Travaux en cours

Contes, dessins et pédagogie. Ou l'inverse.

Blog 41

Ceci est un complément de  la page 142 (en bas) de Anne-Marie Sanchez & Annie Di Martino, « Faire progresser tous les élèves », publié chez L’Harmattan.

L’extension de ce conseil de classe rénové

Dans ce petit établissement, chacun des professeurs ou presque est professeur principal. Plusieurs collègues neo altistes ont réutilisé cette démarche autour d’objectifs de progrès ; aussi le Principal de l’établissement a-t-il proposé en conseil pédagogique que cela devienne la règle dans le collège. Cela a été vite et bien accepté. Afin que les collègues soient accompagnés dans cette rénovation du conseil de classe, l’auteure a préparé le vade-mecum suivant. (cliquez sur le lien ci-dessous)

Conseil de classe nouvelle formule

 

Et voilà! C’était le dernier billet de blog, en complément de notre dernier ouvrage.

Merci d’être aller jusqu’au bout.

Merci aussi de citer vos sources si vous utilisez ces documents en stage par exemple.

Annie et Anne-Marie

 

PS: Anne-Marie a aussi écrit de très jolis contes, n’hésitez pas à aller les lire…… Quant à mes gribouillis…..

 

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Blog 40

Ceci est un complément de  la page 142 de Anne-Marie Sanchez & Annie Di Martino, « Faire progresser tous les élèves », publié chez L’Harmattan.

Des contrats d’objectifs

L’idée en est venue à l’auteure à la suite du travail avec une équipe pédagogique qu’elle a accompagnée deux années de suite à Garges-lès-Gonesse[1] . Ces enseignants souhaitaient améliorer le fonctionnement d’une classe sans notes mise en place dans l’établissement. A un moment du stage sont venues sur le tapis les questions suivantes : quels sont les objectifs d’une telle classe ? Pour les parents, pour les élèves ? Qu’est-ce que les parents retiennent et comprennent de la réussite de leur enfant ? A la demande de l’auteure, les collègues ont donc chacun réfléchi à des objectifs qu’ils pourraient proposer à leurs élèves en pensant à un élève en réussite, un autre en difficulté et un élève « moyen » si cela existe. En mettant en commun leurs idées, c’est une liste d’une trentaine d’objectifs qu’ils ont élaborée. De retour dans son établissement le lendemain, l’auteure a lancé l’équipe Neo Alta à son tour sur la création d’une telle liste[2]. C’est dans cette liste que vont être piochés les objectifs négociés à la fin du rendez-vous individuel. Voici quelques exemples :

Pour les élèves :

  • Prendre le temps de réfléchir et de comprendre avant de se précipiter à faire
  • Adopter une attitude plus positive envers les camarades
  • Éviter, ignorer les distractions
  • Participer davantage à l’oral en cours, au moins une fois par cours dans un premier temps

Pour les élèves et leurs parents :

  • Ranger le classeur ensemble, les élèves expliquant aux parents le système de classement demandé par le professeur

Pour les parents :

  • Poser chaque soir des questions sur au moins deux cours de la journée : qu’as-tu appris ? Compris ?

 

Ces objectifs vont remplacer l’appréciation générale en bas du bulletin traditionnel. Ils ne seront accompagnés ni de mise en garde ni de récompense, les parents ayant voté pour leur suppression en assemblée générale dès le début de l’expérimentation. La majorité n’était pas écrasante.

Pour la liste complète des objectifs cliquez sur les liens ci-dessous:

Liste Objectifs

Liste Objectifs bulletins par thèmes NA

(NA signifie ici Neo Alta)

[1] Merci à tous les collègues d’Henri Wallon

[2] On peut la consulter sur le blog de Caroline Rousseau, copilote neo altiste, dans un article de janvier 2015, http://lewebpedagogique.com/carorourou/2015/01/

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Blog 31

Ceci est un complément à la page 123 de Anne-Marie Sanchez & Annie Di Martino, « Faire progresser tous les élèves », publié chez L’Harmattan.

