Suspense et intrigue

Une pièce de théâtre avec trois personnages. Élise et Jeanne partagent une amitié quelque peu hors du commun durant leur scolarité. En effet, leur relation est remplie d’insultes gratuites et de trahisons. Malgré tout, quelques années plus tard les deux jeunes femmes se retrouvent à habiter sous le même toit bien que le logement appartienne à Élise. Jeanne se retrouve sans maison et sans emploi et demande donc de l’aide à son amie pour l’héberger. La pièce repose essentiellement sur un interrogatoire entre Élise et une policière qui lui demande de répondre à des questions par rapport au suicide de Jeanne qui s’est tirée une balle dans la tête. Cet interrogatoire est ponctué de flashback qui mettent en scène Jeanne et Élise et permettent de les connaître au fur et à mesure qu’avance la pièce.

    Dès la scène d’exposition, l’intrique se met en place avec un court dialogue entre les deux femmes. Jeanne dit à Élise qu’elle a une question, question qui va d’ailleurs rester un mystère durant le reste de la pièce, ce qui accentue l’intrigue et l’envie de lire la suite. Lors de la deuxième scène, la policière apparaît et l’interrogatoire commence. Les deux caractères très forts des jeunes femmes rendent la pièce beaucoup plus dynamique et percutante avec des scènes particulièrement agitées.

 

La première lecture est assez compliquée à cause des voyages dans le temps assez fréquents mais donne des informations sur les raisons du suicide de Jeanne. Même si sa vie ne lui paraissait pas idéale, elle semblait heureuse avec Élise et prévoyait même de partir à l’aventure avec elle. Malheureusement cette dernière n’était pas du même avis.

Au début de l’interrogatoire Élise fait des réponses assez sèches et fermées et semble réticente au fait de communiquer avec la gendarme. Mais au fil de l’histoire elle commence à s’ouvrir et à raconter sa vie passée avec Jeanne. Au fur et à mesure de l’entrevue, la jeune femme semble également se perdre dans ses paroles et certains mensonges remontent à la surface durant la conversation comme l’apparition d’une lettre venant de Jeanne juste avant sa mort. Des doutes commencent à apparaitre sur l’ innocence d’Élise et le suspense et l’intrigue deviennent très vite le maître mot de cette pièce jusqu’au dénouement.

L’ultime scène m’a convaincu que continuer de lire la pièce était un très bon choix.  La dernière didascalie est « Noir » ce qui nous laisse imaginer la fin. En effet, il est donc possible d’imaginer plusieurs fins. Par exemple, est-ce que Jeanne s’est suicidée ? Élise a tué Jeanne ? Élise ment-elle depuis le début ? Une certaine liberté d’imagination a donc été laissé au lecteur par l’auteur dans ce dénouement. Et enfin cette phrase « C’est trop compliqué pour toi » qui nous ramène au titre de la pièce. Je pense que cette pièce nous donne une vision de la place de « l’amour » dans la société d’aujourd’hui. En effet, donner une véritable définition de ce mot est assez compliqué mais cette dernière phrase résume bien la vision que chacun a de l’amour, c’est-à-dire une vision personnelle.

Si vous aimez les pièces à suspense et avec une chute surprenante je vous conseille de la lire cette pièce.

La pièce s’intitule Trop compliqué pour toi de Cédric BONFILS. Elle est éditée dans le recueil Le monde me tue aux éditions Espaces 34, 2007. 179 p.

 

CARON Lucile, 1ère L

En mémoire de la Shoah

« -Maman c’est moi

-C’est votre fils madame

-Mon fils ?

-Oui votre fils

-Lequel des deux

-Lui ! Lui ! C’est votre fils

-Mon fils ?

-Embrassez-la

-Bonjour maman »

               Dans Votre maman de Jean-Claude Grumberg, on assiste aux différentes visites d’un fils convoqué par le directeur d’une maison de retraite à cause des problèmes que cause sa mère.

