Savoir vaut-il mieux que voir ?

« Il faut voir pour savoir et savoir pour mieux voir » René Huyghes

Marina Abramovic, 1974, Rhythm 0, Tate Modern, Londres

 

La performance

Marina Abramovic est une artiste serbe qui s’inscrit dans le courant artistique de l’art corporel. Elle a réalisé de nombreuses performances dans lesquelles elle repousse les limites du corps et du mental.

Dans sa performance Rhythm 0, réalisée en 1974, elle met à disposition son corps au public, comme un objet. Les gens sont alors libres de faire ce qu’ils souhaitent de son corps. Ils ont la possibilité d’utiliser différents objets disposés sur une table comme de la peinture, du rouge à lèvres, un couteau, des fleurs de la nourriture et même un pistolet chargé d’une balle. La performance a duré 6 heures et à la fin de celle-ci, les gens se sont enfuis sans même la regarder.

Le but

Dans les années 1970, la performance artistique était vue par la plupart des gens comme quelque chose d’exhibitionniste et de masochiste réalisé par les artistes pour se mettre en avant. Marina Abramovic a voulu prouver le contraire en mettant à disposition son corps, en restant totalement inactive, et observer comment le public est capable de réagir. Dans cette performance, le public est créateur et acteur de l’œuvre. Elle décrit cette performance comme l’une des expériences les plus dures de sa vie.

Marina Abramovic a dit : « Il faut envisager la performance comme un miroir offert aux spectateurs : je mets en scène des moments douloureux et je me nourris de l’énergie du public pour dépasser ma peur. C’est une manière de dire aux gens qu’ils peuvent y parvenir tout autant que moi. »

Notre point de vue sur la performance

Une performance étant une œuvre temporaire, Marina Abramovic a choisi d’exposer au musée Tate Modern à Londres la table avec tous les objets utilisés lors de sa performance.

Lorsque l’on voit pour la première fois cette table, sans en connaître le but ni l’histoire, on se demande assez naïvement à quoi ont pu servir de tels objets, si différents les uns des autres. Il y avait de tout, des escarpins aux chaînes. Et puis, quand on comprend, quand on sait, on frissonne d’effroi.

Au-dessus de cette table, on peut voir des diapositives  en noir et blanc défiler, montrant des photos de l’artiste durant la performance. Nous avons eu l’occasion de voir cette exposition lors d’un voyage pédagogique. Cette table est située dans une pièce un petit peu en retrait du musée, dans un coin peu visible. Avant d’entrer dans cette salle, on peut voir une inscription sur la porte indiquant de garder le silence, surement pour vivre de façon plus intense l’œuvre. Ainsi, on ne peut pas tomber dessus par hasard, il faut vouloir la voir et aller la trouver. Ce choix a peut-être était fait pour ne pas imposer cette exposition plutôt émouvante au public qui ne souhaite pas la voir.

De plus, tout le monde ne peut pas comprendre cette exposition. En effet, quelqu’un qui ne connaît pas le principe et le but de la performance n’en comprendra pas l’intérêt. Ainsi, “il faut voir pour savoir et savoir pour mieux voir” a dit René Huyghe, puisque lorsque l’on sait ce qui s’est passé durant la performance et jusqu’à quel point les gens sont allés , on ressent davantage d’émotions, comme si on avait vécu la scène.

De la même manière, Christian Boltanski a dit « il y a deux manières de transmettre, une par l’objet et une autre par la connaissance ». Cet artiste explique en effet que l’on peut faire autant de copies que l’on veut d’une peinture Van Gogh, tout le monde ira voir l’original car les gens savent que l’œuvre a été peinte par Van Gogh qui est un grand artiste. Nous sommes ainsi autant intéressés par l’artiste que par la peinture, le fait de savoir est donc mieux que de voir. De plus, Christian Boltanski a réalisé de nombreuses installations, par exemple sur une île au Japon où il collectionne des battements de cœurs. Pour lui, on n’a pas besoin de se rendre dans ce lieu, il faut seulement savoir qu’il existe puisque qu’il dit que « l’histoire compte plus que l’objet même ».