Dans un projet, le plus important, ce n’est pas la production finale mais ce que les élèves en retirent pour leurs apprentissages : « un projet raté est un projet réussi » (Marie Ros-Guézet[1]).

L’auteure avec sa collègue de technologie[2] a consacré la dernière heure du LABO[3] « Communiquer, toute une Histoire » au bilan collectif de tout ce qui a été appris au cours du semestre, en technologie, en histoire, en recherche documentaire et dans le travail d’équipes. Les professeures ne sont pas intervenues, l’une a réparti la parole, l’autre a saisi en direct les dires des élèves. Le tableau ci-après reprend la liste de tout ce que les élèves ont estimé avoir appris.

Dans un deuxième temps, après impression et photocopie de la liste, chacun s’auto-évalue avec des plus et des moins pour repérer les apprentissages individuels.

Enfin, chacun réfléchit à ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas été réussi. Afin que ce dernier moment soit utile, il devra être repris au début du prochain travail de groupe soit en Histoire, soit en Technologie soit dans une autre discipline avec un autre enseignant de l’équipe Neo Alta.

Bon, évidemment, ce n’est pas une note … mais cela donne des informations aux élèves et aux professeures.

Voici l’évaluation collective de ce qui a été appris dans le LABO « Communiquer, toute une Histoire », 4e Neo Alta, Juin 2017

[1] Ingénieure pour l’école du 91, Académie de Versailles

[2] Sophie Le Vilain

[3] EPI de Neo Alta, en co-animation systématique

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Blog 22

Ceci est un complément à la page 56 de Anne-Marie Sanchez & Annie Di Martino, « Faire progresser tous les élèves », publié chez L’Harmattan. (Le 1er « blog 22 »!)

Quand on surveille un Gr.App., on peut être surpris par les remarques des élèves. Afin de les aider, le professeur écrit au tableau les matières au programme du jour ou affiche l’emploi du temps numérisé. En même temps, il demande : « qu’avez-vous appris ? » Souvent, les réponses sont sidérantes mais pas inattendues :

– Rien, on a fait des exercices

– On n’a rien appris car on a passé l’heure à faire une compréhension orale.

– On a corrigé la dictée/les exercices/ un travail/etc.

– on était sur les ordinateurs.

Sans soupir de désespoir, le professeur commente qu’un exercice sert à apprendre ou réviser une notion ; qu’en corrigeant tel ou tel travail, on peut avoir personnellement tout à coup réalisé quelque chose et donc appris ; qu’à propos de la compréhension orale, on pourrait au moins expliquer quel en était le sujet, quelques termes retenus. Pour l’instant, cela relève de l’incantation humaniste sans portée pédagogique. Pour faire bref, les élèves en écrivent à peine plus sur le cahier d’apprentissages.

Et pourtant, en classe, quand le professeur, d’histoire par exemple, demande en début de cours d’ouvrir le cahier des apprentissages et de résumer ce qu’on sait déjà sur tel chapitre, les élèves écrivent assez longuement. Voilà un paradoxe qui mériterait d’être étudié de manière plus approfondie.

Lors d’une séance de Gr.App. encadrée par l’auteure le 4 décembre 2015, avec des élèves de 4e, certains dans Neo Alta pour la deuxième, une « bonne » question a (enfin) été posée.

« Est-ce qu’on doit écrire ce qu’on a fait ou bien ce qu’on a appris ? »

Un petit débat « sauvage » s’est engagé entre quelques élèves duquel il ressort que travailler ou apprendre c’est pareil. Mais pas pour la même raison. Pour les uns il semble qu’ils ne font pas la différence entre les deux activités ; et pour les autres, en faisant, on apprend. L’heure avançant, le professeur a demandé d’écrire « ce qu’on ne savait pas avant ou dont on n’était pas sûr et que maintenant on sait, on en est plus certain. »

Si on se reporte aux extraits des cahiers d’apprentissage de Camille et Arthur, élèves de 5e, donc première année dans Neo Alta, on peut constater une évolution assez nette au cours de l’année entre « j’ai fait » et « j’ai appris ».      Cf les cahiers de Camille et d’Arthur dans le blog 21.

