L’œuvre d’art est une œuvre de circonstance ou le fragment d’une grande confession

Propos sur Bach de Boris de Schloezer (1947)

L’écrivain et traducteur français d’origine russe Boris de Schlœzer a publié en 1947 un ouvrage d’esthétique musicale dans lequel il montre à partir de l’œuvre de Bach que l’expression musicale naît des problématiques purement techniques (rythme, harmonie, mélodie…) soulevées par le compositeur.

 

 

« Selon Goethe, l’œuvre d’art est une œuvre de circonstance ; mais n’avouait-il pas aussi que ses propres productions n’étaient pour lui (je cite) “qu’une suite de fragments d’une grande confession” ? Bach aurait pu certainement faire siennes ces paroles du poète. Et cependant, à peu d’exceptions près chacune de ses œuvres est une réponse précise à des sollicitations, à des exigences venues de l’extérieur ; elle dépend des circonstances. Ce n’est que rarement qu’il se permet de produire uniquement pour son propre plaisir ou pressé par le besoin de manifester sa vie intérieure. A l’exemple de tous les artistes de son temps, il écrit sur commande, il s’efforce de fournir la musique que l’on attend de lui. L’œuvre est toujours adaptée à des fins précises, généralement pédagogiques, religieuses ; à moins qu’il ne s’agisse de rendre hommage à de puissants protecteurs. Il faut donc que Bach tienne compte de ses destinataires, des conditions dans lesquelles aura lieu l’exécution, des chanteurs, des instrumentistes dont il disposera. Ce sont encore et toujours des questions techniques qu’il faut résoudre, des difficultés de caractère matériel qu’il faut surmonter. […]

Libre, le compositeur ne l’est tout au plus que pour ce qui regarde la conception générale de l’œuvre, son sujet, son plan, le choix du problème concret à résoudre. Immédiatement après, son action se trouve étroitement déterminée comme l’est celle de tout technicien, du constructeur d’un pont ou d’une turbine. Car ainsi que le disait Mallarmé à Degas – lequel se plaignait qu’ayant la tête pleine d’idées il ne parvenait pas à écrire un sonnet – on ne fait pas de la poésie avec des idées. Le poète opère avec le langage, le musicien avec des rapports sonores, le peintre avec des rapports de lignes, de tons. Si sublime que puisse être son message, son contenu spirituel, l’œuvre est charnelle, elle appartient à la réalité sensible, se situe comme telle dans l’espace et dans le temps.

Les difficultés résolues, l’œuvre accomplie il apparaîtra pourtant que l’artiste y est présent. Quelles qu’aient pu être ses intentions, il s’est découvert dans cet objet. L’œuvre est une confidence. En créant une forme singulière l’artiste nous a révélé sa personnalité. Mais celle-ci se trouve inscrite dans la structure même de l’objet, dans la façon dont il est constitué. Aussi pour la saisir, cette personnalité, pour entendre l’aveu, il n’est aucunement besoin de chercher à savoir ce qu’a voulu dire l’artiste (recherche d’autant plus fallacieuse que lui-même l’ignore peut-être) : chaque musicien se pose ses propres problèmes auxquels il apporte ses propres solutions. Il y a donc une problématique et une technique organisatrice et compositionnelle spécifiques à Bach, comme il y a une problématique et une technique debussyste, mozartienne. […]

Conjointement à la vie réelle de Bach se déroule ainsi une autre vie, fictive ; à la biographie de l’homme vient se superposer celle de l’artiste, qui elle aussi a sa forme bien définie, son moi mythique, et dont les différentes œuvres, les moi mythiques particuliers, marquent les étapes successives. »

Référence :
Boris de Schlœzer, Introduction à Jean-Sébastien Bach. Essai d’esthétique musicale, Paris, Gallimard, 1947, (Chapitre X : le moi mythique, p. 285 et s.)

Consulté à la page  : https://www.francemusique.fr/emissions/propos-sur-bach/propos-sur-bach-de-boris-de-schloezer-1947-36890

Dossier de recherches et synthèse pour l’accréditation

Dossiers de recherches divergentes et propositions d’hypothèses

Dans cette première phase vous avez effectué des recherches (recherches documentaires, sémantiques, appliqués et plastiques, menées dans l’ordre qui vous convient).