 

Installations de Christian Boltanski en Patagonie (à gauche) et au Japon (à droite)

Ainsi, d‘un commun accord, nous pensons que cette performance est troublante et déstabilisante pour le regardeur.  À première vue, on se penche sur la table et on se demande à quoi ont pu servir ces objets et puis on comprend, on SAIT, et on frissonne d’effroi.

En effet, lorsque l’on s’est retrouvé devant cette oeuvre, lorsque la représentation que l’on s’était imaginée a enfin pris forme et est devenu matérielle à nos yeux,  nous nous sommes sentis très mal à l’aise et des frissons nous ont parcourus en imaginant ce qui s’est passé. En pensant à ce que les gens ont pu faire à Marina Abramovic, nous sommes effrayés et nous ressentons de la peur à l’égard des humains eux-mêmes qui lui ont fait ça, des humains capables de telles cruautés.

 

Savoir c’est mieux que voir
Un regard ne signifie rien sans la pensée qui l’accompagne
Une pensée est comparable à un précieux bijou
Regarder lorsque l’on sait
C’est cette pensée qui traverse mon esprit
Ce frisson dans mon dos
Cette étrange sensation de vide et d’effroi
Au simple regard d’objets ordinaires
Lorsque l’on sait on imagine
On comprend ce que d’autres ignorent
On ressent ce que d’autres méprisent
On vit la scène sans y être
Par l’esprit et la pensée
Par l’imagination et la création
Il est préférable de savoir plutôt que de voir
L’émotion est plus intense, plus réelle, plus puissante

 


Ce que nous ressentons


Durant la première heure, personne n’a osé s’approcher de Marina Abramovic, mis à part les photographes. Petit à petit, les gens sont venus près d’elle, l’ont embrassée et lui ont offert des fleurs.

A partir de la troisième heure, les gens vont plus loin et commence à devenir cruels et violents. Ils l’attachent à une table, déchirent ses vêtements et boivent son sang. Un homme a même pointé le pistolet chargé sur elle. Elle a également été victime d’agressions sexuelles.

On peut alors se demander pourquoi ces gens ont fait ça.
Durant toute la durée de la performance, Marina Abramovic n’était plus une personne mais un corps à disposition de tous. Les gens ont alors profité d’elle puis se sont enfuis à la fin de la performance lorsqu’elle est redevenue une personne à part entière. Ainsi, on peut voir la cruauté dont peut être capable l’homme lorsqu’il perd ses principes.

« Ce travail révèle ce qu’il y a de plus horrible chez les gens. Cela montre à quelle vitesse quelqu’un peut se décider à te blesser lorsqu’il y est autorisé. Cela montre à quel point il est facile de déshumaniser quelqu’un qui ne se défend pas. Cela montre que la majorité des gens « normaux » peuvent devenir très violents en public si on leur en donne la possibilité. »               Marina Abramovic


Dans Un roi sans divertissement de Jean Giono, on comprend que l’humain, par nature, est cruel et violent. En effet, Langlois aime contempler le sang sur la neige et cherche à tout prix à se divertir pour ne pas succomber à cette envie de tuer. On peut ainsi faire un lien entre la performance de Marina Abramovic et ce roman. En effet, ces deux œuvres révèlent la cruauté et la violence de l’être humain.

Plus largement, on peut donc se demander ce que l’on aurait fait si on avait participé à cette performance de Marina Abramovic. On peut imaginer qu’en voyant cette femme n’étant plus qu’un objet, peut-être que l’on aurait été cruel de la même façon en suivant l’effet de groupe et notre nature profonde.

Clotilde, Jade, Dayane, Julie-Mary, Carla, Laura, Marie, Sam

Graffiti ou street art ?

copyright : Lucie

Le graffiti est une technique d’art tirée de l’Antiquité romaine. Cette forme d’art consiste, en quelques mots brefs, à représenter toutes sortes de pictogrammes sur des murs dans des buts divers. Si dans le passé le graffiti n’était pas un art de polémique, aujourd’hui c’est un art catalogué comme destructeur ou relevant du vandalisme.   Eh oui, le graffiti – ou street art pour être plus général – a évolué dans le temps afin de pouvoir correspondre à la société actuelle.

