Songe glauque

J’ai trouvé la nouvelle  » Chaîne alimentaire  » intéressante tout d’abord car je l’ai trouvée très réaliste même si les autres l’étaient également. Cette nouvelle nous concerne  tous, chacun de nous va faire ses courses et mange des aliments qui ne sont pas produits comme on l’imagine. Dans cette histoire, Alice , une jeune femme, pense que la basse-cour d’une  ferme est « un coq bien gaulois régnant sur un aréopage de poules caqueteuse, d’oies blanches et de dindons en robes de velours noires » mais en réalité ce n’est pas du tout cela…

On peut s’identifier à la personnalité d’Alice. C’est une femme naïve  » Ils n’auront donc jamais vu le jour ?, demande naïvement Alice, avant de monter se coucher »   qui éprouve énormement de compassion au point de ne pas trouver le sommeil et d’en tomber malade   » intoxication alimentaire ou pas, le soir même, elle eut une insomnie qui lui donna la fièvre et l’obliga à garder la chambre trois semaines d’affilée.

J’ai apprécié l’écriture de cette nouvelle qui repose sur une opposition entre le début et la fin. En effet des les premières lignes le personnage « rêvait […] d’une ferme idéale » avec  » dans la cour, un coq […], des poules […], des oies blanches et des dindons […], quelques porcs […] et une douzaine de vaches […] dans un pré verdoyant. Elle nous donne à voir un paysage bucolique. A la fin de la nouvelle tout n’est que « songe glauque qui revient souvent hanter Alice  » le bestiaire […] à l’état naturel » est devenu une  » étiquette pendue  » au cou d’une horde de poussins,  des « matricules ISBN » et des « griffes connues » comme  » Findus, Sony, Danone, Liebig, [et] Cassegrain ».

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