Dans la peau d’un Noir, J.H.Griffin

Dans la peau d’un Noir,

John.H.Griffin

Question1 : A quel genre littéraire appartient cette œuvre ? Quels éléments de l’œuvre vous permettent de répondre ?

Cette œuvre appartient au genre autobiographique. Les éléments qui permettent de dire que cette œuvre appartient au genre autobiographique sont que dans ce livre, l’auteur, John Griffin est le narrateur et le personnage. Il parle à la première personne du singulier « je », des déterminants possessifs « mon » et des pronoms personnels « me » sont également présents à la première personne du singulier. Ce livre est représenté sous la forme d’un journal de bord durant lequel il explique ce qu’il fait jour après jour. L’on peut également voir le fait que l’auteur fait des va-et-vient entre le moment du dialogue au présent de l’indicatif « ça va je peux attendre, dit-je (p.30) » et le moment où il écrit son journal au passé simple et à l’imparfait « Il ralentit le débit de l’eau (p.30) » ; « Nous parlâmes de la politique locale (p.30) ».

Question 2 : Quels sont les éléments sur lesquels l’auteur appuie ? Que veut-il montrer ? Que pense le lecteur après la lecture de cet ouvrage ? Que pensez-vous ?

Les éléments sur lesquels l’auteur appuie sont que John Griffin décide de changer sa couleur de peau et de devenir un Noir afin de pouvoir observer, vivre et subir les différences entre les différentes « races ».  Pour cela, il fait appel à un docteur, qui après son accord, lui autorise de prendre des comprimés pour assombrir la pigmentation de sa peau, d’exposer son corps aux rayons ultraviolets et de se maquiller pour avoir encore plus la peau noire (p.16-17). L’auteur décide de garder son nom d’homme blanc.

 J.H.Griffin veut montrer les différents États d’Amérique du Sud qui ont la particularité de pratiquer la ségrégation envers les Noirs. Pour cela, il décide de partir de la Nouvelle-Orléans et de traverser ces différents États du Sud afin de découvrir la réalité de l’existence d’un Noir, en 6 semaines. Il n’y a pas qu’une séparation physique avec la couleur de peau mais également morale en les Noirs et les Blancs. Les Noirs et les Blancs ne fréquentent pas les même endroits c’est-à-dire les accès aux différents restaurants mais aussi pour les sanitaires. Dans les bus, il a une séparation entre les Noirs et les Blancs. Le Noir ne parlera pas franchement à un Blanc à cause des risques qu’il encoure parallèlement un Blanc ne s’adressera pas franchement à un Noir à cause des hostilités très présentes.

Après la lecture de cet ouvrage, le lecteur pense que l’auteur a pris un très grand risque de changer de peau et de partir à la découverte d’un nouveau monde. Cet ouvrage nous a parmi de caractériser une vision du monde inconnue sous l’angle d’une personne de couleur. Et d’émouvoir le lecteur avec l’utilisation d’un registre pathétique, les Afro-américains ne peuvent vivre une existence décente dans l’environnement ségrégationniste de l’époque. L’auteur cherche aussi à faire rendre conscience de la gravité des choses aux lecteurs.

 J’ai beaucoup aimé cet ouvrage car l’auteur a réalisé quelque chose d’inimaginable pour un homme, et de confronter à un nouveau monde afin d’étudier les différences à cause du racisme dans les États du Sud de l’époque.

Question 3 : Quels sont les événements marquants sur lesquels Griffin insiste ? Quelle image de l’Amérique ce texte donne-t-il ?

Les événements sur lesquels Griffin insiste sont la traite des Noirs au XIXe siècle et à la persistance des États du Sud à maintenir l’esclavage, le sort des Afro-américains y était plus précaire qu’ailleurs aux États-Unis et en particulier dans le Sud. Il y a aussi la ségrégation des années 50 et 60 dans les États du Sud qui ont permis à la séparation des Noirs et des Blancs dans les lieux publics, bus, écoles et églises. Les petites humiliations quotidiennes constituent à la longue un environnement hostile : refus d’un verre d’eau, séparation constante, refus des sanitaires des Blancs et utilisation de termes stigmatisants.

