Art contemporain

« 

En vue d’enrichir notre culture de latinistes, tous les élèves de latin du lycée Albert Einstein se sont réunis pour une visite au MRAC (musée régional d’art contemporain). Cela nous a permis de nous faire notre propre opinion sur l’art contemporain. Ainsi ayant visité plusieurs expositions différentes allant d’un autoportrait à une exposition faite par des malades psychologiques, j’ai pu me faire mon propre avis . Certainement que cet avis ne sera pas complet car je pense qu’il me faut plus étudier le sujet.

On entend souvent que l’art contemporain est un «fourre tout», c’est-à-dire que toutes les œuvres qu’on ne réussit pas à classer dans d’autres catégories, on les met dans l’art contemporain. Et bien je pense que cela est vrai pour certaines œuvres car j’ai l’impression que parfois l’œuvre n’est pas en cohérence avec ce que veut revendiquer l’auteur. C’est à dire que selon moi il y a un manque de liens, de rapports entre l’œuvre et le message que l’auteur veut faire passer par le biais de cette même œuvre. Un exemple qui m’a marquée et que nous avons pu observer au MRAC, est le squelette qui apparaît sur un ensemble de trois écrans et qui semble comprimé comme s’il était dans une tombe. Avec ce squelette, il y a un texte audio qu’il répète inlassablement. À première vue je pensais que c’était un memento mori, un moyen de nous rappeler que la mort nous guette, mais lorsque la guide nous a dit que le message transmis était sur les dangers des réseaux sociaux et de la télé réalité, honnêtement je suis tombe des nues. Encore aujourd’hui je ne comprends pas le rapport entre le squelette et les dangers des réseaux sociaux. Ainsi j’ai l’impression que l’auteur a créé cette œuvre et qu’il lui a donné un sens de manière distincte. Comme si le fait que ce soit sur les dangers des réseaux sociaux est venu bien après et que c’est un moyen de transmettre un «bon message» pour se donner une bonne image en tant qu’artiste.

Mais ce n’est évidemment pas le cas pour toutes les œuvres bien au contraire. Même si l’art contemporain fait souvent référence à l’art abstrait et qu’il est donc parfois difficile d’en comprendre le sens, cela permet de laisser place à notre imagination en tentant de comprendre ce que l’auteur veut nous dire a travers son œuvre. Mais parfois une explication de l’œuvre est nécessaire et elle permet ainsi de mieux l’apprécier. Ainsi quand certains préfèrent que le message transmis soit explicité dans l’œuvre et trouvent trop compliqué l’art contemporain, d’autres préfèrent laisser leur imagination parler pour l’artiste. Pour ma part, je dirais que cela dépend des œuvres car comme expliqué plus haut même si certaines œuvres sont très belles, les messages transmis les entachent. Il est donc préférable dans ces cas-là de laisser son imagination parler. Au contraire certaines œuvres sans le message transmis par l’auteur m’ont l’air incomplète et n’ont pas de sens pour moi.

Pour conclure, je dirai que cette sortie a été très enrichissante et m’a permis comme vous venez de le constater de me faire mon opinion sur l’art contemporain. Je crois cependant qu’il me reste encore beaucoup de choses à exploiter pour avoir un avis complet et définitif.

Oumayma

« Calvaire »

On a fait une sortie au Musée régional d’art contemporain (MRAC) situé à Sérignan. Inauguré en 2010, l’histoire du lieu est plus ancienne. Le lien entre l’art contemporain et la ville de Sérignan date du début des années 90 et augure la création du musée.

Dès 1991, l’Espace d’art contemporain Gustave Fayet met en place une politique d’expositions temporaires de grande qualité présentant des artistes de notoriété nationale et internationale. La ville avait choisi de baptiser cet espace du nom d’un collectionneur de Béziers, Gustave Fayet, riche propriétaire viticole qui a soutenu un grand nombre d’artistes comme Paul Gauguin ou Odilon Redon.

Agrandi en 1997, l’Espace est passé d’une superficie de 200 m² à environ 600 m². À raison de quatre à cinq expositions par an, la programmation a su fidéliser différents publics : les amateurs d’art contemporain, les établissements scolaires (nous), la population locale, les touristes qui fréquentent les plages du littoral. Depuis sa création, la majorité des artistes qui y ont exposé ont fait don d’une œuvre, afin de souligner et soutenir son action.