Chaque acte commence par « Votre maman », l’auteur veut peut être montrer que des personnes peuvent s’identifier à son histoire si ils ont vécu des choses semblables et surtout infantilise  la mère avec cette désignation. Le directeur efface même son identité, elle n’est même pas appelée par son nom de famille. Ces mots sont prononcés pour évoquer les problèmes avec la retraitée atteinte d’Alzheimer. A travers l’œuvre, on observe des dialogues absurdes entre la vieille dame qui n’arrive pas à reconnaître son fils du directeur. Quelque fois on peut avoir l’impression qu’elle le fait exprès. On peut aussi entendre le directeur se plaindre de ses problèmes personnels comme son manque de budget. Oui et donc? Il faut analyser. C’est aussi une pièce qui aborde la précarité dans les services de santé. A cause de ces problèmes, cette maison de retraite ne peut pas s’occuper correctement de la retraitée. Le directeur utilise aussi ces problèmes lorsque le fils essaye de la défendre.

Au fur et à mesure de l’œuvre, on s’aperçoit que la mère retrouve quelques souvenirs de ce qu’elle a vécu pendant la Shoah. On peut s’en rendre compte lorsqu’elle doit passer une visite médicale et qu’elle est persuadée que ce n’est pas un vrai médecin qu’elle a devant elle mais un nazi en charge de sélectionner les déportés à leur arrivée dans le camp.

J’ai beaucoup aimée cette pièce et le thème abordé, le travail sur la mémoire qui est montré avec la maladie de la mère mais aussi à travers le travail de mémoire sur la Shoah. La mère qui est atteinte d’Alzheimer ne se souvient pas de toute sa vie, on peut aussi remarquer que la pièce dénonce aussi le traitement des personnes malades dans ce type de structure qui n’est pas équipée pour s’occuper d’elles correctement. On peut aussi remarquer que cela ne dérange pas le directeur. J’aime le fait que l’auteur n’ait pas tout de suite commencé à parler de la Shoah dans la pièce mais au fur et à mesure. On le remarque clairement quand la mère fugue à la fin de la pièce, on peut penser qu’elle vit un moment de son passé qu’il l’a marquée, quand elle fuyait les nazis pour éviter la mort et les camps de concentration. « Et quand la dernière survivante aura rejoint les siens dans le ciel de Pologne, nous laissant seuls avec pour héritage sa chancelante mémoire, qu’en ferons-nous, nous orphelins« . La dernière phrase de la pièce montre que, quand les survivants de la Shoah meurent, ils laissent derrière eux des orphelins, des souvenirs vagues, la seule chose qu’ils laissent en héritage ce sont les souvenirs de ce qu’ils ont vécu. Cette pièce a aussi un côté personnel car l’auteur a été marquée par la mort de son père pendant la déportation. C’est un souvenir qu’il le hante depuis sa jeunesse. 

Si vous voulez lire un une pièce portant un regard original sur la maladie et la Shoah, alors je vous la conseille !

Source : https://www.la-croix.com/Culture/Theatre/Votre-Maman-oeuvre-breve-rare-bouleversante-2017-05-29-1200850987

Représentation de la pièce Votre Maman au Théâtre de l’Atelier avec Catherine Hiegel, Bruno Putzulu et Philippe Fretin.

Grumberg, Jean-Claude. Votre maman.  Actes Sud, 01-04-2012. 56 p

Mary Dumetz, 1èreL

L’importance d’un proche révélé à sa disparition…

Le fait de perdre un proche ne nous effraie pas… Sauf quand celui-ci disparaît réellement! C’est ce que nous fait comprendre Screens, une pièce de Sarah Carré, où un père, Robbin Reynart, constamment sur son téléphone pour son travail, ne parvient plus à s’occuper de son fils Baptiste. Le fils décide alors de fuguer à la suite d’une dispute car son père lui reproche sans cesse d’être toujours en train de jouer aux jeux vidéos alors qu’il est lui-même toujours sur son portable.  Nous assistons alors à un monologue du père voulant absolument retrouver son enfant.

Dès ma première lecture, j’ai trouvé que ce livre était plutôt prenant car nous nous demandons « Mais où est donc passé Baptiste ? » Je considère cela comme un point positif car le suspense est vraiment très présent et nous espérons que le père le retrouve au plus vite. De plus, l’histoire traite aussi d’un sujet plutôt réaliste car de nos jours les jeux vidéos ont pris une place importante dans notre société à un point que 90% des enfants ou adolescents jouent régulièrement à un jeu. Ce qui rend l’histoire encore plus réaliste c’est le fait que le père reproche à son enfant d’être constamment sur son ordinateur alors que celui-ci est tout autant addict à son téléphone.