 

?Le graffiti et le street art, leur différences :

 

Il y a bien une différence notable entre le graffiti et le street art. Le graffiti est un art de rue, associé le plus souvent au vandalisme. C’est un art, pour notre part, qui ne pourrait être dissocié de son étiquette d’art illégal. En effet, l’art de rue est lourdement sanctionné par les lois. Le fait même de produire des oeuvres dans des lieux publics est reconnu comme un acte illégal. Néanmoins, comment font les artistes pour être reconnu par leur pairs ? Comment peuvent-ils exprimer leur sentiments ou leur désapprobation sur un fait quand la liberté d’expression ne leur est pas accordée ? Comment marquer une société quand elle ne peut se rendre dans des lieux dédiés à l’art ?

Tant de questions restent en suspens et ne peuvent être résolues puisque l’opinion publique diverge. Quand une partie de la population approuve le graffiti et le reconnaît comme oeuvre d’art à part entière, une autre partie de la population le désapprouve et refuse d’intégrer le graffiti dans le monde sélectif qu’est l’art. Malgré cela, les graffeurs continuent d’exercer leur art, quel que soit le pays, quel que soit le gouvernement et le régime en place et quelles que soient les sanctions encourues.

Le graffiti n’est pas un art dangereux mais dérangeant. C’est un art anti-conformiste, sans règles ni lois. En bref,  c’est un art qui effraie autant qu’il fascine. Pour nous, l’un des artistes les plus dérangeants de cette décennie est probablement Banksy. Il s’est par exemple rendu à la frontière Israélo-palestinienne en 2005 afin de produire des oeuvres engagées poussant la population à voir au delà du mur érigé par le gouvernement  et à envisager une vie plus libre. En soi, Banksy, en plus d’être l’artiste le plus connu de son milieu, est également le 01/plus engagé.

 

Une de ses oeuvres produites sur le mur :

Le droit d’expression est un droit précieux pour chaque individu. S’exprimer, c’est pouvoir participer chacun à sa manière à la vie et à l’évolution de la société. Le droit d’expression une force que le peuple a acquise et qui doit être préservée. Lorsque le peuple est mécontent, et ce depuis toujours, il écrit, peint, ou manifeste. L’art est le reflet de notre société: c’est lorsque tout va mal dans la société que l’art est le plus fructifiant et offre le plus de chef d’oeuvre. Prenons Guernica de Picasso, ou encore Tres de Mayo de Francisco de Goya. L’art a donc pour moteur le peuple, et le peuple s’inspire de l’art.

Le graffiti d’aujourd’hui est un moyen de s’exprimer. Pour notre part, c’est une  réponse, un mécontentement, un cri de la population adressé au gouvernement. Lorsque le peuple échoue et que la population sombre, elle se relève et créée afin de montrer dans un langage universel ce contre quoi elle se révolte. La politique est en effet à l’origine de chaque révolte du peuple mais elle parallèlement à l’origine de l’art. C’est pourquoi en rendant illégal un moyen d’expression tel que le graffiti, c’est en fin de compte lui apporter plus d’importance que voulu. C’est également enlever le droit d’expression de la population. De fait, le graffiti est né afin de contrer la politique restrictive mise en place. C’est un art né POUR scandaliser et qui se doit de choquer et d’être désapprouvé. De notre point de vue, le graffiti n’est un art que s’il reste un art sanctionné et non repris par des galeristes ou encore par des institutions. Le restreindre et le congestionné ne reviendrait qu’à restreindre la société. Or une société enfermé n’est pas une société fructifiante. De fait, un art emprisonné est un art stagnant, bâclé, de mauvaise qualitée.   

 

Au contraire, le street art est un art légal et reconnu par les professionnels du milieu. C’est un art qui est aujourd’hui à l’apogée de sa réussite puisque plus une seule vente aux enchères d’oeuvres d’art ne se déroule sans la vente d’au moins une oeuvre de street art. Cette reprise commerciale d’un art libre le dénature. Le graffiti perd de son sens en devenant un art contrôlé. D’où la distinction frappante entre le street art et le graffiti.