Grâce aux analyses (dénotation/ connotation, classement) que vous en avez fait vous avez déduit des notions/pistes d’étude. Chaque prise de recul vous à permis d’approfondir votre réflexion et finalement de produire deux thématiques personnelles pour lesquelles vous avez émis des hypothèses de formes.

Vous avez enfin déterminer une problématique pour chaque thématique, et  éventuellement choisi un contexte.

Synthèse

Dans un écrit synthétique*vous présenterez

  1. vos problématiques,  thématiques personnelles en expliquant leurs liens avec la thématique générale, et éventuellement vos contextes
  2. vos hypothèses de formes pour chaque thématique  :
  • en faisant références à vos recherches et aux notions que vous en avez déduit,
  • en expliquant comment ces formes répondent à votre problématique

Préparer son oral d’accréditation

Proposition de plan pour l’oral de l’accréditation

Introduction
– Énoncée la thématique générale en en donnant une définition qui vous permet de présenter la ou les problématique(s) qui vous sont personnelle(s)
– Annoncé les hypothèses/pistes créatives que vous allez présenter en faisant référence à la thématique qui lui est propre et qui fait lien avec votre problématique.

Développement
Présenter chaque hypothèse en convoquant les recherches dans les 4 impulsions et les analyses qui permettent
1 – d’étayer votre présentation, de développer votre réflexion
2 – de présenter les questionnements qui ont émergé de vos recherches divergentes et qui permettent de comprendre les 1ère pistes créatives
3 – de justifier vos choix en fonction de la thématique générale et de votre problématique.

Conclusion
Vous pouvez présenter une hypothèse de contexte et une demande dont vous montrez qu’elle est justifiée par rapport à vos questionnements et à la piste créative que vous choisirez de développer

Créer/communiquer

 I Qu’est-ce que le design ?

Quatre périodes du design du XXème siècle (50, 60-70, 80, 90-2000).

1  Les débuts de la modernité et du fonctionnalisme

Au début du XXème  siècle, lorsque l’architecte américain Louis Sullivan énonce «Form follows fonction», la forme suit la fonction il induit que l’esthétique d’une architecture doit découler de sa fonction. Lorsque l’architecte autrichien Adolf Loos publie «Ornament und Verbrechen», (l’ornement est crime), livre dans lequel il s’oppose à l’architecture éclectique et académique de la fin du XIXème siècle, il va dans le même sens. En 1919,  Walter Gropius crée une école d’art et de design qui pourrait changer le monde. Il écrit en parlant de cette première école d’arts appliqués qu’il a fondée à Weimar : «Le Bauhaus veut servir au développement d’un habitat conforme aux besoins de l’époque, du simple ustensile ménager à la maison préfabriquée… Pour concevoir un récipient, une chaise, un bâtiment, de manière à ce qu’il fonctionne correctement, on doit d’abord étudier leur nature. Car ils doivent atteindre leur but, c’est-à-dire remplir pratiquement leur fonction, être durable, bon marché et beau.». Au milieu du siècle, l’architecte Mies Van der Rohe qui sera le dernier directeur du Bauhaus résumera cette attention à une esthétique fonctionnelle par «Less is more», le moins est plus.

2 De la naissance du design industriel à la société de consommation des années 60

Déjà dans les années 30, Raymond Loewy définit son travail de désigner par les principes : «Ce qui est inutile est laid. Ce qui est laid se vend mal» et «La beauté par la fonction et la simplification» . Dans les années 50-60, le design va tendre vers l’unité de la forme grâce aux nouveaux matériaux issus de l’effort de guerre et en particulier les matières plastiques. Les sièges DAR de Ray et Charles Eames fondent déjà le nouveau langage du mobilier, une attention à l’ergonomie et au nouveaux matériaux dans une forme faite pour recevoir le corps , une assise, un dossier et des accoudoirs d’un seul tenant en polyester et des piétements légers en fil métallique. La Chaise «Tulip d’Eero Saarinen va faire un pas de plus vers l’unification de la forme. Mais le piétement s’il est dans la continuité de la forme de la coque plastique de l’assise est encore en métal. Il faudra la chaise de Verner Panton tout en matière plastique, pour que se réalise l’idéal rationnel d’une conception bien pensée dans un rapport fonction-matériau-système de production.

