Au cours d’une séquence consacrée aux esclaves, nous avons étudié un extrait de la Mostellaria de Plaute, la scène d’ouverture qui présente une confrontation entre deux esclaves, l’un de la ville (Tranion) et l’autre de la campagne (Grumion). Le langage fleuri des deux protagonistes nous a inspirés et nous avons fait une traduction libre de ce texte. Et si Grumion et Tranion se disputaient aujourd’hui…
GRUMION : Ah vraiment, bon à rien, tu te moques de ma vie, mais bientôt tu me rejoindras, et le travail, tu feras. En attendant, profites-en, parce que les soirées arrosées, ce sera terminé ! Fini de se la couler douce, tu n’iras plus t’amuser dans les maisons closes à faire la racaille de Shanghai. Tu n’en fais qu’à ta tête, que va dire le boss en rentrant ? Tu te rends compte que tu as perdu le fils et la maison du patron !
TRANION : Que la colère des dieux s’abatte sur toi ! Pff ! Tu pues l’ail, véritable ordure, péquenaud, t’empestes le bouc, sale porcas’, fumier !
GRUMION : Qu’est-ce que tu veux y faire ? On ne peut pas tous sentir le Chanel comme toi ! On n’est pas tous des bobos ! On bouffe pas tous du homard ou encore du caviar ! Alors, moi, l’ail me suffit. Tu es riche, pour moi, c’est la dèche au Bangladesh et c’est comme ça !
TRANION : T’es dans ta jalousie, je suis dans mon jacuzzi. Moi, je suis dans la lumière et toi, tu es dans mon ombre. Et bam ! Je pécho les femmes, et toi, les vaches ! Je suis posey dans mon palay, t’es posey dans ton fumiey.
Siriane, Eline, Marie, Jade (Bam !), Amandine, Edouard, Damien, Loris.