En Septembre, Camille n’a manifestement pas compris à quoi sert ce cahier. Elle l’oublie souvent probablement puisqu’on peut lire bien peu de dates dans la marge alors que la classe dispose d’un Gr.App hebdomadaire. En octobre, elle commence à raconter ce qu’elle a fait dans la journée. C’est en novembre qu’on voit apparaître quelque chose qu’elle a appris mais qui n’a rien de scolaire: sa camarade lui a montré comment dessiner un chien. A partir de fin novembre, enfin, elle commence l’inventaire de ce qu’elle a « retenu » des cours: des éléments de grammaire, le calme indispensable dans les vestiaires[1], le partage de l’empire de Charlemagne.

Arthur, après la même démarche que Camille lors de la première séance, dès la semaine suivante peut commencer à écrire ce qu’il sait. Dès la fin septembre, il repère ses difficultés « je ne sais pas nager avec la planche ». Une page de la deuxième moitié de l’année montre une très forte évolution. le garçon fait la liste des ressources qu’il a mémorisées du cours d’histoire. Pour la géométrie, il reproduit ou réinvente le schéma des angles d’un triangle rectangle.

Dans les deux cas, on constate que le cahier d’apprentissage est devenu un outil, un objet personnel: chaque élève y a mis des dessins, parfois des couleurs. Camille comme Arthur expriment leurs émotions. Ils écrivent avec des abréviations, aucun des deux ne tient vraiment son cahier avec soin. Ce cahier des apprentissages n’est pas destiné à être ramassé, lu, évalué. ainsi, ce que signifie le grand point d’interrogation rouge en regard des nombreuses ressources écrites par Arthur concernant l’art roman ? N’est-il pas certain d’avoir tout retrouvé ? Ne voit-il aucun intérêt à apprendre cette leçon ?

 

A la fin de l’année 2015, les 5e et 4e Neo Alta ont répondu à un sondage sur leurs méthodes de travail, notamment pour apprendre leurs leçons. Hélas, seuls deux élèves de 5e et une seule en 4e font référence au cahier d’apprentissage ! Faut-il en déduire que c’est un outil inefficace ? L’auteure fait deux autres hypothèses. Un Gr.App hebdomadaire, c’est trop peu pour que les élèves se saisissent d’une nouvelle manière de travailler. D’autre part, trop peu de collègues de la structure utilisent ce cahier en début de cours pour réactiver le cours précédent ou pour répondre à la « question du jour » ou encore pour faire relire un petit résumé que chacun aurait écrit en fin de l’heure d’avant. On voudrait faire passer le message qu’un cahier d’apprentissage ne sert à rien qu’on ne s’y prendrait pas autrement. A la décharge des collègues, faisons une troisième hypothèse. L’enquête menée auprès des élèves montre que pour apprendre les leçons ils s’accrochent à cette bonne vieille méthode du « je la lis » y compris les 4e dont la plupart ont déjà une année dans Neo Alta. Si la seule lecture suffisait pour apprendre, cela se saurait. Malgré les efforts en classe et en Gr.App de quelques collègues, il est très difficile apparemment de faire changer les pratiques des élèves. Cela se vérifie également des pratiques pédagogiques. Les collègues de Neo Alta sont volontaires, attentifs à leurs élèves, prêts à travailler en équipe ; cependant tous ne parviennent pas à transformer leurs pratiquer, à essayer autre chose, malgré les trois stages de formation continue qui ont accompagné la mise en place de cette expérimentation.

Est-ce pour autant qu’il faille abandonner les cahiers d’apprentissage ? Non. Voilà un outil peu coûteux, un ancien cahier auquel il reste des pages fait l’affaire, simple à utiliser pour les élèves, peu chronophage pour les enseignants. L’auteure a la certitude d’une réelle plus-value pédagogique, constatée dans ses cours. Pour que les élèves s’en emparent, il faut plus de temps. Sans doute également pour les collègues.

[1] Longue discussion des professeurs avec les classes. Ensuite il n’y avait plus le temps d’aller dans l’eau.

 

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