Le matin, nous avons pris le bus tous ensemble direction Sérignan. Le trajet n’était pas trop long et l’ambiance dans le bus faisait passer le temps encore plus vite. Nous sommes arrivés aux alentours de 9h45-10h, après avoir posé nos affaires le personnel du musée nous a accueillis chaleureusement et nous a rapidement expliqué l’histoire et le but du musée et les expositions que l’on rencontrera par la suite.

D’abord nous avons observé l’ exposition temporaire d’une femme qui représentait sa ville natale. Personnellement, je n’ai pas apprécié cette œuvre parce que je n’aimais pas son atmosphère. En effet, elle me mettait mal à l’aise et je ne comprenais pas vraiment les choix de l’artiste. Ensuite, notre guide nous a présenté l’exposition des œuvres de personnes atteintes de maladies mentales diverses. Cette exposition était définitivement ma préférée, j’ai littéralement aimé toutes les œuvres de cette expo et en particulier une œuvre représentant la mort et une représentant une forêt :

Après avoir fait un tour du côté de la cabane éclatée (de Daniel Buren) qui est dans mon top 5 des œuvres de ce musée, nous avons fini par une exposition à l’étage supérieur. Ces œuvres ne m’ont pas particulièrement marqué au premier abord car je ne suis pas très fan de l’art contemporain mais après les explications du guide, j’ai mieux apprécié les œuvres qui m’étaient présentées.  Tout particulièrement un mur rempli de produits avec des slogans à connotations racistes.

En résumé, j’ai trouvé cette journée de visite du MRAC passionnante.  J’imaginais cette sortie plutôt comme un calvaire, mais elle s’est avérée très amusante et très instructive.  J’ai aussi eu l’occasion de mieux connaître l’ensemble des latinistes et de me lier d’amitié avec des personnes qui m’étaient jusque là inconnues.

Paolo

Faire un accrochage n’est pas accrocher une oeuvre…

En février 2023, tous les latinistes, dans le cadre de leur étude de l’histoire de l’art sont allés au MRAC (Musée Régional d’Art Contemporain) de Sérignan.

« Le Retour », « AOULIOULÉ » et « Un musée a soi » sont trois expositions au MRAC à Sérignan où l’accrochage est à l’honneur.

« Comment inventer et vivre un lien intime, personnel et peut-être secret avec des œuvres exposées, comment s’exposer tout en exposant » expression reprise du site du MRAC: MRAC.laregion.fr.

Depuis quelques années maintenant nous voyons l’importance des « curators » accroître, c’est à dire le commissaire d’exposition, celui qui décide de d’organiser l’ensemble des œuvres pour évoquer de nouveaux sens et au mieux de s’accaparer d’une œuvre, la vivre.

1-« Un musée a soi  » est un accrochage participatif. Les commissaires d’exposition étant des personnes d’un groupe de patients de l’hôpital de jour de Béziers accompagnées par l’ergothérapeute Nicole Vidal et la psychologue Sonia Debeuré-Provost. Cette exposition est bien illustration de l’idée d’André Malraux sur le musée, pour lui il est comme un lieu mental.

2- « Aoulioulé » finalement est une exposition imaginée par l’artiste Sylvie Fanchon et Camila Oliveira Fairclough. Cette exposition renvoie à la poésie et au lettrisme qui s’élargit aux œuvres contemporaines utilisant les codes de la communication visuelle. Ici, le texte devient objet sculptural. Dans cette exposition le choix d’œuvres est une façon de se connaître soi-même et de créer un relation intime aux œuvres.

3-Dans l’exposition « le retour » on retrouve des oeuvres du CNAP et du MRAC, une réaccrochage d’oeuvres des collections. L’enjeux pour le commissaire d’exposition étant de trouver de nouvelles combinaisons avec des oeuvres aquises en dialogue avec des nouvelles aquisitions. Sans thématique, Juliette Pollet (conservatrice au CNAP) et Clément Nouet créent une proposition d’organisation d’oeuvres dans l’espace.

J’ai fait un « réaccrochage » des œuvres des différentes exposition que j’ai appelé « Glissements » en jouant le rôle du commissaire d’exposition pour vous présenter ces quatre œuvres . Je voulais présenter une relation entre des œuvres qui jouent avec la notion de l’espace ou de la présence. Le titre renvoie à la transformation, un mouvement à travers les œuvres. Une modification de l’intensité de l’espace par leur singularité.