Quelques points négatifs, et pas forcément liés à l’histoire, sont à noter. Selon moi le récit est beaucoup trop court, cela en devient presque comique car le dénouement de l’histoire se passe très rapidement. J‘ai aussi trouvé certains monologues un peu inutiles et lassants car ils ne nous mènent à aucune informations pouvant permettre au père en détresse de retrouver son fils.

Certains moments de la pièce m’ont marqué, comme par exemple celui où l’auteure nous parle de jeu vidéo. Nous pouvons remarquer un vocabulaire plutôt adapté aux jeux et nous pouvons donc voir que l’auteure a dû faire un travail de recherches afin d’écrire sa pièce.

La fin m’a quant à elle m’a un peu déçu mais l’histoire en général reste agréable à lire.

Représentation théâtrale de Screens à l’Athéna de Saint-Saulve le 21 janvier.

Cette pièce nous fait alors comprendre qu’il est important de passer plus de temps avec nos proches plutôt qu’avec nos appareils électroniques ou encore au travail car nous devons nous occuper d’eux pendant qu’ils sont encore à nos côtés ou nous le regretterons sûrement un jour ou l’autre.

Je vous conseille donc de la lire car vous y retrouverez du suspense, une histoire réaliste qui nous permet de nous projeter à la place du personnage principal et donc une histoire qui fait que nous ne nous ennuyons pas et qui nous touche.

 

 

 

Carré, SarahScreens. Lansman Editeur, 2014. 34p.

Auban CARON, 1èreL

Éducation idéale

Chers lecteurs, j’ai lu aujourd’hui Cet enfant de Joël Pommerat, et je dois dire que j’ai beaucoup apprécié ce livre. En effet il évoque des situations entre parents et enfants très dures mais pourtant réelles, en mettant en permanence l’enfant au centre. Son œuvre est divisée entre 10 petites scènes et est donc très facile à lire.

Je vais vous en parler sans trop entrer dans les détails car il est évident que cette pièce m’a beaucoup plu. Prenons la scène 9, qui est, pour moi, la meilleure. Dans cette scène nous comprenons que l’amour d’une mère envers son enfant est tellement fort qu’il en est sans pitié. En effet deux mères, madame Maquère et sa voisine, sont des amies proches qui s’entraident dans toutes les circonstances. Ainsi lorsque madame Maquère est appelée afin de reconnaître le corps d’un jeune homme retrouvé mort, sa voisine la convainc que ce ne peut pas être son enfant qui est parti camper avec le sien et la pousse à vite lever le drap pour être rassurée. Lorsque madame Maquère se rend compte que ce n’est pas son fils qui est sous le drap elle s’en rejouit et n’arrive pas à contenir sa joie. Ce qui est tout à fait normal jusqu’à ce qu’elle avoue que certes, ce n’est pas son fils, mais c’est celui de sa voisine qui se tient à ses côtés. Pour certaines personnes cette scène peut paraître horrible et Madame Marquère pourrait être considéré comme une sociopathe mais pour moi il n’en ai rien.

Je conseille vivement cette pièce qui vous fera peut être prendre conscience que l’amour parent/enfant n’est pas souvent simple mais qu’il est toujours très fort.

Pommerat, JoëlCet enfant. Actes Sud, 01-10-2010. 42 p.

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Clémentine LANNOY

 

La perte d’un parent

Après avoir lu J’ai 17 pour toujours de Jacques Descorde, dont vous pouvez lire ma critique sur ce blog, je vais vous parler de Maman dans le vent et Le mouchoir du même auteur.

Dans ces deux œuvres, l’auteur nous parle de l’absence, ou plutôt de la mort d’un des parents. Dans Maman dans le vent, la mère est absente et dans Le mouchoir, c’est le père qui n’est plus là. Dans nos deux livres, on suit l’histoire d’une petite fille qui est avec l’autre parent et qui doivent surmonter cette épreuve. On suit donc leur progression tout au long du livre. On retrouve des objets symboliques dans les deux pièces, toutes leurs discussions tournent autour de l’être parti. Ce sont des œuvres assez poétiques, les sentiments des personnages sont bien mis en avant mais on constate également des ressemblances entre ces parents devenus veufs : ils sont désespérés, et ne pensent qu’à en finir. Pourtant ils se retiennent car ils doivent élever leur petite fille âgée de 10 ans. Cette petite fille, dans nos deux histoires, essaie de soutenir son parent le plus possible.