Ce texte donne une image de l’Amérique assez péjorative puisqu’elle insinue le fait qu’il en a fallu du temps à se rendre compte du mal que les Blancs ont causé envers les Noirs. Qu’il y a des différences d’égalité et de liberté pour les Noirs entre les États du Sud et du Nord. L’Amérique interdit aux personnes de couleurs d’avoir un poste fixe ainsi qu’un salaire afin de pouvoir subvenir au besoin de familles de couleurs. Même si des enfants de couleurs sont très forts à l’école, ils réussiront très difficilement à trouver un travail et sont contraints de se tourner vers des  travaux d’entretien.

Question 4 : En quoi peut-on dire que ce texte comporte une dimension argumentative ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur des exemples précis de l’œuvre.

On peut dire que ce texte comporte une dimension argumentative car l’auteur décrit les faits qu’il avait subits en les expliquant avec ses mots, tel un journal. Et puis afin de montrer l’argumentation directe, il argumente ses faits et gestes par des dialogues qui parlent de la situation précédente. « La nuit tombait quand finalement je repris l’autobus en direction de la ville. Deux rues avant Canal, il bifurquait à gauche et quittai Claiborne. Je sonnai afin de descendre au prochain arrêt. Le conducteur arrêta l’autobus et ouvrit la porte. Il la laissa ouverte jusqu’à ce que je l’atteigne. J’étais sur le point de descendre lorsqu’il me la fit claquer au nez. Étant donné qu’il ne pouvait repartir à cause des encombrements de la circulation, je lui demandai de ma laisser descendre. « Je ne peux pas laisser la porte ouverte toute la nuit » dit-il avec impatience. […] « Voudriez-vous, s’il vous plait, me laisser descendre au prochain arrêt, alors ? » demandai-je en me maîtrisant, soucieux de ne pas faire ou dire quoi que ce fût qui pût compromettre la situation des Noirs dans cette région. » (p73)   

 John Griffin parle de mélodies, des extraits de livre, des strophes des hymnes des États, et ensuite les écrit à la suite : Comme avec l’hymne de l’État du Mississippi : « Des strophes de l’hymne de l’État me revinrent à la mémoire : 

Loin là-bas dans le sud du Mississippi, au soleil le coton blanc fleurit,

Tous nous aimons notre Mississippi,c’est là que nous demeurons,c’est là que nous goûtons la vie.   

L’étoile vespérale brille davantage, et le bonheur se retrouve dans l’aube couverte de rosée, 

         Loin là-bas dans le sud du Mississippi les gens sont heureux d’y être nés. » (p111-112)

Il y a aussi les réflexions qu’il peut se faire à lui-même et essayer de trouver les paroles que d’autres personnes blanches pourraient répondre : « Je me demandai ce qu’un spectateur éventuel penserait de tout ceci, et les Blancs à l’abri de leurs demeures : « Les Nègres font la bombe ce soir dans Mobile Street  » diraient-ils peut-être. » (p110)

Il évoque également un fait qu’il illustre d’exemples, en particulier lorsqu’il veut parler de politique : « Dans un pays qui jouit de la liberté d’expression et de publication, on lui coupait les moyen d’existence parce qu’il exprimait des opinions qui ne concordaient pas avec les préjugés courants. Par exemple, il mit en question la loi proposée à l’Assemblée législative de l’État qui projetait de financer le Conseil des citoyens blancs par l’impôt. » (p119)

Question 5 : En quoi les choix stylistiques de l’auteur sont-ils liés à la dimension argumentative de son texte ?