Néanmoins un problème se pose à nous : l’artiste graffe pour se faire connaître et être connu, or s’il devient connu, il sera exposé et vendu ; il faut donc poser les limites du graffiti et les limites du street art. L’art, ne l’oublions pas est un métier méritant salaire et reconnaissance. L’artiste ne peut créer sans financement ni approbation du public. Pouvons-nous réellement blâmer le street art si son seul but est de faire vivre des hommes et des femmes en exerçant leur passion ? Les points de vue à ce sujet divergent encore une fois. Il n’y a pas de juste réponse à cette question, mais nous pensons qu’un artiste doit nécessairement commercialiser son art pour pouvoir en vivre. L’artiste ne devrait pas être contraint de choisir entre tenter de vivre de sa passion de manière pure ou vivre de manière confortable de sa passion mais de manière souillée. Car en effet l’artiste qui crée sous la contrainte ne fait pas son véritable art, mais plutôt un art commercial qui a pour but de plaire aux gens et d’être acheté.

La population a également un rôle à jouer dans la dénaturation du graffiti. En effet, l’homme voyage et découvre le monde et sa culture, c’est un être curieux de nature. Néanmoins, le graffiti comme nous avons déjà pu l’aborder est un art anti-conformiste. Il se différencie des autres arts par sa nature illégale mais également par le public visé. Ce n’est pas un public de musée ou d’institution qui est visé mais bel et bien le gouvernement, des acteurs influents de notre société ou encore la société elle-même. Cet art n’est donc pas un art fait pour le tourisme. Mais certaines agences touristiques n’hésitent pas à organiser des visites autour de ce phénomène de rue. Le tourisme culturel exploitant les graffitis est beaucoup contesté par les street artists qui rejettent le détournement commercial de leur oeuvre. En effet, le détournement d’une oeuvre vers un but commercial enlève un certain charme à celle-ci. Elle se trouve amochie, vidée de sens. Néanmoins, une partie plus ou moins grande de la population n’a pas accès à l’art. Le graffiti est pour elle le seul contact possible avec celui-ci. Devons-nous condamner la population d’avoir envie de se cultiver? Après réflexion, nous pensons que l’utilisation des graffitis à des fins commerciales faite par les agences de tourisme par exemple est à condamner, mais que l’enrichissement culturel de la population par la visite du graffiti à travers les villes n’est absolument pas une attitude révoltante mais encourageante pour les artistes.

Nous avons une dernière opposition au street art. L’oeuvre d’art, dans sa généralité, est faite pour créer de l’émotion chez le regardeur. Cette émotion est possible lorsque l’artiste lui-même a créé cette oeuvre avec sensibilité et sentiments. Un certain lien se crée alors entre l’artiste et le regardeur. De fait, produire une oeuvre à des fins commerciales sans l’envie ni le besoin de la créer reviendrait à réduire l’artiste au simple rang de machine. Or l’art est un métier qui nécessite de la sensibilité, de l’envie, de la passion afin que l’oeuvre soit réussie. Le street art, bien que ce soit un art reconnu et admiré, n’est pas disposé à être compté en tant qu’art -sous ce point de vue- au contraire du graffiti.

 

En résumé, le graffiti et le street art ne sont pas à assimiler. Le graffiti et le street art,  – même s’ils se retrouvent sur le plan technique – ne sont absolument pas un seul et même “mouvement”. Il serait certainement plus juste de nommer le graffiti comme un art de rue illégal, non commercial et à visée révolutionnaire et le street art comme un art d’institution légal à visée économique.

 

?Les techniques de production, en quelques mots:

 

Dans les années 90, des artistes tels que Space Invader ou Zevs font renaître le graffiti. C’est alors qu’un nombre important d’artistes de rue vont se joindre à ce nouveau mouvement. À chaque artiste sa technique : Space Invader produit des mosaïques, Zevs joue avec les ombres des objets et la peinture, Shepard Fairey utilise de la colle et des images imprimées ou encore Banksy conçoit ses productions grâce à des pochoirs et des bombes de peinture.

Par les différentes techniques de production d’un graffiti, on reconnaît sa diversité. En effet, la nature du graffiti reflète l’identité du graffeur. Elle reflète également son état d’âme et ses opinions. Chaque graffeur a son propre style, sa propre vision. Le style de l’artiste est primordiale. C’est par elle qu’il va se présenter au monde, se faire découvrir mais également se différencier des autres artistes. A chaque graffeur sa propre alphabet, ses propres couleurs et ses propres techniques.