Ces œuvres nous montrent donc l’entraide au sein d’une famille devant un obstacle. Ce sont de très beaux exemples, même si la fin n’est pas toujours joyeuse (ce qui représente au final la réalité). Qu’aurait fait une personne en temps normal dans ce genre de situation ? Est-ce possible de faire autrement que de survivre plutôt que de vivre tout simplement après la mort d’un parent ?
Les deux œuvres de Jacques Descorde mettent en avant une situation dramatique qui pourrait toucher n’importe qui, c’est pourquoi je les conseille.

Pour ces deux œuvres j’attribue 4 étoiles.

Descorde, JacquesMaman dans le vent. l’école des loisirs, 01-03-2012. 62 p.

Descorde, JacquesLe mouchoir. l’école des loisirs, 01-11-2016. 63 p.

Catherine Deng, 1èreL

Jeunesse éternelle…

Le livre de Jacques Descorde, J’ai 17 pour toujours, décrit un des problèmes auquel doivent faire fasse tous les adolescents : le passage à l’âge adulte.

L’histoire raconte la vie d’Adèle et Stella, on apprend au fur et à mesure les problèmes qu’elles rencontrent. Elles ont toutes les deux dix-sept ans et ont une vie difficile. Pour s’échapper de la réalité et de leur histoire, elles inventent et imaginent les vies des passants qu’elles observent du toit de leur immeuble tous les soirs. Adèle et Stella ne veulent pas grandir car elles ont eu des problèmes avec certains adultes et ne veulent absolument pas leur ressembler. Les adultes les répugnent, la vie de leurs parents ne leur fait pas envie, elles ne désirent pas vivre ça, elles veulent rêver. Cette pièce dénonce l’alcool, la haine, le désespoir, parle du passé, de la peur de l’avenir et de l’amour, ici illustré par la relation entre Adèle et son petit ami. Ce couple rencontre des problèmes : Adèle est enceinte et son copain est parti ! Elle attend toujours celui qu’elle aime et qui est censé revenir. Ça nous semble ridicule car nous savons qu’il ne reviendra pas, Adèle attend pour rien et espère dans le vide. Le récit est, par moment, désordonné, peut-être pour illustrer la confusion dans la tête de ces adolescentes de dix-sept ans ?

Au final, cette pièce suit l’histoire de ces deux filles pendant une soirée, la soirée qui va changer la vie de Stella mais pas celle d’Adèle. Une soirée qui change tout pour une personne, une soirée qui reste la même pour une autre. Pourquoi une soirée change-t-elle tellement de choses ? Tout ne tenait déjà qu’à un fil, mais il a fallu que ça bascule.

Je vous conseille cette oeuvre car elle évoque des problèmes de société et surtout des problèmes rencontrés à l’adolescence : la recherche et la construction de son identité. En tant qu’adolescente je me sens touchée par cette histoire et me reconnaît à travers le comportement des personnages.

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Affiche de la représentation « J’ai 17 pour toujours » mise en scène par Jacques Descorde 

Jacques Descorde, J’ai 17 pour toujours. l’école des loisirs, 01-03-2011. 62 p.

Deng Catherine, 1ère L                                      Résultat de recherche d'images pour "3 étoiles"

49 respirations

Représentation de Mélancolie douce avec pour comédiens: Pauline Bertani, Emmmanuel Demonsant, Coralie Leblanc, Vincent Pouderoux, mis en scène par Philippe Labaune, à la médiathèque de Vaise, Bibliothèque Municipale de Lyon.

 

Ce sont 49 respirations qui soufflent leur peine, 49 respirations qui sont tristes, 49 respirations mélancoliques. Je ne sais pas si ces 49 respirations sont en réalité une seule et même voix, celle de Patrick Dubost, je ne sais pas si ces 49 respirations sont toi, je ne sais pas si ces 49 respirations sont moi. Après tout, ça peut être nous? On a tous été tristes et mélancoliques. Ce texte a été très dur. Dur du côté des sentiments. Est-ce possible qu’un être humain puisse ressentir cela? Je n’espère pas. C’est tellement lourd. Je ne qualifierais pas cette mélancolie « douce », mais plutôt pesante. Les paroles prononcées par ces 49 respirations s’avéraient être très dures, très lourdes, à tel point que ça en devenait impensable, inimaginable. Parfois, les phrases n’avaient réellement de sens, mais elles étaient juste belles, poétiques, elles vous transportaient, elles étaient légères, j’ai aimé ce côté-là. Je pense que ces 49 respirations c’est toi, c’est lui, c’est elle, c’est vous, c’est nous. Nous pouvons tous nous reconnaître à travers ces mots, ces sensations. Ce livre n’a pas été un coup de cœur à cause du côté très dur du texte, cependant je te le conseille, peut-être qu’il sera ta révélation. Lis-le et peut-être que dans ces 49 respirations, l’une d’entre elles sera la tienne.

