençaient à se rapprocher de plus en plus Archimède a eu l’idée très ingénieuse de refléter les rayons du Soleil avec le miroir ardent pour pouvoir mettre le feu dans les navires ennemis afin de résister à celles-ci. Je vous ai fait une représentation de cette idée ingénieuse dont je trouve fascinant:

  • Nous vous remercions pour votre témoignage et nous remercions notre célèbre savant Archimède pour avoir assister à notre interview ainsi que pour toutes ses découvertes et inventions très ingénieusement trouvées.

 

<< « Il y a toujours un multiple du plus petit qui est supérieur au plus grand » >>

 


Oct 6 2021

Hypatie, l’Aphrodite de la science

 

                    Raphaël, L’École d’Athènes, 1509, fresque (extrait), Stanza della Segnatura, Cité du Vatican


 

Hypatie née en 370 à Alexandrie. Fille du premier mathématicien et astronome de l’époque, Théon, elle est la plus célèbre des néo-platoniciens. C’est un mouvement datant du IIe siècle au VIe siècle ap. J.-C, qui concilie la philosophie de Platon avec certains courants de la spiritualité orientale. Hypatie fut l’objet d’une vive admiration pour sa beauté, son savoir et son élocution. Elle était surnommée La Philosophe et son père Théotecne (père d’un enfant divin).

Elle défendait la thèse de l’héliocentrisme qui était avancée pour son époque, ses travaux sont mis en relation avec une autre assertion scientifique « révolutionnaire » : la terre n’est pas immobile, mais elle tourne autour du soleil.

Ses écrits ont disparu suite à l’incendie de la Grande Bibliothèque au IV siècle ap J-C. Elle réunissait le savoir de l’époque et les ouvrages importants.

Ptolémée maître de Théon et d’Hypatie perfectionne les modèles géométriques pour calculer les mouvements des « corps célestes ». Sa méthode et ses calculs seront utilisés dans toute l’Europe, mais aussi dans le monde arabophone et jusqu’en Inde : ils servent de bases aux astronomes, aux astrologues, aux concepteurs de calendriers comme aux navigateurs.

Le jour de carême, en 417, Hypatie est arrachée de son char et lapidée par les hommes de Saint Cyrille (évêque de Jérusalem) qui l’avait pris pour son ennemie personnelle.

 

            Illustration de Louis Figuier représentant les terribles sévices subis par Hypatie (1866)

Voici un extrait de la lettre de Synésios (l’un des disciples d’Hypatie) écrite en env. 370-414, qui parle de son maître à Paionios, un haut fonctionnaire qui vit à la Cour de Constantinople.

« Je la considère comme la préparation aux mystères de la théologie : elle a pour objet le ciel, ce magnifique ensemble dont les révolutions semblent à d’illustres philosophes une imitation des mouvements de l’âme ; elle procède par démonstrations, et elle s’appuie sur la géométrie et l’arithmétique, que l’on peut regarder comme la règle infaillible de la vérité ». (Lettre de Synésios à Paionios, trad. H. Druon, 1878)

 

Maintenant testons tes connaissances sur le sujet !

Voici les réponses du mots-croisés:


Oct 5 2021

Ad Astra : Aristarque, les Prémices de l’Héliocentrisme.

Bonjour à tous cher lecteurs,

Nous nous retrouvons aujourd’hui pour mieux connaitre l’histoire de l’héliocentrisme, en commencent par son pilier et fondateur, Aristarque de Samos.

Pour recontextualiser, notre protagoniste serait né au IIIe siècle avant J-C, et décédé en CCXXX avant J-C, donc à une époque où le géocentrisme, c’est à dire la théorie selon laquelle la Terre est au centre de l’univers connu, était norme courante dans le bassin méditerranéen. Connu mais peu approuvé par ses contemporains, cet astronome mathématicien fut le directeur de la bibliothèque d’Alexandrie , et a inspiré de son nom un des cratères de l’astre qu’il admirait tant, la Lune. Pour mieux connaître cet illustre personnage, nous avons envoyé notre reporter Didier Pâquerette Domenech le rencontrer et le questionner sur son œuvre et sa vie.

Didier Pâquerette Domenech sentait la brume âcre lui irriter les yeux tandis qu’il descendait dans les limbes profondes et inconnues des Enfers, armé de son enregistreur et de son bloc-notes. C’est les mains pleines de sang qu’il parut devant Charon le Passeur, et c’est avec ces mêmes mains qu’il lui tendis le Drachme symbolique. Charon secoua la tête, lui indiquant par le même occasion que le cours de la monnaie ancienne étant en chute libre, il lui en faudrait trois pièces. C’est ainsi que, après avoir livré son salaire mensuel à contrecœur au batelier, Didier se retrouva voguant sur les eaux du Styx, son arnaqueur débonnaire dirigeant à la rame l’embarcation. Ils s’arrimèrent aux côtes du croisement des Enfers, et notre protagoniste remercia son guide de son majeur tendu vers les cieux, tandis que celui-ci retournait chercher les âmes errantes de la rive opposée. Didier s’aventura alors vers la partie des Enfers qui porte le moins bien le nom susdit : les Champs Élysées, là où vont les bons, les héros, les courageux et les érudits. Arrivé là-bas, il chercha de son mieux l’éminente astronome, et il le trouva, assis sur une stèle, le regard perdu dans les obscurités de la voute du lieu. Il pris alors la fiole contentant le breuvage de Savoir Linguistique (promotion -50% chez Circée & Co ainsi que dans les magasins partenaires) et la but d’une traite avant de s’adresser à l’homme :

 » Éminence d’entre toutes, précurseur de la réalité, que regardez-vous donc dans le plafond de cet Enfer des bienheureux ?