Dans les années 70, Dieter Rams énonce les 10 principes du bon design :

  1. Le bon design est innovant.
  2. Le bon design rend un produit utile
  3. Le bon design est esthétique
  4. Le bon design rend un produit compréhensible
  5. Le bon design est discret
  6. Le bon design est honnête
  7. Le bon design est durable
  8. Le bon design se cache dans les détails
  9. Le bon design est respectueux de l’environnement
  10. Le bon design est minimaliste.

 

3 De la critique de la société de consommation des années 60 à la postmodernité des années 80

En 1968, un contestataire écrit sur un mur de la Sorbonne «Objet, cache-toi !» En 1976, avec la création du studio Alchimia émerge un nouveau design qui s’exerce dans des productions expérimentales de petites séries. Une nouvelle façon d’habiter l’espace, la proclamation de l’imagination au pouvoir inaugure la tendance du design des années 80. Ettore Sottsass re-définit le rôle du designer qui au lieu d’aliéner l’homme à l’objet (séduction), doit au contraire «instaurer une méthodologie du doute, de la souplesse, de la construction-destruction, de la gravité-ironie, de l’optimisme-pessimisme, de la forme-non forme, etc…».Il crée le groupe Memphis en 1981, bouleversant la fonction de l’objet qui n’est plus seulement d’usage.  «Le design est une façon de débattre de la vie».

4 90′ et maintenant

En 2015, l’exposition «Oracle du design» qui s’est tenue à la Gaîté lyrique à Paris répertorie les rites et mythes de la seconde moitié du XXème siècle. En dix étiquettes (gonflé, humble, curieux, etc…), Lidewij Edelkoort dévoile la dimension utopique, généreuse, et introspective du design. Par un travail de classement ethnologique, elle rend intelligible l’esprit de la civilisation qui l’a produit. Loin d’être des phénomènes de mode, les objets deviennent des oracles. Ils représentent «un petit fragment de culture, un segment d’une époque». Ils nous renseignent sur notre société. Gonflé, humble, curieux, etc…ne sont pas des formules de catalogues. Ils sont les réponses, les choix et l’attention portée à des besoins particuliers d’êtres humains. Comprendre comment le design est en perpétuelle évolution grâce à la rencontre des progrès technologiques et des aspirations d’une société ouvrent des possibles pour l’avenir d’étonnement et de capacité à se questionner.

II La démarche créative

Le design comme les métiers d’arts sont des pratiques généreuses car les designers comme les artisans d’art créent des objets qui donnent sa couleur et sa forme au monde qui nous entoure.

S’approprier une thématique

La démarche créative débute par une phase exploratoire ouverte et inspirante pour :

  • apprendre à connaître ses moteurs de réflexion et connaître ses sources d’intérêt propre
  • enrichir sa culture personnelle
  • enrichir sa pratique personnelle
  • et finalement investir une démarche créative et répondre à une demande de manière singulière et pertinente.

Elle se poursuit dans une deuxième phase de recherches convergentes pour aboutir le projet et pouvoir le communiquer.

1 L’investigation

C’est dans cette phase exploratoire que le projet puise sa singularité. C’est un moment ou l’on doit resté curieux et ouvert et enfin attentif pour déduire des axes personnels en lien avec la thématique.

 Les impulsions pour la recherche

La recherche sémantique, recherche de définitions à partir d’un mot-clé de la thématique ou brainstorming n’est pas la seule  manière possible d’entrer en projet.

On peut investir une première recherche dans une impulsion qui nous est plus familière ou qui se prête mieux au sujet auquel on doit répondre :

  • dessiner un objet  : recherche appliquée
  • manipuler de la matière, peindre, sculpter, dessiner, photographier, filmer…  : recherche plastique,
  • ouvrir un livre, surfer sur internet, récolter des images  : recherche documentaire.

L’analyse pour fonder sa réflexion

Cependant pour être opérationnelle cette première recherche qu’elle quelle soit, doit être observée – analysée /classée pour déduire de nouveaux axes qui vont fonder la recherche suivante. L’investigation pour une démarche créative est « rhizomatique ».

C’est dans l’aller-retour de l’investigation à l’analyse et à la synthèse que le projet se construit, la réflexion s’approfondit, se singularise et qu’une problématique personnelle peut naître.

Enfin pour effectuer des choix il est nécessaire de s’interroger sur le contexte dans lequel le projet doit être développé, la demande à laquelle il doit répondre. Un cahier des charges doit-être rédigé.