 

?Le graffiti et les évolutions dans le temps

 

Au cours de la seconde guerre mondiale, les résistants n’avaient aucun moyen financier de faire imprimer des tracts militants contre le parti en place,  ils décidèrent de marquer sur les murs de chaque ville leur message. Ce message de révolte peut bel et bien être nommé graffiti. Selon nous, l’art sert avant tout à l’expression, qu’importe le lieu ou le type d’art utilisé. Que ce soit dans des lieux publics ou dans des lieux faits pour recueillir l’art, l’art ne doit pas avoir de frontière. Néanmoins il faut faire preuve d’un savoir-vivre en société et savoir distinguer les lieux saints ou des lieux faisant déjà office d’oeuvre d’art tels que la tour Eiffel, d’autres lieux qui seraient plus à même de recevoir cet art.

 

Malgré les sanctions encourues par les graffeurs, le graffiti s’est très largement développé. L’état a donc eu l’idée de faire de ce mouvement artistique libre un mouvement contrôlé. Il a donc fait naître des lieux prévus pour le graffiti afin que les graffeurs ne dégradent plus la ville.Tout comme la reprise par les institutions de ce phénomène, nous trouvons que le contrôle exercé par l’état dénature le graffiti.

 

Le graffiti a su se faire une place dans le monde de la rue comme dans le monde plus strict qu’incarne la politique. La politique se veut plus conservatrice et moins en proie à la nouveauté. Au contraire la rue est le foyer de la nouveauté et la mère qui donne naissance aux futurs artistes. Durant le dernier discours politique du Président de la République Emmanuel Macron, on a pu constater la présence de la Marianne. C’est en effet un graffiti de Shepard Fairey. Ce choix de décoration contraste avec l’ambiance stricte et conventionnelle  de l’Elysée. Ce graffiti exposé ici est la définition même du street art. En effet, le graffiti sert à critiquer la société de nos jours, notamment la politique et un graffiti se retrouve dans l’endroit où on l’attend le moins : le bureau du Président de la République. C’est une preuve que le street art n’a pas de limite car il est non seulement racheté par des institutions publiques mais aussi affiché dans des lieux totalement inappropriés à cet art qui est un art de rue à l’origine.

 

Un célèbre scénographe a dit:

«S’il fut un temps où les artistes proposaient des images que le pouvoir ne souhaitait pas voir, aujourd’hui il les suscite, les désire, les consomme, et paradoxalement représente sa liberté à travers elles.» Neïl Beloufa

Par cette parole, il est bien question aujourd’hui d’une politique plus laxiste et plus en proie à se rapprocher du peuple.

Neil Beloufa, Palais de Tokyo, 2018

 

Lucie, Camille, Maëlys

 

 

 

English food ?

Selon les élèves interrogés la « english food » is not very good…

Nous avons réalisé un sondage auprès des participants la moyenne déclarent que ce n’étaient pas « good » la moyenne impressionnante est de 5/10 environ.

Nous pouvons donc en conclure que la cuisine anglaise n’est pas très bonne et qu’ils ne sont pas des cordons bleus en cuisine mais des concombres pas digne de la gastronomie française.

Profitez bien du bonheur procuré par la « french food » !

Valentin, Cassandra, Adam, Liam, Rémi

Un trajet en bus mémorable !

Le dimanche 17 décembre, vers 12h45, nous arrivâmes à l’arrêt de bus, pour enfin découvrir les joies du vivre ensemble à 52 personnes pendant 26 heures dans un 38m² (environ), génial ! *ironie*

Première surprise : le bus. Il s’agissait d’un bus tout ce qu’il y a de plus normal, si ce n’était l’espèce de personnage vert imprimé sur le côté droit du bus, qui faisait penser à une pâle contrefaçon bas-budget de Spider-Man, ce qui deviendrait plus tard un peu comme la mascotte de ce voyage.