– Je fais ce que je fais de mieux, maintenant que les étoiles et les errantes ne sont plus à ma portée, j’étudie les plafonds infinis qui me reste à voir. Mais dites-moi, vous semblez me connaître, mais votre visage ne me dit rien. Qui êtes-vous donc ?

– Mon nom est Didier Pâquerette Domenech, je suis reporter pour « Ad Astra », un petit journal de science et de philosophie, qui étudie d’éminents personnages tel que vous.

– « Le désiré à travers les années de l’homme du seigneur » en langue latine, donc. Intéressant… Dans ce cas posez moi donc vos questions, cher messager.

– Hm. Premièrement, je souhaiterais en apprendre plus sur votre passé, car nous n’en savons que peu sur vous, finalement, de par la piètre quantité de documents restant sur votre personne.

– Et bien, en supposant que vous connaissez déjà ma naissance et ma mort, je peux vous apporter en plus-value que mon maître fut Straton Lampsaque, qui était un adepte des principes idéaux d’Aristote, qui dirigea le Lycée d’Athènes. Je fut également un astronome peu, voir pas approuvé, si ce n’est par quelques confrères ou consœurs, tel qu’Hypathie d’Alexandrie, qui fut également une grande figure de mon époque.

– Bien. Maintenant, j’aimerais que vous me décriviez quelques uns de vos préceptes scientifiques, car vous fûtes un des piliers avant-gardiste de certains d’entre eux.

– Alors, premièrement, j’ai étudié la taille et circonférence de la Terre, du Soleil, et de la Lune, ainsi que la distance entre ces astres, dans mon livre, . Voici donc ma théorie : La Lune reçoit sa lumière du Soleil. La Terre peut être considérée comme un point, et comme le centre de l’orbite de la Lune. Lorsque la Lune nous paraît dichotome, elle offre à nos regards son grand cercle, qui détermine la partie éclairée et la partie obscure de cet astre. Lorsque la Lune nous paraît dichotome, sa distance du Soleil est moindre du quart de la circonférence; de la trentième partie de ce quart. La largeur de l’ombre est de deux lunes. L’arc sous-tendu dans le ciel par la Lune est la quinzième partie d’un signe. En admettant ces six hypothèses, il en résulte que la distance du Soleil à la Terre est plus grande que dix-huit fois la distance de la Lune, mais qu’elle est moindre que vingt fois cette distance; et que le diamètre du Soleil est en même rapport avec le diamètre de la Lune: ce qui se prouve par la position de la lune vers sa dichotomie. Mais la proportion du diamètre du Soleil à celui de la Lune est plus grande que celle de 19 à 3, et plus petite que celle de 43 à 6. On le démontre parle rapport des distances, par la position autour de l’ombre, et parce que l’arc sous-tendu par la lune est la quinzième partie d’un signe. Je souhaites par ailleurs savoir, mes calculs étaient-ils corrects à propos des distances ?

– Bien que vos modèles théoriques furent corrects, vos résultats, en revanche, se sont révélés inexactes. La distance entre la Terre et la Lune est de 390 000 km, celle entre la Terre et le Soleil est de 149 598 600 km, et celle entre le Soleil et la Lune est de 150 000 000 km.

– Ah, dommage, mais bon, les moyens de savoir ces choses là ont sans doute évolué par rapport à mon siècle, mais le fait est que ma méthode fut pour le moins intéressante. Par contre, mon autre théorie sur l’héliocentrisme fut longtemps décriées, notamment par Archimède, qui écrit ceci à mon propos, dans son ouvrage « Arenarius » :  (D’après ce qui est dit par Aristarque de Samos, le monde serait beaucoup plus grand que nous venons de le dire ; car il suppose que les étoiles et le soleil sont immobiles ; que la Terre tourne autour du soleil comme centre ; et que la grandeur de la sphère des étoiles fixes dont le centre est celui du soleil, est telle que la circonférence du cercle qu’il suppose décrite par la Terre est à la distance des etoiles fixes comme le centre de la sphère est a la surface. (Traduction libre de Peyrard, 1807)) Mais il semblerait que la raison ai eu le fin mot de l’Histoire, n’est-ce pas ?

– Effectivement, vous avez eu raison sur ce coup là, et c’est un certain Copernic, un polonais, qui approuva, modernisa, et démocratisa au XVIe siècle votre théorie héliocentrique, basée à présent sur des faits réels et observable. Ce fut cependant un honneur de vous rencontrer, Monsieur, pouvez-vous à présent me dire comment sortir d’ici ?

– Et bien c’est simple. On ne peut pas.

– Ah…

– Mais passez-moi votre enregistreur, je le donnerai à Hadès, qui l’enverra dans le monde des humains… »

 

Merci de votre attention, chers lecteurs, nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour qu’un nouveau reporter aille s’aventurer sur les traces d’un éminent philosophe antique, Epictète, et sa logique stoïcienne.