2 La recherche convergente

Un projet peut être alors choisi. Il est analysé en tenant compte des dimensions pragmatiques, syntactiques et sémantiques (les fameuses Forme/Fonction/fiction), pour vérifier que la demande et le cahier des charges sont respectés. De nouvelles recherches convergentes, appliquées, sémantiques, documentaires, plastiques sont menées lorqu’elles sont  nécessaires pour enrichir le projet, le finaliser et le porter jusqu’à la réalisation. Enfin opérer une synthèse va permettre de mieux le communiquer.

« Tous pour un, un pour tous »

Quand « faire avec » rime avec imaginer des solutions créatives

On vous demande de créer des assises à partir de mobiliers et de matériaux que la Communauté d’Emmaüs mettra à votre disposition. Ce sont des mobiliers ayant déjà vécus qui ne sont pas destiné à la vente tel quel, ainsi que des tissus, blocs de mousse, molleton etc …

 Un métier d’art au service de tous

un engagement solidaire pour une cause, celle de la Communauté d’Emmaüs que vous comprendrez en vous reportant à son Manifeste en annexe 1

un design étique et généreux par sa dimension de récupération, de conservation d’objets mémoires, et d’empathie

« Tous pour un » veut dire que vous allez (r)assembler ces meubles pour n’en faire qu’un. Et « un pour tous » signifie que votre création est destinée à tout un chacun…. pour égayer sa vie,  le faire réfléchir, le protéger, l’inviter au repos, à la lecture ou à écouter de la musique, ou à partager un moment avec l’autre, etc, etc… à vous d’imaginer une fonction en accord avec les valeurs de la communauté d’Emmaüs.

1 Vous devrez aboutir un projet « Tous pour un, un pour tous » pour lequel vous utiliserez vos compétences créatives pour lui donner du sens  et vos savoir-faire professionnelles pour lui donner sa qualité.

2 Il vous est demander de réfléchir à un projet « mode d’emploi » qui pourrat être reproduit par les compagnons de la communauté en groupe.

Vos réalisations seront exposées et destinées à être vendue au bénéfice de Communauté.

Vous pouvez vous référez à des exemples de réalisation de la Communauté de Rédéné en annexe 2

Vous pouvez consulter le site de nova màbyo, collectif de jeunes designers récupérateurs

Cahier des charges « Tous pour un, un pour tous »

Votre projet doit permettre de développer vos compétences en tapisserie siège

Vous devez utiliser uniquement les matériaux collectés, aucun matériau acheté ne doit être utilisé, y compris dans la mesure du possible les petites quincailleries (clous, visses etc…)

Votre projet doit être transportable

Votre projet doit tenir compte  des valeur de la Communauté d’Emmaüs

Vous devrez nous conformer aux règles de sécurité en usage sur le site de la Communauté

Cahier des charges « mode d’emploi »

Les  compétences en tapisserie siège de votre projet doit être ré-exploitable par des débutants

Vous devez utiliser uniquement les matériaux collectés, aucun matériau acheté ne doit être utilisé, y compris dans la mesure du possible les petites quincaillerie (clous, visses etc…)

Votre projet doit être transportable

Vous devez produire pour votre projet un mode d’emploi simple à destination des compagnons de la Communauté, leur permettant de le réaliser facilement

Votre projet doit tenir compte  des valeur de la Communauté d’Emmaüs

Vous devrez nous conformer aux règles de sécurité en usage sur le site de la Communauté

Déroulement du projet

Nous organisons une première visite dans les locaux de la Communauté à Etang sur Arroux, lundi 25 septembre après-midi .

Vous pourrez commencer à collecter des matériaux dans la zone de stockage des produits non vendables de la communauté. Il est entendu que vous devrez nous conformer aux règles de sécurité en usage sur le site.

Phase de recherches et de propositions

1 Après quelques séances de croquis d’observation d’après le mobilier récupéré, vous commencerez à imaginer des assemblages.

2 Vous réfléchirez  à des propositions « Tous pour un, un pour tous » et des propositions « mode d’emploi ».

Après avoir analysé vos premières propositions, vous déterminerez une problématique particulière à partir de laquelle vous aboutirez une recherche pour un projet  « Tous pour un, un pour tous » et un projet « mode d’emploi »

Pour cela vous ferez les analyses pragmatique, syntactique et sémantique de chacune d’entre elle.