Mais, comme pour sauver les apparences, à l’intérieur à côté de chaque place côté fenêtre, se trouvait une PRISE, oui une vraie prise électrique pour charger tous nos appareils ! Je ne peux décrire ma joie et celle de mes camarades lorsque nous découvrîmes ces petites pépites de la technologie moderne, même si, bon, nous parûmes tous bien stupides avec nos 25 chargeurs externes emportés par peur de manquer. Après avoir dit au revoir à nos proches, le bus partit et nous fûmes tous bien contents de quitter le cocon familial, pour découvrir de nouvelles choses dans la joie et la bonne humeur (oui on était très naïf de croire qu’après 26 heures de bus et un réveil à 6h30 tous les matins on serait en forme pour les visites, mais que voulez-vous, c’est l’insouciance de la jeunesse !*soupir*) !

Dès le début du trajet, il se passa un événement, comme un avertissement pour nous prévenir que le voyage ne serait pas de tout repos : Mme Velot, qui s’ennuyait fortement, nous chanta un petit air de Johnny Hallyday.

Cela signait le début du périple et de nos futures aventures…

Ianis

Le concours du boulet de la semaine !

Chaque année, le célèbre concours de boulets est organisé à l’occasion du voyage des latinistes. Habituellement, le principe est d’élire les trois personnes qui ont eu le plus de malchance. Normalement, les récompenses tant convoitées sont le boulet d’or, le boulet d’argent et le boulet de bronze. Cependant, cette année, le concours était tellement serré que les juges ont décidé de changer les récompenses pour les transformer en boulet d’or, boulet de groupe et en boulet d’espoir. Le boulet d’or a été remporté par une élève de très grande taille qui dès le premier jour a échangé sa valise avec une fille beaucoup plus petite qu’elle, et pour finir en beauté, le dernier jour elle a oublié son sac à dos dans la voiture de sa famille hôtesse. Ensuite, quatre filles, lors d’un quartier libre, en voulant manger une glace se sont retrouvées dans des bains romains. Le dernier titre a été remporté par un élève qui était le dernier à la caisse d’un magasin et, pressé, n’a pas réfléchi et annonça « I church my money » soit « j’église mon argent en francais ». De plus, pour se protéger du froid dans les rues, il mettait une couverture sur son dos tel un Superman low-cost. Malgré le fait que ces trois élèves aient gagné les titres, la concurrence était de taille.

Sébastien, Zoé, Romane, Oksane, Marianne

Quelques impressions sur le street art

La jeune fille à la perle

La jeune fille à la perle revisitée par Banksy se trouve à Bristol, il a représenté la perle par le boîtier d’alarme fixé au mur. On a trouvé que c’était une démarche intéressante et à la fois innovante et originale.

La petite fille sur une balançoire

Cette œuvre de street art représente une jeune fille sur une balançoire imaginaire. Elle se tient à deux ballons en forme de cœurs rouges qui peuvent symboliser le bonheur auquel elle tient et donc ne veut pas lâcher. En tout cas c’est notre interprétation, vous en faites ce que vous voulez !

Nu

L’oeuvre « nu » de Banksy peut être une représentation de la société actuelle en faisant apparaître le fait qu’il n’y a pas que les hommes qui trompent leur femme (ce qui est généralement un stéréotype) en montrant justement une femme qui a trompé son conjoint. Cette œuvre nous a fait beaucoup rire par son côté humoristique mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

Les œuvres les plus appréciées ont été (par ordre décroissant de préférences) : La petite fille à la balançoire, Nu, La Jeune fille à la perle (nous n’avons cité que les œuvres que nous avons mises dans l’article mais nous en avons vu d’autres.)

Dans sa globalité les adjectifs donnés par les participants au voyage pour qualifier les œuvres sont : « bien », « intéressant », « cool ».

Leslie, Mattéo et Noémie

Une journée à Londres

Une fois arrivés à Londres, nous sommes allés au parc St James. Ce parc était particulièrement beau, car il était envahi d’oiseaux de différentes espèces, et même de pélicans, de plus, il y avait aussi des écureuils ! (qui sous leurs apparences mignonnes, mordaient les doigts…le top) L’ambiance qui régnait dans le parc était très reposante car même en pleine ville, et bien c’était relativement calme et les animaux contribuaient à cette ambiance relaxante.