 

Dubost, PatrickMélancolie douce. La rumeur libre, 2013. 73 p.

Claire RYBARCZYK 1L

Les mots peuvent causer des maux

Une jeune fille perd sa maman, tout ce qui lui reste sont les mots prononcés par cette dernière avant qu’elle ne lâche son dernier souffle et parte pour toujours vers le lointain : « Tant que tu penseras à moi tout le temps, sans jamais m’oublier plus de cinq minutes, je ne mourrai pas tout à fait ». Alors la jeune fille commence à penser à sa mère, à chaque instant, à chaque seconde qui s’écoule, à chaque minute qui passe, à chaque heure qui s’en va. Au début, c’est très simple, un jeu d’enfant ! Sauf que par la suite, il lui arrive d’oublier, d’oublier d’y penser, ce qui veut dire qu’elle oublie sa mère et qu’elle peut mourir, pour de vrai, définitivement. C’est effrayant, mais c’est ce que vit Sandra.

Cendrillon a sûrement bercé ton enfance, comme celle de tant d’autres encore ! La fameuse pantoufle de verre ou de vair (car la composition de cette dernière fait débat en France depuis le XIXe siècle), la magnifique robe de bal dont toutes les petites et grandes filles rêvent, les belles-sœurs et la belle-mère d’une méchanceté incomparable, le prince charmant dont nous espérons toutes la venue. Ces divers éléments nous viennent en tête lorsque nous pensons au conte. Joël Pommerat en a fait son adaptation, en changeant certaines choses, en y ajoutant d’autres, afin de faire passer son message.

J’ai apprécié cette pièce car elle est moderne, les éléments principaux du conte restent tout en étant modifiés, certaines scènes sont très drôles. On ne s’ennuie pas! Le thème abordé, qui est le deuil, touche tout le monde car nous avons tous perdu quelqu’un de cher à nos yeux et je trouve intéressant de voir comment Joël Pommerat l’aborde.

À travers la question du deuil, l’auteur aborde aussi celle des mots, de leur pouvoir et de leur mauvaise interprétation. En effet les mots ont plus d’impact et de force. Les mots peuvent rendre le sourire, faire pleurer, engendrer une colère incontrôlable, faire perdre confiance en la personne, ou encore la rendre nostalgique ou au contraire heureuse. Une petite chose composée de lettres, cette chose que l’on ne peut pas toucher, cette chose que nous pouvons coucher sur le papier ou la prononcer peut causer différents sentiments. Cette chose d’allure si innocente est en réalité une véritable bombe à émotions. De plus, de nos jours nous ne nous écoutons pas, ou nous faisons semblant. Nous n’écoutons plus pour comprendre mais pour répondre.

Je te conseille cette pièce. Il y a un souffle de modernité, les thèmes abordés sont intéressants, nous poussent à réfléchir. Qui plus est il y a cet aspect comique très agréable et non négligeable qui, malgré les thèmes abordés qui peuvent paraître lourds, rend cette pièce légère. Puis, c’est peut-être aussi pour montrer que même si certains événements qui se passent dans nos vies sont négatives, il y a toujours quelque chose de positif quelque part !

 

La rencontre entre Sandra, son père et sa future belle-mère et ses filles. Mise en scène de Joël Pommerat au Théâtre national de Bruxelles en 2012 .

Source : https://www.youtube.com/watch?v=ooO7BCy7gg0

Source couverture : https://booknode.com/cendrillon_01017053/covers

Pommerat, Joël. Cendrillon. Actes Sud, 01-06-2013. 162 p.

Claire RYBARCZYK 1L

La famille maudite

Si vous pensez que votre famille est la pire de toutes, c’est sans doute que vous n’avez encore jamais lu l’histoire de celle des Atrides. C’est d’ailleurs une partie de cette histoire que retrace Jean Giraudoux dans son livre Electre datant de 1937.