– De l’exposition « le retour »: Pour la première œuvre j’ai choisis une installation d’Élisabeth Ballet, une artiste française travaillant surtout la sculpture, née en 1957: Boléro date de 1999, créant un espace clos, elle nous invite a penser les dualités tels que l’ouverture et la fermeture ainsi que l’organique et l’industriel. On se situe entre le mécanique de l’objet et son encombrement spatial.

Boléro, 1999.
De la série «Night Roofline».
Aluminium sablé,85 × 422 × 422 cm.

La deuxième œuvre est Ghost Bless You #5 du studio GGSV, un duo d’artiste composé de Gaëlle Gabillet et Stephane Villard. C’est encore une installation qui nous amène entre l’objet d’art et du design ou de la recherche même. « Le couple ont mené un projet de recherche récompensé par le VIA pour l’utilisation de matière noire issue des déchets ultimes et la relecture d’un électroménager renouant avec les arts de la table et les arts décoratifs autour de la notion de désencombrement » (source ggsv.fr). « Ghost Bless You » s’incrit dans mon accrochage pour son caractère mobile et presque aléatoire.

Studio GGSV : Duo formé par Gaëlle Galibet et Stéphane Villard, créé en 2011 à Paris.
Ghost Bless You #5, 2019.
Céramique et textile, 95 × 595 × 97 cm.

– De l’expo « Aoulioulé » j’ai choisi une oeuvre de Muriel Leray, artiste française née en 1987. Cette chaise noire semble capter le silence et réduire la cacophonie qui nous entoure en peu de bruits, juste la phrase « je suis populaire » en réponse de l’œuvre de Joseph Kosuth exposée au carrée d’art a Nîmes avec une chaise, la photo d’une chaise et sa définition. Dans cette oeuvre, le regardeur est amené dans un espace absorbant le vacarme, comme un glissement interne et profond.

Les usagers peuvent critiquer leur famille ou insulter sa résidence, 2016.
Cadre bois, carton noir, lettrages vinyle, chaise,
104 x 97 x 50 cm. Courtesy de l’artiste.

-De l’exposition « un musée à soi » l’oeuvre Purgatorio de Francisco Tropa, artiste portugais né en 1968, un artiste qui associe la sculpture a l’image photographique ou filmique souvent. Il se tourne vers des inspirations antiques. Ce qui a retenu mon attention est le passage de la forme concrète de l’objet à sa projection.

Purgatorio, 2013.
Projection de lumière, lames d’agate, verre soufflé.

J’imagine les quatre œuvres mises ensembles dans le musée créant une déambulation pour que le spectateur passe d’une œuvre à l’autre et formant ainsi un espace propre. Le sol pourrait être travaillé avec un matériau très luisant, réfléchissant ainsi les couleurs assez diffuses de chaque installation.

Gustav

La Danse de Babel

Un,

Deux,

Et trois,

Tu danses,

Ô pendule argent,

Ô infinie oscillation.

—–

Monument de la confusion,

Ondes embrasées,

Beaux discours,

Babel,

Vis,

Meurs.

—–

Un monument de la confusion,

Deux ondes embrasées,

Et trois beaux discours,

Tu danses Babel,

Ô pendule argent vis,

Ô infinie oscillation meurs.

Pour faire ce poème, j’ai d’abord écrit deux poèmes séparément. Le premier fait référence à  l’oeuvre One, Two, Three, Swing  créée par le collectif Superflex. Le second fait référence à Babel de Cildo Meireles. Les deux poèmes ont été écrits de manière à ce qu’on puisse les lire séparément et qu’on puisse les combiner pour créer un nouveau texte.

Célian

« Querelle d’esclaves », une relecture de Plaute.

Au cours d’une séquence consacrée aux esclaves, nous avons étudié un extrait de la Mostellaria de Plaute, la scène d’ouverture qui présente une confrontation entre deux esclaves, l’un de la ville (Tranion) et l’autre de la campagne (Grumion). Le langage fleuri des deux protagonistes nous a inspirés et nous avons fait une traduction libre de ce texte. Et si Grumion et Tranion se disputaient aujourd’hui…

GRUMION : Ah vraiment, bon à rien, tu te moques de ma vie, mais bientôt tu me rejoindras, et le travail, tu feras. En attendant, profites-en, parce que les soirées arrosées, ce sera terminé ! Fini de se la couler douce, tu n’iras plus t’amuser dans les maisons closes à faire la racaille de Shanghai. Tu n’en fais qu’à ta tête, que va dire le boss en rentrant ? Tu te rends compte que tu as perdu le fils et la maison du patron !