______________________

Ensuite nous sommes allés poser devant le Buckingham Palace. C’était pas foufou, franchement, tout le monde a ce genre de cabanon dans son jardin, avec des licornes et des reliures en or. Quelques soldats par-ci par-là en train de marcher tels de petits jouets articulés et une clé dans le dos. Petite statue dorée en face du palais, on est passé un peu vite devant et on l’a admiré de loin.

____________________________

Relève de la garde : Quelle ne fut pas notre surprise d’arriver par hasard sur la relève de la garde ! (ironie) D’ailleurs ses membres ont un sacré timbre de voix, ils seraient sûrement pris à The Voice ! Certains ont dû laisser leurs tympans sur place d’ailleurs. Un joli petit défilé avec de mignons soldats en uniforme gris (quelle déception) et de mignons petits canassons qui n’ont pas oublié de laisser quelques cadeaux odorants sur la route tout en marchant fièrement au rythme des trompettes.

_______________

Repas au Parliament Square : petite pause stratégique pour rassasier les latinistes ainsi que quelques pigeons curieux qui ont fait peur à plusieurs personnes tandis que d’autres essayaient de les appâter. On en a profité pour taper la discute avec Gandhi, tout en regardant  Le gros Ben, la grande horloge emprisonnée dans des échafaudages disgracieux qui ont été présents dans tout Londres, pas moyen de faire une jolie photo !

 

____________________

Juste avant de monter dans le bateau, nous avons aussi vu un cliché des films à l’eau de rose : The London Eye. Elle était assez belle et impressionnante ! Nous sommes aussi passés en dessous les yeux ébahis.

La Tamise !! Quels joyeux souvenirs ! Tant d’expressions variées sur les visages ! Entre ceux qui étaient au bout de leur vie à cause de la fatigue, ceux qui avaient le mal de mer et ceux qui étaient euphoriques… Nous avons vu pleins de ponts (logique), l’un d’eux a, sans doutes, marqué beaucoup de monde, c’est celui qui est apparu dans le tournage du film Harry Potter. Il était assez original car il avait un aspect tordu. Et puis nous avons vu Tower Bridge !! C’était vraiment impressionnant !

Une fois à Tate Modern, notre attention fut tout de suite guidée vers une œuvre colossale ! En effet dans le hall, une œuvre avait été mise en place, c’était une boule d’acier géante qui se balançait comme un métronome. C’était vraiment impressionnant, une oeuvre démesurée ! La visite de Tate Modern était tout aussi agréable et intéressante, et surtout grâce aux élèves de première qui avaient tout organisé, ce qui fait que l‘on a eu plusieurs détails sur les œuvres, et on a constaté que Tate Modern est très grand, donc grâce à eux nous avons pu faire une visite sans nous perdre. Une œuvre a retenu particulièrement notre attention, et ce fut une performance que Marina Abramovic avait réalisé à Naples, Rhythm zero.

Le soir, nous devions aller manger dans un restaurant pour goûter à une spécialité anglaise : Le fish and chips ! Nous avions tous hâte de goûter ce plat typique des Anglais (enfin un repas qui allait être bon). Pour pouvoir patienter un peu, nous avions eu un quartier libre à Covent Garden. Dans ce quartier, il y avait pas mal de belles boutiques, comme des boutiques de luxe (Chanel pour ne citer qu’elle) avec des façades très travaillées avec des détails et des colonnes de la renaissance (les Anglais étant fans de ce type d’architecture). Des petits stands étaient installés, où ils vendaient toutes sortes de petites choses, notamment des chocolats chauds ! L’ambiance qui régnait dans ces petites galeries était très festive, notamment à l’approche des fêtes, cela rendait tout cela encore plus joli ! Petit dédicace à l’agence de voyage qui n’avait pas communiqué le nom du bon restaurant (cette agence nous fut très utile !), Mrs Velot et Mr McGill ont pu se débrouiller grâce à un réseau très sophistiqué de connaissances (des mafieux ?) pour nous trouver un restaurant où nous pourrions goûter à ce fameux fish and chips !