Tout le monde connait le mythe de cette famille maudite. Et si vous ne le connaissez pas, laissez-moi vous éclairer sur le sujet. Dans cette histoire très gaie, les membres de la famille ne cessent de s’entre-tuer. Tout démarre de la rivalité de deux frères qui convoitent la même femme. Pour se venger, l’un des deux sert à l’autre ses enfants en guise de repas. Appétissant, non ? Le frère dévasté lance une malédiction sur Atrée et sa descendance les Atrides. Il donne également l’ordre à son dernier fils, Egisthe, de mettre fin aux jours d’Atrée. Mais les Atrides vont tout de même reprendre le trône et Agamemnon s’y installe en chassant Egisthe. Cependant l’histoire ne se termine pas ici, cela serait trop facile ! Clytemnestre, comme vous allez le découvrir dans cette pièce, ne va pas pardonner à son mari le sacrifice de l’une de ses filles…

Découvrez dans cette œuvre majeure de la littérature comment Clytemnestre se retrouvera prise à son propre jeu. Comment Oreste reviendra dans la vie de sa mère. Mais nous aurons également des réponses sur les nombreuses interrogations que nous pouvons nous poser et sur les réelles intentions de chacun. Jean Giraudoux vous racontera cette histoire mieux que quiconque et vous transportera dans un voyage inoubliable au cœur de cette famille qui ne semble finalement pas en avoir. Chaque famille a ses secrets, mais vous serez surpris de découvrir tous ceux que cachent les Atrides et leurs ancêtres.

Ce livre n’est pas simplement une pièce de théâtre ou un livre d’histoire, non, ce livre relate une intrigue d’une créativité sans nom !

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Voici une représentation offerte par le Théâtre Royal du Parc de Bruxelles en Belgique. Il y eut au total 26 représentations de cette pièce par cette compagnie entre le 11 septembre et le 5 octobre 1980.

Source : http://www.aml-cfwb.be/aspasia/spectacles/10613/Electre-1980-1981

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Giraudoux, Jean. Electre. Librairie Générale Française, 1987. 177 p.

Sophie Condette 1ère L.

Votre maman et SON histoire

Il y a quelques temps j’ai découvert une pièce de théâtre de Jean-Claude Grumberg intitulée Votre maman, dans laquelle il explore la mémoire de sa mère. Cette œuvre parle en effet d’une vieille dame placée en maison de retraite et atteinte de la maladie d’Alzheimer, maladie qui atteint les neurones et vous fait perdre la mémoire et vos capacités.

Cette œuvre ne porte pas ce titre par hasard. Elle se nomme Votre maman  car c’est la phrase que le personnel soignant utilise pour donner au visiteur des nouvelles du parent dans cette maison de retraite.

Cette pièce nous raconte donc l’histoire de cette vieille dame. Elle ne reconnaît jamais son fils qui vient lui rendre visite quand il le peut, et chaque retrouvaille est une péripétie « amusante ». La fin de l’histoire est quant à elle très touchante, voire émouvante, quand nous nous rendons compte que cette personne a vécu une des plus sombres périodes de l’histoire que je ne citerai guère car je vous conseille de lire ce livre et j’espère que vous laisserez votre curiosité découvrir cette œuvre.

Cette courte histoire, facile à lire et accessible à tout le monde, m’a fait ressentir des sentiments bien différents. Elle est drôle, touchante, puis émouvante. La relation entre la mère et le fils m’a paru drôle et touchante car le fils est toujours présent pour sa mère qui, elle, le repousse car elle ne le reconnaît pas. Chaque personnage nous fait ressentir un sentiment différent. Avec le fils nous éprouvons une certaine tristesse, avec la mère le rire puis la contrariété, avec le médecin – légèrement imbécile – une certaine colère. J’apprécie réellement cette pièce mais je ne vous cacherai pas que mon impression en début de lecture était négative. Je trouvais cette pièce tout simplement grotesque puis mon impression a changé pour des raisons que je vous laisserai découvrir à la lecture. Comme quoi, la première impression n’est pas toujours la bonne !

J’attribue donc 4 étoiles à cette œuvre !
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Je vous laisse sur cette simple photo en vous souhaitant une bonne lecture.

Grumberg, Jean-Claude. Votre maman. Actes Sud, 01-04-2012. 56 p.

Manon DUPRE, 1èreL