Rappel

Analyse pragmatique : à quoi ça sert, comment on s’en sert, qui s’en sert ?

Analyse syntactique : recensement des parties qui constituent l’objet d’étude, et des assemblage nécessaire à sa réalisation.

Analyse sémantique : quel sens à votre réalisation, sa valeur ajouté.

3 Dans une note de synthèse vous énoncerez votre thématique personnelle et comment elle est en lien avec la thématique générale « Tous pour un, un pour tous ».

4 Vous présenterez vos projets lors d’une accréditation

  • votre proposition développée en faisant référence aux croquis préparatoires et à vos premières propositions préparatoires
  • votre proposition « mode d’emploi » en faisant référence aux croquis préparatoires et à vos premières propositions préparatoires

Les projets « mode d’emploi » qui seront réalisés, seront choisis à ce moment.

Une fiche contrat vous sera remise qui validera votre choix et/ou vous permettra d’approfondir votre réflexion.

Phase  de finalisation et de réalisation

Vous finaliserez votre projet en tenant compte des remarques de la fiche contrat qui vous aura été remise lors de l’accréditation, et en respectant le cahier des charges.

L’oral d’accréditation n’ayant pas pu avoir lieu, cette phase est finalisée par un dossier de synthèse

Vous finaliserez en équipe un projet « mode d’emploi » (peut-être en collaboration avec les compagnons) et sa fiche « mode d’emploi » explicitant toutes les phases de sa réalisation.

Lorsque les projets projets seront réalisés, vous réfléchirez et aboutirez leur communication dans le format d’exposition qui vous semblera le plus adapté, et qui pourra être déterminé par le groupe classe : affiche, plaquette etc…

PDF sujet : Tous pour un

Annexe 1

lien vers le site de la communauté d’Etang sur Arroux

Le manifeste universel du Mouvement Emmaüs

 Préambule

L'Abbé Pierre, fondateur du Mouvement Emmaüs

Notre nom, EMMAÜS, est celui d’une localité de Palestine où des désespérés retrouvèrent l’espérance. Ce nom évoque pour tous, croyants ou non croyants, notre commune conviction que seul l’amour peut nous lier et nous faire avancer ensemble. Le Mouvement Emmaüs est né en novembre 1949 par la rencontre d’hommes ayant pris conscience de leurs situations privilégiées et de leurs responsabilités sociales devant l’injustice, et d’hommes qui ne possédaient plus de raison de vivre. Les uns et les autres décidant d’unir leur volonté et leurs actes pour s’entraider et secourir ceux qui souffrent, dans la conviction que c’est en devenant sauveur des autres que l’on se sauve soi-même. Pour ce faire, se sont constituées des communautés qui travaillent pour vivre et donner. En outre, des groupes d’amis et de volontaires luttent sur les plans civique et privé.

Manifeste

I – Notre loi est celle de laquelle dépend, pour l’humanité entière toute vie digne d’être vécue, toute vraie paix et joie de chaque personne et de chaque société.
« Servir avant soi qui est moins heureux que soi ».
« Servir premier le plus souffrant ».

II – Notre certitude est que le respect de cette loi doit animer toute recherche de justice et donc de paix entre les hommes.

III – Notre but est d’agir pour que chaque homme, chaque société, chaque nation puisse vivre, s’affirmer et s’accomplir dans l’échange et le partage, ainsi que dans une égale dignité.

IV – Notre méthode consiste à créer, soutenir, animer des milieux dans lesquels tous, se sentant libres et respectés, puissent répondre à leurs propres besoins et s’entraider.

V – Notre premier moyen, partout où cela est possible, est le travail de récupération qui permet de redonner valeur à tout objet et de multiplier les possibilités d’action d’urgence au secours des plus souffrants.

VI – Tous autres moyens réalisant l’éveil des consciences et le défi doivent aussi être employés pour servir et faire servir premier les plus souffrants, dans un partage de leurs peines et de leurs luttes, privées et civiques, jusqu’à la destruction des causes de chaque misère.