Manon, Carla, Michaël

Anecdotes anglaises

Pour commencer, nous tenions à parler de notre arrivée à Londres, le dernier jour, tout le long de notre interminable trajet vers la capitale, nos biens aimés professeurs nous vantaient un accueil mémorable au Buckingham Palace, puisque nous « devions » rencontrer sa majesté Elizabeth II en personne. Pourtant il ne s’agissait pas de la reine d’Angleterre mais de l’arène… ce qui reste, à notre plus grande déception, une mauvaise blague étant donné que beaucoup d’entre nous avions eu le projet de raconter cette rencontre inattendue à nos proches !

Puis, nous voulions vous faire part de notre seconde torture. Durant le trajet, nous avions l’habitude d’entendre hurler dans nos oreilles des musiques anglaises car nos gentils professeurs voulaient enrichir notre culture musicale. Après un long débat, nous avions réussi à mettre nos musiques. Nous étions tellement contents, nous chantions comme des petits fous grâce à notre super DJ. Nos accompagnateurs préférés qui n’en pouvaient plus de nos musiques, ont demandé au maestro de choisir une seule chanson, à notre grand regret elle accepta. Nous nous attendions à tout, mais lorsque pendant 10 minutes des prénoms d’animaux défilèrent en boucle, c’était La Ferme des Fatals Picards, certains eurent des envies de meurtre.

 

Jade, Chloé

La Danse de Babel

Un,

Deux,

Et trois,

Tu danses,

Ô pendule argent,

Ô infinie oscillation.

—–

Monument de la confusion,

Ondes embrasées,

Beaux discours,

Babel,

Vis,

Meurs.

—–

Un monument de la confusion,

Deux ondes embrasées,

Et trois beaux discours,

Tu danses Babel,

Ô pendule argent vis,

Ô infinie oscillation meurs.

Pour faire ce poème, j’ai d’abord écrit deux poèmes séparément. Le premier fait référence à  l’oeuvre One, Two, Three, Swing  créée par le collectif Superflex. Le second fait référence à Babel de Cildo Meireles. Les deux poèmes ont été écrits de manière à ce qu’on puisse les lire séparément et qu’on puisse les combiner pour créer un nouveau texte.

Célian

La Cathédrale de Wells

La cathédrale Saint-André est une église anglicane située à Wells (Somerset), en Angleterre. Saint-André de Wells est parfois décrite comme « la plus poétique des cathédrales anglaises ».

La cathédrale de Wells est construite entre 1175 et 1508 dans le style Early English. Une des innovations majeures de cet édifice est l’addition au XIVe siècle des « arcs renversés » ou« arcs en ciseaux » au niveau de la croisée du transept.

La cathédrale subit une grande campagne de restauration au milieu du XIXe siècle, au cours de laquelle les fresques médiévales sont purement et simplement grattées ou recouvertes de chaux.

Elle se dresse à l’écart de la ville, à l’intérieur d’un vaste enclos. Sa haute façade est spectaculaire et très massive : deux fois plus haute que large, elle s’étend sur presque 46 m et déploie l’un des plus riches ensembles de sculptures du XIIIe siècle en Angleterre. L’arc en ciseau de la nef est tout aussi impressionnant, sans oublier les riches ornementations et les superbes vitraux.

Lorsque nous sommes arrivées devant elle, ce fut très impressionnant mais le plus surprenant était l’intérieur : la hauteur sous plafond nous fait sentir minuscules et le son provenant de l’immense orgue apporte une ambiance très spéciale. On se sent vraiment coupés de tout. Certains se sentaient angoissés/étranges/tristes ou au contraire très légers/émus. En tout cas, elle ne nous a pas laissés indifférents !

Le décor donne vraiment l’impression de se retrouver à Poudlard (oui oui on vous promet, regardez les couloirs, (re)regardez les Harry Potter et comparez !).

Enormément de lumière passe à travers les vitraux et c’en est presque hypnotisant de regarder leurs détails. Pour finir certains commencaient à faire des hypothèses comme quoi le lieu serait hanté avec une telle ambiance… Cette sensation est à vivre une fois dans sa vie !

Estelle, Juliette et Mélissa

 

buy windows 11 pro test ediyorum