On peut dire que les choix stylistiques de l’auteur sont liés à la dimension argumentative de son texte car toutes les figures de styles qui sont présentes dans son texte cherchent à nous émettre des messages. Il se sert notamment des jeux sur les idées, c’est le cas comme avec l’hyperbole qu’il utilise pour insister sur la faim que les personnes de couleurs pouvaient avoir très fréquemment et de l’ironie qu’utilisent les Blancs pour se moquer des Noirs. Il se sert de ces figures de style pour exprimer le fait tel qu’il est et l’illustre grâce à des exemples qu’il emploie soit comme dialogues soit inscrits dans son récit. La présence des dialogues dans ce livre renforce les idées que l’auteur a envie de transmettre aux lecteurs afin de lui faire prendre conscience de la gravité des choses qu’ont à subir les personnes de couleurs de l’époque. Griffin utilise également les registres pathétiques, qui provoquent la pitié aux lecteurs envers les hommes de couleur ; le registre polémique provoque l’indignation envers les Blancs qui se comportent de façon odieuse avec les Noirs ; ainsi que le registre tragique qui explique le fait que les Noirs, de l’époque, avaient très peu d’espoir d’obtenir la liberté et des droits devant tous ces Blancs.

Question 6 : Dans quelles circonstances ce texte a-t-il été écrit ?

Ce texte a été écrit afin de pouvoir essayer de voir le problème de la ségrégation raciale malgré le fait que l’esclavage a été aboli il n’y a pas très longtemps, en devenant, John Griffin, un homme noir. Ce texte représente le carnet de bord de l’auteur dans lequel il a décrit tout ce qu’il a pu subir, voir durant les 6 semaines de découverte. Ce livre deviendra rapidement une sorte de reportage historique qui aura permis rien qu’en étant un homme de couleur de vivre normalement. Ce texte aura également un article qui paraitra dans le journal Sépia sur la vie des hommes de couleurs, réalisé par John Griffin.

Question 7 : Que pensez-vous de ce texte aujourd’hui ? Vous paraît-il encore voir un sens ?

Pour ma part, je pense que ce texte aujourd’hui est comme une sorte de reportage de l’époque, un évènement historique des faits qui ne datent pas de très longtemps et qui permettent de nous décrire histoire d’un homme qui a voulu découvrir la vie de personne noires, de vivre comme elles et d’essayer grâce à cela de faire changer le cours de leur vie, leur faire avoir un vie meilleure. De mon point de vue, je pense que cette œuvre a un encore un sens du fait qu’il explique parfaitement la vie quotidienne d’une personne de couleur a dû subir durant le XIXe siècle et bien pire avant. C’est une œuvre très audacieuse car la publier durant une époque avec une politique très mouvementée est très dangereux car elle remet en cause la politique et tout l’équilibre égalitaire.

Question 8 : Faites des recherches sur la question de l’esclavage aux États-Unis, et sur les différences entre états du Nord et états du Sud qui s’illustrent dans ce texte. Présentez ces recherches.

L’esclavage aux États-Unis a eu lieu de 1619 à 1865. Cela a commencé peu après l’installation des premiers colons britanniques en Virginie. Mais dès 1640, dans les constitutions du Maryland et de la Caroline, l’esclavage est attesté. Progressivement, des esclaves d’Afrique sont installés dans les colonies centrales et du nord, certains venant aussi des Antilles ou du Brésil. En 1700, l’esclavage est devenu une réalité pour les colonies du Sud qui possèdent des  » codes noirs », privant les Noirs de leurs droits, et en faisant des esclaves à vie et héréditairement.

Le  » Code Noir »

Pendant le XVIIIe siècle, les arrivées d’esclaves sont massives, le besoin de main d’œuvre étant grandissant dans les champs de coton du Sud, fournisseurs des industries européennes. Au moment de l’indépendance des États-Unis, en 1776, on estime un plus grand nombre d’esclaves dans les états du Sud que dans les états du Nord. Pour les Noirs du Nord et du Centre, l’esclavage institutionnalisé est alors en voie de disparition : en 1783, le Massachusetts a aboli l’esclavage, tandis que les esclaves new-yorkais sont progressivement libérés par leurs maîtres entre 1785 et 1799 ; et dans chacun de ces États, des mouvements humanitaires et sociaux s’opposent à l’esclavage. Cependant, et malgré les idées abolitionnistes de Jefferson et Washington, la Constitution de 1787 est muette sur l’esclavage.