VII – Notre liberté: EMMAÜS n’est subordonné, dans l’accomplissement de sa tâche, à aucun autre idéal que celui exprimé dans le présent Manifeste, et à aucune autre autorité que celle constituée en son sein selon ses propres règles d’organisation. Il s’agit en conformité avec la Déclaration des Droits de l’Homme, adoptée par les Nations Unies et les lois justes de chaque société, de chaque nation, sans distinction politique, raciale, linguistique, spirituelle ou autre.

Rien d’autre ne peut être requis de quiconque désire participer à notre action que l’acceptation du contenu du présent Manifeste.

VIII – Nos membres : Le présent Manifeste constitue le fondement simple et précis du Mouvement EMMAÜS. Il doit être adopté et appliqué par chaque groupe désirant en être membre actif.

Annexe 2

Photos de la nouvelle salle des ventes de Rédéné

Le dossier de synthèse

A3 explicatif

Sièges en Société Du Roi-Soleil à Marianne

lien vers le site du Mobilier national

Plus de trois siècles de l’art du siège en France

Sièges en société PDF

Mise à l’honneur d’une collection exceptionnelle. Le Mobilier national détient une des plus riches collections de sièges au monde. Plus de 300 éléments, exclusivement issus de ses réserves, sont restitués dans leur environnement d’origine, et et l’exposition, déployée en huit sections, valorise l’ensemble des métiers présents dans le processus de création du siège. Elle reflète la capacité à mener des réflexions scientifiques, à créer et à perpétuer les gestes et savoir-faire pour les générations suivantes. Dans la nef du rez-de-chaussée de la Galerie des Gobelins, est présentée une mise en perspective de la longue tradition du siège parisien où créations anciennes et contemporaines, savamment choisies, sont montrées ensemble. À l’étage, la nef supérieure présente le siège sous un double prisme, tout à la fois forme individuelle et élément en symbiose avec son environnement architectural et décoratif, porteur de significations différentes selon le cadre privé ou public – les lieux du pouvoir – où il se trouve. On est là, s’agissant des lieux de pouvoir, au cœur même de l’identité du Mobilier national.

Une institution remarquable. Héritier de l’ancien Garde-Meuble de la Couronne, créé en 1604 par Henri IV et réorganisé par Louis XIV en 1663, le Mobilier national est un service à compétence nationale rattaché au ministère de la Culture et de la Communication. Il conserve une collection de premier plan, issue des achats et commandes destinés, hier aux demeures royales et impériales, aujourd’hui aux palais officiels de la République. Grâce au rythme ininterrompu des commandes d’État depuis deux siècles, il possède l’une des plus riches collections de sièges au monde du XVIIIe siècle à aujourd’hui. Celle-ci présente un échantillonnage presque complet de l’art du siège en France.

http://www.culturecommunication.gouv.fr/Thematiques/Metiers-d-art/Actualites/Sieges-en-societe-exposition-a-la-Galerie-des-Gobelins

La couleur qui pétille

Les contrastes simultanés 

Une couleur n’existe pas toute seule, toutes les couleurs entre en communication entre elles, renforçant leur intensité, leur valeur, faisant frémir leurs nuances.

Monet dans ces tableaux qui captent l’instant lumineux et coloré en est l’exemple parfait.

Claude Monet (1840-1926), les surfaces d’ombre sont travaillées en touches contrastées de couleurs complémentaires (ou presque, les violets roses, remplaçant les violets bleus qui sont la complémentaire logique du jaune paille, mais ajoutant la sensation de chaleur dans cet ombre de fin de journée d’été) : l’espace, le volume, les sensations météorologiques naissent des contrastes simultanés, et de valeurs qui font vibrer la couleur.

Lien vers le dossier « élève » de la RMN : Monet

Dominante/tonique

C’est aussi ce que l’on appelle le contraste de quantité.

Comment une petite touche de couleur peut faire vibrer toutes les autres ?

 

  • jouer sur le contraste de valeur

          .                            

  • jouer sur le contraste simultané

                                

Medusa

Bijoux et tabous

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente MEDUSA, une exposition portant un regard contemporain et inédit sur le bijou, qui révèle certains tabous.

« L’exposition s’articule autour de quatre thématiques : l’identité, la valeur, le corps, et le rite. Chaque section part des a priori souvent négatifs qui entourent les bijoux, pour mieux les déconstruire, et révéler, in fine, la force subversive et performative qui les sous-tend. »

Lien vers le mam

PDF : Medusa Bijoux et tabous

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