TRANION : Que la colère des dieux s’abatte sur toi ! Pff ! Tu pues l’ail, véritable ordure, péquenaud, t’empestes le bouc, sale porcas’, fumier !

GRUMION : Qu’est-ce que tu veux y faire ? On ne peut pas tous sentir le Chanel comme toi !  On n’est pas tous des bobos ! On bouffe pas tous du homard ou encore du caviar ! Alors, moi, l’ail me suffit. Tu es riche, pour moi, c’est la dèche au Bangladesh et c’est comme ça !

TRANION : T’es dans ta jalousie, je suis dans mon jacuzzi. Moi, je suis dans la lumière et toi, tu es dans mon ombre. Et bam ! Je pécho les femmes, et toi, les vaches ! Je suis posey dans mon palay, t’es posey dans ton fumiey.

Siriane, Eline, Marie, Jade (Bam !), Amandine, Edouard, Damien, Loris.

Codex Artaud

 

codex

Lors de l’exposition « Slip Of The Tongue » , nous avons pu admirer les cadres de l’oeuvre Codex Artaud dans lesquels l’artiste américaine Nancy Spero reprend des citations d’Antonin Artaud, un artiste engagé, et les illustre à l’aide de dessins parfois polémiques. Un de ses thèmes principaux est celui de la condition de la «femme-artiste» dans les années 60/70. Nancy Spero a volontairement choisi les œuvres d’Antonin Artaud pour exprimer son dégoût de l’existence. Quelques mots qu’il a écrit peuvent le résumer : «Que je sois antisocial est un fait, mais est-ce la faute de la société ou la mienne ? ».codex 2

Audrey, Laura, Eva, Camille, Julie-Mary

Hey Venise

Hey Venise,

Quand cette nuit j’ai fermé les yeux et que le noir s’est emparé des lieux, j’ai repensé à toi. A tes ponts et tes ruelles, tes coins et tes recoins. J’ai repensé aux amoureux dans les gondoles, au soleil qui brillait, aux lumières qui le soir s’illuminaient, puis à nos rires qui se sont souvent élevés. Hé, Venise, ce soir tout me revient, de la vendeuse de masques qui nous apprend des gros mots, aux longues marches à travers tes rues étroites. De la commande de Mme. Velot, « Des Louboutin, taille 39 » aux coquelicots de M. Vinit. Du long voyage nocturne, à ce soir.20151216_101102

Hey Venise,

Quand cette nuit j’ai fermé les yeux, je me suis endormie, le sourire aux lèvres, et les souvenirs plein l’esprit.

Julie-Mary

Iberia

Motherwell-Iberia

Comme nous sommes allées en voyage en Espagne et que nous avons visité le musée Guggenheim de Bilbao, nous pensons qu’il est intéressant de faire partager notre expérience.

Dans ce musée, nous avons particulièrement apprécié l’œuvre Iberia de Robert Motherwell. C’est une œuvre de grande dimension qui fait 180 centimètres de hauteur, sur 230 centimètres. Robert Motherwell a commencé le tableau pendant sa visite en Espagne en 1968. Même si on peut penser que ce tableau noir avec une tâche blanche dans le coin en bas à droite n’est pas très travaillé, ce n’est pas le cas. En effet, cette huile sur toile fait référence à la guerre civile, le noir représente l’obscurité et le blanc l’espoir. La lourdeur de l’obscurité est obtenue grâce aux multiples coups de pinceaux qui se rejoignent et se séparent, ce qui crée une sorte de chaos infernal. Ce tableau a donc une puissante charge émotionnelle.

Nous avons choisi cette œuvre car nous l’avons trouvé intrigante, et nous avons été curieuses de savoir pourquoi l’artiste avait utilisé le blanc et le noir. De plus, nous trouvons intéressant que derrière un tableau d’apparence très simple, il y ait une réelle signification.

Clotilde, Anna et Maëlys

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