Officiellement, le Congrès abolit la traite en 1808, et le trafic cesse à partir de cette date, hormis une traite clandestine relativement négligeable. Mais l’esclavage reste à l’Ouest vers l’Alabama, le Mississippi, la Louisiane puis le Texas. En 1830, on estime le nombre d’esclaves à 2 millions, et à 4 millions en 1860.Dans le Nord, le statut d’homme libre donné aux Noirs ne promet en rien l’égalité : ils sont exclus du vote (sauf en Nouvelle-Angleterre), des écoles, des églises et des moyens de transport. Ces Noirs du Nord voient leur nombre augmenter avec l’arrivée d’esclaves fugitifs du Sud. Sous la pression des planteurs du Sud furieux de voir leurs esclaves s’échapper, le Congrès vote en 1850 une loi contre ces esclaves fugitifs.

Avant même la guerre de Sécession, les Noirs sont devenus l’enjeu d’un conflit moral opposant grossièrement le Nord au Sud, les abolitionnistes aux esclavagistes. En novembre 1860, Abraham Lincoln est élu président. Les États du Sud quittent l’Union, et la guerre civile éclate le 12 avril 1861.

Abraham Lincoln

Question 9 : Comment l’esclavage a-t-il été aboli aux États-Unis ?

La Guerre de Sécession (ou Civil War) est à peine terminée que le Congrès tranche sur ce qui en fut la cause directe : l’esclavage dans les plantations de coton du Sud, la mésentente entre les planteurs distingués du Sud et les industriels frustes du Nord ayant fait le reste. A mesure que se creuse le fossé entre les frères ennemis, Nord et Sud, le président, Abraham Lincoln se résigne à franchir le pas vers l’abolition de l’esclavage  et à l’utiliser comme arme de guerre. Dès le 8 avril 1864, le Sénat vote le texte du futur amendement, qui doit abolir  l’esclavage  mais il n’est pas encore question de l’inscrire dans la Constitution, faute d’une majorité suffisante à la Chambre des Représentants. Le 31 janvier 1865, tandis que la victoire se rapproche et que le Sud, ruiné et défait, n’est plus en état de négocier quoi que ce soit, Lincoln peut enfin le présenter au vote de la Chambre des Représentants. Il obtient la majorité requise des deux tiers au terme d’une intense bataille parlementaire. Néanmoins, il faudra près d’un siècle et d’autres amendements à la Constitution avant que les droits civiques des descendants d’esclaves soient partout reconnus.

Question 10 : Quel passage du récit vous a le plus touché ? Situez ce passage et expliquez pourquoi cela vous a touché. Vous ferez la lecture oralisée de ce passage et l’enregistrerez.

Le passage qui ma le plus touché, est celui de la page 175-177  qui raconte le fait que John Griffin a été hébergé par un homme et sa grande et pauvre famille vivant dans un lieu lugubre, sale, près d’un marécage avec des crocodiles partout ; qu’ils acceptent de recevoir un inconnu, de l’héberger, de le nourrir, sans avoir assez de nourriture pour nourrir toute la famille, sont des actes de pure gentillesse. L’auteur nous décrit toutes les odeurs qu’il sent car il veut nous transporter vers ce lieu et vers cette situation. Il cherche à éveiller des sentiments qui nous expliquent le fait qu’en oubliant toute la misère qui les entourent et le fait qu’ils soient tous soudés malgré toute la pauvreté, est le véritable bonheur malgré toute la haine que peuvent avoir les Blancs pour les Noirs. Il décrit aussi le fait que pour ce genre de famille très reculée des sociétés de l’époque, qu’ils sont obligés d’avoir beaucoup d’enfants afin de combler ce silence et ce vide. C’est cruel de laisser vivre une famille dans de tels endroits. Les enfants sont les biens les plus précieux pour les parents, qui leur permettent de mieux vivre le lendemain et de leur donner espoir pour avancer au temps cruel de cette époque.

 


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